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La douleur en questions - CNRD

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15.OpioïdesQuand prescrire un traitem<strong>en</strong>tpar opioïde faible (de niveau 2) ?Les opioïdes faibles sont prescrits pour des <strong>douleur</strong>snociceptives modérées, soit d’emblée, soit lorsd’échec d’un antalgique de niveau 1 (paracétamol,a i n s). Le délai d’évaluation doit être adapté à ladurée d’action de l’antalgique et le changem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>iveau effectué selon l’int<strong>en</strong>sité de la <strong>douleur</strong>. Il n’ya pas de critère absolu de choix. Les opioïdes faiblessont tous des agonistes purs.Quelles sont les indicationsdes opioïdes forts (de niveau 3) ?<strong>La</strong> prescription d’opioïdes forts est particulièrem<strong>en</strong>trecommandée pour des <strong>douleur</strong>s nociceptives, lorsd’échec d’un antalgique de niveau 2 ou d’embléepour une <strong>douleur</strong> int<strong>en</strong>se dans le cas de :– <strong>douleur</strong>s aiguës et subaiguës (chirurgie, urg<strong>en</strong>ces,actes invasifs, soins douloureux),– <strong>douleur</strong>s nociceptives persistantes ou récurr<strong>en</strong>tes(cancer, crise drépanocytaire).Pour la <strong>douleur</strong> du cancer, comm<strong>en</strong>t débuterun traitem<strong>en</strong>t avec la morphine ?<strong>La</strong> morphine est l’opioïde fort de première int<strong>en</strong>tionpour traiter la <strong>douleur</strong> cancéreuse. Dans la mesuredu possible, la voie orale est privilégiée. Du fait desgrandes variations inter-individuelles, il faut toujoursréaliser une titration (voir glossaire) initiale.Le traitem<strong>en</strong>t utilise des formes orales à libérationNalbuphine<strong>La</strong> nalbuphine(souv<strong>en</strong>t classée <strong>en</strong>niveau 3) possèdeune puissance limitéepar son effet plafond; <strong>en</strong> cas d’échecde ce produit, ilfaut savoir passerrapidem<strong>en</strong>t à unemolécule plus efficace(morphine…)<strong>La</strong> défaillanceviscéraleEn période terminale,ou <strong>en</strong> cas dedéfaillance polyviscéraleun traitem<strong>en</strong>tpar opioïdes peuts’appliquer <strong>en</strong> casde <strong>douleur</strong> sévère.<strong>La</strong> posologie seraadaptée pour soulagerla <strong>douleur</strong> et nonaccélérer la fin de vie.InterdosesUtilisées pour latitration et le contrôledes accès douloureux(voir glossaire)(prévisibles ou non)sous forme LI (voirglossaire) (10 % de ladose de 24 heures).Une personne quireçoit 400 mg demorphine/24 heures,aura des interdosesde 40 mg.immédiate ou libération prolongée <strong>en</strong> associationavec des interdoses. Lors de la titration initiale (oude toute modification posologique), une évaluationquotidi<strong>en</strong>ne est indisp<strong>en</strong>sable pour juger de l’efficacitéantalgique et de la tolérance du traitem<strong>en</strong>t.Pour la <strong>douleur</strong> du cancer, comm<strong>en</strong>teffectuer la titration initiale ?<strong>La</strong> posologie initiale est habituellem<strong>en</strong>t de 60 mg/jour :– soit 6 fois 10 mg de morphine LI (voir glossaire) ;– soit 2 fois 30 mg de morphine LP (voir glossaire).Si la personne n’est pas soulagée, prescrire des interdoses(5 à 10 mg) <strong>en</strong> respectant au minimum uneheure <strong>en</strong>tre chaque prise jusqu’à 6 à 8 prises par24 heures.<strong>La</strong> posologie initiale sera diminuée de moitié <strong>en</strong>vironchez les personnes fragiles (grand âge, insuffisantshépatiques, insuffisants rénaux, dénutris…).Quels sont les principaux effetsindésirables des opioïdes ?En administration chronique, la constipation estpratiquem<strong>en</strong>t inévitable et nécessite d’emblée desmesures hygiéno-diététiques et des laxatifs. <strong>La</strong> somnol<strong>en</strong>cesurvi<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t lors de la phase detitration du traitem<strong>en</strong>t et doit disparaître <strong>en</strong> quelquesjours. Sa réapparition ou sa persistance au-delàde cette limite doit faire rechercher un surdosage,un trouble métabolique, une pot<strong>en</strong>tialisation pardes traitem<strong>en</strong>ts associés. Certains troubles ont t<strong>en</strong>-Important :cas particulierSi un malade pr<strong>en</strong>d 4interdoses successivesà une heure d’intervalle,sans obt<strong>en</strong>irde soulagem<strong>en</strong>t, uneréévaluation médicalevoire une hospitalisations’impos<strong>en</strong>t. Iln’y a pas de limitesupérieure aux dosesd’opioïdes agonistesforts tant que leseffets indésirablessont contrôlés.68 69

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