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Commentaire de l'Isha Upanishad - Vimala Thakar

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30c’est la douleur <strong>de</strong> la blessure qui mutile notre conscience. (...) Chaque blessure mutilenotre conscience et laisse une cicatrice <strong>de</strong>rrière. « Je voulais ceci, je ne l’ai pas eu et jevoulais réussir à l’avoir ». Si vous l’obtenez, il reste une cicatrice <strong>de</strong> fierté, <strong>de</strong> supériorité etsi vous ne l’obtenez pas, il reste une cicatrice d’infériorité, <strong>de</strong> frustration ou <strong>de</strong> tristesse. Laconscience est donc entaillée et mutilée. Mais lorsque le silence est présent à l’intérieur <strong>de</strong>vous, que vous percevez et que vous agissez à partir <strong>de</strong> lui, qu’y a-t-il alors à blesser ou àmutiler ?Vous pouvez détruire la bâtisse, les murs, le toit, les fenêtres, mais personne nepeut abîmer ou mutiler l’espace. Pouvez-vous frapper l’espace ? Non, car l’espace est levi<strong>de</strong>. Ainsi, une conscience remplie <strong>de</strong> silence et <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> ne peut jamais être abîmée.Asna-viram veut dire littéralement sans muscles, tendons, glan<strong>de</strong>s, etc. Les rishisécrivaient toujours <strong>de</strong> façon poétique dans les <strong>Upanishad</strong>s. La conscience n’a pas <strong>de</strong>corps, elle est non mutilée et elle n’a pas d’organes, elle n’a pas <strong>de</strong> parties. Notreconscience a <strong>de</strong>s puissants organes <strong>de</strong> pensées, d’intentions, d’objectifs, d’idéaux, <strong>de</strong>sensations, <strong>de</strong> sentiments, d’émotions, <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong> réactions, <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong>défense, tout cela constitue notre conscience. Ce sont <strong>de</strong>s instruments très puissants,comme le sont les mains et les pieds pour le corps physique.Vous <strong>de</strong>vez imaginer la structure <strong>de</strong> la pensée invisible dont nous parle le rishi. Unepersonne qui vit dans la dimension <strong>de</strong> la transformation a une conscience vi<strong>de</strong> et ne peutêtre blessée ou manquer <strong>de</strong> sécurité. (...)Shuddham veut dire pur. Il vit dans une dimension <strong>de</strong> la conscience qui ne connaîtpas l’impureté, qui ne peut être impure, qui ne peut être blessée et déséquilibrée. (...)Quand sommes-nous déséquilibrés au niveau sensuel, psychologique, verbal ?Vous pouvez noter si vous observez que c’est seulement lorsque vous voulez quelquechose <strong>de</strong> l’extérieur, quand vous atten<strong>de</strong>z quelque chose d’une relation avec la nature, unindividu ou la société, quand l’esprit se transforme en coupe pour faire l’aumône, car alors,vous pouvez obtenir ou non ce que vous atten<strong>de</strong>z. Mais lorsque vivre le mouvement <strong>de</strong> larelation <strong>de</strong>vient un mouvement <strong>de</strong> compréhension, alors vous déployez votre être et iln’est pas question <strong>de</strong> mendier quelque chose à quelqu’un ou à Dieu parce que vous êtesjuste en train d’exprimer, <strong>de</strong> manifester le Divin. Il était non-manifesté, il est <strong>de</strong>venumanifesté, c’est l’évolution du cosmos, il était visible et il <strong>de</strong>vient invisible. Donc, ce qui estinvisible, non-manifesté en nous, <strong>de</strong>vient manifesté au travers <strong>de</strong> regards, <strong>de</strong> mots, <strong>de</strong>paroles, et nous vivons au niveau sensuel dans un état <strong>de</strong> conscience qui n’est jamaisdéséquilibré car il inclut tout, il n’est pas abîmé, et n’est jamais blessé. (...)Lorsque vous bougez, vous rencontrez l’éternité et l’infinité <strong>de</strong> la vie. Dansl’isolement il n’y a pas <strong>de</strong> vie, dans la stagnation il n’y a pas <strong>de</strong> paix. La paix est le parfum<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vos mouvements, il ne peut donc pas y avoir d’impureté, <strong>de</strong> déséquilibre.(...) Le Yoga est un état d’équanimité intérieure. Yoga chitta vritti nirodah est le premiersutra du Yoga <strong>de</strong> Patanjali. C’est un état <strong>de</strong> conscience où il n’y a pas d’agitations ouvrittis dans les sentiments, les émotions, les pensées, etc. L’état <strong>de</strong> Yoga, la vie d’un yogiest ce silence ou ce vi<strong>de</strong> sacré qui inclut tout et qui n’a pas <strong>de</strong> centre, pas <strong>de</strong> pointd’accroche. L’état <strong>de</strong> silence est donc un état <strong>de</strong> pureté.Apapa-viddham - il n’a jamais été transpercé par le péché. (...) Qu’est ce que lepéché ? C’est un comportement sensuel résultant du déséquilibre du mental. Il n’y a pasd’autre péché. (...) Je ne suis pas en train d’appliquer un principe éthique ou religieux. (...)Le péché n’est rien d’autre qu’un mauvais ajustement, un manque d’équilibre exprimé auniveau sensuel.Cet équilibre du mental, cet état spontané <strong>de</strong> paix, d’équilibre et <strong>de</strong> détente est <strong>de</strong>splus important et <strong>de</strong>s plus pertinent <strong>de</strong> nos jours. La science du Yoga est aujourd’hui d’une Traduction libre par Annie Grippari et Patrick Delhumeau <strong>de</strong> « GLIMPSES OF ISHAVASYA »

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