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charles gounod - cercle lyrique de metz

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lant la mer. Plus étonnant, Faust ne vend pas immédiatement son âme.Il n’acceptera <strong>de</strong> la cé<strong>de</strong>r que s’il trouve ce qu’il cherche, -un objectifinaccessible. Aussi, est-il sauvé chez Goethe.À côté <strong>de</strong> Goethe ou après lui, quelques écrivains, romanciers ou dramaturges,se contentèrent <strong>de</strong> répéter la vieille légen<strong>de</strong>. Nicolas Lenau seul,dont le Faust parut en 1836, renouvela une <strong>de</strong>rnière fois le sujet : <strong>de</strong> mêmeque Lessing et Goethe reflétaient les idéaux d’une époque confiante dansla victoire <strong>de</strong> l’esprit, <strong>de</strong> même Lenau personnifia, dans son héros, lesdéfaillances du romantisme mourant, auxquelles s’ajoutait son propre désespoir.Philippe Fénelon, en 1952, en tira un opéra.On a pu dire qu’il y avait une sorte d’affinité secrète entre le sujet <strong>de</strong> Faustet le génie allemand, qui s’y serait incarné à toutes les phases <strong>de</strong> son développement.Les autres avatars <strong>de</strong> FaustLes artistes, peintres ou musiciens, se sont occupés <strong>de</strong> Faust presque autantque les poètes. Une belle eau-forte <strong>de</strong> Rembrandt montre le docteur dansson cabinet <strong>de</strong> travail, tenant un livre <strong>de</strong> magie ouvert <strong>de</strong>vant lui, et selevant pour regar<strong>de</strong>r le signe <strong>de</strong> l’Esprit qui lui apparaît dans une lumière.Après le succès universel du Faust <strong>de</strong> Goethe, il <strong>de</strong>vint la source d’inspirationessentielle pour toute autre expression artistique <strong>de</strong> la légen<strong>de</strong>,d’abord dans les pays germaniques. Pierre <strong>de</strong> Cornélius, le premier, luiemprunta le sujet <strong>de</strong> douze gravures (1810).Faust a captivé plusieurs compositeurs majeurs qui conçurent leur propreversion. Parmi les œuvres musicales, inspirées par le poème <strong>de</strong> Goethe, ilfaut citer Schubert avec Marguerite au rouet (1814), Schumann et sesScènes <strong>de</strong> la Vie <strong>de</strong> Faust, écrites entre 1844 et 1848. Elles ouvrent la voieaux hardiesses harmoniques néoromantiques et sont remplies d’une tensiondramatique très gran<strong>de</strong>. Wagner, tenté par le sujet dès 1831, met enmusique quelques extraits du texte <strong>de</strong> Goethe mais il n’ira pas plus loin,après une ouverture <strong>de</strong> Faust <strong>de</strong> 1841, reprise en 1855 ; Liszt ajoutera à saMéphisto Valse, en fait quatre valses écrites entre 1859 et 1885, une paraphrasesur la valse du Faust <strong>de</strong> Gounod, en 1861. Spohr fut le premier, àécrire, un opéra en 1813, représenté en 1816. Il ne s’inspire pas <strong>de</strong> Goethemais du poète Klinger.La France n’échappe pas à l’engouement pour Faust. Le texte a été traduit<strong>de</strong>ux fois, en 1823, par Louis <strong>de</strong> Sainte-Aulaire et par Albert Stapfer. C’estpour une réédition <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière que Delacroix a réalisé, en 1828, unesérie <strong>de</strong> dix-sept lithographies. Le peintre Ary Scheffer, Hollandais <strong>de</strong>naissance mais travaillant en France, dès 1825, lui avait consacré onze13

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