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charles gounod - cercle lyrique de metz

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oman <strong>de</strong> Lewis, Le Moine, et successivement refusé ou abandonné, parBerlioz, Meyerbeer, Halévy, Verdi, notamment. Créée en 1854, l’œuvrechuta à cause d’un livret médiocre, <strong>de</strong> la défection <strong>de</strong> la soprano prévueet en dépit <strong>de</strong> Théophile Gautier qui jugea la partition comme « une <strong>de</strong>sœuvres les plus belles, les plus grandioses » <strong>de</strong> son temps.Pour se consoler <strong>de</strong> l’échec <strong>de</strong> son opéra, Gounod se mit à la compositiond’une première Symphonie en Ré, bientôt suivie d’une secon<strong>de</strong> en Mibémol. Leur exécution aux concerts Pas<strong>de</strong>loup suscita <strong>de</strong>s applaudissementsenthousiastes et sa Messe <strong>de</strong> Sainte-Cécile fut saluée par la critique.Il réussit également à vendre quelques mélodies. Il commence à mettre enmusique un Ivan le Terrible. Malheureusement, le livret comportait unattentat contre le tsar à une époque où l’Empereur réchappa <strong>de</strong> peu, avecson épouse, à une tentative d’assassinat. Gounod abandonna le projet en1857 pour se consacrer tout entier à un nouvel opus pour lequel il réutiliseraune marche nuptiale en forme <strong>de</strong> chœur, prévue pour l’opéra abandonné.Elle <strong>de</strong>vint le Chœur <strong>de</strong>s soldats, à l’acte IV <strong>de</strong> Faust. Joué en 1859, cenouvel opéra <strong>de</strong>vait valoir à son auteur un succès qu’il ne <strong>de</strong>vait jamaisretrouver avec ses opéras ultérieurs les mieux accueillis, comme Mireille(1864) ou Roméo et Juliette(1867). Les Français y trouvèrent une musiquemoins guindée que celle <strong>de</strong>s grands opéras à la mo<strong>de</strong>, mais plus soutenueque celle <strong>de</strong> leurs opéras-comiques habituels, à la fois intime, familière etpoétique. Elle <strong>de</strong>vait déci<strong>de</strong>r du style <strong>de</strong> l’opéra français à venir.LE MYTHE DE FAUSTIl remonte au XVI e siècle. Le Doctor Johannes Faustus aurait réellementexisté entre 1480 et 1540 et serait né à Knittlingen, dans le Wurtemberg ouà Roda près <strong>de</strong> Weimar. Le théologien luthérien Melanchthon fait allusionà lui vers 1550. Mais c’est un autre luthérien, l’imprimeur Jean Spiess, <strong>de</strong>Francfort -sur-le- Main, qui lui donne vie en publiant, en 1587, un livre qui<strong>de</strong>vint populaire sur ce personnage : Histoire du Docteur Faust, le fameuxmagicien et maître <strong>de</strong> l’art ténébreux ; comme il se vendit au diable pourun temps marqué, quelles furent, pendant ce temps-là, les étranges aventuresdont il fut témoin ou qu’il réalisa et pratiqua lui-même, jusqu’à cequ’enfin il reçut sa récompense bien méritée. Recueillie surtout <strong>de</strong> ses propresécrits qu’il a laissés comme un terrible exemple et une utile leçon àtous les hommes arrogants, insolents et athées. Selon Thomas Mann, lemythe apparaît dans « un siècle d’exaltation, d’enthousiasme, <strong>de</strong> trouble<strong>de</strong>s esprits, où les charlatans, les amateurs <strong>de</strong> sectes, les exploiteurs <strong>de</strong> reli-10

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