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Le sport en Chine - ccifc

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<strong>Le</strong> <strong>sport</strong> <strong>en</strong> <strong>Chine</strong><br />

•••grand public. La promotion du<br />

<strong>sport</strong> <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> n’est pas liée au développem<strong>en</strong>t<br />

d’une culture du <strong>sport</strong>,<br />

<strong>en</strong>core très faible mais à une volonté<br />

politique alim<strong>en</strong>tée par des subsides<br />

d’Etat et régionaux. <strong>Le</strong>s athlètes sont<br />

recrutés, formés puis payés par la région<br />

ou l’Etat. Ils doiv<strong>en</strong>t d’ailleurs<br />

reverser tout - ou partie - de l’arg<strong>en</strong>t<br />

qu’ils gagn<strong>en</strong>t à la fédération qui les<br />

a formés.<br />

Que va-t-il se passer après les<br />

Jeux ?<br />

Loic Grasset : Il y aura un effet d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t.<br />

Je p<strong>en</strong>se que les athlètes<br />

chinois seront <strong>en</strong>core meilleurs après<br />

les Jeux de 2008. On ne peut pas préparer<br />

une génération d’athlètes <strong>en</strong><br />

sept ans. <strong>Le</strong>s Chinois ont comm<strong>en</strong>cé à<br />

former des jeunes récemm<strong>en</strong>t et cette<br />

élite n’est pas <strong>en</strong>core complètem<strong>en</strong>t<br />

mûre. Je suis persuadé que leur leadership<br />

va perdurer. Toute la question<br />

est de savoir s’il y aura toujours autant<br />

d’arg<strong>en</strong>t. Dans la perspective des JO,<br />

ils ont offert aux athlètes les meilleures<br />

conditions d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t possibles et<br />

les équipem<strong>en</strong>ts les plus sophistiqués.<br />

En revanche, je ne crois pas que la<br />

<strong>Chine</strong> devi<strong>en</strong>ne à court terme une<br />

grande nation <strong>sport</strong>ive. <strong>Le</strong> public chinois<br />

s’intéresse <strong>en</strong>core peu au <strong>sport</strong><br />

« live ». Pour fréqu<strong>en</strong>ter beaucoup les<br />

stades, j’observe que le grand public<br />

n’y est guère prés<strong>en</strong>t et qu’il regarde<br />

les compétitions de façon passive,<br />

sans vraie culture <strong>sport</strong>ive. Ce qui l’intéresse,<br />

c’est de voir des noms chinois<br />

<strong>en</strong> haut de l’affiche. Pratiquer un <strong>sport</strong><br />

est à la mode mais s’agit-il de passion?<br />

<strong>Le</strong> <strong>sport</strong> reste <strong>en</strong>core plutôt un<br />

signe extérieur d’asc<strong>en</strong>sion sociale. Il y<br />

a aussi le problème du traitem<strong>en</strong>t de<br />

l’information <strong>sport</strong>ive. <strong>Le</strong>s autorités<br />

n’autoris<strong>en</strong>t pas les athlètes à parler<br />

librem<strong>en</strong>t aux journalistes. Pour obt<strong>en</strong>ir<br />

une interview, il faut déposer<br />

une demande aux autorités plusieurs<br />

semaines à l’avance. Ces règles s’expliqu<strong>en</strong>t<br />

par la peur des autorités de<br />

se laisser déborder mais elles nuis<strong>en</strong>t<br />

à la popularisation du <strong>sport</strong>. •<br />

Anne Garrigue<br />

<strong>Le</strong> parcours sans faute<br />

de D<strong>en</strong>g Yaping<br />

D<strong>en</strong>g Yaping est une lég<strong>en</strong>de vivante. La joueuse de<br />

ping-pong a tout réussi, une carrière <strong>sport</strong>ive sans<br />

précéd<strong>en</strong>t et une brillante reconversion. La jeune femme<br />

est aujourd’hui un modèle pour les <strong>sport</strong>ifs de son pays<br />

et une personnalité incontournable du mouvem<strong>en</strong>t<br />

<strong>sport</strong>if chinois.<br />

<strong>Le</strong>s superlatifs ne manqu<strong>en</strong>t pas<br />

pour parler de D<strong>en</strong>g Yaping. Elle<br />

a marqué de son empreinte l’histoire<br />

du ping-pong chinois et, même,<br />

du <strong>sport</strong> chinois. Au mom<strong>en</strong>t où elle<br />

quitte l’équipe nationale <strong>en</strong> 1997,<br />

D<strong>en</strong>g Yaping a 24 ans et affiche un bilan<br />

inégalé : elle est restée numéro un<br />

mondial p<strong>en</strong>dant huit ans, a remporté<br />

quatre médailles d’or aux Jeux Olympiques<br />

et 18 titres de championne du<br />

monde. Pourtant, ri<strong>en</strong> ne prédestinait<br />

cette H<strong>en</strong>anaise, née dans une famille<br />

ouvrière modeste de la ville de Zh<strong>en</strong>gzhou,<br />

à un tel palmarès. Surtout pas sa<br />

condition physique qui la dote d’une<br />

petite taille, juste <strong>en</strong> dessous du mètre<br />

cinquante. Mais ses par<strong>en</strong>ts sont des<br />

amateurs de ping-pong et ils la mett<strong>en</strong>t<br />

devant une table dès l’âge de 5<br />

ans. A 10 ans, elle décroche la médaille<br />

d’or du championnat de <strong>Chine</strong> junior<br />

D<strong>en</strong>g Yaping, numéro un mondial p<strong>en</strong>dant huit<br />

ans, quatre médailles d’or aux Jeux Olympiques<br />

et 18 titres de championne<br />

du monde.<br />

© Imagine China<br />

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