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Etude archéologique et historique de l'Arc boisé - Conseil général ...

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l’homme <strong>et</strong> la for<strong>et</strong><br />

2. 3. « Le camp r<strong>et</strong>ranché <strong>de</strong> Paris » : les préparatifs à la<br />

guerre 1914-1918<br />

La mise en défense du Camp r<strong>et</strong>ranché <strong>de</strong> Paris a entraîné<br />

d’importantes modifications <strong>de</strong> l’espace boisé au cours <strong>de</strong> la Première<br />

Guerre Mondiale. Dès le mois <strong>de</strong> décembre 1914, « une commission<br />

<strong>de</strong>s forêts fonctionne au 4e bureau <strong>de</strong> l’État-major <strong>de</strong> l’armée » avec<br />

comme attribution principale <strong>de</strong> « préparer par tous voies <strong>et</strong> moyens la<br />

constitution <strong>de</strong>s approvisionnements <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> toutes espèces pour les<br />

besoins <strong>de</strong> l’armée » 282 .<br />

2. 3. 1. Le dispositif <strong>de</strong> défense<br />

Depuis la défaite <strong>de</strong> 1870, l’armée réfléchit à la mise en<br />

défense <strong>de</strong> Paris en proposant plusieurs plans <strong>de</strong> travaux au cours<br />

<strong>de</strong> la fin du XIXe siècle, avec inspections sur le terrain.<br />

L’évolution <strong>de</strong>s techniques militaires (armement <strong>et</strong> stratégie)<br />

entraîne <strong>de</strong>s modifications dans l’organisation <strong>de</strong>s forts <strong>et</strong> la gestion<br />

<strong>de</strong>s troupes. Le 12 avril 1912, une délégation <strong>de</strong> la Haute Commission<br />

<strong>de</strong>s Places fortes se rend sur le front sud-est pour examiner sur place<br />

les travaux du Camp r<strong>et</strong>ranché, c’est-à-dire l’occupation du plateau <strong>de</strong><br />

Villeneuve-Saint-Georges <strong>et</strong> l’extension en lisière est du bois Notre-<br />

Dame. La délégation constate que le fort <strong>de</strong> Sucy ne peut pas servir<br />

en appui au fort <strong>de</strong> Villeneuve-Saint-Georges, ni comme soutien <strong>de</strong> la<br />

position avancée en lisière est du bois Notre-Dame car il est dominé<br />

par la crête ouest <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te zone boisée <strong>et</strong> n’a pas <strong>de</strong> dégagement 283 . La<br />

coupe <strong>de</strong>s arbres vers Marolles nécessiterait trop <strong>de</strong> déboisements.<br />

Afin <strong>de</strong> résister à l’avancée <strong>de</strong> l’ennemi, <strong>et</strong> pour conserver ce<br />

secteur forestier, il est décidé <strong>de</strong> créer, « entre Pontault-Combaut<br />

<strong>et</strong> Lésigny, au saillant compris entre le Morbras <strong>et</strong> le Réveillon, un<br />

centre <strong>de</strong> résistance principal, dont la ligne <strong>de</strong> front engloberait le<br />

Mamelon <strong>de</strong> Montéty <strong>et</strong> dont le point d’appui principal serait un fort<br />

soli<strong>de</strong> à établir auprès <strong>de</strong>s Friches au niveau <strong>de</strong> l’étranglement du bois<br />

<strong>et</strong> en déboisant largement » 284 .<br />

De plus, le long du Réveillon, il est décidé d’organiser pour<br />

la défense trois centres <strong>de</strong> résistance, formés d’abris bétonnés, à<br />

Grattepeau, à Cerçay-Villecresnes <strong>et</strong> au Mont-Griffon. De plus, les<br />

points d’appui nombreux (châteaux, murs <strong>de</strong> parcs, bosqu<strong>et</strong>s), en rive<br />

droite <strong>de</strong> l’Yerres <strong>et</strong> du Réveillon, favorisent une défense au fusil <strong>et</strong> à la<br />

mitrailleuse, renforcée par les bois couvrant le plateau en particulier <strong>de</strong><br />

Marolles à Lésigny. La ligne <strong>de</strong> défense, préconisée entre Marolles <strong>et</strong><br />

Sucy, est abandonnée au profit d’une ligne en lisière est <strong>de</strong> la forêt.<br />

En mars 1913, il est ajouté la construction d’un ouvrage sur<br />

le plateau entre Périgny <strong>et</strong> Servon, en avant du p<strong>et</strong>it bois isolé (bois<br />

Saint-Leu). Parallèlement à ces nouveaux aménagements, il est prévu la<br />

construction d’une voie étroite, <strong>de</strong> 0,60 m, pour ravitailler l’Artillerie <strong>et</strong><br />

le Génie 285 . C<strong>et</strong>te défense est renforcée par <strong>de</strong> nombreuses batteries <strong>de</strong><br />

canons (Figures 38 <strong>et</strong> 39). 282<br />

AMAT (J.-P.), 1996, 109-125.<br />

283<br />

Serv. Hist. Défense, 7N 1873.<br />

284<br />

Arch. dép. Seine-<strong>et</strong>-Marne, 3444W<br />

185, servitu<strong>de</strong>s militaires, camp<br />

r<strong>et</strong>ranché, 1871-1977. En 1887,<br />

<strong>de</strong>s déboisements avaient déjà été<br />

envisagés dans la zone Est <strong>de</strong> l’actuel<br />

département du Val-<strong>de</strong>-Marne.<br />

285<br />

Serv. Hist. Défense, 7N 1873.<br />

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