Méthodes pour la validation de modèles formels pour la ... - ISAE
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14 Chapitre 1. Concepts généraux autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> SdF<br />
but <strong>pour</strong>suivi par le système. La secon<strong>de</strong> permet d’i<strong>de</strong>ntifier d’une part, le fait que le périmètre<br />
du système doit être i<strong>de</strong>ntifiable, d’autre part, que les composants du système n’ont pas besoin<br />
d’être connectés <strong>pour</strong> être en interaction (et le système n’est alors pas <strong>la</strong> simple somme <strong>de</strong> ses<br />
sous-systèmes et/ou <strong>de</strong> ses composants).<br />
1.2.1.2 Notion <strong>de</strong> complexité <strong>de</strong> système<br />
Ludwig von Berta<strong>la</strong>nffy souligne <strong>de</strong> manière plutôt habile dans [10] que « <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s<br />
systèmes comme ensemble d’éléments en interaction est si générale et si vague qu’on ne peut en<br />
tirer grand-chose ». Étant donné <strong>la</strong> généralité <strong>de</strong> ce concept, nous convenons aisément que lui<br />
adjoindre l’adjectif « complexe » n’ai<strong>de</strong>ra nullement le lecteur à préciser ce concept. D’autre part,<br />
<strong>la</strong> littérature abon<strong>de</strong> <strong>de</strong> concepts différents et plus ou moins bien définis.<br />
Étymologiquement, le terme complexe peut se décomposer en « con plexus » signifiant « avec<br />
entre<strong>la</strong>cement ». Nous donnerons ici une définition issue <strong>de</strong> [35] selon <strong>la</strong>quelle les systèmes complexes<br />
« impliquent <strong>de</strong> nombreux composants qui interagissent dynamiquement à plusieurs niveaux<br />
ou échelles, lesquels exhibent <strong>de</strong>s comportements communs <strong>pour</strong> différents types <strong>de</strong> systèmes, à<br />
différentes échelles et dans différentes disciplines ». Une autre définition, différente mais complémentaire,<br />
est donnée par l’ARP 4754 [59] et décrit <strong>la</strong> complexité comme « un attribut d’une<br />
fonction, d’un système ou d’un composant donnant à leurs opérations, à leurs mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce<br />
où à l’effet <strong>de</strong> leurs défail<strong>la</strong>nces un caractère difficile à appréhen<strong>de</strong>r sans l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s analytiques<br />
».<br />
Cependant et sans cette complexité, les métho<strong>de</strong>s analytiques c<strong>la</strong>ssiques telles que <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion<br />
stochastique resteraient sans doute suffisantes <strong>pour</strong> appréhen<strong>de</strong>r un système. Cependant,<br />
l’appréhension d’un système complexe pose <strong>de</strong> nombreuses difficultés <strong>de</strong> compréhension (flou,<br />
incertain, imprévisible, ambigu, aléatoire, non déterministe...). Ainsi, et en accord avec [25], <strong>la</strong><br />
complexité justifie le besoin que nous avons <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une représentation du système. Paradoxalement,<br />
cette complexité pouvant rendre difficile l’obtention d’une telle représentation, il nous est<br />
nécessaire <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s méthodologies supportant cette activité <strong>de</strong> modélisation.<br />
Remarque : Notons ici que le terme « complexe » ne fait pas référence à <strong>la</strong> taille du système<br />
considéré. Pour définir une taille importante, il est utilisé dans <strong>la</strong> littérature ([40])<br />
le terme <strong>de</strong> « complication ».<br />
Pour présenter <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> concept, reprenons un exemple issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> même<br />
référence explicitant <strong>la</strong> différence entre un mur <strong>de</strong> briques et un puzzle. Il y est<br />
présenté qu’il n’est pas formellement plus difficile <strong>de</strong> monter un mur <strong>de</strong> 10 000<br />
briques qu’un mur <strong>de</strong> 100 briques ; seul le temps <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> tâche augmente.<br />
On parlera <strong>de</strong> complication. Par contre, réaliser un mur <strong>de</strong> brique est formellement<br />
plus facile que <strong>la</strong> réalisation d’un puzzle car on doit tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété <strong>de</strong>s<br />
interactions entre les éléments du système. On parlera <strong>de</strong> complexité.<br />
1.2.1.3 Hétérogénéité <strong>de</strong>s systèmes<br />
Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette notion <strong>de</strong> complexité <strong>de</strong> système qui rend compte <strong>de</strong> l’interaction entre les<br />
différents constituants d’un système, une notion intéressante et importante est celle d’hétérogénéité<br />
<strong>de</strong>s systèmes.<br />
En effet, il est souvent mis en œuvre au sein d’un système industriel (e.g. un système<br />
aéronautique <strong>de</strong> transport) différents métiers <strong>de</strong>vant coopérer <strong>pour</strong> accomplir <strong>la</strong> fonction d’un<br />
système.