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La douleur en questions - CNRD

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15.Opioïdesdance eux aussi à s’éliminer avec le temps : nausées,vomissem<strong>en</strong>ts. Les sueurs, les cauchemars, la dysurie,le prurit, les troubles de l’att<strong>en</strong>tion, de la conc<strong>en</strong>tration,de la mémoire, les hallucinations, les myoclonies,peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir et sont plus ou moins bi<strong>en</strong>tolérés.Pour la <strong>douleur</strong> du cancer, comm<strong>en</strong>t remplacerun opioïde par un autre (rotation) ?<strong>La</strong> diversité des opioïdes disponibles permet deremplacer un opioïde par un autre (rotation)quand survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des effets indésirables rebelles.L’hydromorphone (forme LP), l’oxycodone (LI etLP), le f<strong>en</strong>tanyl (patch transcutané à LP 72 heures)sont indiqués dans le traitem<strong>en</strong>t des <strong>douleur</strong>s d’originecancéreuse <strong>en</strong> cas de résistance ou d’intoléranceà la morphine. Le profil pharmacocinétique dupatch de f<strong>en</strong>tanyl doit inciter à une grande prud<strong>en</strong>cechez la personne âgée ou fragile. Le patch agit aubout de 12 heures, il faut donc, <strong>en</strong> même temps quela pose du patch, assurer l’antalgie de cette périodede 12 heures. Il ne faut pas oublier qu’après le retraitdu patch il reste <strong>en</strong>core actif durant 15 à 17 heures.Et pour les <strong>douleur</strong>s chroniquesnon cancéreuses ?<strong>La</strong> morphine est le seul opioïde qui ait l’a m m (voirglossaire) pour le traitem<strong>en</strong>t des <strong>douleur</strong>s non cancéreuses.<strong>La</strong> prescription n’est jamais systématique, depremière int<strong>en</strong>tion, ni une solution <strong>en</strong> elle-même.Dans les <strong>douleur</strong>s nociceptives non cancéreuses,cette prescription s’intègre dans un projet thérapeutiqueglobal avec des objectifs clairem<strong>en</strong>t définis(soulagem<strong>en</strong>t significatif avec amélioration fonctionnelle,reprise des activités). <strong>La</strong> prescription résulteobligatoirem<strong>en</strong>t d’une évaluation rigoureuse de l’<strong>en</strong>sembledes composantes (notamm<strong>en</strong>t psychosociales)de la <strong>douleur</strong>.Pour les <strong>douleur</strong>s non cancéreuses, quel suivi ?<strong>La</strong> prescription est effectuée par un même médecinqui, à tout mom<strong>en</strong>t, doit pouvoir remettre <strong>en</strong>cause l’indication du traitem<strong>en</strong>t. Ces signes d’alertepeuv<strong>en</strong>t être : un soulagem<strong>en</strong>t partiel (voire nul)mais une activité améliorée par l’effet psychiquede l’opioïde, la nécessité d’augm<strong>en</strong>ter les doses <strong>en</strong>dépit d’une pathologie non évolutive, la perte récurr<strong>en</strong>ted’ordonnance, le non-respect du suivi régulier(nomadisme médical…).Pour les <strong>douleur</strong>s non cancéreuses,quand faut-il arrêter le traitem<strong>en</strong>t ?Il est recommandé d’interrompre le traitem<strong>en</strong>t sila personne ne respecte pas les règles de la prise <strong>en</strong>charge, si le soulagem<strong>en</strong>t est insuffisant à la fin dupremier mois, si l’amélioration de la symptomatologiedouloureuse et la qualité de la vie de la personnesont liées à d’autres traitem<strong>en</strong>ts (non médicam<strong>en</strong>teuxpar exemple). Le prescripteur devra arrêterprogressivem<strong>en</strong>t le traitem<strong>en</strong>t et rechercher avecla personne une autre solution thérapeutique. Aumoindre doute sur l’indication d’un traitem<strong>en</strong>t parDCNCL’intérêt de la prescriptiond’opioïdesdans le traitem<strong>en</strong>tdes <strong>douleur</strong>schroniques noncancéreuses (dcnc)doit être évalué avecprécision afin de nepas administrer unmédicam<strong>en</strong>t peuou pas efficace, etde plus susceptibled’induire une toxicomanieiatrogène.Douleurs mécaniquesou inflammatoiresCertaines pousséesde <strong>douleur</strong>s rhumatismalesinflammatoiressont mieux contrôlées,<strong>en</strong> 1 re int<strong>en</strong>tion, pardes anti-inflammatoiresplutôt que par desopioïdes. L’horaireet la posologie desprises d’opioïdesdoiv<strong>en</strong>t être modulésselon le rythme dela <strong>douleur</strong> et lesexig<strong>en</strong>ces de l’activitéde la personne.7071

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