8. Mise à fleur 818-10. Dissection de méristèmes floraux(comparer avec 3-6), montrantl’initiation des piècesen verticilles concentriques.a. Lamier blanc correspondantau schéma 8-9a ci-contre (× 200).b. Silène : jeune bouton (× 650, cliché C.Besnard) et schéma d’interprétationlorsque toutes les pièces sont initiées.La fleur de silène est très prochede celle de stellaire (page suivante).Ébauches des : E, étamines ; P, pétales ;S, sépales ; G, emplacement du futurgynécée.8.10a8.10b
82 8. Mise à fleurLe périanthe n’est pas seulement protecteur; c’est lui qui transforme habituellement la fleur en appareil vexillaire(de vexillum : étendard) et la rend très apparente (d’où l’appellation de Phanérogames). Les couleurs sont dues àl’accumulation des pigments qui se concentrent, suivant les espèces, soit dans les plastes (les chloroplastes setransforment en chromoplastes riches en caroténoïdes jaunes ou oranges), soit dans les vacuoles qui se chargentnotamment d’antocyanes passant du rouge au bleu suivant le pH.Aux variétés infinies de formes et de couleurs, surtout de la corolle, s’ajoutent l’émission d’odeur par des cellulesépidermiques et la production de liquides sucrés par des cellules sécrétrices spécialisées groupées en nectaires.Ceci est en rapport avec un caractère biologique très remarquable de l’appareil reproducteur qui est tourné vers uneattraction d’animaux butineurs, les insectes surtout, qui seront nécessaires au transport du pollen et à la fécondation(chapitre 14).La préfloraison est le mode de disposition des pièces florales dans le bouton. Elle est caractéristique des espèces etsouvent des familles et est utilisée en Systématique. Le plan d’organisation de la fleur à maturité est représenté sousforme d’un diagramme c’est-à-dire sa projection sur un plan perpendiculaire à l’axe. Par convention, on place l’axede l’inflorescence en haut (côté antérieur), la bractée axillante éventuelle en bas (côté postérieur). Ce diagrammen’indiquant pas les rapports de positon verticaux, on l’accompagne d’une coupe longitudinale de la fleur. Laformule florale indique le nombre des pièces qui la constituent.Dans les familles primitives (Renonculacées), les pièces florales, en nombre indéterminé et indépendantes les unesdes autres, sont insérées sur des spirales (fleur spiralée). Dans les familles plus évoluées, on passe progressivementà une fleur cyclique où les pièces sont disposées typiquement en 4 ou 5 verticilles. Le nombre des pièces de chaquecycle est variable : le type 3 ou trimérie est fréquente chez les Monocotylédones, le type 5 ou pentamérie chez lesDicotylédones. Il y a, en général, alternance des pièces florales d’un cycle à l’autre.Certaines fleurs ont une symétrie axiale : elles sont dites régulières ou actinomorphes. D’autres, dites irrégulièresou zygomorphes, ont une symétrie par rapport à un plan qui est, le plus souvent, antéro-postérieur. Typiquement, lafleur des Angiospermes est hermaphrodite. Il est fréquent qu’une partie des pièces d’un verticille avorte ou qu’unverticille entier soit manquant. Si le verticille manquant est l’un des verticilles sexuels, la fleur est unisexuée, mâle() ou femelle () (ex. noisetier). Les fleurs unisexuées peuvent être portées par le même individu : la plante estmonoïque ou par des individus séparés : la plante est dioïque.8.118-11. Diagrammes des types floraux illustrés sur la page ci-contre.