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charles gounod - cercle lyrique de metz

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tableaux, dont huit illustraient l’histoire <strong>de</strong> Gretchen. En 1827, à dix-huitans Nerval donne sa traduction dont Goethe reconnaît la qualité. La factureshakespearienne <strong>de</strong> l’œuvre, par sa nature composite, lui attire lesfaveurs <strong>de</strong>s romantiques et influe sur la culture française du milieu du XIX esiècle.Les théâtres <strong>de</strong>s boulevards parisiens s’étaient précipités sur le sujet.Certaines versions accentuaient le côté démoniaque qui favorisait la productiond’effets spéciaux dont raffolait le public qui avait pu découvrir, en1824, au théâtre <strong>de</strong> l’Odéon, une adaptation du Freischütz (1821) <strong>de</strong>Weber. Créé sous le titre Robin <strong>de</strong>s bois ou les Trois balles, le personnage<strong>de</strong> Kaspar qui a vendu son âme au mauvais esprit Samiel en constitue toutl’intérêt. En 1827, au Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés et, ensuite, au Théâtre <strong>de</strong> laPorte-Saint-Martin, est présenté un Faust : aucune préoccupation métaphysiqueou philosophique. Le pacte avec le Diable n’est qu’un prétexte à <strong>de</strong>smachineries diverses, pour apparitions ou disparitions surnaturelles etautres effets monstrueux <strong>de</strong> sorcelleries diverses. Cela n’a pas été sans effetsur le livret qu’écrit Scribe pour l’opéra <strong>de</strong> Meyerbeer dont Goethe, quisouhaitait que son Faust <strong>de</strong>vînt une œuvre <strong>lyrique</strong>, pensait qu’il serait leplus apte à la réaliser. Meyerbeer s’en tiendra à ce Robert le Diable (1831),premier succès du compositeur à l’Opéra. Cette sombre histoire met enscène le fils d’un démon et d’une humaine, poursuivi par son père,Bertram, qui a reçu l’ordre <strong>de</strong>s Enfers <strong>de</strong> faire signer à son fils un pacteavec le Diable. On y trouve une chanson à boire, une bacchanale, <strong>de</strong>sscènes fantastiques.La première adaptation musicale du texte <strong>de</strong> Goethe, hors d’Allemagne, estun Fausto <strong>de</strong> Louise Bertin pour le Théâtre-Italien, en 1831, qui ne tint pasl’affiche. Berlioz publie, dès 1829, Huit Scènes <strong>de</strong> Faust qu’il reniera maisqu’il reprendra en partie dans La Damnation <strong>de</strong> Faust, présentée en 1846et dans laquelle Faust tient le rôle principal. Le musicien décrit un philosopheen quête <strong>de</strong> sagesse et prend le contrepied <strong>de</strong> Goethe chez qui lehéros est sauvé. Berlioz renvoie le pacte entre le héros et Méphisto à la fin<strong>de</strong> l’œuvre : pour sauver Marguerite, Faust accepte <strong>de</strong> le signer. Si le sortmalheureux <strong>de</strong> Marguerite constitue l’essentiel <strong>de</strong> l’opéra <strong>de</strong> Gounod, larupture du héros avec la nature est le centre du drame <strong>de</strong> Berlioz. Il qualifieson œuvre <strong>de</strong> « légen<strong>de</strong> dramatique » et ne la <strong>de</strong>stine pas à la scène. Ilréduit la trame à trois personnages et ne se soucie pas <strong>de</strong> liaisons entre lesscènes. Il songe brièvement à développer cette partition sur un livret <strong>de</strong>Scribe, en 1847, mais il y renonce.14

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