8infinie, éternelle, totale, inépuisable. Et d’elle a émergé ce que l’on appelle le mon<strong>de</strong>visible, tangible, perceptible qui est lui aussi infini.J’interprète udacyate comme l’émergence. De la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’existence et duDivin a émergé ce que vous appelez la vie cosmique. La vie cosmique est donc divine.Vous ne pouvez séparer le Divin du cosmos et dire que le Cosmos est matière non divinecar la matière a émergé du Divin. S’il vous plait, voyez cela. La vie n’a pas émergé <strong>de</strong> lamatière. L’<strong>Upanishad</strong> dit qu’elle a émergé du Divin. La vie est divine. (...) Chaqueexpression <strong>de</strong> la vie est sacrée. Votre relation avec la vie cosmique est sainte,respectueuse et sacrée car elle est aussi divine que le non-manifesté.Nous apprenons donc que la vie ne peut pas être divisée en divine et non-divine, enconscience et matière. Il n’y a pas <strong>de</strong> séparation entre la vie cosmique et le Divin. Ils nesont pas séparés, ni complètement indépendants l’un <strong>de</strong> l’autre. Ils s’incluent l’un l’autre etémergent l’un <strong>de</strong> l’autre. Parfois, la vie émerge, parfois elle s’immerge à nouveau etretourne à la source. Émergence et ré-immersion forment le cycle <strong>de</strong>s naissances et <strong>de</strong>smorts. La mort étant la ré-immersion dans le Divin et la naissance étant l’émergence <strong>de</strong>celui-ci. Puisse la paix accompagner notre prise <strong>de</strong> conscience que la vie entière estdivine.Depuis <strong>de</strong>s millions d’années, le non-manifesté se manifeste : <strong>de</strong>s arbres naissent,<strong>de</strong>s rivières coulent, les océans sont là, les saisons s’égrainent, <strong>de</strong>s pays, <strong>de</strong>s universapparaissent et disparaissent, et néanmoins, le cycle infini <strong>de</strong> la vie continue. L’expression<strong>de</strong> l’Être, le processus <strong>de</strong> son expression, <strong>de</strong> son déroulement, <strong>de</strong> son exposition, sepoursuit. Ne pensez pas que si un univers est détruit, alors l’infini aura besoin <strong>de</strong> faireémerger autre chose. La <strong>de</strong>struction et la création sont inséparables et reliées l’une àl’autre. Ce ne sont pas <strong>de</strong>s évènements différents. La <strong>de</strong>struction n’est pas une perte. Jene parle pas <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction provoquée par l’homme, <strong>de</strong> la violence. Je parle <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>la création - naissance, croissance, dégradation et mort, <strong>de</strong> ce qui est naturel et qui estune loi <strong>de</strong> la nature. Tant <strong>de</strong> créations ont eu lieu et cependant, l’Infini, l’Absolu, lefon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’existence, le Divin ne s’est pas épuisé. (...)Ceux qui sont intéressés peuvent lire le <strong>de</strong>rnier livre scientifique <strong>de</strong> Morris Nicholqui dit que, <strong>de</strong>puis la nuit <strong>de</strong>s temps, une infinité d’univers émergent, explosent à partir durien du vi<strong>de</strong>. (...)Le Veda et les <strong>Upanishad</strong>s sont une odyssée, un immense poème sur l’harmoniequi est l’âme <strong>de</strong> la vie, elle donne sa qualité à la vie. L’harmonie est le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> larelation. Ce sont <strong>de</strong>s chants d’harmonie afin <strong>de</strong> faire naître cette harmonie dans lesrelations.Cette invocation <strong>de</strong> la paix nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas diviser la vie, <strong>de</strong> ne pas dire :ceci est la vérité et cela une illusion. Non, le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’existence imprègne toutes lesexpressions <strong>de</strong> la vie : du brin d’herbe à l’éléphant, du chameau à l’être humain, touscontiennent cette qualité divine. L’expression peut être limitée, mais cette qualité estprésente. La matière est une expression limitée et conditionnée <strong>de</strong> la conscience mais elleest néanmoins conscience. Tout ce que vous voyez autour <strong>de</strong> vous, que vous appelezmatière, n’est pas négligeable. Vous n’en êtes pas les maîtres. Vous êtes tous <strong>de</strong>s êtressemblables, vivant dans le Cosmos. La relation doit donc être vécue dans lediscernement, la compréhension et l’harmonie. Traduction libre par Annie Grippari et Patrick Delhumeau <strong>de</strong> « GLIMPSES OF ISHAVASYA »
9PREMIER MANTRAIsha vasyam idam sarvam yatkin ca jagatyamjagatTena tyaktena bhunjitha ma gradhah kasyasvid dhanam.La vie est un tout organique homogène. Elle n’est pas divisible. Elle est mouvement.À l’intérieur <strong>de</strong> chaque mouvement on trouve le non-mouvement et la tranquillité.La vie étant une, jouis <strong>de</strong> l’essence <strong>de</strong> la vie, mais renonce à ce qui est secondaire,non-essentiel. Quitte ton engouement pour ce qui a limité le Divin jusqu’ici.(...) La première ligne nous dit que tout est rempli et imprégné par la Réalité, leDivin, l’Intelligence Suprême. L’intelligence est contenue dans chaque expression <strong>de</strong> vie.Les niveaux <strong>de</strong> l’intelligence présente dans un cheval, un éléphant, ou un moineau sontdifférents mais aucune <strong>de</strong> ces expressions <strong>de</strong> vie n’est aveugle ou muette.Comme l’Invocation <strong>de</strong> la paix, l’<strong>Upanishad</strong> essaye <strong>de</strong> nous dire que le nonmanifestéainsi que le manifesté sont un tout. Le Tout est une qualité qui n’est pasaffectée par la variété <strong>de</strong> ses expressions. Le manifesté a une variétéd’expressions comme les étoiles, les planètes, les systèmes solaires, la terre, les arbres,les oiseaux, les animaux. Mais ces variétés ne sont pas <strong>de</strong>s parties, elles ne forment pasune somme. Ce sont <strong>de</strong>s expressions et chaque expression contient la qualité du tout. (...)Une somme est divisible, pas un tout. Le fait <strong>de</strong> mettre ensemble les océans, lesmontagnes et les forêts en les ajoutant les uns aux autres ne suffit pas à former le Toutcar ce ne sont pas <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> la Réalité mais bien <strong>de</strong>s expressions du Tout. Unegoutte d’eau dans l’océan n’est pas une partie <strong>de</strong> l’océan mais contient le Tout, lesqualités <strong>de</strong> toute l’eau <strong>de</strong> l’océan.On peut donc différencier la totalité du Tout, la totalité peut être divisée, elle permet<strong>de</strong>s additions, <strong>de</strong>s soustractions et une variété d’arrangements, alors que le Tout estorganique et indivisible. Le tout organique du corps, par exemple, présente une interrelationqui est elle-même l’expression du Tout. Le corps humain n’est pas comme unrobot qui est assemblé <strong>de</strong> différentes pièces et dont la structure entière peut être changée.Comprenez, s’il vous plait, que la vie est un tout organique homogène. La terre faitpartie du cosmos. Le soleil, la lune ou les étoiles ne sont pas <strong>de</strong>s parties mais <strong>de</strong>sexpressions du Tout <strong>de</strong> la vie. (...)D’autre part, le mantra nous dit, avec le mot jagat, qu’il y a mouvement. Lemouvement contient le calme, l’immobilité. De la même manière que chacune <strong>de</strong> nosparoles contient le silence, le mouvement est rempli <strong>de</strong> repos. (...)Intéressons-nous maintenant à la <strong>de</strong>uxième ligne. Nous avons découvert l’unité, lecaractère sacré et inépuisable <strong>de</strong> la vie, et qu’en faisons-nous maintenant ? Le mantranous dit <strong>de</strong> renoncer et en même temps <strong>de</strong> jouir. Jouir <strong>de</strong> l’essence et renoncer à ce quiest secondaire, nos extravagances, nos conditionnements, notre assujettissement à laforme, à la couleur, à la particularité <strong>de</strong>s objets, ou encore au temps et à l’espace car celalimite l’expression du Divin.Le temps psychologique n’a pas <strong>de</strong> réalité ni <strong>de</strong> contenu factuel, nous disent lesrishis. Dans le processus <strong>de</strong> manifestation et d’émergence, le Divin a pris la forme <strong>de</strong> Traduction libre par Annie Grippari et Patrick Delhumeau <strong>de</strong> « GLIMPSES OF ISHAVASYA »
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