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vailler de manière différente, sans rechercher uneabsolue rentabilité. Autour des deux salariés, l’associationcompte aujourd’hui une quinzaine d’actifs.Au départ, elle était présente sur une quinzainede communes, maintenant cela s’est élargiaux Comminges (le sud de la Haute-Garonne,entre Saint-Gaudens et la frontière avecl’Espagne). L’association est adhérente de Graine,la structure régionale d’éducation à l’environnement(1) et travaille en partenariat avec d’autresassociations comme Ecorce en Ariège (2) sur lepôle formation, avec notamment le projet demettre en place des formations pour les élus et lestechniciens locaux. Faire intervient égalementdans les écoles et dans les collectivités locales.Elle bénéficie d’aides de la Diren (3), du départementet de la région.Avec l’association Carline, une association deconsommateurs de produits bio, domiciliée à laBiocoop, Faire a entrepris de recenser les initiativesalternatives du Comminges pour constituerun annuaire de ressources. Le débat autour de cetannuaire permet de tisser des liens et assure unedynamique locale.Une bio locale écologiqueet solidaireBruno, au fil des ans, est devenu président duGAB 31, le groupement des agriculteurs bio dudépartement. Suite à des problèmes de financementspar les institutions, la structure régionaledes GAB a déposé le bilan en 2004, entraînantavec elle des structures départementales. Unenouvelle structure régionale a vu le jour, la FRAB,et pour le département, une réflexion a conduit àla création d’Erables, une structure qui regroupeles agriculteurs bio, mais aussi les transformateurset les consommateurs.La situation de la bio dans la Haute-Garonne estdifficile. Le nombre d’exploitation se maintiententre 140 et 150, du fait de la suppression desaides à l’installation. Les éleveurs ont des problèmesde débouchés et les maraîchers qui s’ensortent profitent surtout de la forte demande quiexiste à Toulouse en allant deux fois par semainevendre au marché de la place du Capitole.Les négociations au niveau européen pour unlabel bio revu à la baisse, font que la FNAB, lafédération nationale, a ouvert une réflexion pourmettre en place une charte qui inclut des idéessociales. En 2000, une étude de la DDA, Directiondépartementale de l’agriculture, montrait quedans le département 20 % des producteurs biogagnent correctement leur vie et que les autressont en position de survie. Solagro (4) a produitune étude pour la région proposant de prendre encompte d’autres critères que l’actuel cahier descharges bio. Erables vise à définir, comme sonnom le signifie, la mise en place d’une agriculturebiologique, locale, écologique et solidaire. Desréflexions aussi amenées par Nature et Progrès,association peu présente sur le département (seulementdeux producteurs).Si en Midi-Pyrénées, les réflexions de la FNABsont bien reprises, du fait de la petite taille desexploitations, dans d’autres régions où la bio estplus intensive, il y a des résistances à la mise enplace d’une nouvelle charte.Erables compte aussi parmi ses membres des producteursbio qui ont fait le choix de fonctionneren AMAP (5). Une AMAP locale fonctionne avectrois groupes, un qui vient chercher ses légumessur place, deux qui se font livrer à Saint-Gaudens.Il y a d’autres producteurs qui sont en AMAP avecdes Toulousains. Les AMAP locales sont néespour une bonne part de débats lors du festivald’Anères (6) et au sein d’ATTAC. Il y a également,toujours en bio, un Jardin de Cocagne, jardind’insertion, en lien avec l’Uminate (7) qui a commencéà fonctionner à l’automne 2007.La Biocoop de Saint-GaudensIl y a une forte demande en bio autour de Saint-Gaudens, ce qui fait que la Biocoop y connaît uneforte croissance. Si le magasin donne la prioritéaux productions locales, le monde paysan ne suitpas et les produits viennent de plus en plus loin.En France, 50 % des produits bio consomméssont aujourd’hui importés.La Biocoop de Saint-Gaudens reste très militanteau sein du réseau des Biocoop où l’on assisteaujourd’hui à de grandes différences d’approchessur leur développement. Lors du dernier congrèsdes Biocoop, le thème était “comment gérer lacroissance ?”. A Saint-Gaudens, ce taux de croissanceest de l’ordre de 15 %, ce qui est énorme.Cela les a conduit à mettre en place un comité devigilance pour éviter une dérive commerciale :c’est l’association Carline qui anime un débat permanentavec les consommateurs. Il y a une salariéeau statut précaire pour l’animer, mais lemagasin regrette le peu d’implication desconsommateurs dans cette structure. Lesconsommateurs viennent surtout consommerconférences et débats.Carline permet quand même d’avoir un regardextérieur et de juger du fonctionnement de laBiocoop sur des critères humains et non économiques.Au fil des ans, la Biocoop, qui fonctionne sousforme de coopérative, a embauché : il y a aujourd’huihuit personnes pour l’équivalent de sixtemps-plein et demi. Pendant l’été 2007, laBiocoop est devenue une SCOP, société coopérativeouvrière de production, qui donne plus depouvoir aux salariés, ceux-ci étant majoritairedans le capital et le conseil d’administration fonctionnantsur le principe une personne, une voix.> Et également■ Bioasis, Giordano Francis, 74, rueSaint-Jean, 31250 Balma, tél : 05 6257 63 40. Traiteur bio et végétarien.■ Le Fournil de la Save, Le Village,31350 Sarremezan,tél : 05 61 89 72 44.■ L’Ort, Badie André, 24, avenue del’URSS, 31400 Toulouse,tél : 05 61 53 03 38.■ Maison Vialade, 11, rue du 8-Mai-1945, 31470 Fonsorbes,tél : 05 61 91 30 78. Boucherie.■ Nimis Didier, 596, chemin deBouconne, 31530 Montaigut-sur-Save,tél : 05 61 85 08 76. Boulangerie.■ Pablo Fabien, place de la Mairie,31540 Saint-Julia,tél : 05 62 18 56 81. Boulangerie.■ Tonus, 73, avenue Jacques-Douzan,31600 Muret, tél : 05 61 56 80 80.■ Audu, 109, boulevard des Allées,31660 Bessières, tél : 05 61 84 00 37.Boulangerie.■ Le Relais bio, 114, route deGrenade, 31700 Blagnac,tél : 05 61 71 44 70.■ La Vie naturelle, 3, placeSaluste-du-Bartas, 32000 Auch,tél : 05 62 05 22 35.■ Biogers, Daguzan Josette,31-33, rue Rouget-de-Lisle,32000 Auch, tél : 05 62 60 14 20.■ Le Fournil de Gascogne,zone agro-alimentaire, 32000 Auch,tél : 05 62 63 49 15.■ Vivre au naturel, 19, rue Honoré-Cazaubon, 32100 Condom,tél : 05 62 28 42 73.■ Au Soleil d’Or, 25, avenue desThermes, 32150 Barbotan-les-Thermes, tél : 05 62 09 57 65.■ Naturévy, 81, rue Nationale,32200 Gimont, tél : 05 62 67 83 91.■ Derrez Martine et Philippe Brane,32290 Saint-Pierre-d’Aubezies,tél : 05 62 09 24 63. Boulangerie.■ Nature et santé, 15, rue Rohan,32300 Mirande, tél : 05 62 66 60 01.■ Le Fournil de Carasca, Au Carasca,32480 Berrac, tél : 05 62 28 13 30.■ Crocq’ Panier, Garbay Jean-Jacques,32500 Lasseran, tél : 05 62 61 89 65.■ Le Tournesol, 10, place Gambetta,32600 L’Isle-Jourdain,tél : 05 62 07 24 90.■ La Vie saine, Bats Denise, 24, rueRobert-Daury, 32800 Eauze,tél : 05 62 09 94 08.■ Nature et santé, 71, rue Nationale,32700 Lectoure, tél : 05 62 68 94 25.■ Coop Bio Lutscrampo, 7, rueRaphaël, 32800 Eauze,tél : 05 62 09 94 76.(1) GRAINE Midi-Pyrénées, Maisonde l’environnement de Midi-Pyrénées,14, rue de Tivoli, 31068Toulouse cedex, tél : 05 61 53 03 52.(2) Ecorce, 26, chemin du Py d’enBas, 09100 Les Pujols.(3) Diren, Direction régionale del’environnement, service du ministèrede l’environnement.(4) Solagro, voir page 14.(5) AMAP, Association pour le maintiend’une agriculture paysanne. Voirpage 27.(6) Voir Silence n°331, Alternativesen Ariège et Hautes-Pyrénées, janvier2006, p.18.(7) Voir page 17.S!lence n°353 janvier 20082 3