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Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

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L’Homme <strong>et</strong> la for<strong>et</strong><br />

Figure 24, cartographie <strong>de</strong>s garennes, Moyen-Age au XVIIIe siècle<br />

3. 3. Les Wagram <strong>et</strong> la chasse au XIXe siècle<br />

170<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 87.<br />

171<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 87. Le<br />

maréchal Berthier reçoit après la<br />

bataille <strong>de</strong> Wagram en 1809 pour<br />

le remercier le titre <strong>de</strong> « prince <strong>de</strong><br />

Wagram.<br />

172<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 139.<br />

173<br />

Arch. nat., 173bisAP 371.<br />

174<br />

Arch. nat., 173bisAP 365.<br />

175<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 228.<br />

176<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 229.<br />

177<br />

LALLIARD (Fr.), 2002, p. 230.<br />

L’exploitation sylvestre combinée à la pratique <strong>de</strong> la vénerie<br />

apporta d’importantes ressources au Maréchal Berthier. Il s’était<br />

constitué une importante réserve <strong>de</strong> bois au Sud <strong>et</strong> au Nord-Est du<br />

parc, avec les <strong>de</strong>ux grands massifs <strong>de</strong>s Camaldules <strong>et</strong> <strong>de</strong> la forêt Notre-<br />

Dame, dont la gestion fut confiée à Pern<strong>et</strong>, son maréchal du palais 170 .<br />

Sous l’Empire, il est nommé en 1804 « grand veneur » avec la charge<br />

d’organiser les chasses <strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>enir une meute importante 171 . Après<br />

sa mort en 1815, son épouse la princesse Elisab<strong>et</strong>h, pour augmenter<br />

ses rec<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> après avoir vendu le domaine <strong>de</strong> Chambord, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

louer à <strong>de</strong>s particuliers les chasses <strong>de</strong> Grosbois, alors que le maréchal<br />

Berthier s’en était toujours réservé l’exclusivité. Ces vastes réserves<br />

boisées aux portes <strong>de</strong> Paris furent très <strong>de</strong>mandées car leur proximité<br />

constituait un emplacement exceptionnel 172 . On trouve ainsi parmi les<br />

locataires, le baron <strong>et</strong> la baronne Gourgaud, propriétaires du château<br />

<strong>de</strong> La Grange, le magistrat Bérard <strong>de</strong>s Glajeux, possesseur <strong>de</strong> l’ancienne<br />

ferme seigneuriale du domaine d’Ormesson, ainsi que <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

la bourgeoisie parisienne, avocats ou négociants.<br />

Les parcelles <strong>de</strong> chasse sont délimitées par <strong>de</strong>s bornes en pierre,<br />

encore visibles aujourd’hui, portant <strong>de</strong>s numéros 173 . Le prince héritier,<br />

Napoléon-Alexandre, fait aménager plusieurs palis (palissa<strong>de</strong>) dans le<br />

parc <strong>de</strong> Grosbois : un pour les daims contenant une douzaine d’animaux<br />

dont un blanc, un autre pour les <strong>de</strong>ux cerfs <strong>et</strong> quatre biches. Les faisans<br />

<strong>et</strong> les perdrix abon<strong>de</strong>nt dans le parc 174 .<br />

A partir <strong>de</strong> 1840, le prince <strong>de</strong> Wagram, Napoléon-Alexandre,<br />

concè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites chasses à <strong>de</strong>s paysans du cru contre <strong>de</strong>s fermages<br />

en nature. Mais avec l’avènement du Second empire, le prince réduit<br />

le nombre <strong>de</strong> ses locataires <strong>de</strong> chasses, <strong>et</strong> en découpe <strong>de</strong> plus grands<br />

lots 175 . En 1880, plus <strong>de</strong> 2000 lapins ont été abattus. Le grand gibier<br />

était fourni au prince par l’Administration <strong>de</strong>s forêts <strong>et</strong> domaines <strong>de</strong> la<br />

Couronne, tandis que le p<strong>et</strong>it gibier pouvait soit être sauvage comme les<br />

lièvres, soit élevé par le prince, comme les faisans issus d’œufs provenant<br />

du Jardin d’acclimatation <strong>de</strong> Paris. Le Prince entr<strong>et</strong>ient une meute <strong>de</strong> 30<br />

chiens bâtards <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux limiers 176 . En moyenne, on tuait, au tir ou à<br />

courre, au moins 300 pièces par mois, dont une partie était vendue 177 .<br />

Aux côtés <strong>de</strong> grands pavillons <strong>de</strong> chasse, comme celui dit <strong>de</strong> Maastricht<br />

construit dans les Bruyères, à l’ouest du « Carrefour <strong>de</strong> la Patte d’Oie » en<br />

1889, on peut voir <strong>de</strong> simples cabanes dans les « Friches <strong>de</strong> Marolles »,<br />

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