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Résultat, non seulem<strong>en</strong>t, les dessinateurs et éditeurs<br />
francophones sont maint<strong>en</strong>ant mieux connus et distribués<br />
<strong>en</strong> <strong>Chine</strong>, mais aussi des artistes chinois sont traduits <strong>en</strong><br />
français et publiés <strong>en</strong> Europe, <strong>en</strong> particulier grâce à la<br />
nouvelle maison d’édition Xiao Pan. Elle est dev<strong>en</strong>ue <strong>en</strong><br />
moins d’un an « le spécialiste de la BD chinoise » et édite<br />
déjà plus d’une dizaine d’artistes désireux de toucher le<br />
public français.<br />
He Youzhi fait revivre la <strong>Chine</strong> pré-maoiste<br />
Mes années de jeunesse est un « lianhuantu », c’est-à-dire<br />
le roman visuel d’un dessinateur chinois, He Youzhi. Publié<br />
<strong>en</strong> janvier 2005 (aux éditions de l’An 2) l’histoire pr<strong>en</strong>d<br />
place <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> <strong>en</strong>tre les années 1920 et 1950. L’auteur nous<br />
plonge dans son <strong>en</strong>fance et son adolesc<strong>en</strong>ce, et raconte<br />
les débuts de sa carrière. Aujourd’hui, He Youzhi a plus de<br />
80 ans et vit près de Shanghai. Selon l’éditeur , on peut<br />
considérer ces « images <strong>en</strong>chaînées » comme l’équival<strong>en</strong>t<br />
d’une « ligne claire » ori<strong>en</strong>tale. Cet ouvrage illustré par un<br />
dessin unique par page, apporte « un riche témoignage de<br />
la <strong>Chine</strong> pré-maoiste ». En novembre 2006, les éditions de<br />
l’An 2 publi<strong>en</strong>t C<strong>en</strong>t métiers du vieux Shanghai, et r<strong>en</strong>ou<strong>en</strong>t<br />
avec He Youzhi. De la même façon que pour ses années de<br />
Manhua VS Manga<br />
Si le mot pour dire « bande dessinée » est <strong>en</strong><br />
japonais « manga » celui-ci se prononce <strong>en</strong> chinois<br />
« manhua», se transcrit 漫 画 et signifie « images<br />
<strong>en</strong>chaînées ». Quant au dessinateur de manhua, il<br />
est appelé « manhuajia » 漫 画 家 . <strong>Le</strong>s idéogrammes<br />
utilisés pour « manhua » & « manhuajia » <strong>en</strong> chinois<br />
et « manga » & « mangaka » <strong>en</strong> japonais sont les<br />
mêmes. <strong>Le</strong> s<strong>en</strong>s de lecture des manhuas est le<br />
même qu’<strong>en</strong> occid<strong>en</strong>t à la différ<strong>en</strong>ce des mangas<br />
japonais qui se lis<strong>en</strong>t « à l’<strong>en</strong>vers ».<br />
jeunesse ( un dessin par page et textes bilingues chinoisfrançais<br />
), l’auteur dresse un panorama inégalé des petits<br />
métiers exercés dans le Shanghai du début du XXème<br />
siècle.•<br />
Agathe Allain<br />
Remerciem<strong>en</strong>ts à Bédédazi pour sa contribution et ses articles publiés<br />
dans « Bédés d’Asie » http://bededazi.over-blog.com et à Anne<br />
Valérie Ruinet du C.E.E.I. C<strong>en</strong>tre d’Etude de l’Ecriture et de l’Image<br />
de Paris.<br />
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