LES NOUVELLES TRAJECTOIRES
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Pour les plateformes qui organisent le travail d’individus, les conditions générales<br />
d’utilisation et de vente ont souvent un rôle important dans la définition des conditions<br />
de travail : visibilité, évaluation, politiques tarifaires... Ces conditions pourraient donc<br />
faire l’objet d’une construction collective, qui intégrerait le plus largement possible<br />
l’ensemble des acteurs concernés (plateformes, travailleurs, consommateursproducteurs).<br />
Promouvoir le dialogue social à de nouvelles échelles<br />
●! Redynamiser le dialogue social territorial<br />
Le dialogue social a lieu à différentes échelles (nationale, de branche, d’entreprise…).<br />
Le numérique, du fait de sa logique transversale et l’organisation en écosystème qu’il<br />
permet, remet partiellement en cause la pertinence de certaines de ces échelles et nous<br />
invite à repenser leur organisation et leur mise en cohérence. Le dialogue social<br />
territorial est, à cet égard, une échelle qui semble pertinente pour prendre en compte<br />
les nouvelles formes d’organisation que permet le numérique.<br />
Les premiers éléments du dialogue social territorial ont été mis en place en 1982 par<br />
les lois Auroux. Dans le cadre de ce dialogue social, des accords normatifs peuvent être<br />
adoptés, s’ils concernent l’intérêt local, à propos de l’emploi, de la formation continue<br />
et des conditions de travail. Des discussions multipartites plus générales peuvent<br />
également avoir lieu. L’objectif du dialogue social territorial est de prendre en compte<br />
le fait que certaines questions liées à l’emploi ont un sens très différent suivant les<br />
territoires. Il permet aussi d’intégrer dans le dialogue social des populations qui ne<br />
sont pas - ou mal - représentées dans le cadre du dialogue social d’entreprise ou de<br />
branche.<br />
C’est cette fonction du dialogue social territorial qu’il s’agit de renforcer<br />
en :<br />
○ ! Intégrant davantage les indépendants dans le cadre du dialogue territorial. La<br />
création d’une guilde des autonomes, au fonctionnement fédéral, qui permettrait<br />
aux indépendants de recevoir conseils, services et de peser dans les discussions<br />
territoriales, pourrait être étudiée à cet égard ;<br />
○ ! Sortant d’une logique top-down dans les stratégies d’entreprise pour anticiper et<br />
penser les transformations de manière plus transversale, en s’inscrivant dans une<br />
logique d’écosystème territorial (clusters, fab labs, pôles de compétitivité) ;<br />
○ ! Analysant à un niveau fin, et en prenant en compte les interdépendances<br />
régionales, les enjeux de diminution de l’emploi liés à la robotisation et à<br />
l’automatisation, afin d’adapter les actions des pouvoirs publics de manière<br />
adaptée à chaque territoire. Ces analyses pourraient appuyer des expériences<br />
locales afin de penser des modèles de dialogue plus résilients.<br />
Pour ce faire le dialogue social territorial devrait être redynamisé. Il paraît ainsi<br />
nécessaire de/d’:<br />
●! Rationaliser l’organisation du dialogue social territorial : une revue de<br />
l’ensemble des institutions et instances existantes pourrait être effectuée afin de<br />
diminuer au maximum les doublons.<br />
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