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charles gounod - cercle lyrique de metz

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Les débuts <strong>lyrique</strong>sEn 1849, il retrouve Pauline Viardot, fille du fameux ténor Manuel Garciaet sœur ca<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la Malibran, dont il a fait connaissance à Rome, en 1840,alors qu’elle y passait son voyage <strong>de</strong> noces. Musicienne consommée,excellente pianiste et compositrice <strong>de</strong> talent, célèbre cantatrice elle-même,dont la voix s’étendait du Sol grave au Si aigu, elle prend le jeune compositeursous sa protection. Elle jouera un rôle certain dans sa vocation<strong>lyrique</strong> en le mettant en relation avec <strong>de</strong>s personnes qui le pousseront versle théâtre, et en l’aidant à surmonter ses scrupules religieux. Il obtient ainsiune comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Opéra pour une œuvre <strong>de</strong> lever <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au en <strong>de</strong>uxactes, sur un livret d’Émile Augier, Sapho. Ce premier opéra connaît unaccueil mitigé à sa création en 1851, malgré la présence <strong>de</strong> la Viardot dansle rôle titre. La partition parut prometteuse mais encore maladroite, si l’onen croit Berlioz lui-même : « C’est une large et poétique conception. Si les<strong>de</strong>ux premiers actes étaient égaux en valeur au III e acte, M. Gounod eûtdébuté par un chef d’œuvre. » Malgré les fameuses Stances qui closentl’ouvrage et dont la ligne mélodique pure et noble, suscite l’émotion, cetteécriture déroute les auditoires habitués au style italien ou à l’emphase <strong>de</strong>Meyerbeer. Il paraît trop sérieux, trop savant, trop symphoniste. Le livret,pauvre en action, confrontant sacré et profane, paraît ennuyeux. La partitionachevée pendant l’été 1850, alors qu’il vient <strong>de</strong> perdre son frère aîné,et créée à l’Opéra <strong>de</strong> Paris, bien que dépourvue <strong>de</strong> ballet, le 16 avril 1851,ne fait pas grand bruit et sa reprise à Londres le 8 août est catastrophique.L’héroïne est la synthèse entre la poétesse saphique <strong>de</strong> l’Antiquité et laSapho, amante malheureuse qui, <strong>de</strong> désespoir, se jeta du haut d’un rocher.Le sujet choqua la censure et on supprima les couplets d’Alcée où passaientles accents <strong>de</strong> la Marseillaise. Notons l’existence d’un personnagecomique, Pithéas dont le cynisme annonce celui <strong>de</strong> Méphistophélès.L’ensemble relève <strong>de</strong> l’opéra-comique avec <strong>de</strong>s passages d’un genre plusélevé.Le 20 avril 1852, Gounod épouse la fille du professeur <strong>de</strong> piano duConservatoire, Anna Zimmermann. Il est nommé directeur <strong>de</strong> l’Orphéon<strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong>stinée à la distraction <strong>de</strong> la classe ouvrière. Il y restehuit ans, composant, outre l’air national du second Empire, <strong>de</strong> nombreusesœuvres chorales dont le savoir-faire se retrouve dans Faust. Il écrit également<strong>de</strong>s musiques d’accompagnement pour les pièces créées à laComédie-Française. À ce titre, il fut joué par Jacques Offenbach, alors chefd’orchestre attitré du lieu. Gounod gagne une certaine notoriété. On luiconfie le livret <strong>de</strong> La Nonne sanglante, tiré par Scribe et Delavigne d’un9

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