quoi pas français ?), un cran au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ceux qui ne sont que satisfaisantsdans cette production. Peut-être tiendrions-nous enfin une version qui nenous laisserait pas sur notre faim.L’amateur d’opéra doit écouter, pour <strong>de</strong>s comparaisons utiles, LaDamnation <strong>de</strong> Faust <strong>de</strong> Berlioz, dirigée par Münch chez RCA ; leMefistofele (1864), d’Arrigo Boito qui déplace le centre d’intérêt <strong>de</strong> lalégen<strong>de</strong> sur le personnage diabolique : excellente version chez SonyClassical avec Ramey et Domingo, direction Patané. Il peut compléter sesdécouvertes avec Lili Boulanger qui obtint le prix <strong>de</strong> Rome, en 1913, avecsa cantate Faust et Hélène qui, comme l’indique son titre, s’intéresse à lasecon<strong>de</strong> partie du Faust <strong>de</strong> Goethe. Le Doktor Faustus <strong>de</strong> Ferrucio Busoni,contemporain <strong>de</strong> Mahler, enfant prodige et pianiste exceptionnel, se signalepar son souffle <strong>lyrique</strong> authentique. Il offre la particularité <strong>de</strong> confier lerôle <strong>de</strong> Méphisto à un ténor et celui <strong>de</strong> Faust à une basse. Le compositeurtravailla inlassablement à son opéra, sur le thème <strong>de</strong> la quête <strong>de</strong> l’artiste,<strong>de</strong> 1916 jusqu’à sa mort en 1924, le laissant inachevé. Faust n’a pas fini <strong>de</strong>fasciner les musiciens.LES ARTISTES DE LA DISTRIBUTIONJACQUES MERCIER, CHEF D’ORCHESTRENé à Metz en 1945, Jacques Mercier est Premier prix <strong>de</strong> directiond’orchestre à l’unanimité du Conservatoire supérieur <strong>de</strong> Paris, et Premierprix du Concours international <strong>de</strong>s jeunes chefs d’orchestre <strong>de</strong> Besançon.Assistant <strong>de</strong> Pierre Boulez, il a également bénéficié <strong>de</strong>s conseils d’Herbertvon Karajan. Il se lance rapi<strong>de</strong>ment dans la carrière internationale, dirigeantles grands orchestres, celui <strong>de</strong> Paris, le National <strong>de</strong> France, leLondon Symphony Orchestra, l’Orchestre <strong>de</strong> la Suisse roman<strong>de</strong>. Il estrécompensé du titre <strong>de</strong> « Souveräner Dirigent » à Berlin, se produit auFestival <strong>de</strong> Salzbourg, à Séoul, Montréal, Tokyo, Helsinki. A Madrid, il estcité comme « l’un <strong>de</strong>s meilleurs chefs français et européens <strong>de</strong> sa génération». Directeur artistique et chef permanent <strong>de</strong> l’O.D.I.F. <strong>de</strong> 1982 à 2002,il fut pendant sept ans, chef permanent du Turku Philharmonic en Finlan<strong>de</strong>,et acquiert une expérience <strong>de</strong>s musiques nordiques dont celle <strong>de</strong> Sibéliusqu’il fera mieux connaître à son retour en France. Cependant, son talent luipermet aussi <strong>de</strong> se déployer dans un répertoire qui lui est cher, le répertoirefrançais <strong>de</strong>s XIX e et XX e siècles, et jusqu’aux contemporains dontXenakis, Luis <strong>de</strong> Pablo, Manoury, Wolfgang Rihm…50
Ses enregistrements discographiques lui ont valu <strong>de</strong> prestigieuses récompenses.Il obtiendra le Premier grand prix <strong>de</strong> l’Académie Charles Cros pourBacchus et Ariane d’Albert Roussel et le Prix <strong>de</strong> l’Académie du disque<strong>lyrique</strong> pour Djamileh <strong>de</strong> Georges Bizet. Son Martyre <strong>de</strong> Saint-Sébastien<strong>de</strong> Debussy (RCA) lui a valu le Choc du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Musique. Son enregistrement<strong>de</strong> L’An Mil <strong>de</strong> Gabriel Pierné lui a permis <strong>de</strong> décrocher leDiapason d’or <strong>de</strong> l’année 2007, <strong>de</strong> même que, l’année suivante, sonAntoine et Cléopâtre <strong>de</strong> Florent Schmitt a été récompensé d’un Diapasond’or.Il dirige par ailleurs, à la fosse, les opéras appartenant au répertoire français.L’Orchestre National <strong>de</strong> Lorraine à la tête duquel il est nommé <strong>de</strong>puisdix ans, s’est produit dans divers festivals : La Chaise Dieu, Brighton, LaCôte Saint-André (Berlioz), El Jem en Tunisie… La presse alleman<strong>de</strong> l’aqualifié <strong>de</strong> « Magicien <strong>de</strong> la baguette ».PAUL-ÉMILE FOURNY, METTEUR EN SCÈNENé à Liège en 1961, Paul-Emile Fourny, Premier prix du ConservatoireRoyal <strong>de</strong> Wallonie à Liège, a rejoint en 1985, l’équipe <strong>de</strong> Gérard Mortier àla Monnaie <strong>de</strong> Bruxelles, avant <strong>de</strong> poursuivre sa carrière en France, <strong>de</strong>puis1989, à l’Opéra d’Avignon puis aux Chorégies d’Orange avant d’êtrenommé directeur général et artistique <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> Nice jusqu’en 2009.Directeur artistique <strong>de</strong> l’Opéra-Théâtre <strong>de</strong> Metz Métropole <strong>de</strong>puis avril2011, il a développé, dès 1997, une carrière <strong>de</strong> metteur en scène parallèlementà la gestion <strong>de</strong>s structures qui lui ont été confiées. Il a ainsi mis enscène les grands ouvrages du répertoire italien, français, allemand essentiellement.On retiendra Rigoletto, Traviata, Aïda, Lucia di Lammermoor,Turandot, L’Enlèvement au Sérail, Don Juan, Roméo et Juliette, Faust,Werther, Les Contes d’Hoffmann, mais également <strong>de</strong>s ouvrages un peumoins connus, La Vie brève <strong>de</strong> Manuel <strong>de</strong> Falla, Ariane et Barbe-Bleue <strong>de</strong>Paul Dukas, Oedipus Rex <strong>de</strong> Stravinsky, André Chénier <strong>de</strong> Giordano, LeSonge d’une nuit d’été <strong>de</strong> Benjamin Britten… Ces productions ont étémontées non seulement en France, à Nice, Avignon, Antibes, Menton,Toulon, Saint-Etienne, Orange, ainsi qu’à Liège, mais également dans lesgran<strong>de</strong>s maisons d’opéra à l’étranger, <strong>de</strong> New-York à Hong-Kong, <strong>de</strong>Buenos-Ayres à Tel Aviv, <strong>de</strong> Singapour à Savonlina, ainsi qu’en Espagne,au Portugal, en Italie, en Chine, en Argentine… Paul-Émile Fourny réaliseraen juillet prochain une nouvelle production <strong>de</strong> Werther pour le TeatroArgentina <strong>de</strong> La Plata, et une nouvelle production <strong>de</strong> Carmen à l’occasiondu 50 e anniversaire <strong>de</strong> la fondation <strong>de</strong> l’Opéra National <strong>de</strong> Séoul, àl’automne 2012.51
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