énergiesAllemagneVers le 100%r<strong>en</strong>ouvelablesDu fait des variations de productionde l’éoli<strong>en</strong> et du solaire, jusqu’àmaint<strong>en</strong>ant de nombreuxspécialistes estimai<strong>en</strong>t que l’on nepourrait totalem<strong>en</strong>t se passer desénergies fossiles comme complém<strong>en</strong>t.Trois <strong>en</strong>treprises allemandes,Enercon GmbH,SolarWorld AG et SchmackBiogas AG, <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avecl’Institut de technique d’énergiesolaire (ISET) de l’Université deKassel (c<strong>en</strong>tre), se sont associéespour essayer de faire progressercette question. Elles ont mis <strong>en</strong>place un projet pilote dénommé“Reg<strong>en</strong>erative kombikraftwerk”qui relie 36 c<strong>en</strong>trales fonctionnantà l’énergie solaire, éoli<strong>en</strong>ne,hydraulique et biomasse, demanière à pouvoir livrer de l’électr<strong>ici</strong>téà toute heure àal ville(200 000 habitants) quelque soitla météo dans le pays. En gros,les variations du soleil et du v<strong>en</strong>tsont comp<strong>en</strong>sées par la modulationdu fonctionnem<strong>en</strong>t de l’hydrauliqueet de la biomasse. Cepremier projet permet de fournir100% de l’électr<strong>ici</strong>té à 12 000foyers (4,15 millions de kWh paran). Alors que les énergies r<strong>en</strong>ouvelablesassur<strong>en</strong>t déjà 14% del’énergie <strong>en</strong> Allemagne, cetaccord de complém<strong>en</strong>taritémontre qu’il est possible d’allerplus loin car on peut le reproduirelocalem<strong>en</strong>t un peu partout. Cecilaisse augurer de la faisabilité duplan gouvernem<strong>en</strong>tal qui prévoitnon seulem<strong>en</strong>t de fermer d’<strong>ici</strong>2020, 14 des 19 c<strong>en</strong>tralesnucléaires, mais aussi 18des 21 c<strong>en</strong>trales au charbon.NordAssisesde l’énergieLes Assises de l’énergie se ti<strong>en</strong>drontà Dunkerque les 29, 30 et31 janvier 2008. A cette occasion,l’association Virage <strong>en</strong>ergieprés<strong>en</strong>tera le scénario qu’elle amis au point pour diviser parquatre les émissions de gaz àeffet de serre dans la régionNord-Pas-de-Calais, ceci <strong>en</strong> sepassant du nucléaire (fermeturede Gravelines). Virage-énergieNord-Pas-de-Calais, café citoy<strong>en</strong>,7, place du Vieux-marché-auxchevaux,59000 Lille.Faut-il combattre leséoli<strong>en</strong>nes industrielles ?Les opposants aux éoli<strong>en</strong>nes industrielles interrog<strong>en</strong>t la revue surnotre souti<strong>en</strong> à l’éoli<strong>en</strong>. Passons sur les argum<strong>en</strong>ts souv<strong>en</strong>t fauxqu’ils véhicul<strong>en</strong>t (avec le souti<strong>en</strong> du réseau V<strong>en</strong>t de colère lequelest lié au lobby nucléaire). Il va de soi que le développem<strong>en</strong>t des parcsgéants d’éoli<strong>en</strong>nes ne correspond pas à notre vision d’une société futureet que nous préférerions des éoli<strong>en</strong>nes déc<strong>en</strong>tralisées, gérées demanière coopérative ou par des collectivités locales… comme cela sepratique souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Allemagne ou aux Pays-Bas. Mais actuellem<strong>en</strong>t,l’urg<strong>en</strong>ce est d’arrêter les c<strong>en</strong>trales nucléaires (déchets radioactifs etrisque d’accid<strong>en</strong>t catastrophique) puis les c<strong>en</strong>trales thermiques (effetde serre, pénurie de pétrole)… si p<strong>en</strong>dant ce temps des éoli<strong>en</strong>nesgéantes se cré<strong>en</strong>t, nous pourrons <strong>en</strong>suite les combattre <strong>en</strong> prônant unesociété moins consommatrice d’énergie (décroissance) : l’avantage estqu’il ne faut que quelques jours pour démonter une éoli<strong>en</strong>ne jugéeinutile… à comparer aux millions d’années de la pollution radioactive.Méfaits du chauffage électrique.Selon EDF, <strong>en</strong>tre 1992 et 2000, les impayés d’électr<strong>ici</strong>té par les ménagessont passés de 8 à 45 millions d’euros et le nombre de foyers concernés de52 000 à 230 000. Ces chiffres sont <strong>en</strong>-dessous de la réalité puisque les organisationscaritatives et les collectivités locales intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> pluspour pallier ces impayés. Le nombre de foyers concernés est sans doute audelà du double ! Une étude m<strong>en</strong>ée par l’association C<strong>en</strong>tre régional écoénergétiqued’Aquitaine montre que ces impayés ne provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas d’un comportem<strong>en</strong>tde gaspillage, mais du coût élevé du chauffage électrique : les g<strong>en</strong>saux faibles moy<strong>en</strong>s qui ont le chauffage électrique, du fait de son coût exorbitant,se chauff<strong>en</strong>t peu avec de multiples conséqu<strong>en</strong>ces : humidité, dégradationdu bâti, confort dégradé, problèmes de santé et sans doute surmortalité.DRnucléaireMarseilleContre IterPrès de 2000 personnes ont manifesté le10 novembre 2007 à Marseille pour protestercontre le projet de réacteur de fusion Iterdont la construction pourrait comm<strong>en</strong>cer d’<strong>ici</strong>peu à Cadarache. Les manifestants ont rappeléavec justesse que ce réacteur expérim<strong>en</strong>talconsommera de l’énergie… dans l’espoir d’unjour pouvoir conserver l’énergie libérée par laréaction, que ce sont des milliards qui vont êtreinvestis, probablem<strong>en</strong>t pour ri<strong>en</strong>, alors que cetarg<strong>en</strong>t pourrait servir de manière plus utiledans les énergies r<strong>en</strong>ouvelables et l’efficacitéénergétique.Prés<strong>en</strong>ce perman<strong>en</strong>tedevant le siège de l’OMSTous les jours depuis le 26 avril2007, date de l’anniversaire del’accid<strong>en</strong>t de Tchernobyl, quelquespersonnes sont prés<strong>en</strong>tes sil<strong>en</strong>cieusem<strong>en</strong>t,à G<strong>en</strong>ève, devant l’<strong>en</strong>trée del’OMS, Organisation mondiale de lasanté. Les militants sil<strong>en</strong>cieux dénonc<strong>en</strong>tl’accord qui lie l’OMS à l’AIEA etqui empêche l’OMS de donner sa versiondes faits sur la question du nucléairesans avoir au préalable subi la c<strong>en</strong>surede la très pro-nucléaire Ag<strong>en</strong>ceinternationale de l’énergie atomique.Le 27 juin 2007, les personnes prés<strong>en</strong>tes étai<strong>en</strong>t (de gauche à droite), Michel Fernex,professeur émérite à la faculté de médecine de Bâle, présid<strong>en</strong>t de l’association Enfants deTchernobyl Belarus ; Wladimir Tchertkoff, cinéaste et auteur du livre “Le crime de Tchernobyl”et Christopher Busby, secrétaire sci<strong>en</strong>tifique du comité europé<strong>en</strong> sur les risques de radiation,directeur de Gre<strong>en</strong>Audit.Une int<strong>en</strong>sification de la prés<strong>en</strong>ce est souhaitée à partir du 26 avril 2008, date anniversairede Tchernobyl et de l’action et jusqu’à mi-mai 2008. Les personnes qui peuv<strong>en</strong>t se libérerquelques jours sont invités à réserver leur prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> priorité pour cette période.Contacts <strong>en</strong> France : André Larivière, tél : 04 71 76 36 40 ou 06 76 69 54 98, Yann Forget,tél : 04 50 92 64 69, <strong>en</strong> Suisse : Philippe de Rougemont, 022 344 38 31.DRJaponCrise financièreL’arrêt de la c<strong>en</strong>trale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa le 16 juillet 2007, suite à un séisme, provoqueaujourd’hui une crise financière chez Tepco, l’EDF japonais. Cette c<strong>en</strong>trale, la plus grosse du monde, n’<strong>en</strong>finit pas d’être inspectée à la charge de l’exploitant, lequel annonce qu’<strong>en</strong> 2007-2008, cela lui coûteraau moins 3,68 milliards d’euros (soit un coût supérieur au prix d’un réacteur !). A ceci s’ajoute la pertede la v<strong>en</strong>te d’électr<strong>ici</strong>té estimée pour 2007 à 580 millions d’euros. Ce n’est qu’après la fin des inspectionsque les réacteurs pourront év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t être réparés et remis <strong>en</strong> route. Ce qui coûtera <strong>en</strong>core cher.Plus aucune date de redémarrage n’est annoncée (au départ, Tepco espérait ne pas dépasser un an).5 0S!l<strong>en</strong>ce n°353 janvier 2008
<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tManifeste des “sans voie”.Un manifeste des “sans voie” a été lancé cet automne pourrev<strong>en</strong>diquer le droit de désobéir au code de la route tant quecelui-ci n’aura pas fait l’objet d’une révision pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compteles droits des cyclistes. En vo<strong>ici</strong> le texte : “Des c<strong>en</strong>taines de milliers decyclistes roul<strong>en</strong>t au quotidi<strong>en</strong> dans les rues des villes françaises. Ils etelles le font dans des conditions dangereuses parce que les véhiculesmotorisés se sont accaparé la rue, avec le souti<strong>en</strong> des pouvoirs publicset au mépris des usagers de la voirie les plus vulnérables. Alors oui,pour essayer de devancer la meute motorisée (son bruit, ses odeurs...),il arrive aux cyclistes de passer au rouge, comme le fait n’importe quelpiéton ; et alors oui, il leur arrive aussi de pr<strong>en</strong>dre un s<strong>en</strong>s interdit, parcequ’il est moins dangereux de croiser une voiture ou une moto que de sefaire doubler par elles. Mais, au nom d’un code de la route qui n’a étéconçu que pour les véhicules motorisés, l’autorité publique ne trouve ri<strong>en</strong>de mieux que de sanctionner ces cyclistes, au prix fort. Je déclareque je suis l’un-e de ces cyclistes : légitime, mais illégal-e (du moins<strong>en</strong> France). Je déclare avoir brûlé un feu, avoir pris un s<strong>en</strong>s interdit.Je déclare que, pour ma sécurité, je continuerai à le faire, dans le respectabsolu des piétons et sans gêner les autres usagers, tant que n’aura pasété mis <strong>en</strong> place le code de la rue que nous réclamons”. On peut signerce manifeste <strong>en</strong> ligne sur le site www.velorution.org.DéchetsLa Vélotution à Paris <strong>en</strong> 2004.P-E WeckMarseilleCalanques sauvées ?La ville de Marseille pourrait ne plus être maître dudossier des Calanques : le 30 septembre 2007, le conseilgénéral des Bouches-du-Rhône a annoncé son int<strong>en</strong>tionde préempter les terrains visés par un projet touristique(voir S!l<strong>en</strong>ce n°351), afin de préserver le lieu.Transports> TGV-Est : moins d’avion, plusde voitures. Quelques mois aprèsle début du fonctionnem<strong>en</strong>t duTGV-Est, il ressort que les liaisonsaéri<strong>en</strong>nes <strong>en</strong>tre Paris etStrasbourg ont baissé de 40%(alors que la SNCF prévoyait60%)… mais surtout que l’on neconstate aucune baisse de l’usagede la voiture sur les autoroutes :d’une part, il y a moins de placesdisponibles dans les TGV que dansles anci<strong>en</strong>s Corails, c’est plus cher,et les arrêts étant moins nombreux,avec des gares <strong>en</strong> pleinecampagne, il faut parfois faire d<strong>en</strong>ombreux kilomètres <strong>en</strong> voiturepour accéder au train.> Alpes-Maritimes : m<strong>en</strong>ace surla Roya. Un budget de 168 millionsd’euros a été planifié par legouvernem<strong>en</strong>t itali<strong>en</strong> pour doublerla capacité du tunnel routier deT<strong>en</strong>de, voie déjà empruntée par d<strong>en</strong>ombreux touristes itali<strong>en</strong>s pourrejoindre la Vallée des Merveilleset la Côte d’Azur. Les opposantsau projet rappell<strong>en</strong>t que le“Gr<strong>en</strong>elle” a prévu une susp<strong>en</strong>siondes projets routiers lorsqu’unealternative existe.L’alternative, c’est la modernisationde la voie ferroviaire existante,ligne Vintimilles-Turin, lignedont l’électrification a été mise àmal par des bombardem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>1944 et jamais remise à neufdepuis.Estuaire de la GirondeContrele terminalméthanierUn millier de personnes ont manifestéle 4 novembre 2007 sur laplage de Saint-Georges-de-Didonne (Char<strong>en</strong>te-Maritime)pour protester contre le projetd’un terminal méthanier surl’autre rive. Les personnes sesont placées sur la plage demanière à écrire <strong>en</strong> lettresgéantes : “Oui à l’estuaireprotégé”, “non au méthanier”.Le collectif Une pointe pour tous,le collectif des deux rives quirev<strong>en</strong>dique 3200 adhér<strong>en</strong>tsdénonce un projet qui placerait<strong>en</strong> zone industrielle 90 000 personnesdans l’année…et 500 000 <strong>en</strong> été. Le 8 octobre2007, les élus régionaux dePoitou-Char<strong>en</strong>tes se sontprononcés contre le projet.Le 11 octobre 2007, c’est leconseil général de Char<strong>en</strong>te-Maritime qui a pris position <strong>en</strong>faveur de la protection de l’estuaireet contre le projet méthanier…mais le projet est surl’autre rive, <strong>en</strong> région Aquitaine.Une pointe pour tous, collectifdes deux rives, BP 1, 33123Le Verdon-sur-Mer,tél : 06 85 49 17 26.> Europe : pas égaux. En 2002, <strong>en</strong> Irlande, chaque personne a provoqué 217 kilos de déchets d’emballage, juste devant la France avec 206 kg…mais d’autres pays sont plus économes, le pays le plus économe étant la Finlande avec seulem<strong>en</strong>t 87 kg. Si on essayé déjà de faire comme lesFinlandais, on diviserait donc déjà par plus de deux nos déchets d’emballage. (Alternatives économiques, octobre 2007)> Moins de sacs plastique. Les grands magasins aurai<strong>en</strong>t divisé par trois <strong>en</strong> quatre ans le nombre de sacs plastique distribués… mais cela <strong>en</strong> faitquand même <strong>en</strong>core <strong>en</strong> 2007 <strong>en</strong>viron 3,1 milliards contre 10 milliards <strong>en</strong> 2003.> Clermont-Ferrand : contre l’incinérateur. Entre 2500 et 4000 personnes ont manifesté le 6 octobre 2007 contre le projet départem<strong>en</strong>tal d’incinérateurà proximité de Clermont-Ferrand. De nombreux médecins étant prés<strong>en</strong>ts dans cette manifestation, ainsi que Serge Godard, le maire socialistede la ville. Contrairem<strong>en</strong>t à ce que nous avions écrit, l’agglomération de Clermont-Ferrand est fortem<strong>en</strong>t opposée au projet… c’est le départem<strong>en</strong>tqui pousse à l’incinération pour le Puy-de-Dôme et pour une partie de la Haute-Loire. Un contre-plan départem<strong>en</strong>tal d’élimination desdéchets a été réalisé par l’agglomération et remis au préfet <strong>en</strong> septembre 2007. Ce plan est axé sur la collecte sélective et le recyclage d’une part,le compostage et la méthanisation d’autre part. Les décisions ont été susp<strong>en</strong>dues… le temps de laisser passer le Gr<strong>en</strong>elle de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.> Saône-et-Loire : retour des couches lavables. Dans la cadre d’un programme de gestion des déchets, la crèche de Saint-Marcel, une communede l’agglomération du Grand Chalon expérim<strong>en</strong>te depuis début 2007, l’utilisation des couches lavables. Avec 38 <strong>en</strong>fants, la crèche avait consommé23 900 couches <strong>en</strong> 2006. Les couches lavables que l’on peut laver 200 fois <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne permett<strong>en</strong>t de diminuer considérablem<strong>en</strong>t ce type dedéchet, d’autant plus qu’elles sont <strong>en</strong>suite beaucoup plus facilem<strong>en</strong>t dégradable que les couches jetables. Au niveau de l’eau, les couches lavablesconsomm<strong>en</strong>t moins d’eau qu’il n’<strong>en</strong> faut pour la fabrication des couches jetables. La directrice de la crèche, Elisabeth André, a dû faire face… auxrétic<strong>en</strong>ces des par<strong>en</strong>ts et du personnel, celui-ci devant faire face à plus de travail. Si l’expéri<strong>en</strong>ce est concluante, l’<strong>en</strong>semble des 38 communespourrait adopter les couches lavables. (Environnem<strong>en</strong>t-magazine, juin 2007)S!l<strong>en</strong>ce n°353 janvier 20085 1