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La douleur en questions - CNRD

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18.Structures de prise <strong>en</strong> chargede la <strong>douleur</strong> chronique rebelleEst-ce possible82— d’avoir mal depuis des années ?— d’avoir mal sans arrêt : c’est dansma tête ou dans mon corps ?— qu’on me dirige versla consultation d’Évaluation etde traitem<strong>en</strong>t de la <strong>douleur</strong> (cetd) ?Est-ce possible d’avoir mal depuisdes années ? Que peut-on faire ?Par définition une <strong>douleur</strong> chronique rebelle auxtraitem<strong>en</strong>ts usuels peut durer des mois, parfois desannées : au minimum 3 mois selon la définitionde l’International association for the study of pain.Cette <strong>douleur</strong> nécessite d’être évaluée sous tous sesaspects (somatiques et psycho-sociaux), avant d’<strong>en</strong>visagerune thérapeutique adaptée.Quelles sont les causesdes <strong>douleur</strong>s chroniques ?Ces <strong>douleur</strong>s ont des origines diverses. Il existe des<strong>douleur</strong>s dues au cancer (évolution de la maladie ouséquelles des traitem<strong>en</strong>ts) ou au VIH, des <strong>douleur</strong>schroniques d’origine neurologique par lésion dusystème nerveux périphérique ou c<strong>en</strong>tral, des <strong>douleur</strong>srhumatologiques et musculo-squelettiques…Dans tous les cas, ces <strong>douleur</strong>s sont pluridim<strong>en</strong>sionnellesmêlant aux facteurs somatiques une dim<strong>en</strong>sionpsycho-affective. À l’inverse, une maladie dépressivepeut s’exprimer uniquem<strong>en</strong>t sur un mode douloureux(céphalées, lombalgies).Quels sont les mécanismesdes <strong>douleur</strong>s chroniques rebelles ?Ces <strong>douleur</strong>s-maladie ont des ret<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>ts générauxau-delà de l’organe ou de la partie du corpsconcernés. <strong>La</strong> composante psycho-affective de la<strong>douleur</strong> est déterminante. <strong>La</strong> personne maladeamplifie parfois inconsciemm<strong>en</strong>t sa plainte de peurque sa <strong>douleur</strong> soit niée ou mal comprise par son<strong>en</strong>tourage familial et professionnel. <strong>La</strong> crainte quecette <strong>douleur</strong> soit mise <strong>en</strong> doute par des soignantsconsultés et placés <strong>en</strong> échec thérapeutique. À laplainte douloureuse s’ajout<strong>en</strong>t une fatigabilité anormale,une perte d’intérêt, des troubles de l’att<strong>en</strong>tionou du sommeil, une modification du comportem<strong>en</strong>t(repli sur soi, baisse d’activité, désinvestissem<strong>en</strong>tgénéral…).Douleurchronique,<strong>douleur</strong> aiguëL’approche médicalede la <strong>douleur</strong> aiguë(recherche étiologiqueet traitem<strong>en</strong>tde la cause) est trèssouv<strong>en</strong>t inadaptéeà la <strong>douleur</strong>chronique rebellesous peine d’êtreinefficace et mêmeiatrogène (actesinvasifs inadaptés).Si la <strong>douleur</strong> restedifficile à contrôler,le traitem<strong>en</strong>t seraà visée ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tréadaptative.C’est souv<strong>en</strong>t le caslors d’une longueévolution négligée.>83

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