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des chaînes de valeur agricoles régionales pour intégrer et

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Des chaînes <strong>de</strong> <strong>valeur</strong> <strong>agricoles</strong> régionales <strong>pour</strong> intégrer <strong>et</strong> transformer le secteur agricole<br />

<strong>de</strong> phosphate dont le potentiel total est estimé à environ 2,23 milliards<br />

<strong>de</strong> tonnes. Les principaux gisements actuellement exploités ou qui l’ont<br />

une fois été se trouvent au Bénin (Mekrou), au Burkina Faso (Kodjari),<br />

au Mali (Tilemsi), au Nigeria (Abeokuta), au Sénégal (Taïba) <strong>et</strong> au Togo<br />

(Hahotoe-Kpogame) (CEDEAO, 2009).<br />

2.2. Des politiques <strong>agricoles</strong> à rendre plus performantes<br />

Si l’objectif <strong>de</strong> disposer d’une agriculture performante est une aspiration<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Etats lors <strong>de</strong> l’adoption <strong>de</strong> leurs politiques <strong>agricoles</strong>, l’application<br />

effective <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières n’a pas en général permis d’atteindre ce but<br />

<strong>de</strong>puis <strong><strong>de</strong>s</strong> décennies. Au len<strong>de</strong>main <strong><strong>de</strong>s</strong> indépendances dans les années<br />

60, les Etats ouest africains ont très tôt affiché leur volonté <strong>de</strong> faire <strong>de</strong><br />

l’agriculture le moteur <strong>de</strong> l’économie, mais ont plus misé sur les cultures<br />

d’exportation au détriment <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures vivrières. Toutefois, ce choix<br />

a été amendé dans les années 1970 par la volonté <strong>de</strong> développer à la<br />

fois la production vivrière <strong>et</strong> les cultures d’exportation. L’objectif visé<br />

était que les productions vivrières <strong>de</strong>vaient être produites en quantité<br />

largement suffisante <strong>pour</strong> que les pays dépen<strong>de</strong>nt le moins possible <strong>de</strong><br />

l’extérieur. C’est l’époque du leitmotiv <strong>de</strong> l’autosuffisance alimentaire,<br />

car disait-on : « la dépendance alimentaire est la pire <strong><strong>de</strong>s</strong> dépendances;<br />

elle contribue à aliéner l’indépendance politique nouvellement acquise »<br />

(CEA/BSR-AO, 2009).<br />

Le début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000 a connu <strong>de</strong> nouveaux engagements politiques<br />

en faveur <strong>de</strong> l’agriculture, tant au niveau régional, sous-régional que<br />

national. Le Programme Détaillé <strong>pour</strong> le Développement <strong>de</strong> l’Agriculture<br />

en Afrique (PDDAA) adopté par les chefs d’État <strong>et</strong> <strong>de</strong> gouvernement<br />

<strong>de</strong> l’Union Africaine réunis à Maputo, au Mozambique en juill<strong>et</strong><br />

2003, <strong>et</strong> l’adoption dans la foulée <strong>de</strong> la Déclaration dite <strong>de</strong> Maputo sur<br />

l’agriculture <strong>et</strong> la sécurité alimentaire en Afrique, ont posé le premier<br />

jalon du renforcement <strong>de</strong> l’investissement dans l’agriculture régionale.<br />

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