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Commentaire de l'Isha Upanishad - Vimala Thakar

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16La conscience que « Je suis une femme » ou que « Je suis un homme » crée l’idéed’un centre à l’intérieur du Tout. Or, le Tout n’a pas <strong>de</strong> centre mais le Moi imagine, postuleet crée un centre. Il l’appelle l’Ego, le Moi, la conscience du Je. Avec la création <strong>de</strong> cecentre, il a divisé la vie en Moi et non-Moi, il a essayé <strong>de</strong> diviser ce qui est indivisible et il afragmenté ce qui constitue un Tout organique homogène, par ignorance. La Réalité nepeut être divisée, la vie ne peut être fragmentée. La conscience du Je crée une structureimaginaire que l’on nomme alors obscurité. (...)Ceux qui sont centrés sur eux-mêmes et qui semblent toujours s’inquiéter <strong>de</strong>préserver, <strong>de</strong> perpétuer et <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r le moi, entrent dans la région où règnent obscuritéet division. (...)C’est seulement lorsque vous oubliez la présence du Tout en vous et tout autour <strong>de</strong>vous, que vous vous prenez pour le petit Ego insignifiant, le Moi. (...) Alors cela crée lapeur, le désir d’acquérir et le besoin <strong>de</strong> se défendre. La propension à acquérir et à sedéfendre, le sentiment <strong>de</strong> sécurité, la peur, tout cela provient <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux choses :l’i<strong>de</strong>ntification à ce centre imaginaire et l’ignorance <strong>de</strong> ce Tout Divin qui imprègne etpénètre toute chose. (...)Alors, nous nous consacrons à la préservation et la perpétuation <strong>de</strong>s instinctsbiologiques et <strong>de</strong>s mouvements psychologiques tels que les pensées, les sensations, lessentiments. Dés que vous êtes au centre, vous vous êtes isolés du Tout et vous êtes sousl’emprise <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la structure biologique. Le mouvement <strong>de</strong>s structures biologiqueset psychologiques a une continuité. La pensée, les émotions, les sentiments ne meurentpas, les pulsions sexuelles ne meurent pas avec la disparition <strong>de</strong> votre corps. Qu’est-ceque le moi, l’Ego sinon le mouvement <strong>de</strong> tout votre passé, le passé <strong>de</strong> l’humanité ? Cettei<strong>de</strong>ntification vous conduit donc à la continuité.La pensée ne meure pas, elle continue. C’est <strong>de</strong> la matière. Elle émane <strong>de</strong> votrecorps et cette matière a <strong>de</strong> l’énergie. Vous ne pouvez pas voir la pensée avec vos yeux,mais l’émanation <strong>de</strong> la pensée est constituée <strong>de</strong> vibrations que vous libérez dans l’éther.Dans l’espace autour <strong>de</strong> vous, il y a beaucoup <strong>de</strong> vibrations <strong>de</strong>s pensées, <strong>de</strong>s sentiments,<strong>de</strong>s émotions comme la jalousie, l’ambition. Elles constituent une matière très subtile.Vous existez dans l’éther, dans l’espace, sous la forme <strong>de</strong>s vibrations <strong>de</strong>s pensées.La soif d’expériences sexuelles, <strong>de</strong> possessions, la dépendance, l’attachement,l’addiction, tout cela constitue <strong>de</strong>s forces matérielles, <strong>de</strong>s formes diverses <strong>de</strong> pensée etvous les libérez dans l’espace. Ce corps soli<strong>de</strong> peut bien mourir mais les vibrations restentet se perpétuent indéfiniment. Appelons cela le flot <strong>de</strong> la pensée, <strong>de</strong> la consciencehumaine. Il ne conduit pas à la liberté.Les rishis <strong>de</strong> l’Isha <strong>Upanishad</strong> nous disent que ceux qui ignorent le Tout <strong>de</strong> la Vie,ceux qui s’i<strong>de</strong>ntifient eux-mêmes à un centre imaginaire et passent <strong>de</strong>s centaines et <strong>de</strong>smilliers d’années à satisfaire les désirs contradictoires et les besoins du Moi, ils ne sontpas libres lorsque leur corps disparaît, car ils <strong>de</strong>meurent dans l’éther sous la forme subtile<strong>de</strong> vibrations.La pratique <strong>de</strong> la méditation est importante pour se libérer <strong>de</strong> l’emprise <strong>de</strong> lapensée, en apprenant à l’utiliser seulement lorsque c’est nécessaire et ne pas en être lavictime. La méditation est un état <strong>de</strong> conscience libre <strong>de</strong>s pensées. (...) Ainsi, la mort ducorps physique ne prouve pas que ce soit la fin du mouvement <strong>de</strong> la pensée. Vous voyez,les <strong>Upanishad</strong>s posent le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la science du Yoga dont le but est Dhyana et quiculmine dans l’état <strong>de</strong> Samadhi. Vous pouvez commencer par yama-niyama, maisprogressivement vous vous dirigez vers dharana-dhyana-samadhi, une dimension où il estpossible <strong>de</strong> vivre dans son corps et en même temps d’être libre <strong>de</strong> son emprise, <strong>de</strong> vivredans ce corps qui contient tout le cycle <strong>de</strong>s naissances et <strong>de</strong>s morts ainsi que tout le flot Traduction libre par Annie Grippari et Patrick Delhumeau <strong>de</strong> « GLIMPSES OF ISHAVASYA »

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