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Musique & Numérique

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Crise du secteur liveLes inquiétudes autour des fuites radioactives de Fukushima ont fait chuter le nombre de visiteurs étrangers :les estimations de l'office du tourisme japonais faisaient état d'une baisse de 50,3% en mars, et de 62,5% enavril, par rapport à la même période l’année dernière.Nombreux sont les artistes dont la venue au Japon a été annulée au lendemain du 11 mars. A la fin du moisde mai, les annulations continuaient malgré tout de toucher le secteur, quand bien même les gouvernementsinternationaux avaient levé les interdictions de se rendre au Japon. Depuis le mois de juin cependant, onconstate un retour à la normale avec une reprise des tournées et un réengagement des artistes étrangers surle Japon.D’une manière générale les clubs fonctionnent, à l’image du Womb à Shibuya qui accueillait le 4 Mai, le DJRichie Hawtin pour un événement visant à inciter les artistes et les touristes étrangers à revenir au Japon.Jusqu'à ce jour, la grande majorité des concerts et tournées avaient été annulés ou reportés, parmi eux AvrilLavigne, Beady Eye, Toto, Anthrax, ou encore Tahiti 80 ou Tété pour les artistes français.Le gouvernement japonais ainsi que les représentations diplomatiques au Japon se veulent rassurantesquant à la radioactivité présente dans la capitale. En effet, les taux enregistrés semblent en moyenne à peinesupérieurs à ceux d'avant la catastrophe et les répliques sismiques sont bien moins fréquentes même si ellesperdurent. Pour les artistes de passage au Japon, il ne semble plus justifié aujourd'hui d'appliquer un principede précaution strict.Keith Cahoon, ancien PDG de Tower Records Japon et actuel PDG de Hotwire, explique que “les structuresdont les liens avec la scène internationale sont forts se sentent abandonnées” et “si peu de personnescritiquent ouvertement les groupes qui annulent, beaucoup sont néanmoins déçus”.Pour Naoki Shimizu, président de Creativeman, organisateur entre autres du Summer Sonic, les petits clubsont souffert de cette situation et certains ont dû fermer leurs portes. Dans leur sillage, ce sont les sociétés delocation, les hôtels ou encore les compagnies de transport qui ont à leur tour été touchées par cette pénuried'évènements.<strong>Numérique</strong> vs physique : évolution en volume et envaleurDepuis 1999 et jusqu’à aujourd’hui, le chiffre d’affaires du marché physique n’a cessé de chuter en valeur : ilest aujourd’hui 114,8 milliards de yens (1 milliard d’euros) plus bas qu’en 1999.A l’inverse, le marché numérique a connu une constante progression (malgré une légère baisse en 2009,conséquence directe de la crise économique de 2008) et a connu sa meilleure évolution en 2005 grâce àl’introduction des singles téléchargeables sur téléphone portable et la généralisation des terminaux mobilescompatibles pour ce type de produit. Le chiffre d’affaires du numérique a alors plus que doublé, atteignantune valeur de 34,3 milliards de yens. Pendant trois années consécutives, le numérique a compensé la baissedu marché physique, donnant au Japon la réputation de pays stable, et le propulsant au 1 er rang mondial dumarché de la musique.Aujourd'hui, le marché du numérique a tendance à s'essouffler. Les téléchargements sur Internet peinent às'imposer et malgré une croissance maintenue, celle-ci est loin d'égaler la croissance d'autres marchés.L'essoufflement du marché s’explique aussi par la dépopularisation du téléchargement mobile depuisplusieurs années. Accusant une baisse de 15% en 2010 et déjà -19% sur le premier semestre 2011, le mobiletire les chiffres vers le bas accentuant les résultats médiocres de ce secteur.Le marché physique (audio et vidéo) reste dominant avec 77% du marché de la musique contre 23% pour lenumérique (audio et vidéo). Le marché japonais est largement dominé par les productions locales quireprésentent plus de 82% du chiffre d’affaires.RIAJ Yearbook 2005-2010 / FOCUS MARCHE bureauexport JAPON 201063

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