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charles gounod - cercle lyrique de metz

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L’opéra occupe le mitan du XIX e siècle et il crée un pont entre un opérafrançais dont les principes se constituent avec le <strong>de</strong>rnier Rossini,Meyerbeer, Halévy, et celui qui va naître avec le disciple Bizet, Massenet.Gounod abandonne les sujets historiques pour d’autres plus intimes. Au<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s scènes <strong>lyrique</strong>s, son sens mélodique va se retrouver chez Franck,Fauré, et sa clarté d’écriture va s’imposer. Même Debussy et Ravel s’ensouviendront.ENTRETIENS AVECLE CHEF D’ORCHESTRE ETLE METTEUR EN SCÈNELe Maître Jacques Mercier s’exprime sur l’écriture musicale <strong>de</strong>Gounod.Jacques Mercier, directeur <strong>de</strong> l’orchestre National <strong>de</strong> Lorraine, gar<strong>de</strong> unsouvenir amusé du premier Faust qu’il a dirigé à Séoul, à la fin <strong>de</strong>s années1970, et pour lequel André Batisse avait fait la mise en scène. Ce n’est pasle fait que l’œuvre fut chantée en coréen, ni la qualité <strong>de</strong> l’équipe musicalelocale, d’ailleurs excellente, qui lui posèrent le plus <strong>de</strong> problèmes. Lecontact fut cependant ru<strong>de</strong>, à la première répétition : confiné dans une sallepeu aérée, face à une cinquantaine <strong>de</strong> choristes chantant à pleine voix, bouchelargement ouverte, il reçut en pleine figure les effluves <strong>de</strong> leur récentdéjeuner dont les composantes exotiques laissaient un parfum particulièrementtenace et peu agréable pour un européen non averti.Ce n’est pas pour cette raison, cependant, que la reprise <strong>de</strong> Faust, à Metz,n’est que la <strong>de</strong>uxième occasion qui est donnée au Maestro <strong>de</strong> diriger l’opéra<strong>de</strong> Gounod. Sans doute est-ce un autre signe <strong>de</strong> la relative raréfactionactuelle <strong>de</strong> l’œuvre sur scène. Mais par ailleurs, Jacques Mercier connaîtparfaitement la musique française, <strong>lyrique</strong> et symphonique du XIX e sièclequ’il dirige et enregistre. Il a donc un regard particulièrement éclairé surcette partition.Pour lui, il n’est guère étonnant que Carmen supplante Faust dans le cœur<strong>de</strong>s lyricophiles car la musique <strong>de</strong> Bizet, dont il a enregistré Djamileh, estbien plus inventif. Gounod tombe parfois dans la facilité qui consiste àreprendre une même structure, <strong>de</strong>ux à trois fois <strong>de</strong> suite, en élevant àchaque fois le ton, ce qui se passe dans le <strong>de</strong>rnier trio <strong>de</strong> l’opéra, et surtoutil a une conception plus mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la structure musicale, n’hésitant pas àla désarticuler parfois, pour mieux surprendre. Ce qui rend ses partitions41

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