06.11.2014 Views

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’Homme <strong>et</strong> la for<strong>et</strong><br />

Les données, rares pour la pério<strong>de</strong> médiévale, ne veulent pas<br />

signaler l’absence <strong>de</strong> conflits mais c<strong>et</strong>te rar<strong>et</strong>é peut vraisemblablement<br />

s’expliquer par la non conservation <strong>de</strong>s documents. Pour verbaliser, il<br />

fallait que les gar<strong>de</strong>s surprennent le contrevenant en flagrant délit. Les<br />

plaintes émanent <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s chasses <strong>de</strong>s différents propriétaires <strong>de</strong>s<br />

espaces agricoles <strong>et</strong> boisés qui découvrent <strong>de</strong>s individus qui font paître<br />

leur troupeau soit dans <strong>de</strong>s lieux appartenant à d’autres propriétaires<br />

soit dans <strong>de</strong>s emplacements où le pâturage est interdit.<br />

Ainsi en 1761, le gar<strong>de</strong> chasse surprend Antoine Diot, berger du<br />

sieur Goilard, fermier à Chalendray, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Montgeron, qui<br />

fait paître un troupeau <strong>de</strong> moutons d’environ 60 bêtes, accompagné <strong>de</strong><br />

Louis Leroux, vacher du sieur <strong>de</strong>s Vignes, propriétaire d’une ferme à<br />

Chalendray, surveillant un troupeau <strong>de</strong> vaches composé <strong>de</strong> 20 vaches<br />

<strong>et</strong> d’un taureau, dans la quinconce d’ormes située au terroir <strong>de</strong> Brunoy,<br />

lieu-dit « les Gaudaux » 205 . En 1784, le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> Santeny a vu le troupeau<br />

du sieur Avisse, fermier audit Santeny, conduit par Piqu<strong>et</strong>, le berger,<br />

composé d’environ 300 bêtes dont 150 pâturaient dans les javelles d’une<br />

pièce <strong>de</strong> blé, lieu-dit « au fon<strong>de</strong>ment » proche le territoire <strong>de</strong> Mandres,<br />

<strong>et</strong> les 50 autres dans une pièce <strong>de</strong> luzerne proche la pièce <strong>de</strong> blé 206 .<br />

En 1791, <strong>de</strong>s plaintes signalent également <strong>de</strong>s pâturages <strong>de</strong> plusieurs<br />

troupeaux <strong>de</strong> vaches dans les bois <strong>de</strong> divers propriétaires 207 .<br />

Les lisières<br />

L’impact <strong>de</strong> l’homme sur les lisières est difficilement perceptible.<br />

Cependant les clôtures sous forme <strong>de</strong> fossés <strong>et</strong> <strong>de</strong> talus ne semblent<br />

apparaître qu’à partir du XIIIe siècle à la fin du mouvement <strong>de</strong> déboisement.<br />

Les lisières forestières s’inscrivent dans une perspective d’ouverture <strong>de</strong>s<br />

paysages. Il semble plus que probable que les champs cultivés butaient<br />

contre les franges forestières. On trouve dans les lisières, la présence<br />

<strong>de</strong> structures archéologiques comme les bornes <strong>de</strong> pierres ou bien <strong>de</strong>s<br />

arbres remarquables servant <strong>de</strong> limites <strong>de</strong> parcelles.<br />

5. Exploitation <strong>de</strong>s ressources énergétiques <strong>de</strong> la forêt<br />

5. 1. L’extraction <strong>de</strong>s matériaux<br />

205<br />

Arch. dép. Essonne, B 311.<br />

206<br />

Arch. dép. Essonne, B 313.<br />

207<br />

Arch. Mun. Sucy ; I1j B 2 .<br />

208<br />

PIERART (Z.-J.), 2003 (réed.<br />

1876), tome II, p. 469.<br />

209<br />

Arch. nat., S 393.<br />

210<br />

Arch. dép. Seine-<strong>et</strong>-Marne, 135F<br />

98.<br />

211<br />

Arch. dép. Val-<strong>de</strong>-Marne, série<br />

Fi.<br />

212<br />

DURBET (G.), 2001.<br />

5. 1. 1. Charbon <strong>de</strong> bois<br />

Les traces <strong>de</strong> l’activité charbonnière <strong>de</strong>meurent assez diffuses<br />

mais sont attestées <strong>de</strong>puis le XIIIe siècle.<br />

La première mention <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> bois apparaît dans une<br />

ordonnance royale <strong>de</strong> 1270 dans laquelle il est stipulé que le voyer a<br />

le droit <strong>de</strong> prendre la quantité <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sacs, soit environ 400 litres,<br />

sur tout le charbon qui viendra en sacs <strong>de</strong> Santeny, Tournan <strong>et</strong> Ozoir<br />

jusqu’à Paris 208 . Moins d’une vingtaine d’années plus tard, une « voye<br />

Carbonière » est signalée dans le bois du chapitre Notre-Dame dans le<br />

secteur <strong>de</strong> Noiseau 209 . Quelques traces <strong>de</strong> charbonnage apparaissent au<br />

XVIIIe siècle à l’est <strong>de</strong> Lésigny, dans les bois <strong>de</strong> la Mare <strong>et</strong> <strong>de</strong> Bervilliers 210 .<br />

Cependant tout au long du XIXe siècle, <strong>de</strong> nombreuses familles, <strong>de</strong> Boissy-<br />

Saint-Léger <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sucy, travaillent au charbonnage dans la zone ouest <strong>de</strong><br />

la forêt Notre-Dame comme le montrent différentes cartes postales 211<br />

mais aussi la mise au jour par la Mission du patrimoine <strong>de</strong> Sucy-en-Brie<br />

en 2001 d’une loge dans la parcelle 26 du bois <strong>de</strong>s Bouleaux 212 .<br />

48

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!