06.11.2014 Views

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’homme <strong>et</strong> l’eau<br />

3. 2. Les glacières<br />

Des glacières sont construites à proximité <strong>de</strong> châteaux afin <strong>de</strong><br />

conserver les vian<strong>de</strong>s, fruits <strong>et</strong> légumes. L’hiver, la neige <strong>de</strong>s fossés <strong>et</strong><br />

la glace <strong>de</strong>s mares sont amassées au <strong>de</strong>ssus d’un puisard. Aidée par une<br />

procédure <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsation à partir <strong>de</strong> vapeur d’eau, la formation <strong>de</strong> la<br />

glace perm<strong>et</strong> la conservation <strong>de</strong>s aliments. La glacière <strong>de</strong>s Marmous<strong>et</strong>s<br />

date du XVIIIe siècle, <strong>et</strong> elle s’intègre aux ornements du parc. Surmontée<br />

d’une butte <strong>de</strong> terre, protégée par l’ombre <strong>de</strong>s arbres, la « grotte<br />

glacière » est profondément creusée dans le sol. On y pénètre par un<br />

vestibule formant sas. A Grosbois, à l’ouest du château, une glacière<br />

avait été établie, <strong>et</strong> certaines mares du parc, <strong>de</strong> faible profon<strong>de</strong>ur,<br />

perm<strong>et</strong>taient <strong>de</strong> fournir également <strong>de</strong> la glace, comme par exemple celle<br />

dite « la mare à la glace ».<br />

VI. Inondation <strong>et</strong> maladie<br />

1. Les risques d’inondation<br />

1. 1 L’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s cours d’eau<br />

L’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s cours d’eau, notamment <strong>de</strong>s biefs est inclus<br />

dans les baux <strong>de</strong>s moulins. Ces curages sont <strong>de</strong>stinés à maintenir<br />

le bon écoulement <strong>de</strong> l’eau <strong>et</strong> éviter ainsi les inondations. L’absence<br />

<strong>de</strong> conflits relatés dans les archives laisse à penser que ces clauses<br />

étaient généralement respectées. Toutefois, on trouve quelques traces<br />

<strong>de</strong> données relatives à l’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>s cours d’eau.<br />

En 1785, il est convenu que le curage du ruisseau <strong>de</strong> Santeny<br />

<strong>de</strong>puis le pont Neuf <strong>de</strong> ce village jusqu’à celui <strong>de</strong> Marolles sur le grand<br />

chemin <strong>de</strong> Paris à Brie-Comte-Robert, est à la charge <strong>de</strong> la vingtaine<br />

<strong>de</strong> propriétaires possédant <strong>de</strong>s terrains limitrophes au cours d’eau. Ils<br />

doivent le curer afin que l’eau puisse s’écouler facilement <strong>et</strong> ils reçoivent<br />

l’autorisation d’épandre les terres sur leurs prés 486 .<br />

En 1824, le propriétaire du moulin d’Ormesson <strong>et</strong> son locataire<br />

se plaignent du manque d’entr<strong>et</strong>ien du Morbras <strong>et</strong> du ruisseau <strong>de</strong><br />

la Fontaine <strong>de</strong> Villiers. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aux ingénieurs <strong>de</strong>s Ponts-<strong>et</strong>-<br />

Chaussées <strong>de</strong> r<strong>et</strong>irer les obstacles, c’est-à-dire la pièce d’eau située dans<br />

la ferme <strong>de</strong> l’Hermitage <strong>et</strong> l’étang présent dans la propriété du marquis<br />

d’Ormesson, gênant le fonctionnement <strong>de</strong> leur usine 487 .<br />

Le Morbras était suj<strong>et</strong> à <strong>de</strong>s crues, au début du XIXe siècle,<br />

provoquées par le mauvais temps mais aussi par les eaux <strong>de</strong> drainage.<br />

En 1849, le maire <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, suite à <strong>de</strong> nombreuses plaintes, que le<br />

cours d’eau soit curé 488 . Des plaintes apparaissent en rapport avec<br />

<strong>de</strong> nouvelles industries, comme à la sucrerie <strong>de</strong> Chevry-Cossigny qui<br />

est accusée dans les années 1870 <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>er ses eaux usées dans le<br />

Réveillon 489 .<br />

1. 2. Les inondations<br />

Les cours d’eau principaux ne sont pas les seuls responsables<br />

<strong>de</strong>s inondations, les rus secondaires comme la Fontaine <strong>de</strong> Villers,<br />

le ru <strong>de</strong>s Nageoires pour le Morbras, ou bien ceux <strong>de</strong> la Ménagerie <strong>et</strong><br />

du Château <strong>de</strong> Choigny pour le Réveillon <strong>et</strong> surtout les exutoires <strong>de</strong>s<br />

fossés forestiers contribuent fortement aux désordres hydriques.<br />

490<br />

Le cabin<strong>et</strong> <strong>de</strong> géomètre <strong>de</strong> Sucyen-Brie<br />

<strong>de</strong> M. Garciot conserve les<br />

plans <strong>et</strong> données <strong>de</strong> comptabilité<br />

<strong>de</strong> l’ancienne étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lefèvre <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Marceau.<br />

491<br />

Arch. nat., 173bisAP 370.<br />

492<br />

RAMBAULT (M.-Cl.), HERMAN (N.),<br />

SOULIE (J.-L.), 1992, p. 139.<br />

493<br />

RAMBAULT (M.-Cl.), HERMAN (N.),<br />

SOULIE (J.-L.), 1992, p. 140.<br />

105

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!