énergiesDRDigesteur de biométhane.> AdemeL’Ademe, Ag<strong>en</strong>ce gouvernem<strong>en</strong>talede l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et pourla maîtrise de l’énergie peutfournir de nombreuses informationset conseils sur les moy<strong>en</strong>sde monter un dossier de subv<strong>en</strong>tionpour ceux qui veul<strong>en</strong>t investirdans le domaine de l’énergie(bois, solaire, éoli<strong>en</strong>, etc.).Elle a mis <strong>en</strong> place, pour legrand public, les “points infosénergie” où l’on peut trouver dela docum<strong>en</strong>tation écrite et desconseils. Elle a égalem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong>place le “plan Soleil” qui rec<strong>en</strong>seles professionnels qualifiéspour l’installation de capteurssolaires.■ Ademe, Technoparc bât C,rue Jean-Bart, BP 672, 31319Labège cedex,tél : 05 62 24 35 36.(3) Voir la brochure Le guide techniquedu pré-verger, 2005, 186 p.,28 €, à commander à Solagro.Evolutiondes problématiquesA la question de l’épuisem<strong>en</strong>t des ressourcesénergétiques conv<strong>en</strong>tionnelles,s’ajoute désormais celle du réchauffem<strong>en</strong>tclimatique. La biomasse (<strong>en</strong> particulier lebois, les déchets et résidus pour le biogaz)sont pour Solagro des ressources r<strong>en</strong>ouvelablesmajeures à mobiliser parallèlem<strong>en</strong>t àla mise <strong>en</strong> œuvre du désormais facteur 4 quivise à diviser par quatre nos consommationsd’énergie <strong>en</strong> 2050.De même, les questions de ressources <strong>en</strong>eau devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t aujourd’hui prépondéranteset donc la diminution de l’utilisationdes <strong>en</strong>grais et des pest<strong>ici</strong>des est une urg<strong>en</strong>ce…qui conduit à proposer d’améliorer lafertilité des sols et à produire de l’énergieavec des sources non émettrices de gaz àeffet de serre. L’<strong>en</strong>semble donne toujours lapriorité aux économies d’énergie, lemeilleur moy<strong>en</strong> d’éviter toute pollution.Solagro estime qu’une reconversion massivede l’agriculture est possible à condition defaire des investissem<strong>en</strong>ts massifs <strong>en</strong> matière grise,c’est-à-dire dans la recherche, l’accompagnem<strong>en</strong>t,la formation des acteurs. L’agriculture biologiqueest une agriculture d’un niveau technique trèsélevé.Les collectivités économiserai<strong>en</strong>t sans doute dessommes considérables dans le domaine de lapotabilisation de l’eau <strong>en</strong> investissant dans lesaides à l’agriculture biologique non polluanteplutôt que dans la mise <strong>en</strong> place de stations d’épuration.On peut égalem<strong>en</strong>t considérablem<strong>en</strong>t diminuerles besoins énergétiques de l’agriculture <strong>en</strong> évitantle gaspillage dans l’alim<strong>en</strong>tation : actuellem<strong>en</strong>t,des études anglo-saxonnes estim<strong>en</strong>tqu’<strong>en</strong>tre un quart et un tiers de la nourriture collectivepart à la poubelle. La production de viandequi demande l’importation de soja ou la productionde soja OGM s’avère coûteuse <strong>en</strong> énergie,mieux vaudrait appr<strong>en</strong>dre à consommer directem<strong>en</strong>tplus de soja ou de légumineuses et moinsde viande.Interv<strong>en</strong>ir dans les débatspolitiquesUne des difficultés pour Solagro est de passer del’amélioration d’une exploitation agricole à uneamélioration plus globale de l’agriculture. Unecommune ne peut se passer d’une station d’épurationque si l’eau <strong>en</strong> amont n’est plus polluée, leschoix alim<strong>en</strong>taires ne dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas directem<strong>en</strong>tdu producteur, mais plutôt des consommateurs.Solagro essaie d’interv<strong>en</strong>ir dans les débats politiquespour expliquer les fondam<strong>en</strong>taux à respecter:> favoriser le retour de la matière organiquedans les sols ;> éviter de consommer de l’énergie plutôt quede chercher à <strong>en</strong> produire ;> aller vers une diminution de l’usage des pest<strong>ici</strong>deset des <strong>en</strong>grais chimiques ;> économiser les ressources naturelles nonr<strong>en</strong>ouvelables…Les difficultés provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de la complexité desproblèmes et de la fragm<strong>en</strong>tation des lieux dedécision ; mais aussi de la difficulté à avoir desdonnées justes. La force de Solagro ti<strong>en</strong>t au faitqu’elle peut mettre autour d’une même étude,d’une même réflexion, les compét<strong>en</strong>ces et prioritésparfois contradictoires, d’énergét<strong>ici</strong><strong>en</strong>s, d’agronomes,d’économistes et qu’elle peut confronterses scénarios à la réalité. L’association suit de nombreusesexpérim<strong>en</strong>tations sur le terrain.Beaucoup de programmes sont réalisés maint<strong>en</strong>antà l’échelle europé<strong>en</strong>ne, ce qui permet deséchanges d’expertises intéressants. Etant dans unréseau international, Solagro a ainsi eu l’occasiond’organiser des voyages d’études pour des élusfrançais <strong>en</strong> Allemagne et <strong>en</strong> Autriche où certainesquestions sont déjà étudiées depuis plus longtempsque chez nous.Solagro est dev<strong>en</strong>u Point-info énergie et peutdonc aider à la décision pour des projets de différ<strong>en</strong>tesnatures.Elle a égalem<strong>en</strong>t développé toute une approchesur la place de l’arbre dans le paysage et donc dansl’agriculture. L’association a collecté des donnéessur le rôle des haies, sur la diversité et la grandeproductivité des prés-vergers utilisant des arbresfruitiers <strong>en</strong> haute-tige (3). De manière générale,l’arbre a un grand rôle dans les écosystèmes agricoles,accueille de nombreux animaux utiles, protègedu v<strong>en</strong>t et fixe l’énergie du soleil pour la restituersous forme de bois ou de broussailles.Solagro cherche à préserver un équilibre <strong>en</strong>tre desadhér<strong>en</strong>ts souv<strong>en</strong>t plus militants et les commanditairesdes études qui leur assur<strong>en</strong>t leur financem<strong>en</strong>t,plus institutionnels et plus politiques. Ils’agit de favoriser le brassage des cultures, d’offrirle maximum d’études à tous les publics, d’animerune banque de données, de faire évoluer lesdébats. Le conseil d’administration de l’associationest représ<strong>en</strong>tatif de cette diversité desapproches : le présid<strong>en</strong>t est agriculteur, le trésorieringénieur agronome, le vice-présid<strong>en</strong>t travailledans l’éoli<strong>en</strong>, le secrétaire est sociologue,les autres administrateurs sont des architectes, unjournaliste, des militants associatifs, d’anci<strong>en</strong>sobjecteurs de consci<strong>en</strong>ce…L’agriculture autonome n’est pas <strong>en</strong>core une réalité,pas plus que la ville durable, mais cela n’empêchepas de t<strong>en</strong>ter d’y arriver.MB ■Solagro,75, voie du Toec, 31076 Toulouse cedex 3,tél : 05 67 69 69 69, www.solagro.org.1 6 S!l<strong>en</strong>ce n°353 janvier 2008
<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tUn petit vélo dans la villeIl existe de nombreuses associations qui font la promotiondes transports doux dans Toulouse. Elles se sont regroupéespour mettre <strong>en</strong> place la Maison du vélo, au bord du canal du Midi,face à la gare. Elle ouvre ses portes <strong>en</strong> ce début d’année 2008.des plus anci<strong>en</strong>nes associations dedéf<strong>en</strong>se des transports doux à ToulouseL’uneest l’association Vélo, née <strong>en</strong> 1981 pourprotester alors contre un projet de voie rapideprévue le long de la Garonne, voie qui aurait massacréle c<strong>en</strong>tre-ville. Très vite, l’association nes’est pas cont<strong>en</strong>tée d’organiser des manifestationsà vélo contre le projet, mais s’est plongée dans demultiples propositions alternatives de déplacem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> faisant la promotion des modes de transportsdoux : à pied, <strong>en</strong> vélo ou <strong>en</strong> tramway.Une politique mun<strong>ici</strong>pale timideVingt-sept ans plus tard, l’association mainti<strong>en</strong>tses manifestations m<strong>en</strong>suelles le premier samedidu mois, départ devant la mairie, car les sujets decontestation et de proposition ne manqu<strong>en</strong>t pas.Ainsi, alors qu’une piste cyclable existait dans lescouloirs de bus de l’av<strong>en</strong>ue Alsace-Lorraine, lamise <strong>en</strong> place de la deuxième ligne de métro souscette voie <strong>en</strong>traîne la suppression des voies de bus<strong>en</strong> surface… et le nouveau projet qui élargit lestrottoirs au bénéfice des piétons ne compr<strong>en</strong>dplus de piste cyclable que dans un seul s<strong>en</strong>s, cequi est une ineptie. L’association fait égalem<strong>en</strong>t lapromotion de la traversée de Toulouse par unevéloroute qui longe le canal du Midi, un projetqui se heurte notamm<strong>en</strong>t à un projet routier, laLMSE, qui pourrait traverser ce canal <strong>en</strong> pleinezone Natura 2000 (1).Si la ville avance timidem<strong>en</strong>t du côté du vélo, ellea initié quelques projets du côté du transport collectif.Les associations se sont opposées <strong>en</strong> vainau métro au coût exorbitant par rapport au tramway.Le métro a été imposé dans les années 1980par le maire de l’époque, Dominique Baudis, quivoulait <strong>en</strong> faire “une vitrine du 21 e siècle”,jugeant le tramway pas assez moderne. Alors ques’est ouvert, <strong>en</strong> juin 2007, la deuxième ligne demétro, le tramway est toujours <strong>en</strong> débat.Une ligne SNCF cad<strong>en</strong>cée a été mise <strong>en</strong> placepour joindre Colomiers, commune périphériquequi prés<strong>en</strong>te la particularité d’avoir un réseau detransport <strong>en</strong> commun <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t gratuit. Cestrains sont maint<strong>en</strong>ant accessibles pour lescyclistes. Et pour les voyageurs, il est possible detrouver des vélos à la desc<strong>en</strong>te des trains grâce àl’<strong>en</strong>treprise Movim<strong>en</strong>to (voir plus loin).La promotion des deux rouesL’association Vélo ne fait pas que de la contreexpertisesur les projets des collectivités locales.Elle s’attache aussi à faire aimer le vélo, dans uneville sans relief où il pourrait être particulièrem<strong>en</strong>tefficace… avec de vraies voies cyclables.Depuis avril 2006, le dernier v<strong>en</strong>dredi du mois,est organisée une balade nocturne qui r<strong>en</strong>contreun succès croissant avec jusqu’à 400 part<strong>ici</strong>pants.L’association travaille égalem<strong>en</strong>t dans le domainede la sécurité routière <strong>en</strong> expliquant aux cyclistesle code de la rue, les dangersspécifiques à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> comptequand on roule à deux roues(se méfier des angles morts desbus qui tourn<strong>en</strong>t par exemple),rappeler l’importance d’êtrebi<strong>en</strong> vu et donc d’avoir des couleursvives sur soi et un éclairage<strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t…Elle relaie la campagne de laFubicy (2) dont elle est adhér<strong>en</strong>tecontre l’obligation du portdu casque, rappelant que lesexemples à l’étranger montr<strong>en</strong>tque cette obligation d’une partprovoque un recul de l’usage duvélo, d’autre part incite les automobilistesà des comportem<strong>en</strong>tsplus dangereux.DR> VeracruzVeracruz est une associationnaturaliste et écologiste universitairequi, depuis 1996, adécliné la découverte de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tsous toutes sesformes, du sci<strong>en</strong>tifique au s<strong>en</strong>sible,du global au local, <strong>en</strong> passantpar du militantisme <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal.Le nom vi<strong>en</strong>t dela première action m<strong>en</strong>ée : unecampagne pour la déf<strong>en</strong>se dela biodiversité dans l’Etat deVeracruz au Mexique. Au seindu campus de l’université Paul-Sabatier, l’association a mis <strong>en</strong>place et <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>u un s<strong>en</strong>tiernature sur deux hectares, avecsept milieux écologiques etpotager “expérim<strong>en</strong>taux” pourune riche biodiversité. Veracruzpart<strong>ici</strong>pe aussi à différ<strong>en</strong>tsmouvem<strong>en</strong>ts : transport <strong>en</strong>commun, protection de milieux,avec des actions de s<strong>en</strong>sibilisationau recyclage des déchets,gestion durable des espacesverts… Veracruz, universitéPaul-Sabatier, UFR SVT, Bât4TP2, porte 8, 118, route deNarbonne, 31062 Toulouse,cedex 9, http://veracruz.overblog.net.> UminateL’Union Midi-Pyrénées nature<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (Uminate) est lafédération régionale des associationsde la protection de lanature et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Uminate fédère actuellem<strong>en</strong>tplus de 160 associations etfédérations de Midi-Pyrénéesprés<strong>en</strong>tées sur leur site internet.■ Uminate, Maison régionalede l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 14, rue deTivoli, 31068 Toulouse cedex,tél : 05 34 31 97 42, www.uminate.asso.fr.(1) LMSE, voir Sil<strong>en</strong>ce n°350, octobre2007.(2) Fubicy, Fédération française desusagers de la bicyclette, 12, rue desBouchers, 67000 Strasbourg, tél :03 88 75 71 90.S!l<strong>en</strong>ce n°353 janvier 20081 7