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Musique & Numérique

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de crédit, paiement par virement bancaire uniquement) sont quelques-uns des obstacles à l’essor d’une offremusicale légale pérenne. La question des moyens de paiement tend à favoriser un peu plus le mobile, avecun paiement affecté à la facture globale payée par l’abonné à l’opérateur chaque mois.MobileBien qu’il ait représenté la plus importante source de revenus numériques ces 10 dernières années, lesecteur mobile s’essouffle, notamment pour les sonneries d’attente, qui représentaient encore récemment 2/3des ventes mobiles et qui ont subi en 2010 une contraction de 46,2%. Cette baisse est due au fait que lesconsommateurs chinois ne changent plus autant de sonnerie d’attente que par le passé. La sonneried’attente reste toutefois le format numérique le plus rentable.Parmi les autres formats numériques mobiles, les téléchargements de titres et de sonneries sont égalementen déclin, mettant en lumière une pratique nouvelle des consommateurs chinois : ceux-ci sont de plus en pluséquipés de smartphones qu’ils alimentent avec de la musique téléchargée illégalement.Les opérateurs mobiles s’accaparent environ la moitié des revenus de vente de musique numérique surmobile, le reste étant divisé entre les « content providers », les « service providers » et les ayants droit. SelonWu Jun, le PDG du distributeur numérique chinois R2G, même si les chinois ont dépensé 2,74 milliards US$dans la musique numérique en 2009, seuls 31 millions US$ (soit 1,57%) ont été perçus par les labels, leséditeurs, les artistes et les « service providers ».De plus, les opérateurs mobiles se sont érigés en principaux revendeurs des contenus mobiles alors qu’ilsétaient plus en retrait sur les contenus à l’origine, ce qui a totalement sapé l’essor des « content providers »en Chine. Ainsi, China Mobile exige que les « content providers » lui fournissent les contenus pour sespropres solutions de vente, plutôt qu’ils ne les vendent en direct aux consommateurs. De plus, les opérateursmobiles contournent de plus en plus les « content providers » pour passer des accords de licence directementavec les labels et les éditeurs.InternetLes ventes de musique sur Internet progressent grâce à l’essor du streaming (via des services commeGoogle Music), qui représente désormais 18% des revenus numériques en gros. Toutefois, après avoir payéles ayants droit et les « content providers », ces plateformes sont déficitaires. Le développement des ventesInternet est surtout entravé par la très large disponibilité de contenus illégaux, notamment par Baidu, leprincipal moteur de recherche local (plus de 70% de parts de marché en 2010) qui est accusé de référencerdes « deep links » avec des contenus musicaux illégaux. En réponse aux pressions des autorités et desproducteurs, Baidu a annoncé le lancement début mai 2011 de Ting, un service légal de musique en lignefinancé par la publicité. Ting devrait permettre de streamer et télécharger de la musique et incorpore unréseau communautaire. Si Baidu a conclu un accord avec la société de gestion collective locale MCSC en cesens, il ne semble pas encore avoir signé des deals avec les majors internationales pour licencier leurcontenu (à part EMI dont le contenu serait couvert par le deal avec la MCSC). Si un tel lancement pourraits’avérer capital dans le développement de l’offre numérique légale en Chine, certains observateurs sontsceptiques sur la bonne foi de Baidu et pensent que le moteur de recherche a utilisé cette annonce pour fairediversion et jouer la montre, comme lors du lancement en 2005 de Baidu Digital Music Alliance, qui devaitêtre un service légal mais qui n’a jamais réellement été développé (seuls une poignée de deals de licencesignés avec des labels locaux) et a surtout servi de caution légale pour Baidu face aux accusations depiraterie.Face à l’offre illégale, certains acteurs tentent cependant de développer des offres ciblant des nichesmusicales qui ne sont pas disponibles illégalement par le biais de Baidu (ex : R2G / Wa3.cn, 9Sky…).FOCUS MARCHE bureauexport CHINE 2011La musique occupe la 1ère place des usages les plus fréquents sur Internet, d’après ce rapport publié en2010 : 82,5% d’internautes se connectent pour chercher de la musique ou des contenus et informations liés àla musique. Malgré ce terreau favorable, l’offre numérique légale peine à se développer du fait d’une pratiquetoujours vigoureuse du piratage.195

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