Swiss Open Gstaad 2017

Les joueurs | Die Spieler
propose une fluctuation du poignet plutôt suspecte. Mais alors
comment diable «Bati» a-t-il fait pour terminer 2016 au 13 e rang
mondial, en empilant sur deux ans des titres sur toutes les surfaces ?
«Quand tu parviens à remporter quelques matches de suite, il y a
une forme de spirale positive qui se met en marche, expliquait-il
l’année dernière au quotidien ABC. J’y puise une force intérieure
qui me calme et me permet de souvent bien gérer les points
importants.»
Deux chevaux et deux chiens
Tout est là, ou presque. Sur le court, Roberto Bautista Agut ne
donne rien, ni sourire, ni faute directe. Et plus la température
d’un match monte, plus son visage se ferme. «Bien sûr qu’il y a
de la tension en moi. Mais c’est un travail intérieur. Et c’est vrai
que je ne montre pas grand-chose.» Sans doute aussi parce que
cet amoureux de la nature a confiance en son corps. Véritable
mobylette, il perpétue la dynastie des marathoniens de Valence:
Ferrero-Ferrer-Bautista. Son secret ? Un régime très strict, sans
gluten et avec un minimum de lactose. Une vie au grand air, faite
de balades avec ses deux chevaux, Bagheera et Hungara, et ses
deux chiens, Coco et Rubi. Et surtout un encadrement physique
pris en charge par ses anciens «confrères» du football.
L’homme qui façonne son corps à toute épreuve depuis quelques
mois s’appelle en effet Jorge Simo, ancien préparateur physique du
Real, de Valence et du Betis (avec Guus Hiddink). Et pour son suivi
médical, «Bati» prend la direction de l’immense Ciudad Deportiva
de Villarreal où il retrouve ses anciens coéquipiers sur les tables
de massage. Est-ce dans ses souvenirs et le voisinage du football
que Roberto Bautista Agut puise son infatigable détermination ?
Son coach Pepe Vendrell préfère citer une autre source d’inspiration.
«Notre modèle, celui que l’on veut suivre, c’est "Ferru"
(ndlr. David Ferrer). Il est comme le lapin Duracell, il n’en finit plus
d’avancer, d’évoluer», expliquait-il au Periodico Mediterraneo en
2016. Roberto est un gagneur, un animal de compétition. En plus,
il a trouvé ces derniers mois une vraie identité de jeu avec plus
d’intensité et d’agressivité dans ses choix. Mais sa progression,
il ne la doit qu’à son courage dans le travail quotidien. Et comme
pour «Ferru», c’est ce seul courage qui pourra l’amener plus haut
encore.
Homme discret, vie d’ascète, bête
de travail, Roberto Bautista Agut
parle peu, mais sait s’engager.
Comme lorsqu’il posa, en février,
avec des chaussures à lacets
multicolores pour soutenir la
journée contre l’homophobie
dans le sport. Aura-t-il l’occasion
de les enfiler à Gstaad ? Osons lui
proposer ce défi s’il parvient à se
hisser jusqu’en finale. Mais pour
y prétendre, la tête de série N°2 devra d’abord chasser les mauvais
souvenirs de ses deux derniers passages dans l’Oberland, deux
abandons en 2012 (Qualifications) et 2013 (2 e tour). Il sera alors
temps d’avancer discrètement et irrésistiblement. A la manière
d’un sous-marin.
Mathieu Aeschmann
Le Matin / Le Matin Dimanche
La première apparition de l'Espagnol
à Gstaad remonte à 2013.
zu gewinnen? „Wenn es
gelingt, ein paar Matches
in Folge zu gewinnen, setzt
sich eine positive Spirale in
Gang“, erklärte er der Tageszeitung
ABC, „ich ziehe daraus ein innere
Kraft, die mich beruhigt und mir
erlaubt, die wichtigen Punkte gut zu
managen.“
In der Tat gibt Roberto Bautista
Agut auf dem Platz nichts von sich
preis. Je heisser ein Match, desto
verschlossener sein Gesicht.
„Natürlich brodelt es in mir. Aber
das ist innerlich. Es ist wahr, dass
ich wenig Emotionen zeige“, befindet der Spanier. Ein Grund dafür
ist sicher das Vertrauen des Naturverbundenen in den eigenen
Körper. Er setzt die Dynastie der Marathonläufer aus Valencia
(Ferrero, Ferrer) fort. Sein Geheimnis? Eine strikte Ernährungsweise
ohne Gluten, mit wenig Laktose. Ein Leben an der frischen Luft,
Bummeln mit seinen Pferden, Bagheera und Hungara, sowie den
Hunden, Coco und Rubi. Dazu baut er auf die Betreuung aus dem
Fussball. Seit einigen Monaten schleift ihn Jorge Simo, ehedem
Konditionstrainer von Real, Valencia und Betis. Und in medizinischen
Belangen vertraut „Bati“ der Ciudad Deportiva de Villarreal,
wo er frühere Teamkollegen auf den Massagetischen wiedersieht.
Zurückhaltender Mann, asketisches Leben, Schwerarbeiter –
Roberto Bautista Agut redet wenig, aber er engagiert sich. Wie im
Februar, als er mit mehrfarbigen Schnürsenkeln auftrat, um den Tag
gegen die Homosexuellenfeindlichkeit im Sport zu unterstützen.
Ob er das in Gstaad wiederholt, wenn er den Final erreicht? Zuerst
muss der Gesetzte Nummer 2 allerdings schlechte Erinnerungen,
die Aufgaben 2012 in der Qualifikation und 2013 in der 2. Runde,
auswischen. Unauffällig und unaufhaltsam vorwärts kommen
lautet die Devise – wie ein U-Boot.
Mathieu Aeschmann
Le Matin / Le Matin Dimanche
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