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Essais & Simulations n°133

Spécial Eurosatory : Quels moyens d’essais pour la défense ?

Spécial Eurosatory :
Quels moyens d’essais pour la défense ?

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dossier<br />

Dans le domaine des essais de choc,<br />

notamment d’origine pyrotechnique,<br />

nous avons développé des moyens d’essais<br />

capables de générer des chocs spécifiques<br />

qui peuvent atteindre plusieurs<br />

dizaines de milliers de « g », voire<br />

davantage. C’est devenu une spécialité<br />

chez MBDA avec des compétences<br />

internes probablement uniques.<br />

Enfin, depuis plusieurs années, nous<br />

nous intéressons aux essais multiaxiaux,<br />

à ce qu’ils pourront nous apporter à<br />

terme et comment les intégrer au sein<br />

de nos laboratoires. Nous avons par<br />

exemple mis au point un moyen assez<br />

unique en France avec mise en œuvre<br />

simultanée de trois pots vibrants, utilisable<br />

pour les équipements. En parallèle,<br />

nous travaillons en Angleterre sur<br />

des essais multiaxiaux appliqués au<br />

niveau missile.<br />

Quelle place occupe aujourd’hui<br />

la simulation numérique ? Quel est<br />

votre « historique » dans ce domaine<br />

et quels progrès vous a-t-elle permis<br />

d’accomplir ?<br />

La simulation numérique joue un rôle<br />

indispensable dans nos développements.<br />

Celle-ci nous permet de prédire la<br />

réponse de nos systèmes dans des conditions<br />

particulièrement complexes. Depuis<br />

de nombreuses années, nous généralisons<br />

cette approche d’autant que les outils<br />

ont connu des progrès considérables en<br />

termes de performances et de convivialité.<br />

Que ce soit des outils classiques ou<br />

d’autres bien plus spécifiques (aérodynamique<br />

instationnaire, couplage fluide/<br />

structure, grandes déformations,…), leur<br />

utilisation est systématique et quotidienne<br />

sur tous nos programmes.<br />

Si vous le permettez, je vais illustrer mes<br />

propos avec plusieurs exemples où le<br />

monde de la simulation se couple avec<br />

celui des essais. Dans le domaine des<br />

essais mécaniques, l’utilisation du calcul<br />

par éléments finis nous permet de réaliser<br />

des tests de plus en plus pertinents en<br />

maitrisant mieux les conditions d’essais.<br />

Nous simulons dans le cas des montages<br />

complexes le comportement du missile<br />

et des outillages, de façon à prévoir le<br />

comportement dynamique de l’ensemble<br />

et à anticiper d’éventuels « notchings ».<br />

Autre exemple déjà évoqué : la maîtrise des<br />

chocs de hauts niveaux/hautes fréquences.<br />

Les progrès sont ici phénoménaux ! Nos<br />

essais, qui peuvent dépasser les 100 000 g,<br />

jusqu’à 20 000 Hz, sont d’abord intégralement<br />

simulés, ce qui était encore inenvisageable<br />

il y a encore sept ou huit ans. Nous<br />

sommes d’ailleurs probablement parmi<br />

des rares industriels à le faire.<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°133 • mai-juin 2018 I49

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