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tionnement est copié sur celui présent enGrande-Bretagne. Les séances se déroulent enanglais, avec traduction en français ou l’inverse.Lors de la première formation, on compte huitFrançais, une Belge et une Allemande.Peter utilise une écorceuse pour le bois.En échangeant avec les voisins, les personnes quipassent, Jane et Peter découvrent des techniquesde permaculture présentes dans les savoirs françaisqui n’existent pas (ou plus) en Grande-Bretagne. Du fait de la taille plus petite des exploitationsen France, les agriculteurs sont restés plusproches de la nature ici et ont mieux conservé cegenre de pratiques respectueuses (4).Les gens qui suivent les formations adhèrent àl’association. Celle-ci est ainsi passée de quatrepersonnes à sa création à quarante aujourd’hui.Les adhérents qui ont suivi des formations proposentà leur tour des activités, ce qui fait que lesstages se diversifient de plus en plus, avec la permaculturecomme point commun. Les adhérentsse réunissent une fois par trimestre, chaque foisautour d’une journée thématique comme parexemple : construction en chaux et enduits, rénovationsans béton, échanges de semences, sweatlodge(5), maintenance d’une tronçonneuse,fabrication de jus de pommes, construction d’unfour à pain, de toilettes sèches, d’un toit végétalisé…Au départ, c’étaient surtout des Anglais quivenaient voir l’expérience en cours, puis les voisinssont à leur tour devenus demandeurs de formations.Marc a partagé son temps de travail entre la gestiondu calendrier des formations, en essayantd’être le plus professionnel possible pour donnerune bonne idée de la permaculture et le reste deson temps pour la promotion de ces idées auprèsdes institutions.Ils ont notamment pris contact avec le lycée agricolede Mirande pour organiser une classe découvertesur les lieux. Ils ont demandé à être agréésjeunesse et sport et organisme de formation pourpouvoir s’ouvrir à d’autres publics.MBL’essentiel de ces démarches est de se tourner aumaximum vers l’extérieur pour faire connaître lestechniques de la permaculture et des choix quil’accompagnent.Evolution en douceurLe site profite des formations pour se transformerpetit à petit. Dans les bois, les résineux laissentpeu à peu la place à des noisetiers, des fruitiers.Un pépiniériste voisin vient les aider à faire lesgreffes d’anciennes variétés locales. Un forestiervoisin leur a appris l’histoire des bois locaux. Lejardin laisse également la part belle aux semencesobtenues par échanges.Le côté musique s’est développé avec d’abordchaque année, le 17 mars, la fête de la Saint-Patrick, fête des Irlandais, où se déroule à Belloc-Saint-Clamens, un concert gratuit.Avec des matériaux de recyclage, ils ont construitdes instruments de musique et constitué un groupemusical “Brocante band” qui fait des interventionsdans les écoles et anime ainsi des débats surle recyclage et l’environnement.Portes Neuves est adhérent au réseau d’éducationà l’environnement Graine (6). Ils ont assuré lesecrétariat du réseau gersois pour l’éducation àl’environnement en 2006.En 2002, ils ont des contacts avec une universitéagricole du Ghana intéressée par la permaculture.Ils ont cherché à organiser sur place une formation…mais n’ont jamais pu obtenir lesvisas pour les étudiants. Ils ont essayéd’organiser la formation en Grande-Bretagne, mais sans plus de succès.L’Europe forteresse n’est pas un vain mot.Un concentré d’alternativesEn 2007, la situation est quelque peucomplexe : après cinq ans de stages, detrès nombreuses alternatives sont présentessur place, de très nombreuses demandes destages arrivent, à faire sur place ou en déplacements…mais les finances n’ont pas permis depérenniser l’emploi-jeune et il manque donc depersonnes pour répondre à cette demande. Unepartie de la solution a été trouvée par la présencede stagiaires qui arrivent par le réseau Wwoof…(7), mais cela reste encore aléatoire.Dans ce petit vallon enchanteur, la permaculturedonne un autre regard sur la nature, le paysage etpar là un autre regard sur le monde.MB ■Association Les Portes Neuves,32300 Belloc-Saint-Clamens, tél : 05 62 59 01 83.> Et également■ Médecins du monde, 5, boulevardde Bonrepos, 31000 Toulouse,tél : 05 61 63 78 78.■ Association Solidarité pour lesoutien aux malades, 21, impasse duCimetière-de-Croix-Daurade, BP32121, 31020 Toulouse cedex,tél : 05 34 25 94 60.■ Ans-Vies’âges, 26, impasse duClos-du-Loup, 31180 Rouffiac-Tolosan, tél : 05 61 09 33 98.Association d’information et de préventiondans le domaine de la santé(ateliers, gymmémoire, équilibre).■ Centre Diagonale, Vénail Guy, 18,rue des Sept-Troubadours, 31000Toulouse, 05 61 62 21 19. Organisede nombreux stages dans lesdomaines : prévention, santé, développementpersonnel.■ Naissance et libertés, 7, rue deCherbourg, 31300 Toulouse, tél :06 87 80 43 95. La fédérationnationale Naissance et libertés renseignetoutes les personnes quiveulent avoir une adresse de sagefemmeprès de leur domicile.■ Avis, c/o Radio Canal sud, 40, rueAlfred-Dumesnil, 31400 Toulouse,tél : 05 61 53 36 95. Association depromotion du végétarisme.■ Centre de naissance de l’être,105 ter, route de Toulouse, 31270Cugnaux, tél : 05 61 92 63 77.Yoga, tai chi chuan, relaxation,initiation et formation au reiki.(4) La gestion de la diversité d’unehaie, avec des fruitiers, est parexemple une connaissance encoreprésente dans nos campagnes.(5) Sweat-lodge ou tente de sudation.Il s’agit d’une technique de santé enlien avec la spiritualité apprise desIndiens d’Amérique du nord.(6) Graine, Midi-Pyrénées, Maisonde l’environnement de Midi-Pyrénées,14, rue de Tivoli, 31068Toulouse cedex, tél : 05 61 53 03 52.(7) Wwoof, world-wide opportunitieson organic farms, réseau internationalde travailleur volontaires surles fermes biologiques, très développéen Grande-Bretagne, mais balbutianten France où cette pratiqued’entraide est malheureusement assimiléeà du travail au noir. Un réseaufrançais essaie de se mettre en place :Wwoof, 2, place Diderot,94300 Vincennes, www.wwoof.fr.S!lence n°353 janvier 2008Four à pain.2 9MB