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vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 décembre 2010 - IPM

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Belgique Actualitél Emploi | StatistiquesLes chiffres du chômagewallon remis en questionP Philippe Defeyt (Ecolo)minimise l’embelliesur le front de l’emploi.Briser un “mur” entre Communauté <strong>et</strong> RégionP R<strong>et</strong>our sur la non­reconnaissance par l’une des formations dispensées par l’autre.Comment le marché de l’emploiwallon a­t­il traversé la crise?Le Forem faisait mercredi le bilandeux ans après le déclenchementde la bourrasque financière. Un bilanplutôt élogieux. “En novembre <strong>2010</strong>,pour le huitième mois consécutif, lenombre de demandeurs d’emploi estmoindre qu’il y a un an”, soulignaitl’organisme régional de l’Emploi. Lequelprécisait que ce nombre avaitbaissé de 2,9% entre novembre 2009<strong>et</strong> <strong>2010</strong>.Ce chiffre a cependant fait sursauterPhilippe Defeyt. L’homme s’y connaîten matière de statistiques du chômage.Il est chercheur à l’Institut pourle développement durable, qui traitebeaucoup des questions sociales. Il estaussi le président (Ecolo) du CPAS deNamur. C<strong>et</strong>te double casqu<strong>et</strong>te lui ad’ailleurs été récemment reprochéepar le ministre wallon CDH de l’EmploiAndré Antoine, après qu’il eut relativiséd’autres chiffres tout aussi élogieuxdu Forem.Philippe Defeyt constate que les chiffresdu Forem ne correspondent pas àceux de la Banque nationale. Pour c<strong>et</strong>tedernière, la Wallonie comptait<strong>25</strong>0627 demandeurs d’emploi inoccupésen novembre 2009 <strong>et</strong> <strong>24</strong>7 447,un an plus tard. Soit un recul de 1,2%, <strong>et</strong>pas de 2,9% comme l’affirme le Forem.Lequel dit vrai? Le Forem ou la Banquenationale? Les deux. C’est leur référencequi n’est pas la même. Le Foremcalcule la demande d’emploi, qui comprendle nombre de demandeurs d’emploidemandeurs d’allocations <strong>et</strong> de jeunesen stage d’attente. La référence de laBanque nationale (celle des “demandeursd’emploi inoccupés”) est pluslarge: elle reprend aussi ceux qu’on appelleles demandeurs d’emploi inoccupésinscrits obligatoirement (en fait lesexclus du chômage) <strong>et</strong> les demandeursd’emploi inscrits librement. Certes, cesdeux catégories ne sont pas les plusfournies: le mois dernier en Wallonie, ily avait 18977 demandeurs d’emploiinoccupés inscrits obligatoirement <strong>et</strong>10505 demandeurs d’emploi inscrit librement.Mais dans ces deux catégories<strong>et</strong> contrairement aux deux autres, il ya une hausse des effectifs depuis novembre2009. Le nombre de demandeursd’emploi inoccupés inscritsobligatoirement a ainsi augmenté de16,2% en un an. Alors, forcément, sion ne les prend plus en compte dansles calculs, les statistiques se révèlentplus belles. “Ce n’est pas seulement un<strong>et</strong>romperie statistique qui perm<strong>et</strong> d’embellirla réalité, tonne Philippe Defeyt.C’est aussi considérer qu’il y a des demandeursd’emploi qui méritent d’êtrecomptabilisés <strong>et</strong> d’autre pas.”Pour rappel, c’est en 2006 que le Forem– Jean­Claude Marcourt (PS)était alors ministre wallon de l’Emploi–a décidé de prendre comme référencela demande d’emploi. L’argument,c’est que les personnes excluesdu chômage ne devaient plus êtreconsidérées comme des demandeursd’emploi (puisqu’ils n’ont pu prouverqu’ils en recherchaient encore un activement)<strong>et</strong> que dès lors ils échappaientquelque peu au champ decompétence du Forem. Le hic, c’estque les autres Régions ainsi que le fédéralont gardé l’ancienne référence.V.R.S’il y a bien un suj<strong>et</strong> sur lequel la Région wallonne <strong>et</strong> laCommunauté française restent très hermétiques entreelles, quoique dans des compétences proches sinon complémentaires,c’est bien celui de la formation professionnelle.Pourtant ministre à double casqu<strong>et</strong>te institutionnelle,André Antoine (CDH) le reconnaît sans ambages: “Ily a ici un véritable mur de Berlin” entre la Communautéqui seule peut délivrer des diplômes <strong>et</strong> la Région quidélivre des certifications en formation professionnelle–lesquelles n’ont pas valeur de diplômes.Et de confirmer le constat rappelé ici récemment (“La Libre”3/12). Les formations dispensées par les différentscentres de compétence dépendant du Forem “ne sont pasreconnues ipso facto par la Communauté française”, ce quien a conduit quelques­uns à opérer un partenariat avecdes institutions d’enseignement (des universités notamment)visant à constituer un cursus de formation “àcaractère diplômant” (sic). Quant aux formations dispenséespar l’IfaPME, elles satisfont, elles, aux exigenceslégales (fédérales) en matière d’accès à la profession; maissi elles sont homologuées par la Communauté, c’est sansavoir tous les eff<strong>et</strong>s des diplômes délivrés par elle, notammenten matière d’accès à la fonction publique…Comment “briser” ce mur ou, en tout cas, l’ébranler?André Antoine évoque notamment deux voies, deuxinstances.1) La coordination de la formation en alternance, sous lesigle d’Offa. C<strong>et</strong> office francophone doit sous peu regrouperles centres Cefa (Communauté), IfaPME (Régionwallonne), SFPME (Cocof) <strong>et</strong> stages industriels (niveaufédéral jusqu’à preuve du contraire): “Dans ces trois secteurs,le statut du jeune sera à l’avenir identique.” 2) LeConsortium de validation des compétences. Il regrouperal’enseignement social, l’IfaPME, Bruxelles Formation <strong>et</strong> leForem. Objectif: perm<strong>et</strong>tre à des adultes de bénéficierd’une reconnaissance officielle de leurs compétences. Unefois déterminé le contenu de l’enseignement du métier,par le Service francophone des métiers <strong>et</strong> qualificationsbientôt mis en place, ce consortium délivrera un diplômereconnu moyennant un examen de validation via l’enseignementde promotion sociale. “La technique sera simple”,assure le ministre…Le député Gilles Mouyard (MR), qui vient d’interpellerAndré Antoine au Parlement wallon, n’en est pas du toutconvaincu. “Il ne donne pas de signaux politiques clairs,nous dit­il. Or, c’est la volonté politique qui compte, pas denièmes structures.” Pour preuve, il remonte à des promessessimilaires <strong>et</strong> restés l<strong>et</strong>tre morte, en 2004, de la ministreen charge alors du suj<strong>et</strong> en Wallonie, Marie Arena (PS):un jeune dans une filière spécifique IfaPME n’aurait qu’àfaire “un p<strong>et</strong>it effort” d’un module en promotion sociale,avait­elle dit, pour bénéficier d’un certificat reconnu.De plus, ajoute M. Mouyard, exiger d’un public souventdéfavorisé une étape de plus dans leur cursus, c’est courirle risque d’en voir laisser tomber leur formation.P.P.l Partis | Mouvement réformaMR : lesP Charles Michel <strong>et</strong> DanielBacquelaine comptabilisentleurs soutiens respectifs.P Le parti veut éviter dereproduire les anciennesdivisions. Pas simple.La campagne électorale présidentielleau MR ne sera pas banale.Elle connaîtra sans doute de nouveauxrebondissements d’ici au 14 février,jour de l’installation du nouveauprésident.La campagne n’est pas banale d’abord<strong>et</strong> avant tout parce qu’il ne s’agit pas durenouvellement normal du mandatprésidentiel. Didier Reynders aurait dûrester en place jusqu’en octobre 2012. Ila accepté d’abréger son mandat, envertu d’un accord passé il y a un an. Ilaurait souhaité que pour lui succéder,un candidat de consensus reprenne leflambeau <strong>et</strong> empêche une nouvelleguerre des clans. Il y a aura plusieurscandidats. Ce qui, en soi, est plutôt unsigne de vitalité démocratique. Ici, aumoins, les dés ne sont pas pipés. Amoins que ces candidatures multiplesne soient le signe de la persistance declans, de chapelles <strong>et</strong> réalimentent desdivisions qui ont précisément provoquéla descente aux enfers du parti.Le candidat le mieux placé s’est lancétrès tôt dans la course à la présidence.Charles Michel n’a pas attendu que laCommission de conciliation <strong>et</strong> d’arbitragefixe les règles pour se déclarercandidat. Il faut dire qu’il était pressé d<strong>et</strong>outes parts. Par ses amis qui, il y aun an, s’étaient rassemblés au sein dugroupe “Renaissance”, ceux­là mêmequi priaient Didier Reynders de m<strong>et</strong>trefin à son cumul ministre­président departi. Mais Charles Michel a aussi desappuis de la part de libéraux qui avaientaffiché leur neutralité ou qui s’étaient àl’époque rangés aux côtés de DidierReynders. On a vu ainsi François­Xavierde Donnea, Denis Ducarme, RichardMiller ou Françoise Bertieaux déclarerleur soutien public à Charles Michel. Uncandidat qui n’a pas attendu pour organiserdes rencontres dans les fédérationspour débattre de ses idées (unprogramme de 30 pages a été diffusé)avec les militants de base. Son slogan:“Rassembler, convaincre <strong>et</strong> agir.” CharlesMichel joue donc les rassembleurs,les champions de la cohésion <strong>et</strong> de laproximité. Pour lui, il faut tourner lapage des divisions internes <strong>et</strong> reconstruireun parti uni capable d’offrir auxcitoyens une alternative à la gauche.Allait­il rester seul dans la course? ArmandDe Decker, ancien président duSénat, a tôt fait de briser le consensus6 La Libre Belgique - <strong>vendredi</strong> <strong>24</strong>, <strong>samedi</strong> <strong>25</strong> <strong>et</strong> <strong>dimanche</strong> <strong>26</strong> décembre <strong>2010</strong>© S.A. <strong>IPM</strong> <strong>2010</strong>. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable <strong>et</strong> écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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