13. Diversité et sous-ensembles 12313.17a 13.17b13.17c 13.17d
124 13. Diversité et sous-ensembles2) DicotylédonesLes Dicotylédones s’opposent souvent aux Monocotylédones par les caractères structuraux suivants :– faisceaux conducteurs des tiges disposées sur 1 cercle (p. 37);– pôles vasculaires des racines au nombre de 2 ou 4 (p. 24);– mise en place de cambiums et production de bois hétéroxylé (p. 54-58). Certaines Dicotylédones ont enconséquence une structure ligneuse et sont arborescentes;– feuilles à nervures généralement ramifiées (non parallèles).La fleur est fondamentalement du type 5 (pentamère), plus rarement du type 4 (tétramère) (p. 82).Les Dicotylédones comportent de très nombreuses familles que les spécialistes classent différemment suivant lescritères qu’ils retiennent. Ainsi, certains séparent d’emblée les lignées arborescentes des lignées herbacées. Unesubdivision discutée sur le plan phylogénique, mais traditionnelle, consiste à prendre en compte les caractères de lacorolle. Ceci conduit à distinguer les Apétales, les Dialypétales et les Gamopétales.• Les Apétales, dépourvues de corolle, ont des fleurs discrètes et souvent unisexuées. La pollinisation est engénéral anémophile. Considérées comme archaïques, elles constituent, en fait, un ensemble hétérogène (environ10000 espèces). Elles comportent les Amentifères dont les fleurs sont disposées en chatons (noisetier, p. 83) et quiregroupent la plupart des grands arbres de nos régions (chêne, hêtre, charme, châtaignier). On y rencontre aussi desplantes herbacées comme les orties (Urticacées), les rumex (Polygonacées).• Les Dialypétales ont un périanthe double et à pétales séparés. C’est un groupe vaste (70000 espèces) et touffu,dans lequel les filiations entre familles sont souvent difficiles à établir. À la base, on a vu (p. 118) que se placent lesPolycarpiques.Parmi les Dialypétales plus évoluées, ont déjà été citées : les Brassicacées (p. 84, 85, 86) du type 4 et lesCaryophyllacées (p. 81, 82, 83) du type 5. Il s’y ajoute : les Rosacées (églantier, fraisier, prunier), les Fabacées ouFabacées (haricot, genêt, trèfle) à corolle en forme de «papillons», donc zygomorphe, et les Apiacées ànombreuses petites fleurs pourvues d’un ovaire infère, groupées en ombelles (carotte, cigüe, persil).• Les Gamopétales ont leurs fleurs à pétales soudés en un tube sur lequel se fixent les étamines (ditescorolliflores). Elles présentent les familles les plus évoluées des Dicotylédones (45000 espèces). L’enchaînementnaturel montre des phénomènes évolutifs qui rappellent celui constaté chez les Monocotylédones : outre laréduction et concrescence des pièces florales, certaines familles acquièrent des fleurs zygomorphes (Labiées ouLamiacées, p. 80, 82, 83), d’autres un ovaire infère (Campanulacées). Les Astéracées (marguerite, bleuet,topinambour) représentent l’apogée des Angiospermes. Elles rassemblent les perfectionnement esquissés au coursde l’évolution : ovaire infère, zygomorphie, gamopétalie, complétés par une réduction de taille et un regroupementdes fleurs en inflorescence compacte, le capitule. Cette famille est la plus vaste de toutes les plantes à fleurs,environ 1000 genres et 19000 espèces, soit près du 1/10 des Angiospermes.Le nom des familles utilisé ici correspond à la terminologie traditionnelle; elle est hétérogène et l’étymologiefait référence à des caractères variés : inflorescences (Astéracées, Apiacées), corolles (Fabacées, Brassicacées),graines (Graminées)… Les systématiciens recommandent maintenant l’usage d’une dénomination plushomogène, chaque famille devant être caractérisée par le suffixe –aceae ou –acées (Orchidaceae et nonOrchidées) et se référer à un genre type : par exemple, au lieu de Graminées, on parlera de Poaceae définie àpartir du genre Poa, le paturin: les Brassicacées seront, de la même façon, remplacées par Brassicaceae définie àpartir du chou, Brassica; les Apiacées par Apiaceae du genre Apium, le Céleri. Cette nomenclature moderne estplus rigoureuse mais son usage est d’accès moins direct et moins familier.