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Après le retrait de l’Etat, la région a mis en placedes EAMP, emplois associatifs Midi-Pyrénées, desemplois aidés sur cinq ans avec une aide dégressivequi prend en charge de 80 à 20 % du salaire.Alors que les emplois-jeunes étaient réservés àune catégorie d’âge, ces EAMP sont ouverts à toutdemandeur d’emploi… mais avec une contrainte:le poste doit être partagé entre au moins deuxassociations. Etymon bénéficie encore d’une subventionde la direction du travail pour l’accompagnementde projets. Une deuxième série d’accompagnementa ainsi pu démarrer en 2007, maisavec un aspect plus centré sur l’entrepenariatsocial et écologique. La sélection des projets sefait sur l’envie de coopérer, de recherched’éthique, du sens du partage.Outre les financements institutionnels, la formationvia Etymon permet au porteur de projet debénéficier d’un prêt à taux zéro de la part de lafondation France active, de capitaux investis parla société de capital-risque IES, Initiative pour uneéconomie solidaire, et de bénéficier de formationde différentes structures (ADIE, Adepeis, Avenir,la maison des chômeurs, la maison des initiatives…): Etymon dispose d’un fichier d’une centainede structures qui peuvent aider dans les difsolidaritéslocalesEtymon, couveused’alternativesEn proposant un accompagnement en douceur, cette association a permisà de multiples projets, plus ou moins alternatifs, de se lancer en région toulousaine.Etymon a vu le jour en juillet2000, avec le soutien financier de laL’associationDirection du travail, du conseil général deHaute-Garonne et de la Caisse des dépôts etconsignations, pour accompagner dix emploisjeunesdans leur projet de création d’entreprise.A la différence des couveuses d’entreprises, oùseuls des services administratifs sont fournis,Etymon assurait en plus un salaire au SMIC enéchange de 10 % du chiffre d’affaires. Le fait de nepas avoir à se soucier de dégager un salaire toutde suite pour vivre a permis d’expérimenter descréations d’entreprise sans doute plus originalesque la formule habituelle. Pour certains projets,il a fallu deux ans de recherches et d’essais avantde commencer à avoir des clients et donc unchiffre d’affaires. Un délai impossible dans unecouveuse d’entreprises traditionnelle.L’initiateur d’Etymon est Boris Wahl, qui auparavantparticipait au “réseau initiatives” qui regroupaitles lauréats du “défi jeune”. C’est au sein dece réseau qu’est née la volonté de créer une structured’accompagnement pour arriver à professionnaliserles projets. Boris Wahl a d’abord étésalarié d’Etymon, puis en est devenu président…pendant qu’il se lançait dans la création d’unenouvelle initiative : Movimento, une scop (1) delocation de vélos (2). Il a quitté Etymon en 2004pour se consacrer totalement à cette scop.Des projets extrêmement variésLa première vague d’emploi-jeunes a permis desuivre onze porteurs de projets. Fin 2005, à expirationdes contrats aidés, cela a donné quarantestructures mises en place et quatre-vingtsemplois. Le résultat est excellent puisqu’en aidantun emploi, on en crée huit à l’arrivée.La première série d’accompagnement a permis dedonner le jour à :> Movimento, la scop de location de vélos quicompte une quinzaine de salariés,> Le Parapluie-ambulant qui fait information etcommerce de produits équitables et écologiques(3),> l’Appétit des possibles, une association qui fait del’éducation à l’alimentation et anime un restaurantculturel (voir page 34),> Ebullition, une association de sociologues quiessaient de faire des recherches collectives (4),> Cricao, une association d’accompagnement desartistes africains à Toulouse (voir page 34),> Bleue comme une orange, une association d’éducationà l’environnement, spécialisée sur la questionde la mobilité (voir page 34),La Glanerie, une recyclerie (voir page 35),>Cyclocity, une entreprise de livraison rapide envélo ou en tricycle à assistance électrique (voirpage 34).Et d’autres initiatives moins liées au domaine desalternatives.Fin 2005, Etymon comptait alors sept salariéspour accompagner ces projets et disposait pourcela d’un budget de 300 000 €.Malheureusement, à ce moment-là, les emploisjeunesont été supprimés sans être remplacés parune aide équivalente. Cela s’est durement ressentiet Etymon a vu fondre ses objectifs et son budget,redescendant à trois salariés, deux à Toulouseet un dans le Volvestre (sud de Toulouse et nordde l’Ariège).Une nouvelle vague de projetsDRMovimento : location de vélo,une scop née au sein d’Etymon.(1) Scop, société coopérative ouvrièrede production : entreprise dont lecapital est contrôlé par ses salariés,lesquels sont souverains dans lesdécisions sur le principe d’un salariévaut une voix. Une forme de sociétécommerciale qui permet l’autogestion.(2) Movimento, voir page 18.(3) Parapluie ambulant, voir page 35.(4) Ebullition, sociologie collective,recherche action dans un objectif deco-construction de savoirs.Même adresse qu’Etymon,tél : 06 24 78 35 61.S!lence n°353 janvier 20083 3