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sein de l’association Bâtir sain, entend parler duprojet alors qu’il cherche à s’installer en milieurural. Il arrive sur place en septembre 2004 ettrouve à se loger à proximité de la parcelle.Pendant un an, il lance un atelier de “rurbanisme”pour discuter avec de possibles habitants duprojet. Deux puis trois familles se montrent intéressées.Il leur donne des pistes pour débattre du“vivre ensemble”, et se contente de leur indiquerles règles à respecter et les techniques disponibles.L’association procède à une longue démarche participativepour s’adapter à la forme de la parcelle,à l’environnement. Eric Audoye les incite à penserun habitat plutôt groupé pour laisser libre unegrande part de la parcelle collective. Un débat aporté sur la possibilité de maisons à plusieursappartements… mais le rêve de la maison individuellea été le plus fort. Il leur a fait prendreconscience des problèmes d’ombres portées desuns sur les autres, des risques de vis-à-vis… Avecune maquette en relief, les futurs habitants ont pusimuler leurs maisons (avec les ombres), déterminerl’emplacement d’une aire de jeu naturelle,d’une zone de jardins… sans renoncer à un partagedes parcelles assez classique en lanière.Eric Audoye raconte l’étonnement de ses collèguesqui travaillent fort différemment. Pour lui,la naissance de cet éco-hameau se fait sous formed’un “laboratoire des pratiques solidaires”, l’architecten’est plus le maître d’œuvre, mais devientseulement un conseiller. Pour Eric Audoye, ils’agit d’éviter “le sens unique dans la proposition”.Le processus étant long à mettre en place, desfamilles se sont lassées… car ayant souvent entête un planning assez strict pour s’installer.D’autres personnes ont pris la suite. Fin 2007, leprojet est bouclé non sans des visites préalablesd’exemples de lotissements collectifs dansd’autres pays (jusqu’au Danemark) pour mettreen place un bâtiment collectif. Eric Audoye a finaliséalors le travail technique et administratif.Au départ, le projet prévoyait la mise en placed’une coopérative d’habitat, mais cela n’a pas étépossible car les prêts bonifiés pour l’immobilierne s’adressent pas à ce genre de structure. Chacunsera donc propriétaire de sa parcelle et co-propriétairedes parties collectives. Le chantier estprêt à démarrer dans l’attente des permis deconstruire déposées en mairie en février 2007,toutes les parcelles ne sont toutefois pas encoreattribuées (2). Les acheteurs sont surtout des personnesvenant de l’agglomération de Toulouse,déjà impliquées dans des démarches collectivesalternatives et quelques pré-retraités. La commune— 100 habitants actuellement mais avec denombreux chantiers de maisons individuelles —s’est pour le moment montrée plutôt inquiète decette démarche collective.L’Atelier blancBruno Thouvenin, initialement plombier, a, pargoût, étendu ses activités au chauffage solaire.Puis, il s’est intéressé à la modernisation des techniquestraditionnelles que propose aujourd’huil’écocontruction. Il s’est alors investi dans la miseen place du réseau professionnel Ecobâtir (3) ets’est progressivement formé pour créer une structured’accompagnement à la maîtrise d’ouvrage.Il profite de la mise en route d’un chantier d’écoconstructionpour organiser des stages pour defuturs écoconstructeurs qui sont alors placésdans des conditions réelles de chantier mais sanscontrainte de production et avec un encadrementle plus pédagogique possible. L’aide au chantierpermet de financer les coûts de formation.L’Atelier Blanc est installé dans le premier bâtimentrestauré à l’entrée de la parcelle du futuréco-hameau, bâtiment qui sera voisin du futurbâtiment collectif et dont l’ensemble permettral’accueil de stages autour de l’écoconstruction.L’Atelier blanc est le maître d’ouvrage de chantierset prend en charge la responsabilité des gens quiy travaillent. Il y a actuellement un vide juridiquepour ce type de fonctionnement. Si un cadre existepour l’intégration de chômeurs en reconversion,il n’existe rien pour les personnes activespar ailleurs et qui souhaitent acquérir une formationsoit pour une réorientation professionnellesoit pour un futur chantier en autoconstruction,d’où des négociations au cas par cas avec la directiondépartementale du travail.L’éco-hameau sera une vitrine de ce qu’il est possiblede faire dans le Gers, mais égalementailleurs. Les professionnels sont maintenant disponibles,reste à mettre ceux qui rêvent d’écoconstruction…au pied du mur.MB ■Au pied du mur, Au village,32270 L’Isle Arné, tél : 05 62 67 66 17,www.collectifaupieddumur.org.La Centaurée, même adresse.L’Atelier blanc, Bruno Thouvenin, Au village,32270 L’Isle Arné, tél : 09 51 79 50 90.Les locaux de L’Atelier blanc, repeints de toutes les couleurs…> AresoAreso, Association régionale desécoconstructeurs du Sud-Ouestdispose de groupes de travailsur la gestion de l’eau (toilettesà compost et éco-assainissement),la formation à l’écoconstruction,l’utilisation de coproduitsagricoles dans laconstruction, les assurancesprofessionnelles dans l’écoconstruction.Il est partenairedu projet d’écovillage du collectifAu pied du mur. Aresoreprésente régionalement leréseau Ecobâtir. Areso organiserégulièrement des journées devisites de réalisations : autoconstruction,rénovations…■ Areso, 1 rue des Dahlias,31520 Ramonville,http://www.areso.asso.fr.■ Areso, Patrick Charmeau,chemin de Savignol, 31320Castanet-Tolosan.(2) Malgré le recours à des techniquesd’habitat sain, aux énergiesrenouvelables, à l’arrivée, les maisonsproposées sont vendues à un prixlégèrement moins cher que le prix dumarché local.(3) Ecobâtir, c/o Bernard Lab, 23,résidence des Alpes, 73000 Jacob-Bellecombette, www.reseau-ecobatir.asso.fr.MBS!lence n°353 janvier 2008 3 1