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vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 décembre 2010 - IPM

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Découvertes | ARipostesvousLe pointLa commission parlementaire surles abus sexuels a poursuivi sontravail c<strong>et</strong>te semaine avec lesauditions attendues de l’ancienprimat, M gr Danneels, <strong>et</strong> du nouvelarchevêque, M gr Léonard.Il y a beaucoup été question d’indemnisationdes victimes.Alors que plusieurs commissairesattendaient un geste sans conditionde l’Eglise, M gr Léonard s’est prononcéen faveur de la création d’unfonds de solidarité auquel participeraientaussi d’autres institutions.Interviews croisées de TommyScholtès <strong>et</strong> de Gabriel Ringl<strong>et</strong>.NdlR: la publicationdes pages “Ripostes”redémarrera le 11 janvier.L’Eglise doit-elle ind©PHOTO OLIVIER PIRARDTommy ScholtèsPorte-parole des évêquesP Si les choses ne sont pas clairement établies, on pourrait considérer l’argentversé comme une forme de chantage au silence.KDans ses déclarations devant la commissionparlementaire, M gr Léonard a plaidépour la création d’un fonds de solidaritéauquel l’Eglise, mais aussi d’autres institutions,participeraient librement, plutôtque pour une indemnisation claire <strong>et</strong>n<strong>et</strong>te des victimes d’abus sexuels. Est-ce suffisant?La question de l’indemnisation pour une responsabilitésans faute est un problème complexe.Nous n’avons, en eff<strong>et</strong>, aucune idée quant aux critèresque nous devrions utiliser pour fixer des tellesindemnisations.Pourquoi un fonds?Il y a beaucoup de lieux dans la société où le problèmes’est posé. Nous devons réfléchir ensembleà une manière d’indemniser quand, par exemple,les auteurs sont décédés ou quand des situationssont complètement prescrites. Quand elles ne lesont pas, il faut préciser que les premiers à payerpour des crimes commis, ce sont les abuseurseux­mêmes. Plusieurs cas sont d’ailleurs pendantsdevant la justice qui se chargera, ellemême,de fixer les dommages <strong>et</strong> intérêts. Pour lereste, l’Eglise doit respecter la loi, <strong>et</strong> celle­ci esttrès précise sur la prescription. Elle est très malplacée pour décider ce qu’il convient de faire dansces cas­là. Elle répète qu’elle est prête à intervenirfinancièrement dans des thérapies de guérison, <strong>et</strong>elle l’a déjà fait. D’où l’idée d’un fonds qui est venuependant la discussion avec la commission,mais qui n’est pas à prendre ou à laisser. Nousnous disons que nous ne sommes pas les seulsconcernés par c<strong>et</strong>te problématique <strong>et</strong> que notreproposition pourrait donc servir à d’autres. Maisla justice <strong>et</strong> les politiques doivent nous aider àtrouver une manière de faire clairement les choses.M gr Léonard est apparu en r<strong>et</strong>rait par rapport à d’autresévêques qui, devant la commission ou dans des déclarationspubliques, s’étaient déclarés plus ouverts en matièred’indemnisation.Je ne suis pas sûr qu’il soit apparu en r<strong>et</strong>rait. Il nes’est, en tout cas, pas montré moins généreux.Mais si les choses ne sont pas clairement établies,on pourrait considérer l’argent versé comme uneforme de chantage au silence. Deux commissionsont été créées par l’Eglise. Elles avaient pourbut de lui donner des conseils. La première aoutrepassé ses statuts en fixant des recommandationsfinancières sans concertationavec les évêques. Quant à la seconde, sa réflexion<strong>et</strong> son travail ont été arrêtés par la saisiedes dossiers.Vous êtes déçu par la réaction très critique de plusieurscommissaires?Ce que j’entends des évêques, c’est que lacommission fait son travail. Elle va dansbeaucoup de détails au service de la clarificationdes rôles. M gr Léonard ne m’a pas dit qu’ilétait insatisfait de la manière dont les chosesse sont passées. Ceci dit, <strong>et</strong> c’est une réflexionpersonnelle, l’ambiance n’est pas facile. Onprend une phrase, elle devient un suj<strong>et</strong> de radioou de télévision, <strong>et</strong> il n’est pas aisé de rendrecompte d’une audition de quatre heuresen une minute trente.D’une manière générale, l’attitude de l’institution ecclésialeest-elle à la hauteur de ses responsabilités àl’égard des victimes?Le Pape <strong>et</strong> les évêques belges l’ont dit à plusieursreprises: l’Eglise est pécheresse. Elle n’apas été à la hauteur, mais on ne peut pas direqu’elle n’a rien fait.Entr<strong>et</strong>ien: J-P. DuOn prend une phrase, elledevient un suj<strong>et</strong> de radio oude télévision, <strong>et</strong> il n’est pasaisé de rendre compted’une audition de 4 heuresen une minute trente.52 La Libre Belgique - <strong>vendredi</strong> <strong>24</strong>, <strong>samedi</strong> <strong>25</strong> <strong>et</strong> <strong>dimanche</strong> <strong>26</strong> décembre <strong>2010</strong>© S.A. <strong>IPM</strong> <strong>2010</strong>. 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