Méphisto apparaissant à Faust dans son cabinet.Eugene Delacroix - Gravure6
CHARLES GOUNOD(1818-1893)Portrait <strong>de</strong> Charles Gounodpar IngresLe compositeur avait cinq ans lorsque son père,artiste peintre et graveur, qui avait obtenu un secondprix <strong>de</strong> Rome, mourut. Il laissait sa femme sans fortuneavec leurs <strong>de</strong>ux enfants à élever. Excellentemusicienne, elle dut donner <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> pianoauxquelles assistait le jeune Charles. Il raconte que,grâce à sa mère, son oreille se familiarisa encoreplus vite avec la musique qu’avec les mots. Il poursuit parallèlement uneexcellente scolarité classique. Il gar<strong>de</strong> trois souvenirs marquants <strong>de</strong>s spectacles<strong>lyrique</strong>s qu’il découvre avec sa mère : le Freischütz <strong>de</strong> Weber, à sixans et <strong>de</strong>mi ; l’Otello <strong>de</strong> Rossini, chanté par la Malibran, à douze ans et<strong>de</strong>mi et, surtout, à treize ans et <strong>de</strong>mi, le Don Giovanni <strong>de</strong> Mozart. Ce drammagiocoso fascine l’enfant. Une sorte <strong>de</strong> terreur sacrée le saisit dès l’entréedans le théâtre, renforcée par « les premiers accents <strong>de</strong> ce sublime etterrible prologue », dont les solennels accords sonnent à nouveau pouraccompagner la <strong>de</strong>rnière apparition du Comman<strong>de</strong>ur. Le roulement <strong>de</strong> tonnerre<strong>de</strong>s gammes ascendantes et <strong>de</strong>scendantes, sévère et implacablecomme un arrêt <strong>de</strong> mort, provoque un frisson <strong>de</strong> peur : « Il me semblaqu’un dieu me parlait ; je tombais dans une sorte <strong>de</strong> prostration douloureusementdélicieuse, et, à <strong>de</strong>mi suffoqué par l’émotion :«Ah! maman,m’écriai-je, ça c’est la musique ! » J’étais littéralement éperdu… ». Toutesa vie, Gounod vouera à Mozart un véritable culte. On remarquera, en pensantà Faust, l’intervention du surnaturel dans les premier et troisièmeouvrages cités et, dans le second, la présence d’un personnage maléfique,Iago, qui brise la vie <strong>de</strong> l’innocente héroïne, Desdémone.Les premiers pas du musicienContre la volonté <strong>de</strong> sa mère qui voulait en faire un notaire, l’adolescentobtient d’entrer au Conservatoire : « je ne vois rien <strong>de</strong> plus imposant ni<strong>de</strong> plus touchant qu’une belle création musicale. Pour moi la musique estune compagne si douce qu’on me retirerait un bien grand bonheur si onm’empêchait <strong>de</strong> la sentir », plai<strong>de</strong>-t-il. Il eut au conservatoire comme professeursJacques-Fromental Halévy, l’auteur à succès <strong>de</strong> La Juive, Jean-7
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FaustOpéra en cinq actes de Charle