Le Verbe musical : Un dialogue entre interprétation et ... - HEMU

Mozart s'est servi de cette première mesure comme d'un mécanisme de variation, pour ornerune marche en quintes descendantes. Essayons de greffer ce modèle à notre thème Ah! Vous diraije,Maman :L'exercice est très amusant et peut se reproduire à l'infini à travers toute l'oeuvre de Mozart.Axe III: Vers plus de libertéJusque là, nous nous sommes cantonnés presque exclusivement au domaine de la variation.Le respect d'une ligne thématique nous a permis de mettre en application, dans un cadre trèsstructuré, des éléments concrets, de petits motifs et leurs dérivés un peu comparables à des « mots ».L'étape suivante consiste donc à former librement, sur la base de ces éléments primitifs, nos« phrases musicales » jusqu'alors emprisonnées dans un canevas mélodique et harmonique. Danscette perspective, les cadences de Concerto ainsi que les développements de sonate renferment desexemples enrichissants pour qui souhaite apprendre la langue de Mozart et savoir « jouer avec lesmots ». Sans revêtir les traits d'une méthode, le présent chapitre fouille quelques-unes de cesoeuvres et met en lumière certaines constantes dans le travail compositionnel du maître; libre àl'élève d'en faire usage...A) Les motifs de fin de phrase:A la fin de ses phrases, Mozart a coutume d'introduire un nouveau motif qui démarque lacadence du reste de la phrase. Ces cellules de nature assez décorative se retrouvent souvent d'uneoeuvre à l'autre. En voilà quelques-unes:MotifOccurrences• Concerto KV 415, 1er mvt m. 107• Sonate en Fa KV 332, 1er mvt,m. 8537