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Essais & Simulations n°133

Spécial Eurosatory : Quels moyens d’essais pour la défense ?

Spécial Eurosatory :
Quels moyens d’essais pour la défense ?

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<strong>Essais</strong> et modélisation<br />

Serge Laverdure<br />

Responsable de la partie Simulation pour les véhicules autonomes (branche autrement<br />

appelée Autonomous Driving Solution) chez ESI, Serge Laverdure est entré chez l’éditeur<br />

français en 2013 au moment où celui-ci a commencé à investir dans la simulation embarquée.<br />

Aujourd’hui, l’ingénieur diplômé en électronique et ses équipes concentrent leur travail<br />

sur la création de solutions de rupture pour accélérer les processus de mise au point<br />

de produits intelligents et connectés.<br />

Recherche & développement<br />

Véhicule autonome : l’enjeu de l’intelligence artificielle<br />

pour décrypter les chemins de compréhension<br />

chez l’humain<br />

Dans le prolongement de son partenariat avec l’IFSTTAR, l’éditeur ESI Group s’appuie sur l’intelligence<br />

artificielle pour faire de la « conception centrée sur l’humain ». Une manière de rendre les véhicules de demain<br />

plus interactifs et plus intelligents en comprenant mieux les comportements humains.<br />

L’intelligence artificielle se définit comme une brique<br />

technologique incontournable dans le développement<br />

des véhicules autonomes, comme dans de nombreux<br />

domaines de l’industrie à venir d’ailleurs. Comme l’a démontré<br />

Cédric Villani dans son rapport publié ce printemps et<br />

qui agrège tout ce qui peut donner lieu à une utilisation de<br />

l’intelligence artificielle, le potentiel de l’IA est gigantesque,<br />

encore faut-il s’en donner les moyens ; « il s’agit d’une brique<br />

essentielle mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour<br />

que les développements liés à l’IA soient réalisés aussi en France<br />

et pas seulement aux États-Unis ou en Chine, avertit Serge<br />

Laverdure, responsable de la branche Autonomous Driving<br />

Solution chez ESI. Ce rapport va dans le bon sens car il fait<br />

prendre conscience que nous devons fédérer les acteurs de l’IA<br />

et accélérer dans la recherche ».<br />

Si, dans l’industrie, l’intelligence artificielle n’a jusqu’à présent<br />

été utilisée que pour des tâches connues, le véritable enjeu<br />

aujourd’hui est de l’appliquer à des développements en cours,<br />

à l’image du véhicule autonome qui, on le sait, n’a rien de<br />

simple. De gros utilisateurs comme Uber, dont l’avenir dépend<br />

de l’aboutissement technologique et de l’acceptation du véhicule<br />

autonome dans la société, le savent très bien. L’accident<br />

survenu en mars en Arizona provoquant la mort d’un passant<br />

marque durablement les esprits. D’où le double défi pour les<br />

constructeurs – mais aussi les autres gros acteurs de ce marché<br />

en devenir, à commencer par les Gafa* – qui repose d’une<br />

part sur la sécurité des systèmes et leur capacité à analyser<br />

l’environnement pour prendre la meilleure décision, d’autre<br />

part sur la gestion des phases de transition ; Serge Laverdure<br />

s’explique : « si les informations envoyées au système ne sont<br />

pas suffisantes pour que le véhicule prenne lui-même sa décision,<br />

ce dernier redonnera de fait la main au conducteur, qui<br />

ne s’y attendra pas forcément. Cette phase est critique car le<br />

conducteur devra d’un seul coup reprendre conscience de l’environnement<br />

de conduite dans lequel son véhicule se déplace ! ».<br />

La plateforme ESI Pro-SIVIC permet de mettre l’humain<br />

dans la boucle pour mieux comprendre ses prises de décision<br />

Mieux comprendre l’humain pour améliorer<br />

la sécurité<br />

Pour ces raisons, le directeur de la branche Autonomous<br />

Driving Solution confirme qu’on est encore loin du degré 3<br />

de l’autonomie du véhicule, degré qui prévoit une première<br />

délégation de conduite (en d’autres termes, le conducteur est<br />

mis hors de la boucle de décision). C’est d’ailleurs ici que l’on<br />

parle véritablement de « safety », un sujet crucial pour faire<br />

accepter le véhicule autonome par le législateur mais aussi<br />

et surtout aux yeux des utilisateurs, conducteur, passagers<br />

ainsi que tout ce qui environne le véhicule (piétons, autres<br />

véhicules, obstacles, conditions climatiques, etc.).<br />

12I ESSAIS & SIMULATIONS • N°133 • mai-juin 2018

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