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charles gounod - cercle lyrique de metz

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En 1948, Beecham grave, dans un Londres qui sort difficilement <strong>de</strong> laguerre, l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières intégrales avec une distribution entièrementfrançais (RCA, Naxos) : le vétéran Georges Noré, la Marguerite préférée<strong>de</strong>s Français, Géori Boué, éblouissante à la scène, mais au style maniéré audisque, son époux d’alors, Roger Bourdin, hors <strong>de</strong> propos dans Valentin, etle Méphisto prometteur <strong>de</strong> Roger Rico. Cela vaut surtout par le souffle quesait insuffler le chef à son équipe.De tous les témoignages laissés par Victoria <strong>de</strong> Los Angeles -notamment,en « live », dirigée par Pierre Monteux-, c’est sa prestation officielle en1953, sous la direction d’un André Cluytens inspiré, avec l’Opéra <strong>de</strong> Paris,Nicolaï Gedda, Boris Christoff, qui reste son témoignage le plus touchant :elle traduit la naïveté sans mièvrerie et l’évolution tragique <strong>de</strong> Marguerite,avec une gran<strong>de</strong> vérité psychologique. Gedda n’a pas encore l’envergurevocale du rôle s’il en a l’intelligence. Reste la prestation <strong>de</strong> Christoff : legrand Boris ou l’impressionnant Philippe II, qu’il a incarnés, n’ont rien àvoir avec Méphisto, créé par une basse chantante au Théâtre-Lyrique et unbaryton, Faure, à l’Opéra <strong>de</strong> Paris. Non seulement, il reste étranger au style<strong>de</strong> Gounod, mais son français reste incompréhensible, son interprétationtourne au grotesque. De plus, il lance, hélas, la mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s basses slaves dansce rôle. Leurs voix plus « gran<strong>de</strong>s », plus sombres, ne peuvent pas toujourstraduire la subtilité du personnage. Certains <strong>de</strong> ces interprètes n’ont pastoujours le sens <strong>de</strong> la mesure qui leur permettrait d’éviter les outrances.Cluytens retrouvera, en 1958, pour la stéréo, la même équipe, sans améliorationnotable.1963 voit la parution, à la Guil<strong>de</strong> internationale du disque, une versionavec Léopold Simoneau et son épouse Pierrette Alarie. Le talent <strong>de</strong> mozartiendu premier, celui <strong>de</strong> soprano <strong>lyrique</strong> <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> ne sont pas encause, mais ils sont sur distribués.La véritable première intégrale paraît en 1966, chez Decca, avec la restitution<strong>de</strong> la scène <strong>de</strong> la chambre sans coupures et <strong>de</strong> quelques fragmentsretrouvés, sous la direction <strong>de</strong> Richard Bonynge qui inverse l’ordre <strong>de</strong>sscènes <strong>de</strong> l’église et du retour <strong>de</strong>s soldats. La distribution est éblouissante :Franco Corelli, Joan Sutherland. Les voix sont d’or, le style <strong>de</strong> pacotille, ladiction bradée. Seul le Valentin <strong>de</strong> Robert Massard sait ce qu’il chante et lefait magnifiquement. Dans l’entre-<strong>de</strong>ux, Nicolaï Ghiaurov, avec une bellevoix, n’a pas vraiment le style <strong>de</strong> Méphisto. Seule la direction intelligentedu chef emporte l’adhésion.La version d’Alain Lombard, avec l’Opéra du Rhin, Giacomo Aragall etMonserrat Caballé, chez Erato, fut très bien accueillie en 1976. La direction,qui se veut solennelle et impressionnante, respire un ennui profond47

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