Beci Bike Project - Union des Entreprises de Bruxelles - Région de ...
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dossier hr<br />
EMPLOI DES LANGUES<br />
Passer du nice to know au need to know<br />
Avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> connaissances générales dans une <strong>de</strong>uxième langue, c’est bien. Et même très<br />
bien. Mais cela ne suffit plus. Les acquis doivent maintenant être ciblés, en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
besoins <strong>de</strong> l’utilisateur. De nouveaux modules <strong>de</strong> formation se mettent en place. Etat <strong>de</strong> la<br />
question avec Mieke Van Oost, d’Accent Languages.<br />
On ne le répètera jamais assez :<br />
connaître une autre langue est<br />
un atout indéniable dans le<br />
mon<strong>de</strong> du travail. Mais il semble qu’à<br />
force <strong>de</strong> frapper sur le clou, le message<br />
ait fait son chemin. «Aujourd’hui, la<br />
plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes qui sortent <strong>de</strong><br />
l’école savent parler une <strong>de</strong>uxième<br />
langue. Et même parfois une troisième<br />
langue», constate Mieke Van Oost, managing<br />
director du bureau bruxellois<br />
d’Accent Languages. Les francophones<br />
connaissent en effet soit le néerlandais,<br />
soit l’anglais, alors que dans le nord<br />
du pays, c’est pratiquement toujours<br />
le français qui constitue la <strong>de</strong>uxième<br />
langue.<br />
Mais, ce n’est pas tout. Une fois actifs<br />
sur le marché du travail, les travailleurs<br />
continuent souvent <strong>de</strong> suivre<br />
une formation en langues. «C’est<br />
vraiment une tendance <strong>de</strong> fond actuelle<br />
qui veut que la connaissance<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> langues augmente en quantité,<br />
mais également en qualité», pointe<br />
encore Mieke Van Oost. Visiblement,<br />
les acquis généraux ne sont plus suffisants.<br />
Et puis, surtout, les clients<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> plus en plus fréquemment<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> formations spécifiques pour<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> groupes-cibles. «Nous organisons<br />
par exemple <strong><strong>de</strong>s</strong> cycles <strong>de</strong> formation<br />
pour certains clients comme Exki,<br />
Leonidas ou Delhaize. Dans le cas <strong>de</strong><br />
Leonidas, nous formons les ven<strong>de</strong>urs<br />
et ven<strong>de</strong>uses qui sont en contact avec<br />
la clientèle. Les sessions vont donc<br />
s’articuler autour d’une série <strong>de</strong> thèmes<br />
comme «Le nom <strong><strong>de</strong>s</strong> pralines»,<br />
«Comment conserver le chocolat»,<br />
«Comment ai<strong>de</strong>r le consommateur<br />
dans son choix».<br />
La formation est plus efficace car elle<br />
est centrée sur les besoins <strong>de</strong> l’utilisateur.<br />
«On n’est plus dans le nice to<br />
know mais dans le need to know», explique<br />
Mieke Van Oost. «Une ven<strong>de</strong>use<br />
<strong>de</strong> chez Leonidas peut savoir parler<br />
<strong>de</strong> l’oenologie française en néerlandais<br />
mais pas avant <strong>de</strong> connaître tous<br />
les termes techniques entourant le<br />
chocolat», ajoute-t-elle.<br />
Etonnamment peut-être, le choix <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
langues <strong>de</strong>mandées en formation ne<br />
varie que très peu, et cela <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années déjà. «Le néerlandais<br />
reste toujours une <strong><strong>de</strong>s</strong> langues particulièrement<br />
pratiquée lors <strong><strong>de</strong>s</strong> formations,<br />
même si la progression <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’est stabilisée», remarque<br />
la responsable bruxelloise d’Accent<br />
Languages.<br />
Par contre, aucune ruée n’a été<br />
constatée sur les langues exotiques<br />
«Nous avons parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
ponctuelles pour le japonais ou le<br />
tchèque. Mais, il ne s’agit pas d’une<br />
tendance <strong>de</strong> fond. Nos clients constatent<br />
qu’ils n’ont pas toujours besoin<br />
<strong>de</strong> parler la langue du pays pour voir<br />
s’ouvrir un marché. L’anglais suffit «,<br />
ajoute encore Mieke Van Oost.<br />
Hélène Legrand<br />
43<br />
N° 6 - JUIN 2009 - ENTREPRENDRE<br />
Parler, c’est travailler!<br />
Les tables <strong>de</strong> conversation sont également très en vogue au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises.<br />
A <strong><strong>de</strong>s</strong> années-lumière d’un classique cours ex-cathedra, les tables<br />
<strong>de</strong> conversation réunissent autour d’un même sujet un grand nombre <strong>de</strong><br />
participants, ayant une certaine cohérence <strong>de</strong> niveau. «Le tout est organisé<br />
comme un débat, avec le formateur dans le rôle du modérateur», explique<br />
Mieke Van Oost.<br />
L’objectif est <strong>de</strong> faire parler les participants pendant une vingtaine <strong>de</strong> minutes<br />
autour d’un sujet, chacun étant invité à prendre la parole, à échanger<br />
ses idées. Ensuite, le formateur prend une dizaine <strong>de</strong> minutes du temps<br />
pour travailler sur certains points linguistiques, donner <strong><strong>de</strong>s</strong> synonymes,<br />
préciser un point <strong>de</strong> grammaire.<br />
Les techniques audio sont également très largement utilisées dans ces tables<br />
<strong>de</strong> conversation.<br />
© Image Source<br />
Les tables <strong>de</strong> conversation, un bon moyen <strong>de</strong> plonger dans une autre langue