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AUTOINSIDE Ausgabe – Juin 2019

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ÉDITION 6 <strong>–</strong> JUIN <strong>2019</strong><br />

Union professionnelle suisse de l‘automobile (UPSA)<br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

« Forts ensemble »<br />

Chiffre d’affaires record : ESA surfe<br />

sur la vague du succès<br />

Pages 38 <strong>–</strong> 41<br />

Mutation culturelle<br />

Hostettler Group :<br />

l’entreprise familiale<br />

devient un groupe.<br />

Pages 28 <strong>–</strong> 30<br />

Motorisation<br />

Christian Bach de l’Empa<br />

scrute l’avenir pour les<br />

garagistes.<br />

Pages 48 <strong>–</strong> 51<br />

World Skills<br />

Damian Schmid se prépare<br />

pour Kazan sous les conseils<br />

d’un champion du monde.<br />

Pages 56 <strong>–</strong> 57


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Mutation culturelle<br />

Hostettler Group :<br />

l’entreprise familiale<br />

devient un groupe.<br />

Pages 28 <strong>–</strong> 30<br />

Motorisation<br />

Christian Bach de l’Empa<br />

scrute l’avenir pour les<br />

garagistes.<br />

Pages 48 <strong>–</strong> 51<br />

Union professionnelle suisse de l‘automobile (UPSA)<br />

World Skills<br />

Damian Schmid se prépare<br />

pour Kazan sous les conseils<br />

d’un champion du monde.<br />

Pages 56 <strong>–</strong> 57<br />

SOMMAIRE<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong><br />

5 Éditorial<br />

6 En bref<br />

Gestion d’entreprise<br />

8 En visite chez Langenloh<br />

Automobile Flückiger AG<br />

14 Voilà pourquoi une assurance<br />

de garantie en vaut la peine<br />

18 Le nouveau portique de lavage du<br />

centre Porsche Zurich<br />

20 Déterminer la valeur résiduelle<br />

n’a jamais été aussi simple<br />

22 Le bon logiciel pour aider<br />

les garagistes<br />

24 Le nouveau reflet de la branche Figas<br />

Commerce & service<br />

après-vente<br />

38 Tout sur l’AG d’ESA<br />

40 Entretien avec Markus Hutter et<br />

Giorgio Feitknecht<br />

Politique & droit<br />

42 Petra Gössi explique pourquoi il<br />

faudra choisir PLR en automne<br />

44 Une nouvelle expertise aide les<br />

garagistes<br />

46 La réintroduction du contrôle des<br />

gaz d’échappement ?<br />

Technique & environnement<br />

48 Christian Bach de l’Empa conseille<br />

sur les motorisations<br />

52 Les garagistes uranais,<br />

des prestataires CEA assidus<br />

Formation<br />

54 Remise des diplômes de<br />

restaurateur de véhicules<br />

56 Damian Schmid à la veille des<br />

World Skills<br />

58 Les cours de gestionnaire<br />

d’entreprise ne font pas le plein<br />

60 Envoyer les photos sans attendre<br />

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plafonnement clair des coûts<br />

<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />

d’exploitation<br />

<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />

la valeur vénale, études d’utilisation<br />

Demandez un entretien sans engagement.<br />

28 Hostettler Group : de l’entreprise<br />

ÉDITION 6 <strong>–</strong> JUIN <strong>2019</strong><br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

familiale au groupe<br />

32 Comment gagner des clients<br />

34 Pourquoi AutoScout24 a une<br />

fonction d’évaluation<br />

36 Comment bien réagir aux<br />

réclamations<br />

61 Une moto uniquement grâce à<br />

l’école<br />

62 UPSA Business Academy<br />

64 Cours de formation continue en région<br />

Association & sections<br />

66 Jubilés de Pierre Daniel Senn…<br />

68 …et René Degen<br />

70 Rocket Air à Thun<br />

72 AG de la section Argovie<br />

73 AG de la section Oberland bernois<br />

« Forts ensemble »<br />

Chiffre d’affaires record : ESA surfe<br />

sur la vague du succès<br />

Pages 38 <strong>–</strong> 41<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong><br />

En couverture :<br />

Markus Hutter et<br />

Giorgio Feitknecht<br />

à l’AG d’ESA.<br />

(Photo abi)<br />

Produits & prestations<br />

74 Salon Carbesa à Moudon<br />

76 Garages<br />

78 Graphique du mois,<br />

aperçu & mentions légales<br />

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ÉDITORIAL<br />

La politique se fait aussi à petite échelle<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

Le 20 octobre prochain, soit dans un<br />

peu plus de quatre mois, le Parlement<br />

fédéral sera renouvelé. Actuellement,<br />

les parlementaires des partis bourgeois<br />

détiennent la majorité, que ce soit au<br />

Conseil des États ou au Conseil national.<br />

Lors des tours de scrutin cantonaux qui<br />

ont eu lieu récemment, les Verts et les<br />

Verts libéraux ont gagné des pourcentages<br />

de voix considérables.<br />

Cela montre clairement que le contexte<br />

politique est peu clément pour les partis<br />

bourgeois. Lors des élections nationales<br />

de cet automne, tout l’enjeu sera<br />

de mettre un terme à cette tendance.<br />

Cela nécessite l’engagement de chacun<br />

d’entre nous. Aux côtés de ses organisations<br />

partenaires, l’Union suisse des<br />

arts et métiers, l’Astag et auto-suisse,<br />

l’UPSA s’engagera corps et âme dans<br />

la lutte électorale en y impliquant ses<br />

sections ainsi que ses médias.<br />

Avec le message « Auprès des partis<br />

bourgeois, tu es entre de bonnes mains<br />

sur les thèmes industriels et des transports<br />

», nous voulons soutenir les candidates<br />

et candidats qui s’engagent pour<br />

la branche automobile et des transports,<br />

ainsi que pour des conditions-cadres<br />

économiques optimales. L’égalité de<br />

traitement entre les transports privés<br />

et publics, le développement rapide de<br />

l’infrastructure routière et l’élimination<br />

de l’engorgement sur le réseau des<br />

routes nationales occupent le premier<br />

« Si la majorité bourgeoise<br />

peut être obtenue au Parlement,<br />

il sera possible de<br />

mieux défendre les intérêts<br />

des membres de l’UPSA »<br />

plan. Dans cette optique, il faut mener<br />

une politique environnementale raisonnable<br />

et financièrement supportable<br />

en impliquant tous les types de motorisation<br />

des véhicules. Il faut éviter les<br />

réglementations inutiles et coûteuses par<br />

l’activisme écologique, maintenir les taux<br />

de formation dans l’industrie et garantir<br />

durablement la prévoyance vieillesse.<br />

Au cours des quatre prochains mois,<br />

quiconque ayant un lien avec la branche<br />

de l’automobile et des transports devra<br />

s’engager dans la course électorale en<br />

faveur de nos candidates et candidats.<br />

De nombreuses possibilités existent,<br />

la politique peut aussi se faire à petite<br />

échelle : dans le club de sport, à la table<br />

des habitués au bistro, auprès des amis,<br />

pendant la pause de travail, lors du<br />

pique-nique commun, etc.<br />

Si la majorité bourgeoise peut être<br />

obtenue au Parlement, il sera sûrement<br />

possible de mieux défendre les intérêts<br />

des membres de l’UPSA. Je n’exclus<br />

pas que certains politiques des partis de<br />

gauche et écologiques se prononcent<br />

également en faveur des préoccupations<br />

des entreprises et d’une politique environnementale<br />

judicieuse. D’une manière<br />

ou d’une autre, nous devons prendre<br />

conscience que lorsqu’on ne fait pas<br />

de politique, on fait l’objet de mesures<br />

politiques qui ne vont pas toujours<br />

dans notre sens. Ce sont les règles de<br />

la démocratie.<br />

Je vous remercie de votre intérêt pour<br />

une politique favorable à l’esprit d’entreprise<br />

et judicieuse sur le plan écologique<br />

ainsi que de votre soutien pour les forces<br />

bourgeoises lors des élections fédérales.<br />

Je vous souhaite une activité fructueuse<br />

et une bonne santé.<br />

Urs Wernli<br />

Président central<br />

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LIVRAISONS JUSQU‘AU 3 FOIS LE JOUR


EN BREF<br />

Peter Schmid est le nouvel<br />

expert en e-mobilité d’Audi<br />

Après avoir occupé pendant<br />

près de deux ans et demi le<br />

poste de directeur de marque<br />

chez Volkswagen, Peter Schmid<br />

a quitté l’enseigne allemande à<br />

la fin avril <strong>2019</strong> pour relever un<br />

nouveau défi chez Amag, où il<br />

a été nommé expert en e-mobilité<br />

pour la marque Audi. À ce<br />

poste, il a repris les rênes de<br />

Peter Schmid passe chez Audi.<br />

l’Audi E-Tron Experience Center<br />

à l’Utoquai à Zurich le 1 er mai<br />

<strong>2019</strong>.<br />

L’équipe des médias de l’UPSA<br />

se renforce<br />

L’équipe des médias de<br />

l’UPSA compte deux nouveaux<br />

membres depuis le 1 er mai. Jürg<br />

A. Stettler a travaillé pendant<br />

plus de quinze ans chez Bärtschi<br />

Media AG, dernièrement en<br />

qualité de directeur adjoint.<br />

Tina Bickel.<br />

À ce poste, il a marqué de sa<br />

patte la rubrique automobile du<br />

Blick, du SonntagsBlick et<br />

de la Schweizer Illustrierte,<br />

trois titres Ringier. Depuis le 2<br />

mai, il est chargé des produits<br />

imprimés et en ligne des médias<br />

de l’UPSA en tant que rédacteur<br />

en chef Mobilité. Il renforce<br />

ainsi l’équipe de rédaction, qui<br />

comptait déjà Sandro Compagno,<br />

André Bissegger et Sascha<br />

Rhyner. Nouvelle cheffe du service<br />

de publication interne, Tina<br />

Bickel gère le back-office pour<br />

le secteur de la commercialisation<br />

et contribue à veiller au<br />

succès commercial des médias<br />

de l’UPSA.<br />

Nouveau portail d’information<br />

sur la mobilité au gaz naturel<br />

Les véhicules au gaz<br />

naturel offrent une solution<br />

intéressante aux clients qui<br />

cherchent un type de motorisation<br />

écologique. Le nouveau<br />

portail cng-mobility.ch (en<br />

allemand) vise à remédier au<br />

manque de connaissances sur<br />

le GNC utilisé comme carburant.<br />

Il offre aux garagistes, mais<br />

aussi aux clients intéressés,<br />

une multitude d’informations<br />

de base précieuses ainsi qu’un<br />

aperçu de la gamme actuelle de<br />

véhicules roulant au gaz naturel.<br />

cng-mobility.ch est un projet<br />

conjoint des sociétés régionales<br />

de la branche suisse du gaz.<br />

D’un point de vue écologique, un<br />

véhicule roulant au GNC/biogaz<br />

est équivalent à une voiture<br />

électrique rechargée à l’énergie<br />

renouvelable.<br />

Kaltenbrunner nommée<br />

responsable RP chez Audi<br />

Le 1 er mai <strong>2019</strong>, Kathrin<br />

Kaltenbrunner a pris la suite<br />

de Katja Cramer en tant que<br />

responsable RP chez Audi<br />

Suisse. L’Autrichienne de 31<br />

ans possède une maîtrise en<br />

journalisme et en sciences de<br />

la communication et parle allemand,<br />

anglais, italien, espagnol<br />

et français. Après avoir exercé<br />

plusieurs activités à Vienne,<br />

elle a travaillé pendant trois ans<br />

comme assistante de direction<br />

chez FCA Switzerland. À ce<br />

Kathrin Kaltenbrunner.<br />

poste, Kathrin Kaltenbrunner<br />

a ajouté de nouvelles cordes à<br />

son arc, dans le domaine de la<br />

communication et des médias.<br />

Iljas Kasami renforce l’équipe<br />

Sikkens<br />

L’équipe Sikkens en Suisse<br />

s’agrandit dans la technique<br />

d’application : Iljas Kasami<br />

s’occupera désormais de la<br />

clientèle en Suisse alémanique.<br />

Le jeune homme de 23 ans<br />

travaille dans le secteur de<br />

la peinture depuis 2011. Il est<br />

heureux de sa nouvelle mission<br />

et de la proximité qu’elle lui apportera<br />

avec les clients. Grâce à<br />

plusieurs années d’activité dans<br />

des entreprises renommées,<br />

le carrossier-peintre a acquis<br />

un vaste savoir-faire qui lui a<br />

permis de prendre rapidement la<br />

tête des activités de peinture.<br />

Jürg A. Stettler.<br />

Remède à l’ignorance sur le gaz naturel : le nouveau site sur le CNG.<br />

Iljas Kasami.<br />

Le concept de garage<br />

partenarial de votre ESA


EN BREF<br />

« Dealer of the Year » Renault (de g. à dr.) : Claude Gregorini, directeur des opérations<br />

nationales de Renault Suisse SA ; Didier Goyens, directeur général de RRG Suisse<br />

SA ; Benoit Treilhou, directeur de RRG Zurich ; Zakaria Zeghari, directeur Ventes et<br />

Réseau pour l’Europe du groupe Renault ; Gabriel Galliker, CEO du groupe Garage<br />

Galliker ; Yves Dubacher, directeur des ventes Renault et Dacia au groupe Garage<br />

Galliker ; Olivier Wittmann, directeur général de Renault Suisse SA.<br />

Des représentants du groupe Piaggio et de l’Ofrag Vertriebsgesellschaft (de g.<br />

à dr.) : Massimiliano Gerbi, Piaggio, Marco Borghesi, Ofrag, Maurizio Carletti,<br />

Piaggio, Thomas Frey, Ofrag, Sergio Mosca, Piaggio, Stefano Fondelli, Piaggio,<br />

Moreno Stiz, Ofrag, Domenico Danieli, Ofrag, Richard Schmidlin, gestionnaire<br />

du magasin « Ofrag Retail ».<br />

Les concessionnaires Renault<br />

suisses font partie des meilleurs<br />

Le groupe Renault a récompensé<br />

les meilleurs concessionnaires<br />

de leur réseau mondial.<br />

En avril, 93 concessionnaires de<br />

36 pays ont reçu à Paris la distinction<br />

de « Dealer of the Year<br />

2018 » des mains d’Olivier Murguet,<br />

directeur du commerce et<br />

des régions du groupe Renault.<br />

En récompensant le Garage Galliker<br />

AG, Renault rend hommage<br />

à un groupe de garages qui<br />

réussit à associer les valeurs<br />

traditionnelles d’une entreprise<br />

familiale aux exigences d’un<br />

groupe moderne. L’entreprise<br />

RRG Suisse SA (Zurich) quant à<br />

elle, filiale appartenant entièrement<br />

au groupe Renault, assure<br />

à l’entreprise un contact direct<br />

avec le client final et le marché.<br />

lors des championnats suisses<br />

de l’Audi Twin Cup. C’est le<br />

Garage Gautschi AG qui a<br />

réalisé la meilleure performance<br />

et a ainsi décroché le<br />

titre de « champion suisse de<br />

l’Audi Twin Cup ». Son équipe<br />

se qualifie ainsi pour les championnats<br />

du monde qui auront<br />

lieu en <strong>2019</strong> en Allemagne. Le<br />

Central-Garage H. Böckmann<br />

AG est arrivé deuxième, suivi<br />

d’Auto Inderbitzin AG, à la<br />

troisième place. C’est l’équipe<br />

Audi d’Amag Schinznach-Bad<br />

qui s’est imposée au classement<br />

individuel dans le domaine de la<br />

technique. Dans le domaine du<br />

service, le Garage Heinz Stern AG<br />

a remporté la mise.<br />

Première suisse : ouverture du<br />

magasin Motoplex<br />

Motoplex recouvre l’univers<br />

des marques Piaggio, Vespa,<br />

Aprilia et Moto Guzzi, appartenant<br />

toutes au groupe Piaggio.<br />

On trouve des boutiques Motoplex<br />

dans le monde entier, dans<br />

des villes aussi prestigieuses<br />

que Bangkok, Sydney, Milan<br />

et Paris. Le premier magasin<br />

Motoplex en Suisse a été inauguré<br />

à Lupfig au début du mois<br />

de mai par l’importateur suisse<br />

des marques Piaggio, la société<br />

Ofrag Vertriebsgesellschaft. La<br />

nouvelle boutique a pour objectif<br />

d’offrir une expérience inoubliable<br />

à la clientèle. De la mythique<br />

Vespa au « City-chic » de<br />

Piaggio, en passant par l’épique<br />

aventure de Moto Guzzi, ou<br />

encore le Superbike à sensations<br />

fortes d’Aprilia : tout y est !<br />

Un appel à la raison pour la<br />

réglementation sur le CO 2<br />

Dans le cadre de l’assemblée<br />

générale d’auto-suisse, son président<br />

François Launaz a appelé<br />

les hommes et femmes politiques<br />

à faire preuve de raison en ce qui<br />

concerne la future législation sur<br />

le CO 2<br />

pour les nouveaux véhicules.<br />

Auto-suisse pourrait envisager<br />

de soutenir un référendum<br />

contre la nouvelle loi sur le CO 2<br />

dès 2021 si celle-ci contenait des<br />

objectifs à peu près impossibles<br />

à atteindre.<br />

Le Garage Gautschi remporte<br />

les championnats suisses<br />

Les meilleures équipes<br />

techniques et de service<br />

des entreprises partenaires<br />

d’Audi ont mis à l’épreuve<br />

leurs compétences de conseil<br />

et leur savoir-faire technique<br />

Les vainqueurs de l’Audi Twin Cup (de g. à dr.) : Simona Candrian (coordinateur<br />

après-vente marketing Audi), Viktor Boljancu, Samidin Elshani, Hervé Pedrosa,<br />

Matthias Lack, Marco Borer (tous du Garage Gautschi AG), Philipp Lüchinger<br />

(responsable de l’après-vente Audi).<br />

François Launaz.<br />

Die Marke Ihrer Wahl


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Langenloh Automobile Flückiger AG<br />

« Au pire, nous échouerons ! »<br />

Nathalie (33 ans) et son frère Michael Flückiger (32 ans) ont entamé, il y a quatre ans, la succession de leur entreprise familiale<br />

à Rüfenacht (BE). Le changement générationnel n’a pas été facile, mais il a apporté une grande bouffée d’air frais au garage.<br />

Jürg A. Stettler<br />

Bien que le petit train bleu issu du sketch suisse légendaire d’Ernst<br />

Mischler intitulé « Dr schnällscht Wäg nach Worb » (le chemin le<br />

plus rapide vers Worb) s’arrête directement devant le garage Langenloh<br />

Automobile Flückiger AG à Rüfenacht (BE), la plupart des clients<br />

se rendent en voiture chez le concessionnaire Mitsubishi. La petite<br />

entreprise familiale, fondée en 1925, est désormais entre les mains<br />

de la nouvelle génération, à savoir Michael et sa sœur Nathalie<br />

Flückiger. Leur oncle Bruno Flückiger (63 ans) est directeur technique<br />

et s’occupe surtout des voitures de collection sur le deuxième<br />

site de Langenloh Flückiger Automobile AG, à Gümligen. Qu’est-ce<br />

qui a motivé ces deux jeunes entrepreneurs à reprendre le garage<br />

familial malgré les conditions peu favorables sur le marché ? « Nous<br />

avons grandi dans cet univers », explique Michael Flückiger (32 ans)<br />

en toute simplicité. Et sa sœur Nathalie (33 ans) d’ajouter : « C’est<br />

8<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

L’équipe est composée d’Alban Gjyrevic (24 ans), Giuliano Giorgevic (21 ans),<br />

Bruno (63 ans), Michael (32 ans) et Nathalie Flückiger (33 ans). L’apprenti<br />

Hannes Häberli (27 ans) n’est pas sur la photo.<br />

C’est surtout au printemps et à l’automne que l’atelier, fondé en 1925 et aujourd’hui<br />

géré par la 4e génération de la famille, tourne à plein régime.<br />

Bruno Flückiger (63 ans) a une longue expérience dans le sport automobile.<br />

une tradition familiale. Nous sommes la quatrième génération qui<br />

dirige cette entreprise. » Et puis, les choses se sont faites naturellement<br />

une fois que son frère a eu terminé son apprentissage de mécatronicien<br />

et elle celui d’employée de commerce. « Nous tentons notre<br />

chance ; au pire, nous échouerons », affirme la jeune entrepreneuse<br />

de 32 ans avec conviction. Adolf Flückiger, arrière-grand-père de la<br />

nouvelle génération, a posé la pierre angulaire du garage Langenloh<br />

Automobile Flückiger AG en 1925. Durant l’entre-deux-guerres, il a<br />

fait preuve d’un grand courage et d’un esprit d’entreprise sans pareil<br />

quand il a ouvert le premier garage automobile à Gümligen (BE).<br />

Quelque temps après, il a complété son activité d’atelier par un service<br />

de transport. Avec ses deux camions, les employés livraient des<br />

Suite en page 10<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>9


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Michael Flückiger, qui préfère le côté commercial, pose devant<br />

une Mitsubishi Eclipse Cross, le best-seller de la concession<br />

Mitsubishi à Rüfenacht.<br />

Nathalie Flückiger s’occupe essentiellement des<br />

finances, des RH et des rendez-vous : la diversité<br />

de son métier, c’est ce qu’elle adore.<br />

Bruno Flückiger vérifie les données de la motorisation<br />

hybride d’un Mitsubishi Outlander avant de<br />

le rendre à son propriétaire.<br />

biens et des denrées alimentaires dans la région, entre autres pour le<br />

compte de Migros. Pour répondre à la demande croissante de mobilité à<br />

Gümligen après la Deuxième Guerre mondiale, un taxi à huit places de<br />

la marque Chevrolet est venu compléter la flotte. En 1951, le garage a été<br />

repris par son fils Hans Flückiger. Après quelques années difficiles, ce<br />

dernier s’est entièrement concentré sur l’activité de garage et a abandonné<br />

le secteur du taxi et du transport. En 1972, il est devenu représentant<br />

régional officiel de la marque russe Lada. Beat Flückiger a rejoint l’entreprise<br />

familiale en 1976, représentant ainsi la troisième génération.<br />

En devenant représentants de la marque Mitsubishi en 1990, le père et<br />

le fils Flückiger ont posé un autre jalon dans l’histoire du garage. Puis,<br />

une rénovation complète a eu lieu en 1988, y compris une extension<br />

comprenant un banc d’essai de freins, une installation d’aspiration des<br />

émissions et de traitement des eaux usées ainsi qu’une station-service.<br />

Deux ans plus tard, Bruno, frère de Beat, diplôme de mécanicien sur<br />

automobiles en poche, a commencé à travailler au garage Langenloh<br />

Automobile Flückiger AG.<br />

Une passion pour le sport automobile<br />

Bruno Flückiger a apporté une grande expérience du sport automobile.<br />

En effet, en 1978, le jeune homme de 22 ans décrochait, via<br />

une simple annonce dans un journal, un contrat de mécanicien de<br />

course dans l’équipe de Formule 2 de l’Allemand Manfred Cassani. Aujourd’hui,<br />

cela semble impossible ! Le jeune Suisse avait un flair pour les<br />

bolides. D’ailleurs, sous son regard attentif, la BMW M1 du pilote de F1<br />

Hans-Joachim Stuck avait remporté la série Procar en 1979. Dans les années<br />

1980, il était chargé de l’entretien des voitures F1 de Jan Lammers<br />

et Marc Surer pour l’équipe germano-anglaise ATS. Bruno Flückinger a<br />

ensuite suivi le pilote suisse de F1 et rejoint Ensign et Theodore, où il<br />

est devenu mécanicien en chef, avant de gravir les échelons chez Brun<br />

Motorsport, où la Porsche 956 choyée par le mécanicien en chef bernois<br />

a même remporté le titre de championne du monde ! Un véritable temps<br />

fort dans la carrière de Bruno Flückiger, suivi en 1989 par la victoire de<br />

la Sauber Mercedes C9 aux célèbres 24 Heures du Mans, dont il a assuré<br />

l’entretien en tant qu’ingénieur automobile.<br />

Pour continuer d’exploiter cet énorme savoir-faire issu du sport automobile,<br />

les frères Flückiger ont créé en 1998 le prestataire de tuning<br />

BF-Sporting. À l’occasion des 75 ans du garage Flückiger + Co, célébrés<br />

au tournant du millénaire à la Tannackerstrasse 37, les félicitations<br />

du monde du sport automobile étaient nombreuses, à savoir Mike<br />

Thackwell, longtemps le plus jeune pilote de F1, ainsi que le chef de<br />

l’équipe McLaren Ron Dennis et les rois de la F1 Mika Häkkinen et<br />

David Coulthard. En 2006, la famille Flückiger a repris le garage Schmid<br />

à Rüfenacht (BE) et fondé l’actuelle société Langenloh Automobile<br />

Flückiger AG, qui a des filiales à Rüfenacht et à Gümligen. En décembre<br />

2010, première en Suisse, la petite entreprise familiale a même eu l’honneur<br />

de livrer la première voiture électrique des temps modernes au<br />

fournisseur de services d’infrastructure BKW : une Mitsubishi MiEV.<br />

Bruno Flückiger se souvient : « Avec le groupe Frey, nous étions la première<br />

entreprise de Suisse autorisée et certifiée à vendre des voitures<br />

électriques et hybrides. Cette première livraison a certainement été un<br />

temps fort dans l’histoire de notre garage. »<br />

L’homme de 63 ans considère que l’électromobilité est un énorme<br />

défi pour les garages. « Pour les petites entreprises comme la nôtre,<br />

l’engouement pour les moteurs électriques deviendra un problème à<br />

long terme », affirme-t-il avec certitude. « Nous ne serons jamais en mesure<br />

de vendre assez de véhicules neufs pour compenser les pertes de<br />

l’atelier. » Auparavant, un garagiste réalisait un bon chiffre d’affaires en<br />

remplaçant des freins, mais les voitures électriques ne présentent plus<br />

qu’un tiers de l’usure des véhicules traditionnels. Le secteur rentable des<br />

vidanges diminue également. Face à ces mutations, il faut rester vigilant<br />

et faire preuve de prévoyance. Voilà une mission passionnante pour la<br />

quatrième génération de cette famille.<br />

Les avantages d’un petit garage<br />

Michael Flückiger, directeur et chef des ventes, explique : « Nous<br />

sommes parfaitement conscients des risques. Pourtant, dans l’industrie<br />

automobile, personne ne sait aujourd’hui comment le secteur évoluera<br />

dans les dix prochaines années. L’incertitude commence au niveau des<br />

technologies de propulsion. On ne sait pas, en tant que garagiste, quels<br />

outils et quelles machines se procurer et si cela vaut la peine de diriger<br />

un petit garage dans la région ou si tout se concentrera sur les grandes<br />

sociétés proches des centres. » Un petit garage comme Langenloh Automobile<br />

Flückiger AG a-t-il tout de même des avantages ? « Bien entendu,<br />

nous sommes plus personnels, ce qui est perceptible dès l’accueil. Nous<br />

connaissons nos clients et devinons souvent le motif de leurs visites,<br />

car nous sommes au courant de l’historique de leur véhicule », explique<br />

Nathalie Flückiger, directrice et responsable des finances. Et son frère<br />

d’ajouter : « Un client n’est pas simplement une source de revenu. Nous<br />

nous efforçons de lui offrir le meilleur, pas le plus cher. Bien entendu,<br />

10<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Bruno Flückiger discute avec Alban Gjyrevci de la suite de la procédure pour la<br />

réparation du véhicule d’un client.<br />

Michael Flückiger vérifie dans le stock de pneus de l’entreprise à quel véhicule sont<br />

destinés les nouveaux pneus.<br />

nous devons assurer notre survie, mais nous assumons plutôt un rôle<br />

de conseiller pour nos clients. »<br />

Les locaux de Rüfenacht (BE) ont déjà fait peau neuve. Les jeunes chefs<br />

ont donné le ton en choisissant un vert assez osé. Quels autres projets<br />

prévoient-ils ? « Nous souhaitons certainement peindre d’autres murs »,<br />

dit Michael Flückiger en riant. « Nous attendons les directives du concessionnaire<br />

Mitsubishi en rapport avec l’identité visuelle de la marque. Des<br />

modifications et restructurations internes sont également prévues. » En<br />

revanche, sa sœur souhaite procéder à des modernisations claires en matière<br />

d’administration et de planification. « À l’heure actuelle, notre plus<br />

grande mission est la restructuration et la transition de nos anciennes<br />

structures à l’ère numérique, explique la jeune femme de 33 ans. Puisque<br />

nos parents travaillent encore dans l’entreprise, nous essayons de trouver<br />

des solutions adaptées aux deux générations, mais clairement orientées<br />

vers l’avenir. » Chez Langenloh Automobile Flückiger AG, le changement<br />

générationnel a déjà commencé il y a quatre ans. Nathalie Flückiger précise<br />

: « En fait, il a plutôt débuté il y a deux ans. Avant, nous pouvions<br />

esquiver la prise de décision, car elle incombait à notre père. Aujourd’hui,<br />

c’est à nous de prendre les décisions. » Et son frère Michael d’ajouter :<br />

« Nous avons le privilège de prendre les décisions ! » À quoi sa sœur répond<br />

en riant : « Oui, enfin, cela dépend du sujet. »<br />

Formations continues ponctuelles<br />

Comment Michael et Nathalie se sont-ils préparés à la succession ?<br />

Michael Flückiger a fréquenté l’école de commerce afin de compléter son<br />

bagage technique par les connaissances économiques nécessaires pour<br />

diriger une entreprise et a également étendu ses aptitudes linguistiques.<br />

Aurait-il appris le japonais pour Mitsubishi ? « Non, l’anglais, rectifie-t-il,<br />

et j’ai fait le tour du monde pour élargir mon horizon et gagner plus<br />

d’assurance face à certaines situations. » Quant à sa sœur, elle a participé<br />

à un cours de l’UPSA afin de mieux connaître la voiture dans son<br />

ensemble. Elle ne voyait toutefois pas l’utilité d’une formation continue<br />

spécifique : « Mon poste touche à beaucoup trop d’aspects différents. Je<br />

me procure les pièces, je m’occupe de la gestion des stocks et je gère<br />

les ressources humaines et les salaires. Je possède de bonnes connaissances<br />

de base dans tous ces domaines, mais en cas de problème, je dois<br />

dans tous les cas consulter un expert. C’est justement cette diversité qui<br />

me plaît dans mon travail. » À cela, son frère ajoute : « Diriger les collaborateurs,<br />

répartir le travail, puis changer une roue et polir l’après-midi<br />

la voiture que j’ai vendue quelques semaines auparavant et qui est prête<br />

à être livrée : toutes ces tâches rendent mon travail formidable. » Mais<br />

le plus passionnant est certainement la vente, tout comme le fait de<br />

diriger l’entreprise et de décider de la direction qu’elle doit prendre.<br />

Les défis du changement de génération<br />

« Un changement générationnel n’est pas chose facile, avoue le successeur<br />

de 32 ans. Plus particulièrement, il ne faut pas sous-estimer les<br />

différences de mentalité. » Et sa sœur d’ajouter : « Nous avons de nouvelles<br />

idées, nous aimerions modifier nos processus, ce qui peut déjà<br />

être source de conflit. » Il faudrait commencer par l’introduction de nouveaux<br />

logiciels, puis moderniser la saisie du temps de travail, pour éviter<br />

par exemple des semaines de six jours. « Pas facile d’expliquer cela<br />

à nos parents. Nathalie et moi n’avons de cesse de leur répéter que cela<br />

correspond aux besoins de notre temps ! » Néanmoins, le spécialiste de<br />

la vente est tout à fait conscient du fait que les clients souhaitent voir<br />

leurs problèmes résolus au plus vite, y compris le dimanche. Depuis la<br />

suppression du service antipollution obligatoire, la plupart des visites<br />

des clients se concentrent au printemps et à l’automne, pour le changement<br />

de pneus. « Durant ces périodes, nous croulons sous le travail.<br />

En revanche, en été et en hiver, l’activité est si faible que nous devrions<br />

presque renvoyer un collaborateur », explique Michael Flückiger.<br />

Conseils pour le changement générationnel<br />

Lorsqu’on demande à Michael et Nathalie Flückiger s’ils ont encore<br />

un conseil pour d’autres entreprises faisant face à un changement générationnel,<br />

l’entrepreneur de 32 ans répond en riant : « Il faut se battre !<br />

Nous avons souvent dû faire preuve de retenue, et parfois même faire<br />

des concessions. » Parfois, la succession d’une grande société est plus<br />

facile que celle d’une entreprise familiale, car le processus est abordé<br />

de manière professionnelle et des conseillers très coûteux sont engagés<br />

pour rédiger un règlement transitoire ou faire office d’instance arbitrale.<br />

Nathalie ajoute : « Il faut aussi imposer des limites. Même après quatre<br />

ans, nous avons toujours du mal à le faire ! » Et quelles sont les perspectives<br />

des deux jeunes garagistes ? Où seront-ils dans six ans, à l’occasion<br />

du 100 e anniversaire de l’entreprise ? Michael Flückiger ajoute de<br />

manière spontanée : « Toujours là ! En tant qu’entreprise familiale, nous<br />

souhaitons conserver le cadre actuel tout en complétant notre bagage<br />

d’expérience. Et si la marque apporte des nouveautés, notre but sera<br />

de les intégrer et de rester à la page. Mais dans une petite entreprise<br />

familiale, il ne sert à rien de réinventer la roue ! » <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>11


SPONSORED CONTENT<br />

Partenariat UPSA et Groupe Mutuel<br />

Comment lutter contre le<br />

stress chez les garagistes ?<br />

Les accidents du travail dus au stress et aux soucis concernent également les garagistes, car ils génèrent des coûts<br />

croissants. Pour enrayer ce phénomène, le chef d’entreprise doit savoir de quoi il s’agit. Dans le cadre de ses assurances<br />

d’indemnités journalières, le Groupe Mutuel propose de l’aider à analyser la situation et à mettre en œuvre des mesures<br />

efficaces d’accroissement de la productivité. Christian Feldhausen, Groupe Mutuel<br />

De nombreux clients se présentent dans les<br />

garages au printemps et à l’automne. Les changements<br />

de pneus et la révision des véhicules<br />

en vue de la saison prochaine mettent à rude<br />

épreuve l’organisation de l’atelier. La clientèle<br />

de passage et les clients réguliers qui n’ont pas<br />

encore pris rendez-vous, mettent la pression<br />

sur les collaborateurs pour figurer dans le<br />

planning de l’atelier. Et les accidents en série,<br />

les jours fériés ainsi que les vacances d’été se<br />

traduisent également par un grand nombre<br />

de demandes de rendez-vous de dernière minute...<br />

et de changements.<br />

Comment gérer ce stress ?<br />

En plus des processus de logistique et de<br />

gestion d’entreprise, la communication entre<br />

collaborateurs et l’attitude face aux multiples<br />

changements de programme déterminent<br />

elles aussi l’ampleur du stress subi par chaque<br />

employé et à partir de quelle charge mentale<br />

les erreurs, voire les absences dues à des accidents,<br />

un épuisement général ou des maladies,<br />

commencent à s’accumuler. Quelle aide<br />

l’assureur chargé des indemnités journalières<br />

peut-il apporter ?<br />

D’où vient le problème ?<br />

« Notre reporting indique précisément aux<br />

clients les causes et la durée des absences, ainsi<br />

que la position de l’entreprise par rapport à<br />

l’indice de référence », explique Willy Lerjen,<br />

key account manager du Groupe Mutuel depuis<br />

de nombreuses années, et responsable de<br />

l’accord-cadre avec l’UPSA. Dans un deuxième<br />

temps, intervient le service de gestion de la<br />

santé en entreprise du Groupe Mutuel. Grâce<br />

à une analyse de la situation, les spécialistes<br />

de la santé en entreprise peuvent rapidement<br />

proposer des mesures concrètes pour réduire<br />

les absences et augmenter la productivité.<br />

Un questionnaire de 15 minutes par<br />

collaborateur<br />

Ils utilisent pour cela un outil d’analyse<br />

du stress au travail (Job-Stress-Analysis), dont<br />

les bases ont été validées scientifiquement.<br />

Les questions sont ciblées et permettent de<br />

réunir des informations globales sur les améliorations<br />

à mettre en place. Le remplissage<br />

du questionnaire prend 15 minutes. « L’outil<br />

permet d’analyser les conditions de travail et<br />

d’identifier les facteurs de stress dans le quotidien<br />

de l’entreprise. Il porte également sur<br />

la santé physique des collaborateurs, leur niveau<br />

de satisfaction et leur attitude », déclare<br />

Dominique Fleury, spécialiste CorporateCare,<br />

en expliquant les objectifs fixés. En tant que<br />

spécialiste de la santé en entreprise, il utilise<br />

l’analyse du stress au travail, pour lequel il<br />

est conseiller certifié. « On repère tout de suite<br />

dans quels domaines des mesures sont nécessaires.<br />

»<br />

Évaluation simple et indications<br />

claires sur les mesures requises<br />

Chaque participant reçoit une évaluation<br />

personnelle et individuelle des résultats, tandis<br />

qu’une synthèse anonymisée avec évaluation<br />

des fonctions et activités correspondantes<br />

est envoyée à l’entreprise. Un simple coup<br />

d’œil sur la représentation graphique permet<br />

de comparer son personnel à celui d’autres organisations.<br />

« Pour terminer, nous évoquons<br />

ensemble les mesures qui conviennent. Il<br />

s’agit souvent de petits changements d’organisation<br />

dont les effets se font très vite sentir »,<br />

explique Dominique Fleury. Il est également<br />

possible d’envisager des ateliers sur le stress<br />

ou des formations sur l’encadrement. « Idéalement,<br />

les mesures concrètes sont définies<br />

en collaboration avec les responsables et les<br />

personnes concernées. Ce procédé contribue<br />

fortement à l’acceptation des mesures et, donc,<br />

à leur succès. » <<br />

Personne de contact<br />

Willy Lerjen, Key Account Manager, se<br />

tient à disposition pour répondre aux questions<br />

des membres de l’UPSA par téléphone<br />

(058 758 31 80) ou par e-mail<br />

(wlerjen@groupemutuel.ch).<br />

Pour plus d’informations sur les assurances<br />

d’entreprise du Groupe Mutuel:<br />

www.groupemutuel.ch/entreprises<br />

12<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TUTTOBENE<br />

L’ASSURANCE VÉHICULES À MOTEUR DE L’UPSA<br />

En collaboration avec Allianz Suisse<br />

SERVICE À LA CLIENTÈLE ET PROXIMITÉ:<br />

DES GAGES DE SUCCÈS<br />

Pour s’établir durablement sur le marché, il faut prendre<br />

au sérieux les demandes des clients, leur proposer des<br />

produits adaptés à leurs besoins et offrir un service de<br />

premier ordre.<br />

La coopération entre l’Union professionnelle suisse de<br />

l’automobile (UPSA) et Allianz Suisse Société d’Assurances<br />

s’intensifie. Vos clients et vous-même, en tant<br />

que garagiste bien ancré au niveau régional, bénéficiez<br />

dès lors d’une véritable valeur ajoutée, car des prestations<br />

d’assurances adéquates sont proposées dans un lieu<br />

approprié et proche de la clientèle: chez vous, notre<br />

partenaire tuttobene.<br />

QU’EST-CE QUE TUTTOBENE ET DE QUELLE<br />

VALEUR AJOUTÉE BÉNÉFICIENT VOS CLIENTS<br />

ET VOUS-MÊME?<br />

tuttobene n’est pas une nouvelle assurance auto, mais<br />

la propre assurance des garagistes UPSA. Vous êtes<br />

l’interlocuteur privilégié et personnel de vos clients en la<br />

matière et vous entretenez un contact régulier avec eux.<br />

En complément idéal de vos activités usuelles (changement<br />

de pneus, service et inspections), vous pouvez, en<br />

tant qu’intermédiaire tuttobene, leur soumettre des offres<br />

d’assurance auto. Grâce à cette relation étendue, vous<br />

demeurez également le seul interlocuteur de votre client<br />

en cas de sinistre: le garagiste tuttobene chargé des<br />

sinistres tuttobene.<br />

QUELQUES AVANTAGES EN BREF<br />

Vos clients tuttobene bénéficient d’une franchise réduite<br />

de CHF 500.<strong>–</strong> pour une casco complète, voire de la<br />

suppression totale de la franchise pour une casco partielle.<br />

Mais ils peuvent aussi et surtout faire confiance au suivi<br />

et à la qualité de réparation de votre garage.<br />

En tant que partenaire tuttobene, vous êtes récompensé<br />

de différentes façons pour l’intermédiation des clients: en<br />

cas de sinistre, nous dirigeons activement les véhicules<br />

des clients vers votre garage. Vous obtenez non seulement<br />

des mandats de réparation supplémentaires, mais conservez<br />

également le contact avec la clientèle. De plus, vous<br />

percevez une commission intéressante à la conclusion<br />

d’un contrat.<br />

LES ZONE MANAGER D’ALLIANZ<br />

RÉPONDRONT VOLONTIERS À VOS QUESTIONS<br />

Alain Stebler<br />

Zone manager Romandie<br />

BE (f), GE, FR (f), VS (f), VD, NE, JU<br />

Tél. 058 358 30 79, alain.stebler@allianz.ch<br />

Urs Schmutz<br />

Zone manager Centre<br />

AG, BE (d), BL, BS, FR (d), LU, SO, VS (d)<br />

Tél. 058 358 30 86, urs.schmutz@allianz.ch<br />

Mauro Perenzin<br />

Zone manager Nord<br />

GL, NW, OW, SH, SZ, UR, ZG, ZH<br />

Tél. 058 358 30 85, mauro.perenzin@allianz.ch<br />

Valentino Maccariello,<br />

Zone manager Est & Tessin<br />

AI, AR, GR, SG, TG, TI<br />

Tél. 058 358 30 75, valentino.maccariello@allianz.ch<br />

N’HÉSITEZ PAS ET ENREGISTREZ-VOUS<br />

DÈS MAINTENANT<br />

agvs-upsa.ch/fr/tuttobene


GESTION D‘ENTREPRISE FOKUS<br />

Garanties<br />

« Pas de vente de véhicule<br />

sans garantie ! »<br />

La garantie, une nécessité économique : Quality 1 et Car Garantie sont les deux mastodontes du marché des garanties.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> interroge Marc Kessler (Quality 1) et Marcus Söldner (Car Garantie). Sandro Compagno<br />

Marc Kessler, CEO de Quality 1 AG :<br />

Nous suivons naturellement de près ce processus<br />

de transformation. Grâce à de nombreux<br />

1.<br />

partenaires de coopération, Quality 1 AG est bien<br />

entourée et profite, par ailleurs, du savoir-faire national<br />

et international d’Allianz. Le fait est que<br />

personne dans l’industrie automobile ne sait ce qui<br />

nous attend. En tant que prestataire de garantie,<br />

nous pouvons nous-mêmes nous transformer dans le<br />

domaine numérique et tenir à jour nos systèmes informatiques.<br />

Nous resterons ainsi capables de réagir<br />

rapidement à de nouvelles évolutions. Quality 1 est<br />

une PME au meilleur sens du terme : notre taille et<br />

nos structures légères nous assurent une flexibilité et<br />

une proximité avec la clientèle exceptionnelles.<br />

2.<br />

Nous sommes convaincus que les clients<br />

continueront d’exprimer des besoins de garanties,<br />

même si nous utiliserons à l’avenir des véhicules<br />

autonomes connectés munis de propulsions<br />

alternatives. Mais nous devons naturellement<br />

remettre continuellement en question nos produits<br />

et nos processus et les adapter aux besoins du marché.<br />

L’électromobilité est, par exemple, associée<br />

à des profils de dégâts différents des véhicules propulsés<br />

conventionnellement. Pour vous donner un<br />

exemple : que faisons-nous avec les batteries des véhicules<br />

électriques ? À l’heure actuelle, les défauts<br />

de moteur et de transmission sont les sinistres les<br />

plus coûteux. Sur un véhicule électrique, ce sera la<br />

batterie. Comment allons-nous couvrir et assurer la<br />

batterie qui représente environ un tiers du prix du<br />

véhicule ? Nous estimons que les nouvelles technologies<br />

nous donneront l’opportunité de desservir de<br />

nouveaux domaines d’activité avec les garanties. Je<br />

pense ici à des services financiers ou à des prestations<br />

de gestion de flottes. Mais tout ne changera<br />

pas : les véhicules électriques sont également équipés<br />

de systèmes de navigation et d’info-divertissement<br />

qui peuvent tomber en panne, ou de mécanismes<br />

de fermeture qui ne fonctionnent plus.<br />

3.<br />

Notre agilité est assurément un avantage<br />

important. Nous avons, à notre siège de<br />

Bubikon, une équipe solide d’experts techniques et<br />

informatiques qui nous permet d’adapter facilement<br />

notre offre aux besoins du marché. Nous<br />

sommes ainsi en mesure de mettre rapidement en<br />

place des solutions individuelles pour les importateurs<br />

et les garagistes suisses. Compte tenu de<br />

notre performance au cours des dernières années,<br />

nous jouissons d’une position extraordinairement<br />

robuste sur le marché et sommes capables d’investir<br />

continuellement dans notre paysage de produits, au<br />

bénéfice de nos partenaires et de nos clients.<br />

4.<br />

Il faut toujours distinguer les dégâts qui sont<br />

couverts, de ceux qui ne le sont pas. La plupart<br />

des constructeurs proposent actuellement des<br />

garanties de trois ans. Quelques constructeurs proposent<br />

une extension de garantie qui est largement<br />

mise en place par des prestataires de garantie tels que<br />

Quality 1 AG sous forme de « White Label », et que<br />

l’importateur ou le garagiste propose au propriétaire<br />

du véhicule. En général, le client final ne le remarque<br />

pas car le nom du prestataire de garantie n’apparaît<br />

qu’en petits caractères. Nous ne considérons donc pas<br />

ce développement comme une menace, mais plutôt<br />

comme une autre opportunité nous permettant de<br />

faire profiter de notre produit davantage de clients et<br />

de les protéger de dépenses de réparations salées.<br />

5.<br />

En les renvoyant à notre message principal<br />

: pas de vente de véhicule sans garantie<br />

! Il s’agit là de la confiance que le client<br />

témoigne à son garagiste. Nous sommes et restons<br />

un partenaire fiable pour les garagistes du<br />

fait de la qualité de notre service. Nous sommes<br />

en mesure de gérer un sinistre en quelques minutes<br />

et ce dans trois langues. En tant que label,<br />

Quality 1 est très bien ancré. Pour nous,<br />

notre nom rime avec obligation. Notre<br />

équipe commerciale, d’environ dix personnes,<br />

réalise quelque 10 000 visites<br />

chez des clients chaque année, toujours<br />

dans le but d’améliorer davantage la qualité<br />

de notre service en collaboration<br />

avec les garagistes. <<br />

5 questions à Marc Kessler<br />

L’industrie automobile subit actuellement<br />

une importante mutation. Sur<br />

1.<br />

quel développement passez-vous le plus<br />

de temps ?<br />

Quels sont les effets des nouvelles<br />

2. technologies telles que la conduite<br />

autonome, les propulsions alternatives ou<br />

l’Internet des objets sur votre modèle<br />

commercial ?<br />

D’après vous, quelle sera la<br />

3. principale opportunité pour votre<br />

entreprise ces prochaines années ?<br />

Marc Kessler,<br />

CEO Quality 1 AG.<br />

14<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOKUS GESTION D‘ENTREPRISE<br />

et Marcus Söldner<br />

Les constructeurs ont tendance à<br />

4. allonger de plus en plus les périodes<br />

de garantie. Ces garanties de 7 ans menacent-elles<br />

votre modèle commercial ?<br />

Le garagiste se tient presque<br />

5. toujours entre vous et le client.<br />

Comment l’incitez-vous à proposer des<br />

assurances ?<br />

Marcus Söldner, président-directeur général<br />

de CG Car-Garantie Versicherungs-AG :<br />

La numérisation est une préoccupation centrale<br />

dans toute la banche automobile, en<br />

1.<br />

particulier à l’interface avec le client. C’est pourquoi<br />

nous travaillons déjà sur un projet de numérisation<br />

pour automatiser davantage nos procédures<br />

internes. Nous développons de nouvelles fonctionnalités<br />

informatiques à cet effet. Celles-ci nous permettront<br />

d’accélérer encore plus de nombreux processus<br />

tels que la création de produits, la gestion de<br />

sinistres et le reporting. Les ressources libérées par<br />

l’automatisation seront investies dans la prise en<br />

charge de nos clients et de nos partenaires. Nous<br />

examinerons également d’autres produits pratiques<br />

et services pour nos partenaires dans ce cadre. Le<br />

partenariat et la proximité avec les concessionnaires<br />

sont les piliers déterminants qui marquent<br />

l’esprit d’entreprise, l’approche du service et l’orientation<br />

de Car Garantie.<br />

2.<br />

Il n’y en a pas. Les gens continueront d’avoir<br />

besoin de mobilité individuelle. Et tant que<br />

des véhicules circuleront, ils auront besoin d’une<br />

garantie. C’est totalement indépendant de la technologie<br />

de propulsion. En sa qualité d’assureur<br />

spécialisé, Car Garantie s’est toujours positionné<br />

en tant que prestataire et partenaire des concessionnaires.<br />

Nous poursuivrons cette orientation,<br />

tout comme nous nous focaliserons sur l’automobile<br />

et sur les deux roues. Nous suivons donc le<br />

modèle commercial étendu des concessionnaires<br />

et des constructeurs et nous fournissons également<br />

des solutions sur mesure dans ce domaine.<br />

3.<br />

Nous verrons à l’avenir d’autres produits de fidélisation<br />

assortis de nombreux composants<br />

de prestations, tels que la protection de roues et de<br />

pneus, ainsi que de nouveaux produits liés au financement<br />

et au leasing. Nous discernons surtout<br />

un potentiel dans les domaines pour lesquels les<br />

automobilistes veulent des coûts prévisibles. À<br />

l’heure actuelle, les véhicules ne sont que financés<br />

ou achetés en leasing. Le client souhaite aussi profiter<br />

de coûts de réparation et de maintenance<br />

prévisibles sur toute la<br />

durée du contrat. Nous voyons<br />

justement des opportunités de<br />

croissance pour notre entreprise<br />

dans ce couplage entre le<br />

financement et la garantie et<br />

d’autres produits de service.<br />

Dr. Marcus Söldner,<br />

président-directeur général de CG<br />

Car-Garantie Versicherungs-AG.<br />

4.<br />

Nous voyons encore un potentiel suffisant<br />

dans l’extension de garantie et la prolongation<br />

de garantie. Outre le développement continu<br />

de nos services, le développement de l’offre dans le<br />

domaine des produits supplémentaires de mobilité<br />

occupera également le devant de la scène. Pour<br />

le constructeur, il est plus simple qu’un assureur<br />

prenne en charge l’activité de garantie. Car Garantie<br />

est non seulement spécialiste dans ce secteur,<br />

mais elle dispose aussi d’une énorme compétence<br />

de tous les processus de garantie grâce à près de<br />

50 ans d’expérience et 2,1 millions de contrats<br />

de garantie souscrits. Qu’il s’agisse de sécurité juridique,<br />

de tarification conforme au marché d’une<br />

garantie ou de gestion de sinistres, construire soimême<br />

cet avantage de savoir-faire nécessite des<br />

ressources économiques et humaines énormes.<br />

Cette compétence ne peut en outre être mise en<br />

place que sur le long terme. Même chez nos partenaires<br />

constructeurs qui assurent eux-mêmes la<br />

garantie, Car Garantie fait office de Third Party<br />

Administrator (TPA) et gère donc pratiquement<br />

tous les processus de garantie.<br />

5.<br />

Car Garantie agit en tant qu’interface entre le<br />

garagiste et le client et crée des produits et<br />

des services spéciaux qui facilitent au garagiste<br />

l’octroi de la garantie. En outre, nous conseillons et<br />

formons les concessionnaires et nous entretenons<br />

notre propre centre d’appels. Au titre d’offre complémentaire,<br />

Car Garantie réalise pour ses partenaires<br />

des programmes individuels de contact clientèle<br />

au nom et avec le logo du garage. Nous contactons<br />

régulièrement le client qui peut souscrire une<br />

extension de garantie ou prolonger sa garantie existante.<br />

Nous obtenons des taux de souscription de<br />

20 à 30 %. De plus, Car Garantie crée les supports<br />

de marketing consacrés au produit de garantie pour<br />

les garages : des supports publicitaires tels que des<br />

dépliants, des supports de plaques minéralogiques,<br />

des autocollants, des posters, des fanions ainsi que<br />

des pochettes pour documents de garantie et des<br />

cartes clients soulignent la présence professionnelle<br />

du garagiste au point de vente et permettent de<br />

commercialiser au mieux le produit de garantie. Au<br />

besoin, tous les documents sont rédigés selon le design<br />

du constructeur ou du concessionnaire, si bien<br />

qu’ils renforcent l’identification de l’acheteur avec la<br />

marque ou le garage. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>15


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Statistique des sinistres<br />

Nouvelle forte hausse des<br />

frais de réparation<br />

La tendance à la hausse des frais de réparation se poursuit. En 2018, les frais de réparation moyens sont passés de 601 à 615<br />

francs. C’est ce que montre l’analyse des portefeuilles d’assurance de l’assureur CG Car Garantie, spécialisé dans les garanties.<br />

pd. Après avoir augmenté de manière continue mais modérée pendant<br />

plusieurs années, les frais de sinistre moyens enregistrent de fortes<br />

hausses depuis deux ans. En 2017 déjà, ils progressaient considérablement<br />

en passant de 586 à 601 francs. 2018 montre qu’il ne s’agissait<br />

pas d’une exception : les frais de réparation moyens se sont élevés à<br />

615 francs l’an dernier. CG Car Garantie attribue cette hausse aux exigences<br />

croissantes des acheteurs de voitures, qui débouchent sur une<br />

complexité technique toujours plus importante des véhicules et des<br />

équipements plus sophistiqués.<br />

Le moteur, cause des sinistres les plus chers<br />

Du côté des occasions, la part des coûts engendrés par les différentes<br />

pièces a peu changé. Comme en 2017, c’est le moteur qui<br />

entraîne les coûts les plus importants (2017 : 24,2 %, 2018 : 23,6 % ;<br />

graph. 1), suivi par le système d’alimentation, turbocompresseur inclus,<br />

et par la boîte de vitesses. Le système d’alimentation enregistre<br />

Moteur<br />

Alim. (turbocompres. incl.)<br />

Boîte de vitesses<br />

Installation électrique<br />

Climatisation<br />

Électronique de confort<br />

Refroidissement<br />

Direction<br />

Transmission<br />

Échappement<br />

Freinage<br />

Systèmes de sécurité<br />

Carrosserie/haitacle<br />

Différentiel<br />

Suspensions<br />

Dynamique de conduite<br />

Moteur électrique<br />

Système hybride<br />

COÛTS DES SINISTES, OCCASIONS<br />

Graphique 1 : Répartition des coûts d’un sinistre en fonction des pièces (occasions).<br />

une faible hausse (0,5 %) pour s’établir à 18,2 %, et la transmission, un<br />

recul marginal de 0,1 % pour s’établir à 11,6 %.<br />

L’ordre est différent pour les voitures neuves : si le système d’alimentation<br />

était encore responsable de la plupart des coûts en 2017, le moteur le<br />

dépasse en 2018 pour atteindre 21,3 % (+ 1 %). Le système d’alimentation<br />

arrive deuxième avec 21 % (2017 : 20,3 %) ; le système électrique, qui se situait<br />

en quatrième position en 2017, arrive troisième en 2018.<br />

Le moteur arrive en 3e et 4e position pour ce qui est de la<br />

fréquence des sinistres<br />

La répartition de la fréquence des sinistres s’est peu modifiée par<br />

rapport à l’an précédent. Bien que le moteur ait occasionné la plus<br />

grande partie des coûts, tant pour les véhicules d’occasion que pour les<br />

voitures neuves, il n’arrive qu’en 3e position pour ce qui est de la fréquence<br />

des sinistres des véhicules d’occasion (10,8 % ; graph. 3) et en quatrième<br />

position pour les voitures neuves (8,7 %). Comme en 2017, l’électronique<br />

de confort se classe 3e pour les voitures neuves (9,5 %, + 0,7 %).<br />

L’installation électrique est toujours deuxième pour les occasions<br />

(17,4 %) et les voitures neuves (17,8 %), avec des valeurs similaires à<br />

celles de l’an précédent. C’est le système d’alimentation, turbocompresseur<br />

inclus, qui arrive premier, comme en 2017, avec une part de 19,9 %<br />

pour les occasions et de 21,5 % pour les voitures neuves. Le système<br />

d’alimentation est ainsi responsable de près d’un cinquième de tous les<br />

sinistres dans les deux catégories de véhicules.<br />

Les sinistres surviennent un peu plus tard<br />

Si l’on enregistrait une hausse des sinistres précoces en 2017, la situation<br />

n’a guère évolué en 2018. Du côté des occasions, 30,1 % des sinistres<br />

(33,2 % en 2017) surviennent encore au cours des 5000 premiers<br />

kilomètres après le début de la garantie, et plus de 4/5 des dommages<br />

(2018 : 83,3 %, 2017 : 85,3 %) continuent de se produire au cours des<br />

25 000 premiers kilomètres après le début de la garantie. On note également<br />

un léger recul du côté des voitures neuves, où près d’un quart des<br />

sinistres (2018 : 27 %, 2017 : 30,3 %) survient au cours des 25 000 premiers<br />

kilomètres.<br />

Pour ce qui est de la répartition des sinistres en fonction de leur survenance<br />

en jours, des différences sont enregistrées par rapport à 2017 :<br />

pendant la première année après le début de la garantie, 80,9 % des véhicules<br />

d’occasion (2017 : 83,3 %) et 46,7 % des voitures neuves (2017 :<br />

54,9 %) ont nécessité des prestations de garantie en 2018. <<br />

Alim. (turbocompres. incl.)<br />

Installation électrique<br />

Moteur<br />

Électronique de confort<br />

Refroidissement<br />

Climatisation<br />

Boîte de vitesses<br />

Freinage<br />

Transmission<br />

Échappement<br />

Direction<br />

Systèmes de sécurité<br />

Carrosserie/habitacle<br />

Suspensions<br />

Differentiel<br />

Dynamique de conduite<br />

Moteur électrique<br />

Système hybride<br />

FRÉQUENCE DES SINISTRES, OCCASIONS<br />

Graphique 3 : Fréquence des sinistres (occasions).<br />

16<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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JobCloud<br />

Offre d’emploi publiée ?<br />

Découvrez les prochaines<br />

étapes à ne pas négliger<br />

Vous êtes actuellement à la recherche de nouveaux collaborateurs pour votre garage ou votre concession automobile et venez<br />

de publier une offre d’emploi ? C’est effectivement une étape importante d’un recrutement réussi. Mais tout n’est pas encore<br />

terminé. Découvrez ci-dessous ce que vous pouvez faire pour exploiter le plein potentiel de votre annonce.<br />

# Ne pas se contenter d’attendre<br />

La publication d’une offre d’emploi marque<br />

le début du processus de recrutement. Ne vous<br />

contentez pas d’attendre. Partagez votre annonce<br />

sur les réseaux sociaux et informez vos<br />

employés, car les recommandations de collaborateurs<br />

peuvent aussi mener à une embauche.<br />

# Adapter l’offre d’emploi si nécessaire<br />

Vous recevez peu de candidatures ou seulement<br />

des candidatures inadéquates ? Cela<br />

peut s’expliquer par le manque de personnel<br />

sur le marché. Vérifiez quand même le contenu<br />

de votre annonce. L’intitulé du poste estil<br />

formulé de la façon dont les candidats le<br />

recherchent habituellement sur Google ou<br />

sur les plates-formes d’emploi ? Le profil requis<br />

pourrait-il être formulé plus clairement ?<br />

Contient-il des éléments qui pourraient<br />

effrayer les candidats ? L’offre d’emploi comprend-elle<br />

des formules ou des mots inutiles<br />

qui alourdissent le texte et le rendent difficile<br />

à lire ? Essayez d’optimiser votre annonce afin<br />

de recevoir plus de candidatures.<br />

# Trier les candidatures<br />

Triez toutes les candidatures dès leur réception.<br />

Il est conseillé de les classer en trois<br />

catégories : A (invitation à un entretien d’embauche),<br />

B (candidats de réserve) et C (ne correspondent<br />

pas). Les candidats B sont ceux<br />

qui pourraient être conviés à un entretien si<br />

les entretiens réalisés avec les candidats A<br />

n’ont mené à aucune embauche.<br />

# Convier les candidats adéquats à un<br />

entretien d’embauche<br />

Lorsque vous aurez reçu suffisamment de<br />

candidatures, vous devriez convier environ<br />

cinq candidats à un premier entretien,<br />

puis maximum deux ou trois à un second,<br />

où un exercice leur sera proposé. Conseil :<br />

lorsque vous avez un poste difficile à pourvoir<br />

et avez reçu un bon dossier de candidature,<br />

vous devriez contacter la personne dans les<br />

48 heures (idéalement par téléphone), afin de<br />

ne pas perdre le candidat au profit d’un autre<br />

garage ou concession automobile.<br />

# Répondre à tous les candidats<br />

Les chercheurs d’emploi devraient être<br />

pris en charge de façon optimale et garder<br />

une bonne impression de votre entreprise,<br />

peu importe si le candidat correspond à vos<br />

attentes ou non. Vous contribuerez ainsi à la<br />

bonne réputation de votre entreprise. Afin<br />

d’assurer une bonne expérience candidat,<br />

tout le monde devrait recevoir une réponse<br />

dans la semaine. Utilisez différents modèles<br />

de réponse selon le niveau de correspondance<br />

du candidat à vos exigences. Les candidats<br />

surqualifiés devraient recevoir un autre type<br />

de réponse négative que ceux ne correspondant<br />

pas au profil.<br />

Si la phase de décision dure plus de deux<br />

semaines, prévenez les candidats et demandez-leur<br />

un peu de patience. Un tel email devrait<br />

également être envoyé aux candidats de<br />

réserve. <<br />

JobCloud<br />

Leader sur le marché de l’emploi en ligne<br />

suisse, JobCloud, forte d’une expérience de<br />

plus de 20 ans, détient, entre autres, jobup.ch et<br />

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en Suisse.<br />

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qu’il faut savoir sur le recrutement » et le livre<br />

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et conseils utiles pour les employeurs ».<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>17


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Un investissement important : la station de lavage<br />

« On regarde et on se<br />

dit : bien vu ! »<br />

Lorsqu’on amène sa voiture au garage, pour un changement de pneus, un entretien ou une réparation, on s’attend à la<br />

retrouver propre. Alex Schelling, chef de projet, explique pourquoi il est judicieux d’investir dans une station de lavage<br />

performante, et sur quels critères s’est basé le centre Porsche de Zurich pour choisir son portique de lavage. Sascha Rhyner<br />

C’est le début de l’après-midi, le soleil brille. Derrière le centre Porsche<br />

Zurich, un bâtiment majestueux situé à la Bernerstrasse, à Schlieren,<br />

la station de lavage tourne à plein régime. « Le mercredi et le vendredi<br />

après-midi, il y a un monde fou », raconte Alex Schelling, chef<br />

de projet d’AMAG First SA. La carrosserie attenante, Porsche Classic-Partner,<br />

le garage VW ainsi que d’autres entreprises des environs<br />

viennent également laver leurs véhicules aux deux portiques.<br />

L’expérience des collègues est importante<br />

Alex Schelling n’était pas satisfait des anciennes installations :<br />

« Nous avions sans arrêt des interruptions et des coûts d’entretien hors<br />

contrat de maintenance s’élevant à plusieurs milliers de francs par<br />

mois », déclare-t-il. Pour le centre Porsche, il est essentiel d’un point<br />

de vue économique qu’une station de lavage fonctionne parfaitement.<br />

C’est pourquoi la décision d’anticiper le remplacement de l’installation<br />

a été prise. « En fait, il était prévu que l’installation soit encore opérationnelle<br />

pendant quatre ans. Lorsque la maison-mère d’Amag a analysé<br />

les différents fournisseurs, il y a près de deux ans, Alex Schelling<br />

voyait cela d’un bon œil. « Il s’agissait d’une comparaison exhaustive<br />

de tous les domaines, y compris l’analyse coût-bénéfice », se souvient-il.<br />

« Trois fournisseurs ont atteint 80 % de la valeur maximale et ont été<br />

retenus pour le choix final. »<br />

Le centre Porsche avait une exigence très claire : « L’essentiel est que<br />

l’installation fonctionne de manière impeccable. » Le rapport entre la<br />

qualité du lavage et le temps joue un rôle majeur. « Les heures de maind’œuvre<br />

dépensées ont un impact économique », insiste le chef de projet.<br />

Par ailleurs, « Nos clients s’attendent à retrouver leur véhicule propre<br />

quand il sort de l’atelier. » La construction d’un tunnel de lavage a été étudiée,<br />

mais rapidement abandonnée : « Nous n’avons pas assez de place. »<br />

Parmi les derniers en lice se trouvait une installation de Kärcher.<br />

Le chef de projet s’est alors renseigné auprès de collègues qui avaient<br />

travaillé avec ce fabricant. Il leur a demandé comment se déroulait la<br />

collaboration, quelle était la qualité du service, autrement dit si la réactivité<br />

était bonne. L’année passée, Marcel Beljean, chef de projet Wash<br />

System pour la Suisse alémanique, a soumis une offre pour un portique.<br />

Lors du salon Uniti au mois de mai, Kärcher a dévoilé une innovation<br />

mondiale, le « Klean !Star iQ ». Les brosses latérales, segmentées<br />

et intelligentes, ont fait pencher la balance en faveur de Kärcher : « On<br />

regarde et on se dit : bien vu ! »<br />

Mais il restait un obstacle : « Marcel Beljean m’a dit que l’installation<br />

équipée des brosses segmentées ne serait disponible qu’en mars<br />

<strong>2019</strong> », explique A. Schelling en regardant gaiement le représentant de<br />

Kärcher. « Je lui ai dit : on va y travailler. » Marcel Beljean rit à son tour.<br />

Il a contacté la maison-mère et a réussi à mettre en service le premier<br />

portique « Klean !Star iQ » en Suisse dès novembre 2018. Le deuxième<br />

a été livré en mars <strong>2019</strong>, avec une hauteur différente. Le portique de<br />

lavage de Kärcher existe en trois hauteurs et pour chacune, la brosse<br />

de toit est réglable sur trois niveaux. Comme une entreprise de location<br />

de voitures utilise également l’installation, une hauteur de lavage<br />

de 2,90 m était nécessaire.<br />

18<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

L’innovation comme argument de vente<br />

Les stations de lavage de Schlieren fonctionnent parfaitement.<br />

« Nous tablons sur 40 à 50 voitures par jour et par portique », déclare<br />

Alex Schelling. Il a constaté une chose : « La consommation d’eau a diminué<br />

et nous avons besoin de moins de produits chimiques. » Après<br />

la construction de la nouvelle station, Amag First SA a changé de fournisseur<br />

de produits chimiques. Michael Hagen, lui aussi chef de projet<br />

Wash System Suisse alémanique chez Kärcher, tient à préciser : « Nous<br />

n’imposons pas les fournisseurs. » Néanmoins, il est important que le<br />

fabricant de portiques et le fournisseur de produits collaborent étroitement.<br />

C’est impératif pour obtenir un bon résultat de lavage et un<br />

séchage rapide.<br />

« Il faut toujours trouver un compromis entre le temps et la qualité »,<br />

ajoute Alex Schelling. « Une station ne peut pas fonctionner plus vite et<br />

seule l’innovation peut apporter des améliorations. C’est ce qui nous a<br />

poussés à choisir Kärcher. » Les brosses segmentées permettent de nettoyer<br />

la voiture en un seul passage, et d’effectuer le séchage au retour :<br />

les segments de brosses épousent tous les contours du véhicule. « En<br />

raison des pièces en plastique présentes sur les voitures, les brosses ne<br />

peuvent pas exercer trop de pression. C’est ce qui fait la force du nouveau<br />

brevet de Kärcher », argumente le spécialiste. Les brosses latérales<br />

s’inclinent de 15 degrés et permettent le nettoyage optimal de l’arrière.<br />

Cette innovation a été baptisée « K !Back iQ » par Kärcher.<br />

Une bonne décision économique<br />

Chez les représentants de Kärcher, la fierté est visible. « Les développeurs<br />

ont visé juste », se réjouit Michael Hagen. Outre les brosses<br />

latérales révolutionnaires, un nouveau système de nettoyage des roues<br />

a été breveté, le « K !Wheel iQ », équipé de trois brosses rotatives. Car,<br />

en même temps que les voitures, les roues ont augmenté en taille. Le<br />

système de nettoyage des roues se déplace dans un mouvement parallèle<br />

en direction de la roue afin de s’ajuster à la taille de la roue. Le<br />

nettoyage du passage de roue a également été intégré. Les salissures<br />

les plus tenaces sont ainsi éliminées.<br />

Michael Hagen se souvient de ses doutes lorsqu’on lui a présenté le<br />

« Klean !Star iQ » : « Lorsque j’ai vu le système pour la première fois, je<br />

me suis dit : c’est incroyable, tout ce qu’il sait faire ! » Marcel Beljean et<br />

Michael Hagen ont toutefois remarqué que l’engouement pour l’innovation<br />

n’est pas toujours aussi vif qu’à Schlieren. « La nouvelle technologie<br />

soulève un certain scepticisme, notamment en ce qui concerne sa<br />

durée de vie. » Au centre Porsche, les portiques ont jusqu’à présent traité<br />

une centaine de voitures par mois et ils fonctionnent parfaitement.<br />

C’est cela, le progrès. Mercredi, fin d’après-midi, les voitures se bousculent<br />

au portique de lavage. « Bien qu’il s’agisse d’un produit innovant<br />

haut de gamme, l’aspect financier a été maîtrisé. La différence avec les<br />

autres offres n’était pas aussi importante qu’on aurait pu le penser »,<br />

conclut Alex Schelling, satisfait de cet investissement. Car un investissement<br />

de cette ampleur doit s’estimer en termes de rentabilité. <<br />

Une évolution intelligente : le lavage des roues de Kärcher.<br />

Alex Schelling (à gauche), chef de projet du centre Porsche de Zurich, aux<br />

côtés des chefs de projet de Kärcher, Marcel Beljean et Michael Hagen.<br />

Une innovation séduisante : les brosses latérales segmentées intelligentes épousent les contours du véhicule, pour un lavage plus efficace.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>19


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Marché de l’occasion<br />

Le prix du marché en quatre clics<br />

Carauktion a développé une nouvelle application pour déterminer la valeur résiduelle d’un véhicule. « ValueCheck » n’indique pas<br />

d’estimation théorique aux distributeurs, mais donne les prix réels du marché pour leurs véhicules d’occasion. André Bissegger<br />

La nouvelle appli « ValueCheck » permet de déterminer la valeur résiduelle en quatre étapes. La marge bénéficiaire souhaitée peut être indiquée et l’état du véhicule, saisi.<br />

Pour les garagistes, le marché de l’occasion<br />

devient de plus en plus important du point<br />

de vue économique. Rien qu’au premier trimestre<br />

<strong>2019</strong>, selon Eurotax, plus de 210 000<br />

véhicules d’occasion ont été rachetés. Les<br />

garagistes, attirés par les marges, aimeraient<br />

bien prendre leur part du gâteau.. Le hic,<br />

c’est la question suivante : à quel prix doit-on<br />

revendre telle voiture d’occasion ? Les portails<br />

en ligne fournissent des indications, de<br />

même que les discussions avec les collègues,<br />

l’expérience personnelle ou les estimations<br />

des marques automobiles et des spécialistes<br />

des données.<br />

Carauktion, la place de marché B2B, se<br />

lance désormais dans la bataille avec son système<br />

de calcul de la valeur résiduelle. Grâce à<br />

son appli « ValueCheck », qui sera lancée au<br />

plus tard à la fin de l’été, la plate-forme d’enchères<br />

promet « un prix conforme au marché<br />

effectif, et non des estimations », comme<br />

20<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D’ENTREPRISE<br />

Gestion d’entreprise et Dealer Management Systems<br />

« Il s’agit de rendre le cœur de<br />

métier plus productif »<br />

Tout garagiste connaît le défi : pour que les affaires marchent bien, il faut au quotidien organiser et diriger au mieux une quantité<br />

de processus d’exploitation différents. Un Dealer Management System (DMS) peut être d’une grande utilité pour le garagiste.<br />

Stephan Rissi, responsable du marketing et des ventes chez Stieger Software AG, nous explique comment. André Bissegger<br />

Monsieur Rissi, pourquoi un logiciel de garage est-il important<br />

pour la gestion d’entreprise ?<br />

Stephan Rissi : Principalement parce qu’il aide le garagiste à mieux<br />

s’organiser. À cet égard, l’optimisation des processus au moyen de procédures<br />

plus rapides et plus stables est essentielle : cela entraîne une<br />

augmentation avérée des performances et de l’efficacité. En général,<br />

qui dit plus d’efficacité dit aussi meilleure rentabilité. Car lorsque les<br />

ressources peuvent être utilisées et organisées de la meilleure façon<br />

qui soit grâce à un DMS, il en découle aussi une plus-value pour l’entreprise.<br />

Il s’agit donc en général de rendre le cœur de métier d’un garage<br />

plus productif. Et cela commence par les clients. Le garagiste peut<br />

investir le temps épargné dans les tâches administratives au profit<br />

de ses clients. Grâce à un DMS, de précieuses données sur son entreprise<br />

sont aussi à portée de clic. Ce sont des éléments de commande<br />

importants, qui l’aident à conserver une position avantageuse et compétitive<br />

sur le long terme. Enfin, les prescriptions des fabricants, des<br />

importateurs ou de la loi peuvent être satisfaites au moyen d’un DMS.<br />

son rapport qualité-prix ? Il faut aussi que le courant passe bien entre le<br />

fabricant et le garagiste.<br />

Si un garagiste veut modifier son système, doit-il rester fidèle à son<br />

fournisseur actuel ou des solutions logicielles externes peuventelles<br />

aussi se combiner entre elles ?<br />

Nous déconseillons fortement le mélange de systèmes. Les extensions<br />

de logiciel ne devraient avoir lieu qu’au sein d’une même marque,<br />

car l’intégration de solutions externes peut nuire à la fluidité du flux<br />

de données et donc à l’efficacité du système. D’autres problèmes seraient<br />

aussi à prévoir du côté du service d’assistance. Voilà la raison<br />

pour laquelle les clients de Stieger trouvent tout ce qu’il leur faut au<br />

même endroit. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

stieger.ch<br />

Un garage doit-il atteindre une certaine taille pour que des<br />

solutions logicielles complémentaires telles que la saisie du temps,<br />

la planification de l’atelier, la comptabilité salariale ou le stockage<br />

des pneus en vaillent la peine ?<br />

La taille ne joue aucun rôle. Ce type de modules complémentaires<br />

s’avère toujours judicieux du moment qu’il y a un besoin du côté des<br />

clients ou que le garagiste se livre à des réflexions autour du mot-clé<br />

« optimisation des processus ». C’est aussi le cas lorsque le garagiste<br />

souhaite développer la numérisation au sein de son entreprise. Ou lorsqu’il<br />

y a des prescriptions externes, par exemple lorsqu’un fabricant ou<br />

un importateur exige l’utilisation d’un planning en ligne ou la saisie<br />

électronique du temps.<br />

À quoi un garagiste devrait-il faire attention lors du choix du<br />

logiciel adéquat ?<br />

Toutes les interfaces dont il a besoin sont-elles disponibles ? Le logiciel<br />

peut-il s’afficher progressivement par module, de façon à ce que le<br />

garagiste reste flexible par rapport à de futures modifications d’exploitation<br />

? L’offre du fabricant inclut-elle ses propres modules complémentaires<br />

tels que planification d’atelier, la saisie du temps, le stockage des<br />

pneus et la planification en ligne ? Ces éléments peuvent-ils être intégrés<br />

au DMS et sont-ils reliés entre eux de façon judicieuse ? En effet, ce n’est<br />

qu’ainsi que l’on évite de devoir saisir plusieurs fois des données et que<br />

l’on peut disposer d’un flux de données continu. Le fabricant proposet-il<br />

un support technique professionnel multilingue ? Est-il innovant ?<br />

Depuis quand existe-t-il ? Dispose-t-il de connaissances approfondies<br />

du marché suisse, des prescriptions comptables et légales ? Quel est<br />

Stephan Rissi est responsable du marketing<br />

et des ventes chez Stieger Software AG.<br />

22<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


l’explique Daniel Hablützel, dirigeant de Carauktion<br />

AG. « En comparant les estimations<br />

et les prix effectivement payés, nous constatons<br />

chaque fois une différence en plus ou<br />

en moins de 20 %. »<br />

Daniel Hablützel,<br />

Dirigeant de Carauktion AG.<br />

Grande diversité de<br />

véhicules<br />

La société Carauktion,<br />

créée à<br />

Tuggen (SZ) en 2004,<br />

possède une solide et<br />

précieuse expérience.<br />

En <strong>2019</strong>, parmi les<br />

7800 utilisateurs, on<br />

estime que plus de 21 000 véhicules seront<br />

vendus et achetés aux enchères. La plateforme<br />

grandit chaque année de 10 %. « La part<br />

des distributeurs qui proposent leurs modèles<br />

d’occasion augmente également », ajoute Daniel<br />

Hablützel.<br />

Désormais, près d’un véhicule sur cinq<br />

provient d’un garagiste. Il s’agit, par exemple,<br />

de véhicules de reprise qui ne correspondent<br />

pas à l’offre globale du garage. Les distributeurs<br />

représentent ainsi le troisième groupe de<br />

clients après le leasing de flottes et de détail.<br />

Les autres groupes sont, entre autres, les propriétaires<br />

de flottes ou les autorités comme les<br />

ministères publics. Lorsque l’on consulte l’une<br />

des 100 enchères en ligne par an, on constate<br />

que l’offre est par conséquent très variée.<br />

« Nous avons à chaque fois une grande diversité<br />

de véhicules dans notre offre, du modèle<br />

le plus récent à celui de douze ans provenant<br />

par exemple d’une autorité publique. Cela<br />

nous donne une base solide pour la banque<br />

de données qui sera utilisée par notre appli »,<br />

explique le dirigeant. « Grâce aux prix de<br />

transaction, nous savons quelle est la valeur<br />

résiduelle d’un véhicule à un instant donné.<br />

Nous pouvons alors indiquer, via l’appli, des<br />

données de transaction réelles, et non des estimations<br />

théoriques. »<br />

Les avantages pour les garagistes sont évidents<br />

: détermination rapide et réaliste de la<br />

valeur, valeur supplémentaire sur laquelle les<br />

garagistes peuvent s’appuyer, plus de transparence,<br />

dépendance aux intermédiaires minimisée.<br />

Ainsi, la marge de l’intermédiaire va<br />

dans la poche du garagiste. Autrement dit,<br />

l’appli facilite l’activité du garagiste.<br />

Photographie des permis de<br />

circulation<br />

L’appli « ValueCheck », proposée sur Android<br />

et iOS, est conçue de manière logique<br />

et détermine la valeur résiduelle en quatre<br />

étapes. « Le principe est le suivant : l’appli<br />

est non seulement un outil de détermination<br />

de la valeur résiduelle, mais également<br />

un outil d’enregistrement des données, »<br />

insiste Daniel Hablützel. Tout d’abord, pour<br />

déterminer la valeur résiduelle de base, on<br />

photographie la partie droite du permis de<br />

circulation, ce qui lance automatiquement<br />

une recherche VIN. Ensuite, le kilométrage<br />

est complété manuellement. « L’appli compare<br />

alors le prix auquel ce véhicule a été<br />

vendu jusqu’à présent et détermine la valeur<br />

résiduelle », ajoute le dirigeant.<br />

Puis, la valeur résiduelle corrigée est indiquée<br />

: l’état du véhicule et les dommages<br />

éventuels sont documentés, les coûts de remise<br />

en état estimés sont pris en compte.<br />

Les utilisateurs peuvent en outre télécharger<br />

immédiatement des photos. La marge souhaitée<br />

peut être enregistrée. « Dans une troisième<br />

étape optionnelle, le responsable des<br />

ventes peut par exemple valider le prix, le<br />

modifier, augmenter la marge, etc. » Il existe<br />

deux modes d’affichage : l’un pour les clients<br />

avec une marge masquée, l’autre pour l’usage<br />

interne, affichant tous les détails.<br />

En dernier lieu, l’exportation des données<br />

vers Carauktion est effectuée. « De plus,<br />

nous sommes en train de négocier avec nos<br />

partenaires pour ajouter des interfaces »,<br />

confie Daniel Hablützel. Pour conclure : en<br />

quelques clics, le garagiste saisit un véhicule<br />

d’occasion, dispose instantanément du prix<br />

du marché effectif, et peut vendre le véhicule<br />

en ligne immédiatement.<br />

15 mois de développement<br />

« ValueCheck » a été développée par Carit<br />

Services, le département IT de Carauktion<br />

externalisé dans une société à part. « Cette<br />

société peut ainsi répondre aux demandes de<br />

tiers, par exemple pour leurs propres platesformes.<br />

La phase de développement a duré<br />

15 mois. La lecture automatique du permis de<br />

circulation s’est révélée la difficulté majeure.<br />

En lançant cette appli, nous répondons<br />

à un besoin des garagistes, affirme Daniel<br />

Hablützel. « Ils ne veulent pas d’intermédiaire,<br />

et souhaitent disposer rapidement<br />

d’une valeur résiduelle réelle. » Si l’appli est<br />

gratuite, chaque recherche est facturée entre<br />

6 et 8 francs. Pour l’utiliser, il suffit d’avoir un<br />

identifiant Carauktion. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

carauktion.ch<br />

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Dates:<br />

09.07.<strong>2019</strong> Boussens<br />

08.30h à 16.30h<br />

Systèmes d’assistance à la<br />

conduite ADAS<br />

E989-19-14<br />

Dates:<br />

10.09.<strong>2019</strong> Boussens<br />

08.30h à 16.30h<br />

Systèmes de gestion de<br />

l‘énergie<br />

E989-19-15<br />

Dates:<br />

29.10.<strong>2019</strong> Boussens<br />

08.30h à 16.30h<br />

Fidélisation client et hausse<br />

de la productivité en atelier<br />

E989-19-19<br />

Dates:<br />

25.09.<strong>2019</strong> Boussens<br />

08.30h à 17.00h<br />

Inscription en ligne<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>


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Swica<br />

Bien dormir, la clé de la<br />

santé et du bien-être<br />

Selon l’Office fédéral de la statistique, une personne sur quatre en Suisse souffre de problèmes d’endormissement<br />

ou d’insomnie. Or, à la longue, ces troubles peuvent rendre malade. Découvrez comment retrouver des nuits sereines grâce<br />

à quelques conseils efficaces. Et saviez-vous qu’en adoptant une gestion professionnelle des absences, vous pouviez générer<br />

une baisse de l’absentéisme allant jusqu’à 20 % ?<br />

Les troubles du sommeil peuvent avoir des origines<br />

variées, parmi lesquelles des horaires de<br />

travail irréguliers, le stress ou la pression liée<br />

à la performance. Ils s’accompagnent souvent<br />

d’irritabilité, de maux de tête, de difficultés à<br />

se concentrer et de baisse d’efficacité. S’ils ne<br />

sont pas pris en charge rapidement, ces problèmes<br />

peuvent rendre malade. C’est un risque<br />

largement sous-estimé dans notre société de<br />

la performance, qui accorde généralement trop<br />

peu d’importance au sommeil.<br />

Conseils pour retrouver un meilleur<br />

sommeil<br />

Si vous éprouvez des difficultés à vous endormir<br />

ou à dormir d’un trait, renouez avec des<br />

habitudes saines grâce aux conseils suivants :<br />

• réduisez le temps passé au lit et respectez<br />

des horaires de coucher réguliers (y<br />

compris le week-end) afin d’augmenter<br />

progressivement la sensation de fatigue ;<br />

• évitez les longues siestes ;<br />

• rangez votre réveil hors de votre vue pour<br />

ne pas vous imposer une pression inutile<br />

si vous ne pouvez vous endormir ou si<br />

vous vous réveillez ;<br />

• levez-vous lorsque la phase de réveil<br />

semble devoir se prolonger ;<br />

• restez actif et pratiquez quotidiennement<br />

une activité physique au grand air et à la<br />

lumière du jour ;<br />

• le soir, instaurez un rituel de détente pour<br />

retrouver le calme ;<br />

• abstenez-vous de consommer café, thé, jus<br />

de fruits et autres boissons excitantes en<br />

soirée ;<br />

• évitez les stimulations liées à l’utilisation<br />

nocturne d’Internet et des réseaux sociaux<br />

sur votre téléphone.<br />

Moins d’arrêts grâce à une bonne<br />

gestion des absences<br />

Les absences pour cause de maladie ou<br />

d’accident représentent un coût exorbitant<br />

pour les entreprises. Le SECO estime qu’elles<br />

reviennent en moyenne à 1 100 francs par jour.<br />

De plus, lorsque des collaborateurs ne viennent<br />

pas travailler, la charge de travail de leurs collègues<br />

augmente. Tout cela se traduit pour l’entreprise<br />

par des coûts élevés. En effet, à chaque<br />

franc de frais pour perte de gain s’ajoutent<br />

deux francs de frais supplémentaires qui découlent,<br />

par exemple, de la baisse de qualité,<br />

des heures supplémentaires effectuées par les<br />

collaborateurs présents, de la perte de savoir et<br />

de la hausse des primes d’assurance.<br />

Une gestion professionnelle des absences<br />

permet aux cadres dirigeants d’identifier à<br />

temps les problèmes de santé. Les absences<br />

s’en trouvent réduites, voire évitées. Si les entreprises<br />

appliquent les processus de manière<br />

systématique, la diminution des absences<br />

peut même aller jusqu’à 20 %.<br />

SWICA aide ses clients entreprises à mettre<br />

Avantages pour les entreprises<br />

En tant que membre UPSA, votre entreprise<br />

bénéficie de toute une série d’avantages :<br />

• Sécurité financière et solutions sur<br />

mesure : assurance indemnité journalière<br />

maladie, assurance-accidents et<br />

de soins.<br />

• Gestion de la santé en entreprise : nos<br />

spécialistes analysent les risques en<br />

matière de santé dans votre entreprise<br />

et vous soumettent des mesures<br />

individuelles pour éliminer les causes<br />

d’absences.<br />

• Suivi des collaborateurs malades ou<br />

accidentés : plus de 85 Care Managers<br />

expérimentés veillent au meilleur traitement<br />

médical possible des collaborateurs<br />

et à leur retour à l’emploi.<br />

• Package attrayant dans l’assurance<br />

collective de personnes.<br />

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entreprise : swica.ch/fr/upsa-agvs.<br />

en place un dispositif de gestion des absences<br />

et propose des modules sur le sommeil et<br />

d’autre sujets qui peuvent être réservés sous<br />

la forme de conférences de sensibilisation, de<br />

séminaires ou d’examens de santé. <<br />

Vos avantages personnels<br />

en tant que membre UPSA et<br />

particulier<br />

• Remises exclusives sur des assurances<br />

complémentaires pouvant atteindre 30 %<br />

pour vous et votre famille ;<br />

• généreuses contributions pour la prévention<br />

et le fitness ;<br />

• conseil compétent dans votre région ;<br />

• service clientèle et conseil santé 24<br />

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votre famille : swica.ch/fr/upsa.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>23


GESTION D’ENTREPRISE<br />

Reflet de la branche de Figas<br />

« Il y a de grandes différences<br />

entre les garages »<br />

Le reflet de la branche de Figas montre que les concessionnaires de marques ont enregistré de solides résultats en 2018.<br />

Jvan Hutter, responsable Business Management chez Figas Fiduciaire de la branche automobile suisse, nous parle de la<br />

rentabilité, de la mobilité électrique et des difficultés rencontrées par les entreprises de taille moyenne. Sandro Compagno<br />

Monsieur Hutter, comment se portent les garagistes suisses ?<br />

Jvan Hutter, responsable Business Management chez Figas : De<br />

manière globale, la branche automobile suisse s’est plutôt bien portée<br />

sur le marché malgré une situation concurrentielle difficile due à<br />

la grande diversité des modèles, à la forte densité des véhicules, aux<br />

changements affectant les conditions cadres légales, à la numérisation<br />

galopante ou, plus généralement, aux changements structurels, pour<br />

ne citer que quelques exemples. Comme dans la plupart des autres<br />

branches, les cas présentent une grande diversité et dépendent de facteurs<br />

comme la taille de l’entreprise ou la structure des coûts. Pour de<br />

nombreux garages, la thématique de la numérisation et de l’électrification,<br />

qui prend de plus en plus d’ampleur, ainsi que les successions à<br />

venir, donnent lieu à certaines incertitudes concernant leur futur positionnement<br />

stratégique.<br />

On lit dans le reflet de la branche de Figas que le rendement sur<br />

capital des concessionnaires de marques a atteint 4,9 % en moyenne.<br />

Est-ce une valeur satisfaisante à vos yeux ?<br />

Au cours de ces cinq dernières années, cette valeur est passée de 2,6<br />

à 4,9 % : l’évolution va donc dans la bonne direction, c’est certain. Ce<br />

chiffre est solide, mais là aussi, un fossé sépare certaines entreprises.<br />

Dans l’ensemble, la rentabilité pourrait être améliorée, mais le résultat<br />

d’une entreprise dépend fortement de la réalisation des objectifs<br />

par les importateurs. Aujourd’hui, les entreprises de taille moyenne<br />

sont celles qui doivent lutter le plus. Les grandes entreprises peuvent<br />

améliorer leur structure de coûts par des mesures telles que la centralisation<br />

des tâches administratives ou l’amélioration des conditions<br />

d’achat. Les petites entreprises ont souvent une organisation très rationnelle,<br />

ce qui a également un effet positif sur leur rentabilité. Cela<br />

Cours : Direction financière de garages<br />

Connaissez-vous les indices financiers de votre entreprise et savez-vous<br />

comment vous devez les évaluer ? Ce cours s’adresse aux propriétaires,<br />

directeurs et responsables financiers de garages souhaitant rafraîchir ou<br />

approfondir leur compétence sur les questions de controlling et financières.<br />

Ils apprennent à évaluer, préparer et réaliser les décisions financières<br />

importantes dans l’entreprise.<br />

Intervenants :<br />

André Frey (expert-comptable diplômé, directeur Figas)<br />

David Regli (expert-comptable diplômé, responsable d’audit Figas)<br />

Date/Lieu :<br />

Mardi 19 novembre <strong>2019</strong> au Centre Patronal à Paudex<br />

Plus d’informations sur :<br />

www.agvs-upsa.ch/fr/formation/upsa-business-academy<br />

dit, la question du rendement doit être évaluée au cas par cas, et dépend<br />

de différents facteurs comme les exigences des constructeurs en<br />

matière de normes ou les décisions individuelles du concessionnaire<br />

en matière d’investissements. Enfin, le personnel est aussi un facteur<br />

décisif de succès ou d’échec.<br />

Que conseillez-vous aux garages dont le rendement sur capital<br />

est insuffisant ?<br />

Pour l’améliorer, on peut par exemple réduire les fonds propres, soit<br />

en versant des dividendes, soit en remboursant le capital. Cependant,<br />

ce n’est possible que si les coûts d’emprunts sont inférieurs aux coûts<br />

du capital total. Il convient en outre de veiller à conserver un équilibre<br />

sain entre les capitaux de tiers et les fonds propres afin d’éviter toute<br />

mauvaise surprise dans les conditions de crédit. En vue d’une succession<br />

aussi, il peut être judicieux de réduire selon les cas les fonds<br />

propres, de manière à diminuer la valeur de l’entreprise pour son financement<br />

par un acheteur potentiel.<br />

Les données figurant dans le reflet de la branche de Figas proviennent<br />

d’entreprises qui ont, pour la vente, un contrat de vente direct<br />

avec un importateur. Mais quelle est la situation des garagistes<br />

indépendants et des entreprises affiliées à un concept de garage ?<br />

Pour eux, le reflet de la branche est un instrument informatif, qui leur<br />

montre la fourchette dans laquelle le secteur évolue. Aucune autre publication<br />

de la branche ne permet cette comparaison. Le reflet de la branche<br />

aide les garagistes à adopter un regard critique sur leur propre entreprise,<br />

à analyser leurs propres atouts et faiblesses et à prendre les mesures qui<br />

s’imposent. Nous constatons régulièrement que les petites entreprises<br />

surtout manquent souvent d’instruments de contrôle adéquats.<br />

Une question de fond sur le reflet de la branche : vous indiquez une<br />

grande quantité de chiffres pour chaque secteur d’activité d’un<br />

garage. Comment un garagiste doit-il appréhender ces moyennes ?<br />

Pour la gestion stratégique et le succès durable d’une entreprise, il<br />

est important de connaître et d’analyser les évolutions et les chiffres<br />

économiques clés. Le reflet de la branche permet de comparer sa<br />

propre entreprise avec celles de ses concurrents en termes de valeurs<br />

moyennes. Nous recommandons de discuter des analyses avec un professionnel<br />

puis de définir un positionnement adéquat et de le mettre<br />

en œuvre au sein de son entreprise.<br />

La branche automobile est en pleine mutation. Quelles entreprises<br />

survivront, et lesquelles connaîtront des difficultés ces prochaines<br />

années ?<br />

D’une part, les petites entreprises auront vraisemblablement davantage<br />

de peine à suivre le rythme des évolutions techniques très ra-<br />

24<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D’ENTREPRISE<br />

pides. D’autre part, la majeure partie des véhicules continueront d’être<br />

dotés de moteurs à combustion qu’il faut entretenir : il s’agit là d’une<br />

opportunité pour les petits garagistes et les garages indépendants.<br />

Aujourd’hui déjà, les propriétaires de voitures qui ne sont plus toutes<br />

neuves ne vont pas forcément chez un concessionnaire de marque,<br />

mais souvent chez un garagiste indépendant, ou un garage affilié à un<br />

concept. De manière générale, les entreprises qui connaîtront des difficultés<br />

sont celles qui ne parviendront pas à trouver une main-d’œuvre<br />

adéquate, ou qui ne prêteront pas assez attention à la formation et au<br />

perfectionnement.<br />

Dans le commerce des voitures neuves, Figas conseille « d’unir les<br />

efforts » pour atteindre les objectifs des importateurs en matière de<br />

volumes. Le processus de concentration se poursuivra-t-il dans la<br />

branche automobile suisse ?<br />

Depuis plus de 30 ans, la part de voitures neuves se situe au même<br />

niveau. Cependant, nous prévoyons une transformation de la branche<br />

automobile plus dynamique et rapide que par le passé : on parle « d’environnement<br />

dynamique », ou de « marché d’éviction ». Il deviendra<br />

de plus en plus important d’atteindre les objectifs des constructeurs.<br />

Ainsi, il est imaginable, voire prévisible, que la concentration au sein<br />

de grands groupes de concessionnaires se poursuivra. Je pense à des<br />

centres de compétences régionaux dans des domaines comme l’électrification,<br />

l’administration, la formation ou la logistique. Nous constatons<br />

aussi depuis peu que des investisseurs étrangers commencent à<br />

s’implanter dans la branche automobile en Suisse. Pour les PME, toute<br />

la difficulté sera de parvenir à faire les investissements nécessaires<br />

elles-mêmes, sans quoi il leur sera plus profitable de s’associer pour<br />

bénéficier d’effets de synergie. À plus ou moins long terme, les petites<br />

entreprises pourraient quitter le marché des voitures neuves et s’affilier<br />

à un concept d’atelier.<br />

influencée par l’approvisionnement électrique disponible, la politique<br />

des transports et les mesures politiques incitatives. La mobilité électrique<br />

connaîtra certainement un essor prochainement, mais à côté<br />

des véhicules « tout électriques », nous verrons apparaître un nombre<br />

croissant de véhicules hybrides. Outre leur moteur électrique, ces véhicules<br />

possèdent toujours un moteur à combustion devant être entretenu.<br />

Nous partons de l’hypothèse que le moteur à combustion restera<br />

encore longtemps la technologie dominante. La mobilité électrique<br />

prendra-t-elle un jour complètement le dessus, et quand ? C’est impossible<br />

à dire aujourd’hui. Néanmoins, le gros défi des garages consistera<br />

à s’adapter et à embaucher les professionnels adéquats. Aujourd’hui,<br />

l’avancée de l’électrification fait disparaître certains postes qui généraient<br />

des marges importantes comme les huiles moteur ou différentes<br />

pièces de rechange : il faut donc<br />

développer de nouveaux champs<br />

d’activité pour les compenser.<br />

Mais avant d’en arriver là, des<br />

sujets comme la réduction<br />

des coûts ou l’optimisation<br />

des structures d’achat et de<br />

vente continueront à jouer un<br />

rôle croissant. <<br />

Jvan Hutter est économiste et responsable<br />

Business Management chez Figas.<br />

Les recettes issues des travaux d’atelier n’ont cessé d’augmenter<br />

depuis 2014. Les bénéfices bruts dans le domaine de l’après-vente<br />

ont progressé eux aussi. Quand l’électrification fera-t-elle pâlir<br />

ces chiffres ?<br />

Cela dépend de différents facteurs, mais en premier lieu, bien sûr,<br />

de l’évolution de la part de marché des véhicules électriques, elle-même<br />

La place de marché B2B Suisse<br />

Avec plus de 20‘000 véhicules et 7‘600<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>25


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du salaire. Grâce au contrat-cadre entre l’UPSA et innova, vous profitez, en tant que membre de l’UPSA, de primes intéressantes.<br />

Vous et vos employés recevez des rabais attrayants sur les assurances maladie complémentaires.<br />

Parce qu’ils contribuent à sa réussite économique,<br />

les collaborateurs sont le principal<br />

capital de toute entreprise. Cela étant, aucune<br />

entreprise n’est à l’abri d’événements imprévisibles<br />

: en cas de maladie de ses collaborateurs,<br />

elle doit continuer à leur verser un salaire durant<br />

une période déterminée. innova offre pour<br />

ce cas une assurance perte de gain dégraissée.<br />

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intégrante des assurances perte de gain innova.<br />

L’objectif de cette prise en charge individualisée<br />

est la réinsertion rapide et durable des collaborateurs<br />

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vaut donc doublement la peine : vous<br />

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l’UPSA, investissant ainsi en même temps<br />

dans l’avenir de votre branche.<br />

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CSS Assurance<br />

La préparation mentale : dans<br />

le sport comme au travail ?<br />

La préparation mentale comprend de nombreuses méthodes psychologiques qui favorisent et augmentent les capacités<br />

cognitives, la résistance à la pression ou la confiance en soi. Son but est d’acquérir une force mentale, c’est-à-dire de<br />

parvenir à mieux gérer les situations délicates et les échecs. Le principe de base est l’entraînement : lorsqu’on sollicite le<br />

mental de manière ciblée et régulière, les effets se font aussi ressentir efficacement sur les plans physique et émotionnel.<br />

La préparation mentale ne se fait donc pas du jour au lendemain, mais les efforts valent la peine à moyen et long terme.<br />

Comment fonctionne la préparation<br />

mentale ?<br />

La préparation mentale s’appuie sur le<br />

fait que notre cerveau ne différencie pas les<br />

situations réelles des situations imaginaires.<br />

C’est la raison pour laquelle nous avons l’eau<br />

à la bouche lorsque nous pensons à notre plat<br />

préféré ou la chair de poule quand nous nous<br />

imaginons que quelqu’un nous observe depuis<br />

une fenêtre sombre. Nous pouvons aussi<br />

entraîner mentalement nos comportements<br />

et les émotions qui en résultent dans des situations<br />

difficiles que notre esprit juge difficiles,<br />

menaçantes ou épuisantes jusqu’à pouvoir<br />

adopter la bonne réaction dans la réalité.<br />

Qui a recours à la préparation mentale ?<br />

Les sportifs utilisent la préparation mentale<br />

depuis des décennies déjà. À l’origine, il<br />

s’agissait avant tout d’entraîner mentalement<br />

certains mouvements et, ainsi, de compléter<br />

l’entraînement physique. Actuellement,<br />

dans le domaine du sport professionnel,<br />

tout le spectre de techniques et méthodes<br />

est utilisé pour exploiter tout le potentiel de<br />

performance au moment décisif et pouvoir<br />

atteindre les objectifs fixés. Lorsque Stan<br />

Wawrinka pose un doigt sur sa tempe après<br />

avoir réussi un coup, que Lara Gut parcourt<br />

le slalom les yeux fermés avant le début de<br />

la course ou que les rugbymen néozélandais<br />

font leur haka sur le terrain avant de jouer, ce<br />

ne sont pas des actions spontanées, mais des<br />

comportements entraînés attentivement et<br />

qui ont un effet positif sur les performances<br />

mentales et physiques. Dans le domaine de<br />

la régénération aussi, il existe des méthodes<br />

d’entraînement mental qui sont utilisées<br />

dans le sport et dans le quotidien professionnel.<br />

L’entraînement autogène, par exemple,<br />

est très répandu. Il s’agit d’une technique de<br />

relaxation reposant sur l’autosuggestion.<br />

Peut-on utiliser la préparation<br />

mentale au travail ?<br />

Bien sûr, et cette découverte est de plus en<br />

plus répandue dans le monde professionnel.<br />

En tant qu’employé, on est en quelque sorte<br />

un athlète au service de l’employeur. Dans le<br />

quotidien professionnel aussi, il faut pouvoir<br />

fournir la meilleure performance possible à<br />

un certain moment, donc répondre aux exigences<br />

et défis de sa position professionnelle.<br />

Beaucoup des stratégies mentales utilisées<br />

par les sportifs peuvent aussi être appliquées<br />

avec succès et efficacité par des personnes<br />

fortement engagées professionnellement (ou<br />

sur le plan privé).<br />

Quelles sont les techniques existantes<br />

et comment les utiliser ?<br />

Il existe un grand choix de méthodes<br />

et techniques de préparation mentale.<br />

L‘exemple suivant est largement répandu<br />

et s’applique aussi bien au domaine sportif<br />

qu’au monde du travail.<br />

L’ANCRAGE<br />

L’ancrage consiste à fixer en quelque sorte<br />

un sentiment positif intérieur dans le cerveau<br />

au moyen d’une « ancre ». L’ancre peut<br />

être un mot ou un geste, mais aussi un morceau<br />

de musique, une couleur ou un lieu.<br />

Lors de la préparation mentale, on rappelle<br />

intérieurement ce sentiment positif et on<br />

le relie consciemment à une ancre adaptée.<br />

Si cette ancre est suffisamment solide, les<br />

connexions neurologiques fonctionnent dans<br />

les deux sens : c’est désormais l’ancre qui déclenche<br />

le sentiment.<br />

Exemple tiré du sport<br />

Lorsqu’en 2007, le boxeur professionnel<br />

allemand Henry Maske est revenu à la compétition<br />

en coupe du monde après plus de dix<br />

ans de pause, il a choisi pour entrer sur le ring<br />

une mélodie qu’il avait entendue des années<br />

auparavant sur un grand huit à Europa Park.<br />

La musique a fait naître en lui un sentiment<br />

positif si fort que Henry Maske a choisi cette<br />

musique pour être en forme pour le combat. Ce<br />

fut un succès : à 43 ans, Henry Maske est redevenu<br />

champion du monde une dernière fois.<br />

Application dans la vie professionnelle<br />

Que ce soit pour démarrer parfaitement<br />

sa journée de travail ou avant une réunion<br />

importante ou une présentation, les ancres<br />

suscitent des sentiments positifs et aident à<br />

trouver les conditions idéales pour pouvoir<br />

livrer une bonne performance. Souvent, un<br />

geste discret, un mot ou le fait de penser à<br />

un lieu précis suffisent déjà.<br />

vivit, le centre de compétence pour la<br />

santé et la prévention, vous aide, ainsi<br />

que vos collaborateurs, à vous entraîner<br />

à ces techniques. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

vivit.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>27


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Mutation culturelle<br />

De la réunion de famille à<br />

l’assemblée générale<br />

Le Hostettler Group est en pleine mutation : d’une grande entreprise familiale, il se transforme en petit groupe. Ce qui n’est<br />

pas sans conséquence sur la culture d’entreprise. André Bissegger<br />

« Phase très complexe », « défi colossal », « secousses<br />

», « conflits », « exercice de haute voltige<br />

», « opportunité énorme » : quand Peter<br />

Hostettler, copropriétaire opérationnel du<br />

Hostettler Group de Sursee, parle des années<br />

qui viennent de s’écouler, les mots jaillissent<br />

spontanément. Lui et l’entreprise ont<br />

traversé une période agitée. « Nous étions une<br />

grande entreprise familiale comptant plus de<br />

700 collaborateurs, et nous nous transformons<br />

en petit groupe. C’est un challenge gigantesque<br />

pour le personnel, pour la clientèle, et<br />

pour moi aussi », dit l’homme de 57 ans, qui<br />

travaille depuis 41 ans au sein de l’entreprise,<br />

dont 28 passés à la tête du département Moto<br />

et sport.<br />

Une entreprise historique<br />

Le Hostettler Group est l’une des entreprises<br />

historiques de la Suisse centrale. La<br />

société familiale fondée en 1906 n’a cessé de<br />

s’agrandir, et le groupe compte aujourd’hui<br />

treize filiales. Ses activités internationales<br />

englobent les secteurs de la moto, de l’automobile,<br />

des appareils de jardin, de l’électronique<br />

grand public et du vélo. Sur le plan de<br />

l’organisation, l’entreprise n’a pas toujours su<br />

suivre le rythme de son évolution.<br />

« Les affaires marchaient très bien, parce<br />

que nous avions bien fait les choses au départ.<br />

Mais nous avions aussi un peu perdu<br />

le lien avec nos clients. Il nous est apparu<br />

que nous devions franchir une étape supplémentaire,<br />

souligne Peter Hostettler. Cela n’a<br />

pas été simple, et il y a eu des conflits. » Aujourd’hui,<br />

la mutation du groupe est achevée<br />

à 80 % : l’entreprise est plus rapide, plus jeune,<br />

plus flexible et s’est mise à jour. Le copropriétaire<br />

a hâte de voir ce que l’avenir lui réserve.<br />

Un personnel plus ou moins flexible<br />

Le changement a débuté après le décès de<br />

son père, en 2013. Il se souvient : « Une semaine<br />

plus tard, j’ai repris les rênes de l’entreprise<br />

avec mon cousin Christian Hostettler.<br />

Nous n’avions pas pu nous préparer, tout est<br />

Peter Hostettler, copropriétaire opérationnel du Hostettler Group et grand collectionneur d’objets de l’histoire du rock.<br />

allé si vite ! » Depuis, beaucoup de choses ont<br />

changé au Hostettler Group : un nouveau système<br />

d’exploitation a notamment été introduit<br />

en 2015/16 ; en ce moment, on remanie<br />

la logistique et le réseau des concessionnaires<br />

Yamaha. Avant, seul le secteur Moto et sport<br />

possédait une stratégie web, mais l’entreprise<br />

s’est elle-même lancée dans le commerce de<br />

détail en ligne en 2016. Le service informatique<br />

est passé de deux à quatorze employés.<br />

En 2016, un CEO ne faisant pas partie de la<br />

famille, Pascal Lütolf, a été nommé pour la<br />

première fois à la tête du groupe. Christian<br />

Hostettler est hélas décédé début 2018.<br />

« Rock et motos »<br />

Autre nouveauté : les horaires de travail<br />

flexibles. « Nous avons dû les adopter, sans<br />

quoi nous aurions eu du mal à embaucher »,<br />

indique Peter Hostettler. Le copropriétaire est<br />

fan de rock et de motos. Il y a dans son bureau<br />

des guitares d’Eric Clapton, de Led Zeppelin<br />

28<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

et d’AC/DC, et sur les murs sont affichés des<br />

textes de chansons célèbres sur des papiers<br />

griffonnés. Sa dernière acquisition : un micro<br />

ayant appartenu à Elvis Presley. Lorsqu’on se<br />

promène à travers la toute nouvelle boutique<br />

Yamaha ultramoderne qui se trouve au soussol,<br />

on découvre des motos et des accessoires<br />

rares. « Mon signe astrologique... c’est l’écureuil<br />

», plaisante le collectionneur.<br />

Tandis que la plupart des collaborateurs<br />

se sont très rapidement habitués aux horaires<br />

de travail flexibles et les apprécient, d’autres<br />

changements ont plus de mal à être acceptés.<br />

Certaines attentes n’ont pas pu être comblées.<br />

D’après Peter Hostettler, l’entreprise a<br />

fait beaucoup pour conserver ses employés :<br />

ils ont été intégrés aux processus et ont pu y<br />

collaborer activement au sein de groupes de<br />

travail mixtes du point de vue de l’âge. C’est là<br />

qu’il a constaté qu’âge physique et âge mental<br />

ne coïncident pas toujours : « Certains jeunes<br />

étaient parfois plus rigides que les plus âgés. »<br />

Nouvelles fonctions et départs<br />

« On ne peut réussir une telle mue que si l’on<br />

mélange anciens et nouveaux », explique l’entrepreneur,<br />

qui voit les jeunes comme ouverts, davantage<br />

prêts à prendre des risques, compétents<br />

et à l’affût des tendances. « Mais nous avons<br />

aussi besoin des anciens, pour leur expérience<br />

et leur calme. » Tous les collaborateurs n’ont pas<br />

voulu, ou pas pu, se faire à la nouveauté et ont<br />

quitté l’entreprise, par choix ou par obligation.<br />

Cela a parfois été « dramatique », car il<br />

s’agissait dans certains cas de collaborateurs de<br />

longue date. « Nous avons donné une chance à<br />

chacun, et tenté de trouver la meilleure solution.<br />

Mais rien ne peut se faire si les gens ne<br />

veulent pas. Aujourd’hui, la pression fait que<br />

nous ne pouvons plus rester longtemps les bras<br />

croisés. » Bon nombre d’autres collaborateurs<br />

ont hérité de nouvelles fonctions. « La flexibilité,<br />

c’est ce que nous exigeons de notre personnel<br />

», souligne Peter Hostettler.<br />

Aucune aide extérieure<br />

« Le plus difficile, c’est que tout devait se<br />

faire en même temps. » L’entrepreneur décrit<br />

cela comme une avalanche : chaque mouvement<br />

en déclenchait immédiatement plusieurs<br />

autres. L’entreprise a été « très secouée », avoue<br />

le passionné de moto. « Heureusement, nous<br />

avions les moyens financiers pour assumer. »<br />

L’administrateur de son père les avait avertis<br />

: « Il nous avait dit que ce serait violent. Et<br />

nous avait conseillé de ne pas vouloir réinventer<br />

la roue. On a tendance à vouloir tout changer.<br />

Mais c’est absolument impossible. Il faut<br />

aussi accepter que certaines décisions et certaines<br />

nominations ne sont pas les bonnes. »<br />

La mutation a finalement été menée à bien<br />

avec des collaborateurs de longue date, l’entreprise<br />

ayant renoncé à toute aide extérieure.<br />

« Nous avons eu trois conseillers pendant un<br />

temps. Mais cela ne fonctionnait pas bien,<br />

relate Peter Hostettler. Un conseiller externe<br />

ne peut pas comprendre une entreprise familiale<br />

de cette taille. » À cela s’ajoute le fait<br />

que la culture d’entreprise de Hostettler<br />

n’est pas simple : « Elle reste très familiale.<br />

Cela échappe aux managers d’aujourd’hui. »<br />

En même temps, la société doit jouer les équilibristes<br />

entre des clients parfois très conservateurs<br />

et des clients modernes, à l’aise avec le numérique.<br />

« Nous n’entrons dans aucun schéma. »<br />

« Garder son charme »<br />

Pour Hostettler, il était important de<br />

conserver ses traditions lorsqu’il était possible<br />

de le faire, mais aussi d’avoir le courage de les<br />

abandonner si nécessaire. « Nous devons remettre<br />

les choses en question. »<br />

Suite en page 30<br />

Marcel Stocker, René Köchlin, Tobias Graf et Simon Stöckli (de g. à dr.) ont participé activement au changement.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>29


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Peter Hostettler doit également déjà envisager<br />

sa succession. Il voit deux possibilités<br />

pour l’avenir de l’entreprise : la transformer en<br />

un groupe familial géré par des managers, ou<br />

vendre le groupe en entier. Le copropriétaire<br />

privilégie clairement la première solution.<br />

« L’entreprise doit garder son charme. Or,<br />

quand on vend, on perd souvent son âme. »<br />

Aux yeux de l’entrepreneur, l’important est de<br />

trouver la meilleure solution pour le personnel.<br />

« Des pantalons en toile aux jeans »<br />

Hostettler tient à ses collaborateurs, qui ont<br />

traversé toutes les turbulences avec l’entreprise.<br />

« C’était houleux au début, l’incertitude était<br />

grande et le changement, colossal », se souvient<br />

Simon Stöckli. Il travaille au sein de l’entreprise<br />

depuis sa formation en 2007, et dirige aujourd’hui<br />

l’équipe des achats. « Des pantalons en toile et du<br />

vouvoiement, nous sommes passés aux jeans et<br />

au ‹tu› », plaisante-t-il. Comme dans la théorie, le<br />

personnel a traversé les sept phases du changement<br />

: le choc, le déni, la prise de conscience, l’acceptation,<br />

l’exploration, la découverte et l’intégration.<br />

Simon Stöckli souligne que l’entreprise avait<br />

besoin de ce changement, de sang neuf et d’idées<br />

fraîches « pour élargir son champ de vision ».<br />

Ce que confirme aussi Marcel Stocker, responsable<br />

du département automobile. Il a<br />

travaillé pendant six ans chez Hostettler, en<br />

est parti, et est revenu en septembre dernier,<br />

c’est-à-dire en plein changement. « J’ai reconnu<br />

l’entreprise, oui. Mais c’était un autre univers<br />

avant. Il n’y avait quasiment pas de structure<br />

de management, par exemple », relate-t-il en<br />

soulignant que si cela fonctionnait, c’est parce<br />

que le personnel s’investissait à fond et faisait<br />

preuve de bon sens. « Aujourd’hui, nous avons<br />

des processus et des structures, et pouvons<br />

réagir plus rapidement. » Marcel Stocker précise<br />

que l’entreprise a tout de même réussi à<br />

conserver sa proximité avec la clientèle, son<br />

côté pragmatique, une certaine familiarité et sa<br />

flexibilité. Et ce, grâce au fait que de nombreux<br />

employés de longue date lui sont restés fidèles.<br />

Hostettler est un employeur apprécié, la loyauté<br />

est grande. « Ceux qui sont partis sont ceux qui<br />

sont arrivés pendant la transformation. »<br />

Incertitude et grogne<br />

Deux personnes sont arrivées en plein<br />

changement et sont tout de même restées :<br />

ce sont Tobias Graf, responsable des ventes,<br />

et René Köchli, responsable de la gestion des<br />

catégories. Ils ont traversé une période d’une<br />

grande intensité, car les gens étaient parfois<br />

sous le choc, et l’incertitude palpable. René<br />

Köchli a beaucoup parlé avec eux pour les impliquer.<br />

« C’était passionnant. »<br />

Tobias Graf ajoute : « J’ai aussi senti une<br />

certaine grogne. Mais les collaborateurs ont<br />

rapidement remarqué que les personnes qui<br />

venaient de l’extérieur étaient bien intentionnées.<br />

» Les choses n’ont pas tardé à se mettre<br />

en place, et la confiance a émergé. « Cela n’a<br />

pas été simple cependant, car certains regrettaient<br />

le bon vieux temps. » Aujourd’hui,<br />

l’atmosphère est beaucoup plus ouverte, et les<br />

gens sont plus proches les uns des autres qu’il<br />

y a encore deux ans. Marcel Stocker est du<br />

même avis : « Le calme est revenu. » Il souligne<br />

qu’il y a encore quelques chantiers ouverts,<br />

et que certains ajustements sont nécessaires,<br />

mais le personnel joue le jeu, a toujours du punch<br />

et de l’endurance. « Nous avons encore une<br />

marge d’amélioration, c’est certain, mais nous<br />

allons bien. Et le plus important : nous avons<br />

réussi à mettre en place des changements fondamentaux,<br />

et tant l’entreprise que l’équipe en<br />

ressortent renforcées », résume-t-il. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

hostettler.com<br />

La nouvelle boutique Yamaha, ultramoderne, accueille également des pièces uniques d’un autre temps.<br />

30<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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GESTION D‘ENTREPRISE<br />

De nouvelles approches dans un environnement qui change : Gregor Eckert, directeur adjoint de NS Autoersatzteile AG et président de l’UGS, présente son plan en quatre phases.<br />

La branche automobile en mutation<br />

Que faire quand le cœur<br />

de métier se durcit ?<br />

Développement de l’électromobilité, numérisation croissante, contraintes de plus en plus strictes des importateurs : la vie du<br />

garagiste suisse devient de plus en plus difficile. Quelles sont les possibilités qui s’offrent face à la baisse de chiffre d’affaires<br />

dans l’activité principale ? Sandro Compagno<br />

Tel est le sujet du travail de diplôme que Gregor Eckert a présenté en<br />

septembre 2018 à l’Université de Saint-Gall (HSG). M. Eckert est directeur<br />

adjoint de NS Autoersatzteile AG à Langendorf (SO) et président<br />

de l’Union suisse des grossistes libres en pièces détachées pour véhicules<br />

(UGS). Son travail de fin d’études faisait partie de sa formation<br />

pour l’obtention du diplôme de responsable commercial HSG.<br />

« Le marché automobile évolue rapidement », déclare Gregor Eckert<br />

dans une interview accordée à <strong>AUTOINSIDE</strong>. « Mon travail se penche<br />

sur la question des compétences qu’il reste à l’entreprise lorsque les<br />

perspectives de son cœur de métier sont mitigées et sur les possibilités<br />

de générer une nouvelle activité principale à partir de ce qui reste. » Il<br />

s’agit d’identifier de nouveaux domaines d’activité profitables et porteurs,<br />

auxquels on peut intégrer ses compétences clés, qui ont parfois<br />

été accumulées durant plusieurs décennies.<br />

« Où trouver de la valeur ajoutée ou un avantage supplémentaire<br />

? »<br />

M. Eckert travaille dans l’automobile depuis 17 ans. Il est donc lo-<br />

32<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

gique qu’une grande partie de son expérience se soit retrouvée dans<br />

son travail de fin d’études, qui traite du cas de figure d’un grossiste de<br />

pièces de rechange automobiles. Mais le modèle est applicable à n’importe<br />

quelle branche et à tout domaine d’activité : « S’agissant des garagistes<br />

indépendants, la question pourrait être la suivante : les recettes<br />

du cœur de métier de la réparation et de l’entretien stagnent, voire<br />

baissent. Que faire ? Où trouver de la valeur ajoutée ou un avantage<br />

supplémentaire pour les clients existants et les clients potentiels ? »<br />

Les problèmes économiques d’un garage peuvent avoir des causes<br />

multiples et variées : allongement constant des durées de garantie sur<br />

les véhicules neufs, intervalles de service plus longs, baisse des travaux<br />

d’entretien avec l’avènement de l’électromobilité ou marges érodées<br />

dans la vente de voitures neuves, pour n’en citer que quelques-unes.<br />

Un entrepreneur peut bien sûr intégrer de nouveaux produits à son<br />

offre existante. Mais souvent, il s’agit de décisions opérationnelles. Le modèle<br />

de M. Eckert va plus loin : dans son travail de 69 pages, il se concentre<br />

sur la transformation à moyen et à long terme en s’appuyant sur le modèle<br />

de la « Customer Value » du professeur Christian Belz de la HSG.<br />

Plan de phases à quatre niveaux<br />

Le plan de phases développé par M. Eckert représente une partie<br />

importante du travail. Lors de la première phase, les compétences clés<br />

existantes issues de l’offre de prestations sont mises à l’écart. M. Eckert<br />

appelle ce processus l’« extraction ». « Cela permet de générer de<br />

nouvelles idées pour un éventuel nouveau cœur de métier. »<br />

Lors de la deuxième phase, les compétences clés évoquées sont<br />

reformulées de manière neutre, c’est-à-dire indépendamment de la<br />

branche, puis synthétisées. Dans la troisième phase, il s’agit de comparer<br />

les termes formulés avec neutralité à un nouveau besoin éventuel<br />

sur la base d’une étude complète du marché. Gregor Eckert : « Cette<br />

analyse se fonde d’une part sur des données statistiques mais aussi sur<br />

diverses opinions d’experts. » L’analyse révèle enfin si le nouveau cœur<br />

de métier donne lieu à une nouvelle caractéristique de différenciation<br />

(USP en anglais).<br />

Si les compétences clés correspondent aux besoins du marché, le<br />

nouveau cœur de métier est défini dans la quatrième et dernière phase.<br />

M. Eckert appelle cette phase l’« intercalation » et explique le néologisme<br />

en souriant : « J’ai dû passer du temps à faire des recherches avant de<br />

trouver le bon terme. » Le terme intercalation provient du mot latin<br />

intercalare (intercaler) et décrit le processus chimique au cours duquel<br />

des molécules (plus rarement aussi des atomes) sont intercalées dans<br />

des liaisons chimiques sans changer notablement leur structure.<br />

Gregor Eckert : « Car tel est bien l’enjeu : les compétences centrales<br />

sont intercalées dans un nouveau cœur de métier depuis l’ancien. » Ce<br />

faisant, la compétence clé de l’entreprise ne change pas.<br />

« Customer Value »<br />

La « Customer Value » est l’avantage que perçoit le client lors de sa<br />

décision d’achat. Dans un environnement concurrentiel, un client<br />

opte toujours pour le prestataire qui lui propose l’avantage le plus<br />

intéressant dans sa perception effective des choses. L’avantage pour<br />

le client est donc l’un des paramètres de référence essentiels du<br />

marketing.<br />

Les mesures et les recommandations présentées dans le modèle se<br />

fondent sur diverses questions de contrôle :<br />

Clients : Quels groupes de clients convient-il de distinguer ? Quelles<br />

sont les exigences actuelles et futures des clients sélectionnés ?<br />

Quelle collaboration peut prendre forme avec les clients ?<br />

Configuration : Comment configurer des systèmes performants pour<br />

créer des avantages spécifiques pour les clients et les prestataires ?<br />

Commercialisation : Comment imposer des financements ? Comment<br />

générer des recettes ? Quelles stratégies de croissance sont<br />

judicieuses ?<br />

Compétence : Comment définir les compétences clés nécessaires ?<br />

Comment trouver et fidéliser des collaborateurs qualifiés ? Quelles<br />

infrastructures (internes et externes) sont requises ?<br />

Coopération : Avec quels partenaires collaborer ?<br />

Communication : Comment communiquer au sujet du modèle d’activité<br />

avec des parties prenantes importantes ?<br />

Gregor Eckert : « Les meilleures conditions »<br />

Les garagistes suisses sont prédestinés à de tels processus de changement,<br />

affirme M. Eckert avec conviction : « Les garagistes sont<br />

des personnalités intelligentes qui ont adopté la pensée systémique<br />

et sont tournés vers le client. Ils disposent des meilleures conditions<br />

pour intercaler leurs compétences clés existantes dans une nouvelle<br />

activité principale éventuelle. Il pense ici à des sujets tels que la mutation<br />

permettant d’évoluer de la gestion de réparations et de sinistres<br />

à l’établissement en tant que partenaire régional de mobilité (« Ce qui<br />

n’exclut pas de réparer des véhicules ») dans des solutions de partage et<br />

le développement de coopérations avec des institutions telles que les<br />

assureurs et les autorités.<br />

Le meilleur concept reste toutefois un tigre de papier si aucun plan<br />

de mesure ni aucune mise en œuvre n’en découlent. En tant que directeur<br />

adjoint de NS Autoersatzteile, M. Eckert a soumis son étude à un<br />

test pratique dans sa propre entreprise. En s’appuyant sur les compétences<br />

clés de NS, à savoir la logistique et la distribution, le négociant<br />

de pièces de rechange automobiles propose désormais ses services en<br />

tant que prestataire régional de logistique. Les premiers résultats sont<br />

encourageants. <<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>33


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

Évaluations en ligne<br />

« Une vitrine pour ses<br />

propres services »<br />

Les clients de garagistes suisses ont laissé 12 500 évaluations sur Autoscout24. La plupart d’entre elles sont positives, affirme<br />

Pierre-Alain Regali. Le directeur de la principale plateforme automobile de Suisse explique la nouvelle fonction : « Les<br />

consommateurs sont à la recherche de soutien et de moyens de s’y retrouver ». Sandro Compagno<br />

M. Regali, depuis l’automne 2018, les clients d’Autoscout24 peuvent<br />

évaluer leur garage. Quel premier bilan en tirez-vous ?<br />

Pierre-Alain Regali, directeur d’Autoscout24 : Nous avons<br />

lancé l’évaluation des prestataires en août dernier. Plus de 12 500<br />

évaluations ont déjà été rassemblées sur notre plateforme. Nous<br />

nous approchons ainsi de plus en plus de notre but, à savoir présenter<br />

une image aussi transparente que possible du marché de l’automobile<br />

du point de vue du client. Mais ce n’est que le début. Je suis<br />

persuadé que l’évaluation des prestataires connaîtra une évolution<br />

dynamique sur Autoscout24.<br />

Nos garages sont-ils bons ?<br />

Ils sont très bons ! La moyenne des évaluations reçues, au nombre<br />

de plus de 12 500, se situe à 4,6 étoiles sur 5, ce qui est très bien. Je<br />

suis sûr que la plupart des concessionnaires ont compris que les évaluations<br />

sont une vitrine pour leurs propres services et qu’elles leur<br />

permettent de renforcer leur crédibilité.<br />

Pourquoi Autoscout24 a-t-elle introduit cette fonction d’évaluation ?<br />

Les consommateurs d’aujourd’hui sont à la recherche de soutien et<br />

de moyens de s’y retrouver sur Internet pour leurs décisions d’achat.<br />

Le feed-back en ligne ou les évaluations jouent un rôle de plus en<br />

plus important. Avec l’évaluation des prestataires, nous soutenons<br />

les garages au niveau de la communication directe et numérique<br />

auprès de la clientèle et créons des conditions générales uniformes<br />

et équitables pour tous les acteurs du marché.<br />

On peut remarquer que de gros concessionnaires ont désactivé la<br />

fonction. Savez-vous pourquoi ?<br />

L’évaluation des prestataires a été activée par défaut pour tous les<br />

concessionnaires lors du lancement. Nous avons observé que les prestataires<br />

qui se sont affiliés à un grand groupe tendent à désactiver la<br />

fonction. Il leur importe surtout de pouvoir intégrer les évaluations à<br />

leurs systèmes et de les gérer. C’est pourquoi nous collaborons étroitement<br />

avec ces partenaires pour leur fournir les interfaces nécessaires.<br />

Avez-vous identifié un utilisateur type qui est favorable à la nouvelle<br />

fonction et un utilisateur type qui la refuse ? Autrement dit, y<br />

a-t-il des différences entre les régions linguistiques, entre les villes<br />

et les campagnes, entre les grandes et les petites entreprises ?<br />

Les retours que nous avons reçus ne nous ont pas permis d’identifier<br />

des types particuliers. Chez les partenaires qui se sont exprimés<br />

négativement, l’inquiétude par rapport à des évaluations injustifiées<br />

ou mauvaises a souvent été déterminante. Je ne peux qu’encourager<br />

ces partenaires à laisser du temps au temps et à rassembler des évaluations.<br />

Plus ils auront d’évaluations, et plus cela leur permettra de<br />

relativiser les évaluations injustifiées ou mauvaises.<br />

Comment essayez-vous de convaincre plus de garages d’adopter<br />

la nouvelle fonction ? Prévoyez-vous des promotions ou des incitations<br />

pour donner envie à plus de concessionnaires de l’activer ?<br />

Pour nous, il s’agit surtout de convaincre les concessionnaires<br />

que l’évaluation représente une opportunité pour eux. Il est très important<br />

pour les prestataires de s’intéresser aux évaluations et d’y<br />

répondre de manière constructive, même si cela touche parfois aux<br />

émotions. Une réponse constructive met en évidence l’esprit d’initiative<br />

du concessionnaire et peut ainsi améliorer son image, sa transparence<br />

et sa crédibilité. Il va de soi que nous aidons les prestataires<br />

à répondre à leurs questions.<br />

Sur des plateformes telles qu’Amazon ou Ebay, les évaluations positives<br />

des acheteurs sont importantes pour la réussite commerciale.<br />

Mais le système fonctionne différemment : lorsque j’achète un livre<br />

sur Amazon, je ne commence pas par une course d’essai. Les évaluations<br />

sur Autoscout24 sont-elles vraiment nécessaires ?<br />

Nous vivons dans un monde numérique dans lequel la transparence<br />

joue un rôle important et instaure la confiance. Les gens cherchent<br />

des réponses sur Internet à toutes les questions possibles, y compris<br />

en rapport avec la décision d’acheter une voiture ou de l’amener en<br />

révision. Les évaluations assurent la transparence et créent les conditions<br />

de la crédibilité. Que celui qui formule le commentaire ne fasse<br />

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qu’essayer une voiture chez un concessionnaire, qu’il l’achète ou qu’il<br />

l’amène en révision n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui importe,<br />

c’est qu’il ait véritablement été en contact avec le concessionnaire. Pour<br />

nous, c’est une condition essentielle. C’est précisément ce qui nous différencie<br />

des prestataires d’évaluations sur Google ou sur Facebook par<br />

exemple et qui assure une vue d’ensemble équitable et crédible.<br />

Et comment réagissez-vous aux réclamations de concessionnaires<br />

mal évalués ?<br />

Avant le lancement et peu après l’introduction, nous avons reçu<br />

quelques retours de la branche. Des avis critiques que nous prenons très<br />

au sérieux en prenant partie. Je constate surtout une incertitude quant<br />

à la manière de traiter les évaluations injustifiées. Je le conçois aisément.<br />

Quiconque travaille correctement ne doit pas et ne veut pas être<br />

mal noté. De telles évaluations injustifiées se relativisent<br />

toutefois lorsque le nombre d’évaluations augmente.<br />

Comment un concessionnaire peut-il se<br />

prémunir d’évaluations injustifiées ?<br />

Je comprends que des concessionnaires<br />

craignent les mauvaises notes injustifiées.<br />

Celles-ci pourraient se voir facilement au<br />

début, lorsque le nombre d’évaluations attribuées<br />

est encore faible. C’est pourquoi nous<br />

conseillons aux concessionnaires de parler<br />

activement à leurs clients de l’évaluation des<br />

prestataires et de les en informer. Plus les évaluations<br />

d’un concessionnaire sont nombreuses,<br />

plus son profil sera crédible, ce qui pourrait<br />

constituer une caractéristique de différenciation<br />

par rapport à ses<br />

concurrents. Si une évaluation<br />

s’avérait injustifiée,<br />

elle serait rapidement<br />

noyée dans la masse des<br />

bonnes évaluations.<br />

Je pense que les utilisateurs<br />

d’aujourd’hui sont<br />

capables de faire la distinction.<br />

Voici comment réagir aux évaluations :<br />

Commenter l’évaluation. Veillez à ce que vos arguments soient<br />

constructifs, loyaux et objectifs.<br />

Considérez l’évaluation comme une opportunité. Vous pouvez en tirer<br />

parti pour contacter une nouvelle fois un client.<br />

Si l’évaluation enfreint les règles de l’évaluation des prestataires,<br />

vous pouvez la signaler. L’équipe d’Autoscout24 vérifie manuellement<br />

un éventuel manquement aux règles. Si une violation est constatée,<br />

Autoscout24 supprime l’évaluation.<br />

Qui visualise les évaluations avant qu’elles ne soient publiées ?<br />

Autoscout24 contrôle dans un premier temps toutes les évaluations.<br />

Si un doute est frappant, l’évaluation est soumise<br />

à un contrôle plus approfondi. Si elle enfreint les règles,<br />

elle est supprimée. Il est aussi dans l’intérêt d’Autoscout24<br />

que les évaluations soient équitables, de façon<br />

à donner une vue d’ensemble transparente et<br />

pertinente du marché. C’est justement pourquoi<br />

seuls des clients qui ont vraiment été en contact<br />

avec des garages peuvent rédiger une évaluation<br />

chez nous. <<br />

Plus d’informations sur:<br />

autoscout24.ch<br />

« Les garages suisses sont très bons ! » :<br />

Pierre-Alain Regali, directeur<br />

d’Autoscout24.<br />

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Réclamations clients<br />

Les réclamations clients<br />

comme une chance<br />

Il y a beaucoup à faire, dans un garage automobile : vendre des véhicules, réaliser un entretien ou des réparations<br />

(lesquelles ont parfois nécessité un diagnostic étendu au préalable), voire commander et vendre des pièces détachées.<br />

Il arrive donc parfois que les choses ne se passent pas bien. Markus Gübeli, auto & savoir<br />

Il est difficile de satisfaire l’ensemble des tâches du domaine technique<br />

automobile dans toute sa complexité et les exigences des constructeurs et<br />

des importateurs vis-à-vis d’une gestion administrative toujours plus<br />

importante. De plus, il ne faut pas perdre de vue certains aspects légaux.<br />

Enfin, il ne faut pas négliger l’évolution des habitudes d’achat d’une société<br />

complexe, dont les attentes sont parfois excessives.<br />

La gestion d’un garage est donc une mission extrêmement exigeante<br />

au quotidien, qui met en évidence un terrain propice à la différenciation<br />

par rapport aux concurrents. Maîtrisons-nous correctement<br />

nos processus ? Nos techniques sont-elles à la pointe ? Nos<br />

collaborateurs adoptent-ils une bonne stratégie dans leur relation<br />

avec la clientèle ? Notre infrastructure donne-t-elle (immédiatement)<br />

l’impression d’avoir affaire à un garage moderne ? Si la réponse à<br />

toutes ces questions est oui, alors toutes les conditions devraient<br />

être réunies pour servir aux clients le menu idéal.<br />

Satisfaction client de 100 %<br />

Il n’existe sans doute aucun entrepreneur capable de satisfaire<br />

systématiquement les attentes de ses clients, voire d’aller au-delà. Il<br />

s’agirait d’ailleurs d’une erreur de stratégie commerciale. Comme on le<br />

dit couramment : « Une satisfaction client de 100 % mène à l’Office des<br />

poursuites, et donc à la ruine ». En d’autres termes, « seul celui qui ne<br />

travaille pas ne commet pas d’erreurs ». Cette vérité ne date pas d’hier.<br />

C’est là qu’entrent en jeu les attentes des clients précédemment mentionnées.<br />

Elles impliquent qu’un client peut ne pas être satisfait, même<br />

si, de notre point de vue, aucune faute n’a été commise. La conséquence<br />

de cette insatisfaction est ce que l’on nomme une « réclamation ». Laissons<br />

ici de côté les cas où le client s’exprime directement auprès du<br />

prestataire de service ou se contente de faire le poing dans sa poche.<br />

En voici un exemple classique : un client se plaint que son véhicule<br />

n’était pas propre lorsqu’il lui a été remis. Que signifie « propre » ? Son<br />

véhicule lui a-t-il vraiment été remis dans un état plus dégoûtant que<br />

lors de sa réception à l’atelier ? Si c’est bien le cas, il est alors indiscutable<br />

pour les deux parties qu’une faute commise par le garage doit dès<br />

lors être corrigée.<br />

Mais que se passe-t-il dans le cas où la définition d’une voiture<br />

propre (exprimée par le client) n’est pas unanime ? Peut-être<br />

le nettoyage du véhicule ne faisait-il pas même partie de la mission ?<br />

Ou ce nettoyage doit-il être systématiquement réalisé ? Ici, il n’est pas<br />

évident que quelque chose a été mal fait. En tant que professionnels,<br />

nous sommes pourtant dans l’erreur : avions-nous connaissance des<br />

besoins/attentes du client lors de la prise de commande ? Le client<br />

Attentes non satisfaites : où plaçons-nous la barre ?<br />

X=<br />

« En cas d’appel, service<br />

garanti ... »<br />

« Réparation et remise en état<br />

qualifiées ... »<br />

« Courtes immobilisations, disponibilité<br />

élevée du véhicule ... »<br />

« Service pièces rapide avec<br />

livraison en 24 h ... »<br />

« Plus de marge pour l’activité<br />

principale ... »<br />

Barre des attentes.<br />

36<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GESTION D‘ENTREPRISE<br />

avait-il connaissance de ce qui était ou non compris dans le prix ?<br />

Avons-nous informé le client de l’ensemble des éventuels travaux complémentaires<br />

? Une correction d’erreur serait alors opportune, offrant<br />

par conséquent un potentiel de différenciation.<br />

Les réclamations clients comme une chance<br />

Pourquoi est-il judicieux de considérer les réclamations clients<br />

comme une chance ou une opportunité de différenciation ? Répondons<br />

à cette question à l’aide d’un petit voyage en haute mer. Vous<br />

êtes transportés en mer, de A vers B. Aucun évènement particulier<br />

ne survient en haute mer, pas de houle, rien. À la fin du voyage vers<br />

B, on vous interroge concernant les qualités du capitaine. Neuf fois<br />

sur dix, la réaction sera un haussement d’épaules. À présent, faites<br />

le même voyage de A vers B, mais en pleine tempête, avec de fortes<br />

vagues et la certitude de ne jamais arriver jusqu’à B. Le capitaine dirige<br />

habilement son navire jusqu’au port de B. Vous débarquez un<br />

peu chancelant, mais plus que satisfait dans la mesure où vous avez<br />

survécu à la traversée. On vous pose alors la même question que précédemment.<br />

Les réponses données seront bien différentes : plus positives<br />

et euphoriques, dépassant vos attentes, car le capitaine a pu<br />

faire la preuve de son art de la navigation.<br />

Ce qu’il faut retenir de l’exemple ci-dessus est qu’un client qui se<br />

plaint peut être convaincu qu’il est chez nous entre de bonnes mains,<br />

en dépit d’une situation négative. Il convient donc de faire en sorte que<br />

les éléments relevant d’un état émotionnel négatif revêtent au final<br />

une composante positive. La faute a déjà eu lieu. Il s’agit à présent de<br />

réfléchir avec le client à la meilleure solution possible. C’est généralement<br />

ce point qui fait toute la différence dans le suivi de la clientèle.<br />

Pour cela, il est nécessaire d’établir en premier lieu entre le client et<br />

nous une culture de communication qui permette de mettre une réclamation<br />

sur la table. Si nous ne savons pas que des attentes n’ont pas<br />

été remplies et que quelqu’un n’est pas satisfait de nos services, il nous<br />

est alors impossible d’entreprendre ou de corriger quoi que ce soit.<br />

Comment les réclamations des clients sont-elles traitées ? Outre l’approche<br />

positive précédemment mentionnée, il existe un certain nombre<br />

de principes permettant de relever le « défi de la réclamation client ».<br />

• La rapidité : C’est la même chose que pour un feu. Plus il est<br />

combattu rapidement et moins les efforts nécessaires pour le<br />

maîtriser sont importants. Plus on attend, plus un feu, même<br />

modeste, a des chances de se transformer en un véritable brasier.<br />

• La compétence : Une faute a été commise et quelqu’un<br />

est insatisfait. Ce n’est pas d’excuses ou de justifications<br />

dont la personne mécontente a besoin. Des actes et des<br />

solutions doivent être immédiatement proposés.<br />

• Pas de lourdeurs bureaucratiques : Ne pas se cacher derrière<br />

des formules telles que : « Je ne peux malheureusement rien<br />

faire pour vous » ou « Cela m’est impossible et je n’ai aucun<br />

pouvoir de décision », et ainsi de suite. Il convient plutôt d’analyser<br />

la situation, d’identifier le cas spécifique, de proposer des<br />

solutions adaptées et de les communiquer de façon claire.<br />

Principes de la gestion des réclamations<br />

Rapidité<br />

(les réclamations sont prioritaires)<br />

Compétence<br />

(compétence, engagement, fiabilité)<br />

Pas de lourdeurs bureaucratiques<br />

(individuel, service personnalisé)<br />

Traitement des réclamations.<br />

d’une table. Une communication exclusivement écrite est à proscrire,<br />

le risque de malentendu est bien trop important. La communication<br />

téléphonique est uniquement adaptée aux cas de bonne compréhension<br />

mutuelle <strong>–</strong> tout au plus un appel pour convenir au plus vite<br />

d’une rencontre.<br />

Qu’il s’agisse de communication écrite ou téléphonique, ces deux<br />

méthodes sont handicapées par l’absence ou l’insuffisance de « communication<br />

non verbale ».<br />

Certaines personnes et collaborateurs peuvent écouter tout simplement<br />

mieux que d’autres. Comment saisir les besoins du client<br />

sans savoir comment la personne, le client fonctionne ? Cette particularité<br />

est utile pour cerner dans une certaine mesure les émotions<br />

du client. Soyons donc à son écoute, puis occupons-nous des faits.<br />

• L’empathie : Il n’en faut pas plus pour connaître toute<br />

l’histoire. Cela peut être utile pour éviter tout jugement<br />

hâtif et pour aborder le dernier point.<br />

• La capacité à trouver une solution : Les solutions proposées<br />

et communiquées doivent pouvoir être reconnues comme<br />

telles par le client insatisfait. Claires, sans ambiguïté, pas de<br />

« si » ou de « mais ». Le tout dans l’esprit des déclarations de<br />

Henry Ford : « Ne cherchez pas l’erreur. Cherchez le remède ! »<br />

Avec ces quelques règles de base, nous devrions être en mesure<br />

de trouver une solution à la plupart des réclamations, dans le respect des<br />

bonnes pratiques en matière de relations de partenariat (commercial).<br />

Naturellement, cela ne fonctionnera pas à chaque fois. Les attentes<br />

des clients peuvent parfois aller bien au-delà des moyens que nous<br />

pouvons mettre à leur disposition. Dans une telle situation, chaque<br />

partie doit faire appel à son sens du compromis pour pouvoir aller de<br />

l’avant. Dans le cas contraire, le moment est vraisemblablement venu<br />

pour cette relation commerciale de prendre fin. Qui sait toutefois si<br />

le client perdu ne viendra pas un jour frapper à nouveau à la porte<br />

des « professionnels de la gestion des réclamations » ?<br />

Une gestion performante des réclamations est appelée à contribuer<br />

tôt ou tard à la bonne image de son entreprise. C’est un domaine<br />

dans lequel il est payant d’investir <strong>–</strong> du marketing vécu ! <<br />

Manque de communication<br />

Des évaluations portant sur les réclamations les plus diverses de<br />

notre « univers automobile » ont montré que jusqu’à 80 % des réclamations<br />

clients étaient liées à un manque de communication. Et il en va<br />

de même dans de nombreux domaines <strong>–</strong> y compris au niveau du traitement<br />

des réclamations. Il existe à ce sujet quelques règles de base.<br />

La situation devrait faire l’objet d’une discussion commune autour<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>37


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

88 e assemblée générale d’ESA<br />

Croissance impressionnante<br />

et record de chiffre d’affaires<br />

La 88 e assemblée générale d’ESA a été marquée par la croissance et la discipline en matière de coûts. Le CEO Giorgio<br />

Feitknecht a dévoilé avec fierté le nouveau record de chiffre d’affaires de 371,3 millions de francs.<br />

Sandro Compagno, André Bissegger et Jürg A. Stettler<br />

Pour sa 89 e année d’existence, ESA a fait état d’une croissance impressionnante<br />

: Le produit brut a progressé de 4,1 % « grâce à des volumes<br />

écoulés en hausse et à une augmentation des parts de marché », comme<br />

l’a constaté avec satisfaction Giorgio Feitknecht. ESA s’estime bien positionnée<br />

et fait preuve d’assurance. La citation de Markus Hutter, président<br />

du conseil d’administration, peut être interprétée comme l’expression<br />

de cette assurance : « ESA a grandi et est devenue plus solide. Elle a<br />

étoffé sa part de marché et renforcé sa position. Nous sommes devenus<br />

l’une des coopératives les plus vastes et les plus importantes de Suisse. »<br />

1000 copropriétaires et invités à Interlaken<br />

À une époque d’incertitude généralisée mâtinée de pression sur les<br />

prix et sur les marges, une telle prouesse ne peut résulter que d’une certaine<br />

discipline en matière de coûts. « Le marché a connu une évolution<br />

relativement stable. Notre croissance prouve une fois de plus que nos<br />

clients et nos copropriétaires apprécient nos produits et nos services et<br />

qu’ESA est bien positionnée sur le marché », a affirmé M. Feitknecht<br />

devant les 1000 copropriétaires et invités rassemblés à Interlaken.<br />

Le chiffre d’affaires record a permis à ESA de procéder à des amortissements<br />

bien au-delà de ce qui était économiquement nécessaire. La<br />

coopérative a réalisé un bénéfice de près de 8 millions de francs. La rémunération<br />

du capital coopératif de 2,5 % a été approuvée à l’unanimité<br />

par les quelque 500 membres de la coopérative. Cette unanimité et cette<br />

solidarité ont du reste prévalu pour tous les points de l’ordre du jour.<br />

Le président du CA Markus Hutter a estimé qu’un taux de 2,5 %<br />

représente une excellente rémunération de nos jours. Les amortissements<br />

élevés et l’alimentation de réserves de 100 000 francs permettront<br />

également à ESA de consentir à des investissements et de bénéficier<br />

d’une croissance saine à l’avenir.<br />

L’activité pneus en hausse de 3 %<br />

L’activité pneus, très importante pour ESA et qui a pu progresser de<br />

3 % en 2018, s’est bien portée. G. Feitknecht : « Si nous avions eu des<br />

conditions un peu plus hivernales au cours des trois derniers mois de<br />

l’année, les garagistes auraient pu enregistrer un chiffre d’affaires encore<br />

plus élevé. » Les responsables d’ESA s’attendent à une excellente<br />

année <strong>2019</strong> pour les pneus : le nouveau pneu d’été ESA Tecar a été présenté<br />

au Salon de l’auto, le pneu d’hiver ESA Tecar suivra en septembre,<br />

les deux stimulant les ventes dans ce domaine ô combien vital. « Pour<br />

les garages, l’activité pneus demeure un instrument décisif pour fidéliser<br />

leurs clients », a rappelé M. Feitknecht aux garagistes présents.<br />

Des parallèles entre un orchestre et un garage<br />

Markus Hutter, président du CA, a mené l’assemblée générale tambour<br />

battant en à peine 65 minutes. Le rapport annuel, les comptes annuels et<br />

les comptes du groupe ont été approuvés à l’unanimité. Matthias Galliker<br />

(Garage Galliker AG, Kriens) et Patrick Schönenberger (Auto Eberle AG, Wil)<br />

ont également été élus à l’unanimité membres du comité.<br />

Les quelque 1000 copropriétaires et invités ont ensuite pu profiter d’un exposé<br />

divertissant et stimulant de Christian Gansch. L’éloquent et charmant<br />

Autrichien, qui se sent chez lui dans les studios et les fosses d’orchestre du<br />

monde entier en sa qualité de producteur et chef d’orchestre, a relaté ses<br />

expériences de l’univers de la musique et les a extrapolées jusque dans la<br />

branche automobile. Pour un orchestre, ses vertus sont le « professionnalisme,<br />

l’artisanat, la discipline [et] la précision ». Elles peuvent parfaitement<br />

s’appliquer à un atelier.<br />

L’exposé a été suivi d’un apéritif et du traditionnel dîner, qui s’est terminé<br />

comme toujours par un vacherin glacé raffiné et non moins traditionnel,<br />

dans le Kursaal d’Interlaken.<br />

38<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Irfan (à g.) et Bahri Karadagli de Star Immo-Car<br />

GmbH à Safnern (BE) : « ESA est une bonne chose<br />

pour les deux parties. Elle nous offre beaucoup<br />

d’avantages. Nous disposons en outre d’un<br />

excellent collaborateur au service externe qui<br />

nous prend en charge depuis plus de 30 ans »<br />

ESA a étoffé de 20 % sa gamme de pièces de<br />

service et d’usure et les stocks. La coopérative<br />

d’achat est restée légèrement en dessous du<br />

niveau de l’exercice précédent concernant les<br />

autres biens de consommation tels que les accessoires,<br />

les lubrifiants, les batteries et la carrosserie.<br />

La demande de chaînes à neige et de<br />

produits chimiques a notamment accusé une<br />

baisse. Il s’agit là de produits qui dépendent<br />

fortement de la météo. M. Feitknecht a indiqué<br />

que les équipements de garage avaient<br />

enregistré un résultat de vente positif : « Nous<br />

avons été en mesure de concrétiser plus de<br />

50 projets sur le marché âprement disputé du<br />

lavage de voitures. »<br />

À Interlaken, les participants ne se sont<br />

pas contentés d’examiner le passé. Ils ont<br />

tourné leur regard vers le futur. M. Feitknecht<br />

a annoncé la nouvelle boutique en ligne<br />

d’ESA : « Nous l’ouvrirons dans quelques semaines.<br />

Tous les clients pourront passer des<br />

commandes en ligne de manière encore plus<br />

rapide, simple et efficace. »<br />

« Nous pouvons être confiants en l’avenir<br />

», a affirmé Markus Hutter, président du<br />

CA. « Nous ne pouvons toutefois pas nous<br />

reposer sur nos lauriers. Les changements<br />

dans l’industrie automobile sont rapides et<br />

conséquents. Nous ferons tout notre possible<br />

pour préserver la réussite de l’activité d’ESA<br />

et de ses copropriétaires et clients. » En guise<br />

d’exemples de ces changements, M. Hutter<br />

a cité l’électronique automobile, qui ne cesse<br />

de se complexifier, les canaux numériques,<br />

mais aussi le Salon de l’auto de Genève, qui<br />

a souffert ces dernières années d’une baisse<br />

de fréquentation et de l’absence de certains<br />

constructeurs : « Les salons montrent justement<br />

que la tradition à elle seule n’est pas une<br />

garantie de survie. » <<br />

Markus Aegerter et Olivier Maeder de la direction de<br />

l’UPSA : « ESA est membre de l’UPSA qui lui a donné<br />

naissance. Elle revêt donc une importance capitale<br />

pour nous et nous entretenons des échanges<br />

réguliers avec elle. Nous avons aussi les mêmes<br />

interlocuteurs et clients. »<br />

La recommandation<br />

d’Urs Wernli<br />

Dans son allocution de bienvenue, le président<br />

central de l’UPSA Urs Wernli a salué l’excellent<br />

résultat d’ESA. Il a évoqué la mutation rapide<br />

que connaît l’industrie automobile. L’électromobilité<br />

n’est pas le principal défi de la branche<br />

d’après lui : « Les connaissances sur l’électromobilité<br />

sont diffusées dans notre formation<br />

initiale et continue. La branche automobile est<br />

prête pour cette technologie. »<br />

M. Wernli a cité des problématiques qui<br />

préoccupent la branche : « Comment<br />

vendrons-nous les voitures à l’avenir ? Encore<br />

dans des garages ou sur Internet ? Les clients<br />

achèteront-ils encore des voitures ou les partageront-ils<br />

? Aurons-nous accès aux données<br />

des véhicules ? Disposerons-nous à l’avenir<br />

d’une main-d’œuvre qualifiée ? L’UPSA suit les<br />

évolutions de près, a affirmé le président central<br />

de l’association des garagistes suisses en<br />

faisant état des importants efforts qu’elle et ses<br />

sections consentent pour la formation : « Avec<br />

votre concours en tant que garagistes, nous<br />

arrivons à pourvoir 3000 postes d’apprentissage<br />

chaque année. » Cela ne coule pas de source,<br />

déclare M. Wernli : « mais la relève constitue<br />

la meilleure garantie d’un avenir radieux. »<br />

8000 autres collaborateurs sont en formation<br />

continue à tout moment.<br />

M. Wernli a conclu son bref message en<br />

évoquant les élections fédérales du 20 octobre<br />

prochain. Il a saisi l’occasion pour rappeler<br />

aux quelque 1000 personnes présentes qu’il<br />

est crucial de se rendre aux urnes. L’UPSA<br />

s’engage aussi politiquement et soutiendra les<br />

candidats qui se prononceront en faveur de la<br />

branche automobile sur les thèmes industriels<br />

et des transports.<br />

Matti Heinrich, Matti 4+2 Rad GmbH à Saanen (BE) (à droite) et Kurt<br />

Aeschlimann, propriétaire d’Autohaus Thun-Nord AG.<br />

Hanspeter von Rotz, président<br />

de la section UPSA St-Gall.<br />

Sandra et Dominik Bader, Bader + Co., Biberist.<br />

Cédric et Jolanda Fuchs, Zorro’s Garage, Krauchthal.<br />

Reto Zwahlen (à gauche) et Alain Rindlisbacher du Gantrisch Garage<br />

Zwahlen à Mamishaus (BE) : « ESA est pour nous surtout un fournisseur,<br />

notre plus gros fournisseur. En tant que membres, nous profitons<br />

en outre d’un rabais, ce qui est important pour nous lors de nos<br />

achats. »<br />

Hubert Waeber, administrateur<br />

d’ESA et CEO d’AHG Group :<br />

« ESA est un acteur essentiel<br />

pour regrouper les forces et<br />

acheter moins cher. »<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>39


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Giorgio Feitknecht<br />

« Nous avons gagné des<br />

parts de marché »<br />

Un nouveau record de chiffre d’affaires et un excellent résultat. Le CEO d’ESA, Giorgio Feitknecht, revient sur un exercice réussi.<br />

Sandro Compagno<br />

M. Feitknecht, dans l’ESA-Live de décembre dernier, vous aviez<br />

annoncé que 2018 avait été un excellent millésime pour la société.<br />

Nous avons maintenant les chiffres définitifs. Êtes-vous satisfait de<br />

l’exercice 2018 d’ESA ?<br />

Giorgio Feitknecht, CEO d’ESA : Nous sommes très satisfaits de<br />

l’exercice d’ESA, car nous avons réalisé un nouveau record de chiffre d’affaires.<br />

ESA a également enregistré un résultat très positif grâce à une<br />

gestion exemplaire des coûts. Cela nous permet de continuer à rémunérer<br />

les bons de participation à un taux attractif et de renforcer davantage<br />

la substance financière d’ESA, qui se trouve déjà à un niveau élevé. Nous<br />

nous en réjouissons, car nous pourrons ainsi continuer à financer nousmêmes<br />

nos investissements et développements imminents et à venir.<br />

Vous avez également écrit qu’ESA pourrait renforcer davantage sa<br />

position sur le marché. Pourriez-vous en dire plus ?<br />

Nous avons pratiquement progressé sur toutes les gammes par rapport<br />

à l’exercice précédent. Nous savons que la demande sur le marché est, en<br />

moyenne, stable voire en baisse du fait des progrès techniques, de la fiabilité<br />

accrue des véhicules et des périodicités de révision plus longues. La<br />

demande sur le marché est, par exemple, stable dans le secteur du pneu<br />

mais en recul dans celui des pièces de service et d’usure. Nous pouvons<br />

donc partir du principe que nous avons gagné des parts de marché.<br />

Des mégatendances telles que la conduite autonome, les propulsions<br />

alternatives ou encore l’Internet des objets marquent une industrie<br />

en mutation. Comment avez-vous ressenti cette transformation ?<br />

Je n’ai pas encore vraiment « ressenti » les mégatendances que vous<br />

évoquez au cours des douze derniers mois, mais j’en ai beaucoup entendu<br />

parler et j’ai lu des articles qui leur étaient consacrés. Il est toutefois<br />

incontestable que ces tendances vont se manifester. Des questions importantes<br />

n’ont cependant pas encore trouvé de réponses. Je pense par<br />

exemple à la forme que prendront ces transformations. Qui les fera avancer<br />

et sous quelle forme ? De quelles opportunités et de quels risques s’accompagneront-elles<br />

pour tel ou tel acteur ? Quand se manifesteront-elles ?<br />

En tant que PME, nous devons observer leur évolution en détail.<br />

Environ 1000 membres se sont rendus à l’AG. Comment expliquez-vous<br />

l’engouement toujours aussi franc pour cet événement analogique, à<br />

une époque de plus en plus marquée par la numérisation ?<br />

Je vois trois raisons à cela. Premièrement, de très nombreux copropriétaires<br />

d’ESA s’y sentent très attachés et s’intéressent donc à la<br />

coopérative et participent activement à sa vie. L’AG, événement très important,<br />

en fait partie. Deuxièmement, en plus de sa partie statutaire,<br />

l’AG d’ESA est toujours ponctuée d’un programme de divertissement<br />

et/ou d’information, accompagné par des personnalités qui sont<br />

rarement disponibles. À titre d’exemple, l’exposé de cette année, de<br />

Monsieur Gansch, a été très informatif, intéressant et divertissant. Les<br />

moments de convivialité et les échanges avec des confrères et des amis,<br />

dans un cadre très sympathique et agréable, constituent assurément la<br />

troisième grande raison. C’est justement à notre époque fortement marquée<br />

par la numérisation que nous constatons un besoin de plus en plus<br />

aigu de se réunir et d’échanger à l’occasion d’un tel événement.<br />

Vous avez cité précédemment l’activité pneus, qui revêt une importance<br />

capitale pour ESA. Quel a été l’impact de l’arrivée de l’hiver à<br />

Noël et de l’absence de neige en plaine sur vos chiffres ?<br />

Notre activité pneus a été très positive en 2018. Si la neige n’avait<br />

pas été absente en plaine au quatrième trimestre, les garages, et donc<br />

aussi ESA, auraient assurément connu une saison pneus encore<br />

meilleure. D’après notre expérience, la neige avant Noël jusqu’en plaine<br />

est un signal fort qui conduit les automobilistes à se rééquiper. Si la<br />

neige ne tombe pas, le taux de rééquipement baisse, ce qui engendre<br />

également une diminution des ventes de pneus.<br />

Quelle est l’impact du changement climatique sur cette activité ?<br />

Il faut des pneus aujourd’hui et il en faudra encore à l’avenir, sous<br />

quelque forme que ce soit. Dans ce contexte, le changement climatique<br />

peut s’accompagner de modifications des propriétés des produits et du<br />

comportement de la clientèle, mais ne remettra pas en cause le produit<br />

lui-même. C’est pourquoi les garages s’efforceront également à l’avenir de<br />

proposer, et d’encourager avec professionnalisme, l’activité pneus en tant<br />

qu’instrument de fidélisation de leurs clients. ESA continuera à les soutenir<br />

dans cette entreprise. <<br />

40<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Markus Hutter<br />

« ESA exposera dans la halle 7<br />

durant toute la durée du salon »<br />

En marge de l’assemblée générale à Interlaken, le président du CA, Markus Hutter, a dévoilé les plans d’ESA pour le Salon<br />

de l’auto 2020 : elle exposera dans la halle 7 durant toute la durée du salon. Sandro Compagno<br />

Une gestion efficace<br />

chez ESA : le CEO Giorgio<br />

Feitknecht et le président<br />

du conseil d’administration<br />

Markus Hutter à l’assemblée<br />

générale à Interlaken.<br />

Vous êtes aussi garagiste et représentez BMW, une marque qui<br />

construit des véhicules entièrement électriques depuis plusieurs<br />

années. Pensez-vous que ce tournant représente une chance pour la<br />

branche automobile et pour ESA ? Ou plutôt un danger ?<br />

Tout changement recèle des opportunités et des risques. Si la<br />

branche automobile parvient à surfer sur la vague du changement, si<br />

elle se développe, relève les nouveaux défis et propose de nouveaux<br />

services, les garagistes et carrossiers auront alors toutes les chances<br />

de réussir à l’avenir. Il en va de même pour ESA.<br />

Et pour finir, la question obligatoire : qu’en est-il d’ESA et de la halle 7 ?<br />

Lors de l’assemblée générale du SAA, le 7 mai dernier, Olivier<br />

Rihs, directeur du Geneva International Motor Show, a annoncé que<br />

le GIMS-Tech, nom donné au salon de la halle 7, sera un salon de<br />

courte durée en 2020. Les exposants qui souhaitent participer tout<br />

au long du salon peuvent cependant l’indiquer lors de leur inscription.<br />

Cette option correspond aux besoins d’ESA, qui s’inscrira pour<br />

toute la durée du salon GIMS-Tech dans la halle 7. <<br />

Monsieur Hutter, ESA se félicite de l’excellent résultat de l’exercice<br />

2018. À l’heure de cet entretien, plus d’un tiers de l’année <strong>2019</strong> s’est<br />

écoulé. Peut-on déjà tirer des conclusions sur l’exercice en cours ?<br />

Markus Hutter, président du conseil d’administration d’ESA : Le<br />

début d’année <strong>2019</strong> suit l’impulsion de l’année 2018, nous sommes donc<br />

satisfaits de ce premier trimestre. Cela dit, il reste encore neuf mois et<br />

toute la saison automne/hiver <strong>2019</strong>, très importante pour notre branche.<br />

Les bons résultats de l’exercice 2018 ne sont pas forcément une exception<br />

et pourraient se répéter si ESA parvient à préserver ses valeurs, soit la<br />

qualité, la proximité avec les clients et un bon rapport qualité-prix. Voilà<br />

ce que je souhaite pour <strong>2019</strong>.<br />

Le monde automobile est en pleine mutation. En mars de cette année,<br />

un véhicule entièrement électrique, la Tesla 3, a remporté le titre de<br />

voiture la plus vendue en Suisse ; il s’agit là d’une première. Comment<br />

préparez-vous ESA à un avenir affranchi des énergies fossiles ?<br />

Les PME adaptent en permanence leur stratégie et limitent<br />

leurs prévisions à une durée de trois à cinq ans ; c’est notre cas. Il<br />

est impossible, selon nous, d’anticiper des évolutions à plus longue<br />

échéance en cette époque mouvementée. Au cours des trois à cinq<br />

prochaines années, nous allons très certainement assister à un essor<br />

notable des véhicules électriques et hybrides en Suisse, mais ce ne<br />

sera pas la fin des énergies fossiles. Le moteur à combustion a encore<br />

de belles années devant lui. Cela dit, ESA travaille également<br />

sur les évolutions qui transforment la branche.<br />

La flexibilité signifie un salon de deux semaines<br />

kro. Lorsqu’on lui demande d’évaluer son état<br />

d’esprit sur une échelle de un à dix, il n’hésite pas<br />

une seconde : « Dix », affirme Olivier Rihs. Il ne<br />

laisse pas transparaître la pression qui pèse sur<br />

ses épaules, mais il le sait lui aussi : le 2 juillet, il<br />

devra délivrer ce qu’il avait formulé sous forme<br />

d’objectif à son arrivée. Septante exposants<br />

doivent redonner vie au GIMS-Tech, le nouveau<br />

nom de la halle 7. Pour rappel, ils étaient 45 en<br />

<strong>2019</strong>, si l’on inclut les exposants d’adhésifs, de<br />

Olivier Rihs,<br />

nouveau directeur<br />

du Salon de l’auto.<br />

T-shirts et de sacs en cuir, sans oublier l’artiste<br />

qui construit des œuvres en acier. La tâche est<br />

herculéenne et M. Rihs le sait.<br />

C’est avec une certaine fébrilité que la branche attend de savoir comment<br />

il va s’y prendre pour réconcilier la fraction croissante qui ne veut exposer<br />

que pendant une semaine et ceux qui souhaitent être présents sur deux<br />

semaines, suite à un différend persistant. Un indice en une phrase : « Nous<br />

trouverons la meilleure solution pour chaque exposant. » La flexibilité<br />

semble de mise. M. Rihs ne souhaite pas (encore) le confirmer officiellement,<br />

mais la solution la plus pragmatique de toutes se dessine à l’horizon :<br />

le salon spécialisé de la branche automobile sera à la fois court et long en<br />

2020 également, mais seule la première semaine s’intitulera GIMS-Tech.<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-upsa.ch/fr/gims-tech<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>41


POLITIQUE & DROIT<br />

Élections fédérales <strong>2019</strong><br />

« Nous sommes pour<br />

l’élargissement à six voies »<br />

Bureaucratie, trafic individuel motorisé et mobilité produisant peu de CO 2<br />

: Petra Gössi, présidente du PLR Suisse, explique<br />

dans un entretien avec <strong>AUTOINSIDE</strong> pourquoi les membres de l’UPSA devront choisir leur parti lors des élections fédérales<br />

en automne. La Schwyzoise réclame des solutions libérales. André Bissegger<br />

Madame Gössi, pourquoi les garagistes de l’Union professionnelle<br />

suisse de l’automobile (UPSA) devraient-ils élire le PLR<br />

cet automne ?<br />

Petra Gössi, présidente du PLR Suisse : Pour les PME en particulier,<br />

qui doivent rester innovantes et flexibles au sein d’une petite<br />

équipe, un travail administratif important représente un frein<br />

énorme. Nous nous sommes fixé comme but de lutter contre la bureaucratie.<br />

Nous voulons un État fort, mais rationnel. Nous nous battons<br />

pour la maîtrise des coûts de la réglementation, pour l’économie.<br />

Où en est actuellement votre parti sur les questions liées au trafic ?<br />

Nous avons mené une campagne efficace pour le FORTA. Il garantit<br />

la capacité de continuer à investir dans le réseau et son entretien. Il<br />

faut maintenant accélérer les projets de développement, surtout là où<br />

il y a aujourd’hui des goulets d’étranglement. C’est pourquoi nous nous<br />

impliquons dans les délibérations relatives au projet de financement<br />

de la prochaine phase de développement 2020-2023 pour les routes<br />

nationales. Nous sommes, par exemple, favorables à l’élargissement à<br />

six voies proposé récemment par le Conseil fédéral.<br />

Les garagistes subissent une pression croissante, croulent sous la<br />

réglementation et le travail administratif et se plaignent de perdre<br />

de plus en plus leur liberté d’entreprise. En quoi le PLR peut-il leur<br />

venir en aide ?<br />

Lors de la session de printemps, nous avons réussi à freiner la réglementation<br />

: à l’avenir, les nouvelles lois et réglementations, qui coûtent<br />

cher, devront en effet franchir un obstacle plus élevé au Parlement.<br />

Nous nous engageons aussi en faveur du taux unique de TVA. La<br />

jungle des taux de TVA coûte chaque année CHF 1,76 milliard aux<br />

entreprises. Le taux unique nous permettrait de réduire les coûts de plusieurs<br />

centaines de millions de francs, et notre économie en profiterait.<br />

Nous revendiquons, en outre, une simplification des homologations, par<br />

exemple par la reconnaissance des normes UE ou un renforcement de<br />

la saisie numérique des formulaires.<br />

Le débat sur le climat ne préoccupe pas seulement votre parti, mais<br />

aussi les garagistes : les nouvelles interdictions, les nouvelles taxes<br />

et les obstacles politiques les inquiètent. Qu’avez-vous à leur dire ?<br />

L’environnement et le climat sont des thèmes qui préoccupent de<br />

plus en plus l’opinion publique. Nous devons tous prendre nos responsabilités,<br />

car nous voulons léguer aux générations futures des espaces<br />

de vie préservés. Mais aucune crainte, le PLR ne va pas interdire<br />

les moteurs à combustion d’un jour à l’autre, comme le revendique<br />

la gauche. Cela serait en contradiction avec notre approche libérale<br />

et notre foi dans l’innovation et le progrès, tous secteurs confondus.<br />

La base du PLR s’est prononcée, dans une enquête, en faveur d’une<br />

meilleure implication de son parti dans les thèmes de la protection<br />

42<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

du climat et de l’environnement. Vous avez vous-même pris ce cap.<br />

Avec une telle politique, la branche automobile a-t-elle encore une<br />

place ou une raison d’être ?<br />

Oui, bien entendu. Nous ne voulons pas opposer certains acteurs<br />

de l’économie ou certaines parties de la population. C’est aussi vrai<br />

pour les différentes formes de mobilité. Si nous opposons la route au<br />

rail, nous n’aurons rien gagné, mais occasionnerons simplement un<br />

surcroît de trafic ferroviaire. Nous voulons préciser la politique climatique<br />

et environnementale des Radicaux, mais toujours d’après les<br />

valeurs libérales fondamentales de la responsabilité individuelle, de<br />

l’innovation et de l’établissement de la vérité des coûts. Ainsi, contrairement<br />

aux Verts, nous ne voulons pas interdire et réglementer à tout<br />

prix, mais miser sur des solutions libérales.<br />

La protection du climat et de l’environnement est-elle en contradiction<br />

avec le trafic individuel motorisé ? Et pourquoi ?<br />

Non, pas du tout. Tout l’enjeu est de rendre le trafic individuel<br />

motorisé moins dépendant des carburants fossiles et de développer<br />

de nouvelles technologies permettant une mobilité produisant peu<br />

d’émissions de CO 2<br />

.<br />

Petra Gössi<br />

Petra Gössi (43 ans) siège au Conseil national depuis 2011 et préside le PLR<br />

Suisse depuis 2016. Avant cela, elle a présidé le PLR du canton de Schwyz<br />

et siégé au Conseil cantonal de Schwyz de 2004 à 2011. La Schwyzoise est<br />

juriste et travaille dans un cabinet de conseil zurichois.<br />

En toute franchise : l’onde verte est-elle devenue si forte que le PLR<br />

doit se saisir de la thématique, ou promettez-vous vraiment des<br />

solutions de développement durable ?<br />

Je ne promets pas que des solutions de développement durable,<br />

mais aussi des solutions libérales. Il est bien clair que si nous ne nous<br />

soucions pas de développer aujourd’hui des solutions libérales, nous<br />

vivrons dans 20 ans dans un monde plein d’interdictions et sans responsabilité<br />

individuelle. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>43


POLITIQUE & DROIT<br />

Législation sur les cartels<br />

« Impatients de voir si<br />

l’expertise sera utile aux<br />

tribunaux »<br />

Le flux reste constant depuis des années : pour les seules années 2017 et 2018, une centaine de demandes et de plaintes<br />

concernant le secteur automobile ont été soumises à la Commission de la concurrence. Interrogé par <strong>AUTOINSIDE</strong>, le<br />

secrétariat le confirme : une nouvelle expertise réalisée à la demande de l’UPSA vise à augmenter les chances des garagistes<br />

devant la justice. Reinhard Kronenberg<br />

Carla Beuret, intervenante au Service industrie<br />

et production auprès du secrétariat<br />

de la Commission de la concurrence (COM-<br />

CO), en donne un aperçu : « Les demandes<br />

concernent, par exemple, le refus de prestations<br />

de garantie du fabricant, les résiliations<br />

de contrats de concessionnaires et/ou de<br />

service, l’entrave aux importations parallèles<br />

et/ou directes et l’accès aux informations<br />

techniques ». Il a été possible de répondre à<br />

la plupart des demandes en se basant sur les<br />

principes consignés dans la Communication<br />

automobile (CommAuto). Le secrétariat a<br />

clarifié la majeure partie des plaintes dans le<br />

cadre d’observations du marché et d’investigations<br />

préalables et s’est référé pour son évaluation<br />

aux principes énoncés dans la Communication<br />

automobile (CommAuto). Elle<br />

ajoute que, sauf pour la décision dans l’affaire<br />

« BMW » et le rapport final dans l’affaire « Réseau<br />

de distribution Amag », les évaluations<br />

n’ont pas été publiées parce qu’elles sont intervenues<br />

dans le cadre d’une observation du<br />

marché qui n’a laissé apparaître aucun signe<br />

d’une restriction de la concurrence dans le<br />

sens de l’art. 27 de la loi sur les cartels. En<br />

conséquence, les conditions de l’ouverture<br />

d’une enquête n’étaient pas réunies. C. Beuret<br />

précise toutefois que quelques signes étaient<br />

présents, mais que l’observation du marché a<br />

suffi à les écarter sans problème.<br />

Une simple demande ou une plainte<br />

Elle explique que dans le fond, tout dépend<br />

de savoir s’il s’agit d’une plainte ou d’une<br />

demande simple. « En général, le secrétariat<br />

peut répondre aux demandes simples des citoyennes<br />

et des citoyens ou des acteurs du<br />

marché sans investigations supplémentaires,<br />

en s’appuyant sur la loi et sur la pratique de<br />

Carla Beuret est intervenante auprès du secrétariat de la COMCO.<br />

la COMCO et des tribunaux consignée dans la<br />

CommAuto de la COMCO ». Par contre, quand<br />

des restrictions de concurrence peut-être illicites<br />

sont dénoncées, le secrétariat clarifie<br />

en général les faits dans le cadre d’une observation<br />

du marché ou d’une investigation<br />

préliminaire. Il détermine dans ce contexte<br />

s’il y a lieu d’ouvrir une enquête en vertu du<br />

droit des cartels. En présence d’indications<br />

relatives à une restriction de la concurrence<br />

illicite, le secrétariat ouvre une enquête selon<br />

l’article 27 de la loi sur les cartels, en accord<br />

avec un membre de la présidence.<br />

Position dominante sur le marché<br />

La Haute école des sciences appliquées de<br />

Zurich (ZHAW) vient justement, sur mandat<br />

de l’UPSA, de clarifier un point important<br />

dans ce contexte : contrairement à l’évaluation<br />

provisoire du secrétariat de la Com-<br />

44<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

mission de la concurrence dans son rapport<br />

final dans l’affaire « Réseau de distribution<br />

Amag », certains tribunaux, dont le tribunal<br />

du commerce de Zurich, considèrent que la<br />

branche automobile est un marché global<br />

sur lequel s’exerce la concurrence. Dans ce<br />

contexte, les plaintes des garagistes avaient<br />

peu de chances d’aboutir. Dans son étude,<br />

pour laquelle l’organisme de sondage Link<br />

a à la fois interrogé des garagistes et des<br />

consommateurs, la ZHAW aboutit toutefois<br />

clairement à la conclusion suivante : l’activité<br />

typique du garagiste se joue pour chaque<br />

marque sur plusieurs marchés, celui de la<br />

vente, celui de l’après-vente et enfin celui des<br />

pièces de rechange. La preuve scientifique<br />

en a maintenant été apportée, pour la première<br />

fois : sur le marché de l’après-vente,<br />

l’importateur jouit en général d’une position<br />

dominante, c’est pourquoi il doit respecter les<br />

directives de la loi sur les cartels.<br />

Des contrats bien distincts, donc pas<br />

combinés<br />

L’expertise facilite la production de la<br />

preuve pour le concessionnaire, comme l’indique<br />

le rapport de la ZHAW : il s’agit d’un<br />

très bon moyen de preuve empirique, qui permet<br />

de montrer devant une autorité que pour<br />

chaque marché spécifique, l’importateur doit<br />

proposer des contrats séparés, et qu’il n’a pas<br />

le droit de les combiner. Les chances pour les<br />

garagistes de faire valoir devant les tribunaux<br />

civils leurs droits découlant de la législation<br />

sur les cartels auraient été « nettement améliorées<br />

» grâce à l’expertise. Il convient néanmoins<br />

de préciser que l’expertise ne revêt pas<br />

un caractère contraignant pour les tribunaux.<br />

Ses auteurs relativisent : « Si un tribunal rejette<br />

un argument ou un moyen de preuve, il<br />

doit toutefois justifier sa démarche ».<br />

Dans ce contexte, le secrétariat de la COM-<br />

CO fait lui aussi la communication suivante :<br />

les perspectives que les plaintes fondées sur<br />

le droit civil des cartels selon les art. 12 ss. de<br />

la loi sur les cartels aboutissent dépendent de<br />

la question de savoir si les conditions de recevabilité<br />

de l’action sont satisfaites et si l’action<br />

introduite pour cause d’entrave à la concurrence<br />

est fondée matériellement. « Nous<br />

sommes impatients de voir si l’expertise de la<br />

ZHAW sera utile aux tribunaux pour évaluer<br />

le bien-fondé matériel », affirme Carla Beuret.<br />

Investir dans les ressources juridiques<br />

L’expertise de la ZHAW a été présentée le<br />

20 mars dans le cadre de la série d’exposés<br />

« Atelier de la Concurrence ». Ce soir-là, le<br />

garagiste Gabriel Galliker faisait partie des<br />

intervenants invités. Il a trouvé des mots<br />

très clairs pour décrire la relation de plus en<br />

plus tendue entre les garagistes et les importateurs<br />

et évoqué la pression à laquelle sont<br />

souvent soumis les concessionnaires. G. Galliker<br />

est persuadé que la tendance des fabricants<br />

à diminuer le nombre de leurs interlocuteurs<br />

sur le marché s’accentuera encore<br />

ces prochaines années. Le garagiste a illustré<br />

comme suit la manière dont son groupe se<br />

prépare au durcissement de la situation et à<br />

la multiplication des embûches juridiques.<br />

Alors que le Groupe Galliker a investi dans<br />

divers canaux de communication tels que<br />

le site Internet, la newsletter et les réseaux<br />

sociaux ces dernières années, il est passé<br />

cette année à l’investissement dans d’autres<br />

ressources : le Groupe se fait désormais accompagner<br />

étroitement et conseiller par un<br />

avocat spécialisé. <<br />

« Les formations de la hostettler autotechnik<br />

ag sont top et je peux compter tous les<br />

jours sur un soutien professionnel et des<br />

informations pertinentes. »<br />

Stefan Wüest<br />

Garage Wüest AG à Ettiswil<br />

« Chaque année, j’élabore pour nos<br />

clients un programme de formation<br />

actuel et axé sur la pratique. »<br />

Franz Wey<br />

Product Manager Diagnostics<br />

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POLITIQUE & DROIT<br />

Contrôle des gaz d’échappement<br />

Nouvelle tentative<br />

pour la motion Moser<br />

La conseillère nationale PVL Tiana Moser a redéposé sa motion visant à réintroduire<br />

le contrôle périodique des gaz d’échappement. Son objectif : identifier<br />

les véhicules diesel défectueux et éviter ainsi les interdictions cantonales de<br />

circuler dues aux particules fines. André Bissegger<br />

Après que son intervention en 2017 a été classée,<br />

la conseillère nationale zurichoise a déposé<br />

une nouvelle motion à la fin mars, qui a<br />

éveillé un certain intérêt. Contrairement à sa<br />

première tentative, qui avait été soutenue par<br />

seulement sept parlementaires, la conseillère<br />

a cette fois-ci obtenu 19 signatures parlementaires,<br />

tous partis confondus. Parmi eux se<br />

trouvent, par exemple, Rosmarie Quadranti<br />

(PBD), Thomas Ammann (PDC), Kurt Fluri<br />

(PLR), Thomas Hardegger (PS), Lorenzo Quadri<br />

(Lega) et Michael Töngi (Les Verts).<br />

Le contexte de cette motion est la suppression<br />

en 2013 par le Conseil fédéral du contrôle<br />

périodique des gaz d’échappement pour les propriétaires<br />

de véhicules munis d’un système électronique<br />

de contrôle des émissions, ou système<br />

de diagnostic embarqué (OBD). Le système signale<br />

aux conducteurs de manière automatique<br />

les éventuels dysfonctionnements, raison pour<br />

laquelle le contrôle des gaz d’échappement semblait<br />

obsolète aux yeux du Conseil fédéral.<br />

Tiana Moser ne partage pas cet avis.<br />

« D’après des mesures effectuées par le canton<br />

de Zurich, 10 % des voitures de tourisme<br />

roulant au diesel ont un filtre à particules défectueux,<br />

que le système OBD ne détecte pas »,<br />

écrit la conseillère nationale PVL dans son intervention.<br />

Pour elle, « ce système de surveillance<br />

électronique ne détecte souvent pas les<br />

filtres à particules défectueux ».<br />

Le contrôle périodique des gaz d’échappement<br />

qu’elle demande doit donc garantir « que<br />

le traitement des gaz d’échappement par des<br />

catalyseurs et des filtres fonctionne correctement<br />

non seulement lors de la réception par<br />

type, mais aussi durant toute la durée d’exploitation<br />

du véhicule ». Les systèmes antipollution<br />

défectueux, démontés et manipulés<br />

ultérieurement pourraient ainsi être identifiés.<br />

Protéger les automobilistes<br />

Tiana Moser pense aussi aux conducteurs,<br />

qui sont tenus pour responsables des défauts<br />

de leur voiture. « Faute de contrôle périodique<br />

des gaz d’échappement, les conducteurs ne<br />

peuvent pas savoir si leur filtre à particules<br />

fonctionne correctement », argumente-t-elle.<br />

C’est pourquoi, selon elle, le contrôle a été rétabli<br />

en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique.<br />

De surcroît, cette mesure permettrait d’éviter<br />

les interdictions de circuler que les cantons<br />

doivent imposer lorsque le taux de particules<br />

fines dans l’air est trop élevé. « Les coûts de la<br />

santé dus aux poussières fines sont estimés à<br />

3,3 milliards par année. » Pour Tiana Moser,<br />

une chose est claire : « Détecter et remplacer<br />

les filtres à particules défectueux est en comparaison<br />

peu coûteux et plus judicieux que les<br />

interdictions cantonales de circuler. »<br />

Dans sa première motion, Tiana Moser évoquait<br />

aussi le rôle potentiel des garagistes suisses.<br />

« Les laboratoires d’analyse (tels que l’EMPA et<br />

les hautes écoles spécialisées), les services des automobiles<br />

ou les garages suisses disposent déjà<br />

d’une partie de l’infrastructure et du savoir-faire<br />

nécessaires. En effet, en Suisse, les garagistes<br />

sont formés aux mesures des gaz d’échappement<br />

aussi bien qu’aux réparations et peuvent y procéder<br />

facilement », écrivait-elle en 2017.<br />

« Pas une mesure judicieuse »<br />

Le Conseil fédéral avait rejeté la première<br />

motion, affirmant que la réintroduction d’un<br />

contrôle périodique des gaz d’échappement<br />

n’est « pas une mesure judicieuse » pour déceler<br />

les manipulations. Selon lui, dans le contexte<br />

pratique et technique actuel, le contrôle serait<br />

inefficace face aux véhicules manipulés.<br />

Il « irait de surcroît à l’encontre des efforts du<br />

Conseil fédéral pour réduire les excès de réglementation,<br />

et aurait des répercussions négatives<br />

sur l’économie. »<br />

Le Conseil fédéral ne s’est pas encore prononcé<br />

sur la nouvelle motion. <<br />

46<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SPONSORED CONTENT<br />

Suva<br />

L’assurance des chefs d’entreprise<br />

de la Suva, un bon choix<br />

Un accident peut contraindre un indépendant à mettre la clé sous la porte. Heureusement, l’assurance facultative des chefs<br />

d’entreprise (AFC) de la Suva offre une excellente couverture en cas d’accident ou de maladie professionnelle. Grâce à<br />

l’AFC de la Suva, Markus Dittli peut de nouveau envisager l’avenir avec optimisme.<br />

Markus Dittli, garagiste d’Edlibach (ZG), participait<br />

avec des amis à un tournoi à six. Il<br />

occupait le poste de gardien de but. « C’était<br />

devenu une sorte de tradition, on s’amusait<br />

bien », se souvient Markus. Mais au cours du<br />

troisième match, il a été contraint de quitter<br />

le terrain. Tandis qu’il repoussait un ballon, sa<br />

main gauche s’est retournée vers l’arrière. Elle<br />

s’est mise à gonfler et les secouristes ont appliqué<br />

de la glace. Cet homme pensait alors qu’il<br />

souffrirait simplement d’une grosse foulure.<br />

Constatant qu’au bout de trois semaines,<br />

la douleur n’avait toujours pas disparu, il a<br />

consulté un médecin. Le diagnostic a été sans<br />

appel : il s’agissait d’une fracture du poignet.<br />

Une opération ne s’avérant pas nécessaire,<br />

on lui a prescrit une attelle. Markus Dittli a<br />

dû faire preuve d’un peu de patience, mais sa<br />

blessure a plutôt bien guéri.<br />

L’assurance des chefs<br />

d’entreprise de la Suva dans<br />

la pratique<br />

Prise en charge des frais médicaux et<br />

hospitaliers<br />

Stéphane Cornet se déchire le ligament croisé<br />

antérieur en jouant au football. Le séjour<br />

hospitalier et tous les frais médicaux sont<br />

directement payés par la Suva.<br />

Garantie du revenu<br />

Pierre Huber tombe du toit. Il est incapable<br />

de travailler durant sept mois. Son gain asuré<br />

s’élevant à 70 000 francs, il touche chaque<br />

jour 153,40 francs, samedi et dimanche<br />

compris.<br />

Sécurité pour toute la famille<br />

Jacqueline Moser a perdu son mari il y a deux<br />

ans. Elle perçoit une rente de veuve garantie<br />

à vie, ainsi qu’un montant supplémentaire<br />

pour chaque enfant.<br />

Informations complémentaires<br />

Pour en savoir plus, appelez le 0848 820 820,<br />

rendez-vous sur www.suva.ch/afc ou<br />

contactez votre agence Suva. Les membres<br />

de l’UPSA bénéficient d’un rabais exclusif<br />

de 10 %.<br />

Suite à cet accident, il n’a pas pu travailler<br />

pendant plus d’un mois et demi. Durant<br />

cette période, grâce à l’assurance des chefs<br />

d’entreprise, la Suva lui a versé une indemnité<br />

journalière correspondant à 80 % de son<br />

gain assuré. « Lorsque l’on travaille à son<br />

compte, on est évidemment heureux qu’une<br />

assurance nous épaule dans ce type de situation<br />

», explique le garagiste. « En effet,<br />

mes deux employés n’ont pas pu compenser<br />

intégralement mon absence. » Aujourd’hui,<br />

Markus Dittli peut de nouveau se consacrer<br />

entièrement à son activité. Et il sait que l’assurance<br />

des chefs d’entreprise de la Suva est<br />

définitivement un bon choix.<br />

Pourquoi avez-vous choisi l’assurance des<br />

chefs d’entreprise de la Suva ?<br />

En réalité, cela faisait plusieurs années que<br />

je voulais souscrire une assurance auprès de la<br />

Suva, mais les hasards de la vie ont fait que j’ai<br />

choisi une autre compagnie, avec laquelle j’ai eu<br />

une mauvaise expérience suite à un accident.<br />

J’avais l’impression que personne n’avait les<br />

compétences pour s’occuper de mon cas. J’étais<br />

sans cesse en contact avec des personnes différentes.<br />

J’ai donc décider d’opter pour la Suva.<br />

Comment décririez-vous la manière dont<br />

vous avez été pris en charge par l’assurance<br />

des chefs d’entreprise de la Suva après<br />

votre accident ?<br />

Elle a été excellente, vraiment. Peu de temps<br />

après l’accident, on m’a contacté par téléphone<br />

pour me demander comment je me sentais et<br />

quel était le traitement prévu. Tout s’est passé<br />

très simplement. J’ai perçu mes indemnités<br />

journalières sans aucun problème, les séances<br />

d’ergothérapie nécessaires ont été prises en<br />

charge et les responsables de la Suva m’ont apporté<br />

un soutien adéquat.<br />

C’est aussi grâce à la Suva que vous avez pu<br />

rapidement retravailler ?<br />

Oui. Au début, mon incapacité de travail<br />

était de 100 %. J’ai ensuite repris mon activité<br />

progressivement. C’est l’avantage d’être indépendant<br />

: j’ai pu augmenter petit à petit mon<br />

taux d’occupation et ainsi veiller à ne pas trop<br />

solliciter ma main.<br />

Qu’est-ce que vous avez particulièrement<br />

apprécié ?<br />

En règle générale, je suis quelqu’un qui<br />

fait très peu de compliments, surtout aux assurances<br />

(rires). Mais je ne peux que recommander<br />

l’assurance des chefs d’entreprise de la<br />

Suva ! Tout s’est déroulé de manière optimale. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>47


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Motorisations<br />

« Pour les garagistes,<br />

l’avenir sera plus complexe,<br />

mais aussi plus intéressant »<br />

Il pense que mal utilisée, la mobilité électrique peut produire des effets contraires à ceux escomptés, que le diesel n’a pas<br />

dit son dernier mot, et que l’avenir ne pourra pas se passer de l’hydrogène : chercheur de l’Empa spécialisé dans les systèmes<br />

de propulsion, Christian Bach explique à <strong>AUTOINSIDE</strong> pourquoi les garagistes devraient miser davantage encore sur<br />

le conseil en matière de motorisation. Reinhard Kronenberg<br />

La discussion sur le climat bat son plein, les écoliers font grève et<br />

même le PLR prend le train de l’écologie en marche. Que se passe-t-il ?<br />

Christian Bach : Le problème du changement climatique résonne au<br />

sein de la population. Cela peut avoir des conséquences sur le marché<br />

automobile aussi, car les constructeurs qui contribuent à la mutation<br />

à côté du législateur et de la technique peuvent accélérer encore le<br />

changement de comportement des consommateurs.<br />

Dans le sillage des débats actuels sur le climat, certaines voix<br />

gagnent en importance : celles qui présentent la conduite automobile<br />

sous un jour défavorable, et veulent promouvoir les transports<br />

publics aux dépens de la voiture. Le trafic individuel motorisé est-il<br />

en danger ?<br />

Je ne crois pas. On peut relativiser le débat politique actuel en observant<br />

les parts de marché : 80 % à 90 % du transport des personnes se<br />

fait par trafic individuel motorisé. Cette prédominance ne changerait<br />

donc pas de manière fondamentale, même si la capacité des transports<br />

publics doublait. Par ailleurs, il est évident qu’à certains endroits, la<br />

circulation touche à ses limites en termes de capacités, voire les a déjà<br />

franchies. En fin de compte, on a besoin des deux, et d’un peu plus de<br />

sacrifices probablement.<br />

Que voulez-vous dire ?<br />

Prenons l’exemple des hybrides rechargeables. Sur le papier, ces véhicules<br />

affichent une valeur seuil de CO 2<br />

très faible, mais dans la réalité,<br />

ils génèrent bien plus d’émissions, à l’instar des véhicules électriques,<br />

qui affichent une valeur seuil égale à zéro pour les constructeurs. Pour<br />

ces deux systèmes de propulsion, le potentiel de réduction de CO 2<br />

est<br />

surestimé. La méthode correcte serait donc d’évaluer les émissions<br />

réelles, sans quoi il serait bien ironique d’investir d’énormes sommes<br />

dans de nouvelles technologies de propulsion et de n’obtenir qu’une<br />

amélioration minimale, voire nulle. En plus de cela, nous risquerions<br />

de perdre la confiance des consommateurs.<br />

La discussion s’appuie sur le CO 2<br />

, un gaz à effet de serre. Aujourd’hui<br />

déjà, on peut affirmer qu’importateurs et constructeurs ne<br />

pourront pas respecter d’ici 2022 le seuil maximal de 95 grammes<br />

par kilomètre, et qu’ils seront donc passibles de lourdes amendes.<br />

Quelles solutions suggérez-vous ?<br />

Importateurs et constructeurs connaissent le problème. Pour le<br />

moment, ils misent sur les méthodes qui, en théorie, permettent<br />

de réduire au maximum les émissions. Reste à voir si ces solutions<br />

tiendront bien leurs promesses en matière de réduction de CO 2<br />

.<br />

Christian Bach, chef du Laboratoire Technologies de<br />

propulsion automobile à l’Empa.<br />

48<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Avec le programme « 10/20 », auto-suisse vise une hausse de 10 %<br />

des véhicules électriques et plug-in pour les nouvelles immatriculations<br />

d’ici 2020. Considérez-vous que cela est réaliste ?<br />

Oui, je pense que ça l’est. Notamment parce que les dix premiers<br />

points de pourcentage sont certainement les plus faciles à gagner. De<br />

plus, je suis persuadé que bon nombre des véhicules à essence ou diesel<br />

qui sont utilisés principalement pour des trajets courts, urbains ou<br />

pendulaires pourraient très facilement être remplacés par des véhicules<br />

électriques. Ne serait-ce que parce que les trajets courts abîment les véhicules<br />

à combustion de manière proportionnellement plus importante.<br />

Christian Bach a une vision claire des concepts de motorisation.<br />

Pourquoi tout cela n’est-il pas pris en compte dans le débat ?<br />

Parce qu’on craint, je le suppose, que certaines technologies n’apparaissent<br />

plus sous un jour aussi favorable du point de vue des émissions<br />

de CO 2<br />

. De mon point de vue, la prise en compte d’une partie des<br />

émissions seulement représente une lacune juridique comparable à celle<br />

qui existait dans le cadre du scandale lié au diesel. Par conséquent, les<br />

statistiques d’émissions sont bonnes sur le papier, mais n’entraînent<br />

que peu d’améliorations dans la réalité. Or j’ai bien peur que nous ne<br />

parvenions qu’à réduire les émissions de CO 2<br />

sur le papier, justement.<br />

En raison de leur fort pouvoir d’achat, les Suisses possèdent généralement<br />

des véhicules plus puissants et mieux équipés que dans<br />

le reste de l’Europe, et aussi davantage de véhicules tout-terrains à<br />

cause de la topographie du pays. Avec le CO 2<br />

, la Suisse est-elle punie<br />

pour sa prospérité ?<br />

Non, mais c’est une conséquence logique. Les garagistes pourraient<br />

davantage sensibiliser leurs clients : ceux-ci ont-ils vraiment besoin<br />

d’un tout-terrain, d’un moteur de 250 CV ou d’un SUV ? Commençons<br />

par moi, par exemple : j’avais acheté une voiture avec laquelle je pouvais<br />

tracter une caravane, bien que je ne l’aie fait que deux à quatre<br />

semaines par année. Cela signifie que pendant 48 semaines par an, je<br />

roulais en fait dans une voiture trop grosse.<br />

Qu’est-ce que le garagiste aurait pu y faire ?<br />

S’il s’était enquis de mes besoins en matière de mobilité, il aurait<br />

pu me faire une offre adéquate, à savoir me proposer une voiture plus<br />

petite et plus économe pour mes trajets usuels pendant l’année, et<br />

une plus grande voiture capable de tirer ma caravane, ou un 4 x 4,<br />

pour mes quatre semaines de vacances, et ce, à des conditions avantageuses.<br />

Ainsi, il aurait répondu à mes besoins, et j’aurais limité par<br />

la même occasion mes émissions de CO 2<br />

.<br />

La mobilité électrique ne progresse que lentement. Comment<br />

l’expliquer ?<br />

On peut comparer cela à d’autres produits qui ont traversé une mutation.<br />

Prenons le smartphone, par exemple. S’il s’est imposé très vite par<br />

rapport au téléphone mobile usuel, c’est tout simplement parce qu’il était<br />

beaucoup plus performant. Les nouvelles propulsions n’offrent pas encore<br />

cet avantage, au contraire : elles ont moins d’autonomie, sont un peu plus<br />

compliquées à gérer, et on ne peut pas les acheter ni les faire entretenir partout.<br />

En outre, elles présentent une charge utile moins importante, et sont<br />

souvent incapables de tracter une remorque ou une caravane. On compte<br />

aussi très peu de modèles 4 x 4. Remplacer un véhicule à essence ou diesel<br />

par un autre type de propulsion n’est donc absolument pas anodin.<br />

La mobilité électrique est un sujet très controversé : d’un côté, il y a les<br />

fondamentalistes, qui refusent d’envisager autre chose. De l’autre, il y<br />

a les sceptiques, pour qui la mobilité électrique n’a pas de sens si l’on<br />

considère toutes les facettes du problème. Quelle est votre position ?<br />

La mobilité électrique a ses avantages et ses inconvénients, comme<br />

tout le reste. Il faut les connaître, par exemple pour pouvoir donner des<br />

conseils pertinents. Mal utilisés, les véhicules électriques peuvent produire<br />

des effets contraires à ceux escomptés. Si l’on achète une voiture<br />

électrique avec laquelle on ne peut plus partir en vacances, et qu’il faut<br />

prendre l’avion à la place, on ne rend définitivement pas service à l’environnement.<br />

Je pense que nous avons besoin de la mobilité électrique<br />

pour réduire les émissions sur les trajets de courte et moyenne distance.<br />

En revanche, pour les trajets plus longs, il existe des propulsions plus<br />

adaptées et plus écologiques, comme le moteur au gaz ou, à plus long<br />

terme, à l’hydrogène.<br />

Suite en page 50<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>49


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

À côté de la production et de l’élimination des batteries et du<br />

mix électrique utilisé, l’une des grandes faiblesses des véhicules<br />

électriques demeure leur valeur résiduelle.<br />

Il faut d’abord que les marchés se développent. Dès que les voitures<br />

électriques trouveront leur place sur le marché des occasions, les valeurs<br />

résiduelles connaîtront une hausse. À moyen terme, les coûts de la<br />

mobilité électrique baisseront, et ceux des véhicules à essence ou diesel<br />

augmenteront. Quand atteindra-t-on le point d’équilibre ? Cela dépend<br />

de plusieurs facteurs.<br />

De manière générale, un véhicule électrique coûte aujourd’hui<br />

encore plus cher à l’usage qu’un véhicule doté d’un moteur à<br />

combustion, vrai ou faux ?<br />

Vrai. Les premiers propriétaires supportent encore des frais d’amortissement<br />

importants, et c’est la raison pour laquelle un véhicule électrique<br />

n’est en général pas meilleur marché qu’un véhicule à essence<br />

ou diesel. Mais cette différence tendra à s’amenuiser, et elle est peu<br />

importante dans la plupart des cas.<br />

Que pensez-vous des véhicules à hydrogène ?<br />

Ils offrent un avantage considérable en cela que le client doit à peine<br />

modifier son comportement. Cela dit, les véhicules à hydrogène sont<br />

chers, tout comme la mise sur pied de l’infrastructure de production d’hydrogène,<br />

de transport et de recharge. Nous pensons que la propulsion à<br />

l’hydrogène deviendra tout simplement incontournable quand le système<br />

énergétique deviendra renouvelable. C’est pourquoi on devrait s’intéresser<br />

dès à présent à l’utilisation énergétique directe de l’hydrogène. Je pense<br />

toutefois que les moteurs à hydrogène s’établiront d’abord dans le domaine<br />

des véhicules utilitaires, puis dans celui des voitures de tourisme.<br />

Souvent, les médias n’évoquent que l’électromobilité comme solution<br />

de remplacement de l’essence et du diesel. Les véhicules<br />

au gaz ne sont presque jamais mentionnés, par les autorités non<br />

plus d’ailleurs. Pourquoi est-ce le cas, d’après vous ?<br />

La législation en vigueur concernant le CO 2<br />

ne tient compte que<br />

dans une moindre mesure des avantages des véhicules au gaz. C’est<br />

pourquoi seuls les spécialistes les connaissent. Par exemple, les véhicules<br />

fonctionnant au biogaz affichent des valeurs de CO 2<br />

sur leur<br />

cycle de vie similaires à celles des véhicules électriques fonctionnant<br />

aux énergies renouvelables. Mais comment un consommateur peut-il<br />

le savoir s’il n’est pas en mesure de faire lui-même cette comparaison ?<br />

Si nous disposions, pour les véhicules, d’une législation sur le CO 2<br />

technologiquement neutre, ces informations seraient plus visibles.<br />

Reste que, dans le monde entier, le nombre de véhicules au gaz augmente<br />

fortement au sein des parcs de véhicules et parmi les véhicules<br />

utilitaires et les bus.<br />

À votre avis, quelles conséquences aura le développement des<br />

technologies de propulsion sur le domaine de l’après-vente ?<br />

Pour les garagistes, ce sera certainement plus exigeant, mais aussi<br />

plus intéressant : non seulement les concepts de motorisation se<br />

transforment, mais les véhicules se muent eux aussi de plus en plus<br />

en ordinateurs roulants. Le rôle de l’informatique est toujours plus<br />

important. Les garagistes qui parviennent à suivre le rythme, technologiquement<br />

parlant, travailleront dans un environnement plus intéressant<br />

qu’avant, où ils feront bien plus que maintenir le matériel en<br />

bon état. Je pense que le modèle d’affaires où l’on amenait sa voiture<br />

au service pour faire faire une grande réparation, et changer de voiture<br />

de temps à autre, est voué à disparaître. De nouveaux modèles seront<br />

Christian Bach s’informe sur place des nouveaux modèles et des tendances chez les fabricants.<br />

50<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


nécessaires, adaptés aux différents besoins de mobilité<br />

des clients. Il va falloir s’adapter à la nouvelle<br />

technique pour ne pas être dépassé.<br />

Faut-il définitivement faire une croix sur le diesel,<br />

qui reste utile pour réduire les émissions de CO 2<br />

?<br />

Non. Pour les longs trajets et dans le secteur<br />

des véhicules utilitaires, il est tout simplement impensable<br />

que le diesel disparaisse. Mais il doit lui<br />

aussi émettre moins de CO 2<br />

. Sur la base actuelle,<br />

c’est-à-dire avec le diesel fossile, la pollution au CO 2<br />

reste clairement trop importante. Il est possible de<br />

faire mieux en augmentant son degré d’efficacité et<br />

en passant du diesel fossile au diesel renouvelable.<br />

Nous travaillons, par exemple, sur un moteur de<br />

poids lourd censé atteindre un degré d’efficacité de<br />

50 %, et sur un carburant liquide produit à partir<br />

d’électricité excédentaire pour remplacer le diesel.<br />

De tels concepts sont très prometteurs en matière<br />

d’émissions de CO 2<br />

.<br />

Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les<br />

constructeurs cessent d’investir dans la technologie<br />

du diesel ?<br />

Je suis certain que non. La technologie du diesel<br />

disparaîtra certainement dans les segments<br />

des véhicules de petite taille, car il existe là des<br />

technologies plus adéquates avec les véhicules hybrides,<br />

au gaz ou électriques. Mais dans le segment<br />

des plus grosses cylindrées, et en particulier pour<br />

les longs trajets, je suis persuadé que le diesel a<br />

encore de beaux jours devant lui. Avec les futures<br />

normes antipollution, et la technique d’épuration<br />

sophistiquée qu’elles impliquent, il restera cependant<br />

onéreux.<br />

de notre discussion, le client devrait avoir l’impression<br />

d’être mieux informé qu’avant. À l’avenir, il sera<br />

encore plus important pour les concessionnaires de<br />

disposer de toutes les informations pertinentes dans<br />

le domaine des propulsions et de pouvoir les présenter<br />

de manière adéquate. C’est aussi un appel à la<br />

formation continue.<br />

En tant que garagiste, n’est-il pas logique que je<br />

cherche à vendre ce que j’ai en stock ?<br />

Cela paraît évident, certes, mais c’est avoir la vue<br />

courte. Quand, par exemple, un concessionnaire<br />

Toyota dit à un client que la solution idéale pour lui<br />

est un véhicule hybride, qu’un concessionnaire Nissan<br />

conseille à ce même client une voiture électrique,<br />

qu’un vendeur BMW lui recommande une hybride<br />

rechargeable, qu’un garagiste Skoda veut lui vendre<br />

un véhicule au gaz et qu’un concessionnaire Hyundai<br />

lui conte les bienfaits d’un véhicule à hydrogène,<br />

vous comprenez bien que le client est plus désorienté<br />

qu’autre chose.<br />

Parce qu’on ne s’enquiert pas assez de ses besoins<br />

réels pour déterminer la propulsion dont il a<br />

besoin ?<br />

Exactement. Pourquoi un concessionnaire Toyota<br />

ne dirait-il pas à un acheteur : « Je pense que le véhicule<br />

le plus adapté à vos besoins est une voiture<br />

électrique : rendez-vous donc chez mon collègue au<br />

garage d’à côté » ?<br />

La gamme complète<br />

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Traitement<br />

préalable<br />

Répulsifs<br />

olfactifs<br />

Parmi les véhicules neufs, le nombre de diesels<br />

diminue chaque année. Dans les occasion, c’est<br />

l’inverse. Comment voyez-vous le marché ?<br />

L’incertitude demeure. Nous le remarquons aux<br />

questions que nous posent les acheteurs de voitures,<br />

qui ne savent plus sur quel pied danser.<br />

C. Bach est aussi un intervenant très demandé.<br />

Répulsifs à<br />

ultrasons<br />

Répulsifs à<br />

haute tension<br />

Comment cela ?<br />

Tous les jours ou presque, nous recevons des<br />

questions de personnes qui souhaitent acheter une<br />

voiture neuve, mais ne savent pas quelle technologie<br />

choisir. Souvent, elles sont à la recherche d’un<br />

système de propulsion écologique, mais ne savent<br />

plus quoi penser des nombreux avis divergents à<br />

ce propos.<br />

Parce qu’il perdrait son client...<br />

Mais il gagnerait certainement la confiance de<br />

ce client, lequel le recommanderait plus loin. Je suis<br />

persuadé qu’il en profiterait à long terme. <<br />

Protection<br />

mécanique<br />

Accessoires<br />

Si vous n’étiez pas chercheur mais garagiste,<br />

que leur répondriez-vous ?<br />

J’essaierais de mieux cerner les besoins réels des<br />

clients afin de leur présenter les avantages et les inconvénients<br />

de chaque modèle de propulsion dans le<br />

cadre d’un entretien de conseil approfondi. Au terme<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong><br />

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TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Susi et Franz Gisler du Post-Garage d’Altdorf<br />

effectuent le CEA une fois par an lors de<br />

l’entretien des véhicules de leurs clients.<br />

CheckEnergieAuto<br />

« Avec un mauvais service,<br />

on perd des clients »<br />

Les garages du canton d’Uri ont beaucoup à faire : ils soumettent en effet les véhicules de leurs clients au<br />

CheckEnergieAuto (CEA), par conviction. André Bissegger<br />

« Le CEA est une bonne chose pour nos<br />

clients. Nous pouvons leur montrer comment<br />

économiser de l’essence, et donc réduire le<br />

CO 2<br />

», explique Reto Gisler, conseiller de service<br />

à la clientèle dans le Garage Welti de<br />

Schattdorf (UR). Pour chaque véhicule avec<br />

une carte de mission, son garage effectue gratuitement<br />

le CEA ainsi que le programme d’optimisation<br />

de la pression des pneus. À partir<br />

d’une prestation de 100 francs minimum, le<br />

véhicule est en outre nettoyé, à l’intérieur et à<br />

l’extérieur. Sepp Theiler, mécanicien et technicien<br />

de service, y tient particulièrement,<br />

ajoute Reto Gisler en riant. « Son objectif est<br />

de devenir un jour ou l’autre le numéro 1 du<br />

CEA. »<br />

Plusieurs raisons poussent le Garage Welti,<br />

concessionnaire de Renault et Dacia, à intégrer<br />

ces tests et le nettoyage dans ses prestations.<br />

« C’est presque un cadeau à nos yeux »,<br />

explique le conseiller. « Tout le monde fait<br />

des économies, il n’y a donc plus grand-chose<br />

d’autre que nous pouvons offrir. » Pour son<br />

garage, un service de qualité est une question<br />

de survie. « Il y a beaucoup de garages dans<br />

notre région. Nous pouvons nous différencier<br />

grâce à notre service. » De plus, Renault continue<br />

de souffrir injustement d’une mauvaise<br />

image, alors que ses produits sont excellents.<br />

Nous essayons à notre manière de redresser<br />

la barre.<br />

Sensibiliser les clients<br />

D’autres raisons expliquent la place accordée<br />

au service par le Garage Welti : « Notre<br />

flotte est déjà très électrique. Grâce au CEA,<br />

nous pouvons commencer à sensibiliser les<br />

clients. » Des clients qui apprécient ce service,<br />

et qui reviennent. L’idée maîtresse : fidéliser la<br />

clientèle « Ce sont beaucoup d’heures non facturées,<br />

mais le jeu en vaut la chandelle », souligne<br />

Reto Gisler. « L’avantage est de notre côté<br />

dès lors que nous parvenons à vendre quelque<br />

chose d’autre à nos clients. » Pour le Garage<br />

Welti, l’enjeu est clair : le service sera maintenu<br />

à l’avenir. « Avec un mauvais service, on<br />

perd des clients ». Il faut s’occuper de ceux qui<br />

nous font confiance.<br />

Le Garage Welti emploie douze personnes,<br />

dont cinq en apprentissage. L’entreprise<br />

possède également une carrosserie,<br />

dans une optique de diversification, précise<br />

Reto Gisler. Il tire son chapeau à Karl Baumann,<br />

en charge de la sécurité au travail et<br />

52<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

de l’environnement pour l’UPSA : « Il nous<br />

aide beaucoup, il nous motive. »<br />

« C’est notre contribution »<br />

Franz Gisler, propriétaire du Post-Garage<br />

à Altdorf, concessionnaire Peugeot, confirme<br />

l’engagement de Karl Baumann pour le CEA<br />

dans le canton. Son garage pratique également<br />

les tests dédiés au potentiel d’économies<br />

d’énergie et de coûts, une fois par an, lors de<br />

l’entretien. « Sinon, les dépenses seraient trop<br />

élevées », explique-t-il. Le CEA effectué gracieusement<br />

figure systématiquement sur<br />

la facture. « Cela le rend plus visible », précise<br />

Franz Gisler, dont le garage participe au CEA<br />

depuis son lancement.<br />

S’il ne se montre pas aussi enthousiaste<br />

que ses confrères du village voisin, Franz<br />

Gisler estime que le CEA est un bon moyen<br />

de sensibiliser les clients. « C’est ce qui nous<br />

pousse à poursuivre l’opération », ajoute-t-il.<br />

« Nous voulons éveiller l’intérêt des clients et<br />

leur montrer comment ils peuvent eux-mêmes<br />

contribuer à réduire leur consommation de<br />

carburant. »<br />

Avec plus ou moins de réussite. « Certains<br />

en prennent note, d’autres n’y prêtent aucune<br />

attention. Ceux qui roulent dans une<br />

grosse cylindrée s’en moquent », constate-t-il.<br />

D’autres clients en revanche, se montrent vivement<br />

intéressés. « Difficile de savoir combien<br />

d’entre eux vont appliquer les conseils. » Il ne<br />

vise pas le palmarès. « Ce n’est pas notre objectif.<br />

C’est notre façon de contribuer à l’écologie,<br />

pour une dépense de travail mesurée. » Si cela<br />

nous aide à réaliser des ventes, tant mieux.<br />

Franz Gisler, qui a repris en 1985 l’entreprise<br />

de son père et emploie trois mécaniciens,<br />

espère que les gammes de modèles des<br />

constructeurs vont davantage sensibiliser la<br />

L’équipe du Garage Welti de Schattdorf est particulièrement impliquée dans le CEA.<br />

clientèle. « Avec le modèle hybride de Peugeot,<br />

nous avons effectivement réussi à inciter les<br />

gens à surveiller leur consommation », explique-t-il.<br />

Parmi de nombreux garages uranais, le<br />

Post-Garage d’Altdorf et le Garage Welti de<br />

Schattdorf continuent d’arborer les couleurs<br />

du CEA. <<br />

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FORMATION<br />

Brevets fédéraux de restaurateurs automobiles<br />

La vieille tôle, porteuse d’avenir<br />

Une Lancia Flavia d’une élégance raffinée fait écho à la dolce vita d’antan, une VW Coccinelle restaurée avec amour se repose<br />

du long trajet sur l’autoroute, tandis que juste à côté, deux Jaguar qui ont pris de l’âge brillent de tout leur éclat sous le soleil du<br />

crépuscule : le spectacle commence dès le parking pour les restaurateurs automobiles frais émoulus qui viennent recevoir leurs<br />

brevets fédéraux. Sandro Compagno<br />

Cette année, les brevets fédéraux de restaurateur ont été remis à dix nouveaux<br />

professionnels dans le cadre agréable de l’Autobau Erlebniswelt à<br />

Romanshorn. « Mon cœur bat la chamade à la vue de ces magnifiques<br />

voitures sur le parking. » C’est par ces mots que Fredy Lienhard, le patron<br />

d’Autobau, a accueilli les diplômés et les quelque 50 invités. « Les voitures<br />

anciennes, c’est de l’émotion à l’état pur. On ne sait jamais si elles démarreront<br />

le matin ou si elles arriveront à bon port. Mais cela fait partie de la<br />

fascination. Et si on sait bricoler un peu soi-même, c’est encore mieux. »<br />

« Un virus qui ne te lâche plus »<br />

À titre d’exemple, Kevin Frey (sur la photo de gauche avec Bruno Sinzig),<br />

restaurateur automobile fraîchement diplômé qui travaille à l’Autowelt<br />

Bachmann à Inwil (LU), une entreprise spécialiste des anciennes<br />

VW et Audi, est capable de mettre lui-même la main à la pâte. « Les<br />

voitures anciennes sont comme un virus qui ne te lâche plus », affirme<br />

K. Frey pour décrire sa relation avec les grands classiques. Livio Arquint,<br />

qui travaille chez British Classic Cars à Knonau (ZG), acquiesce :<br />

« Les vieilles voitures ont des sons et des odeurs tout à fait différents<br />

des véhicules modernes. » Adolescent, il bricolait sur sa mobylette. Au-<br />

jourd’hui, il travaille sur des véhicules d’origine britannique.<br />

Dix jeunes spécialistes ont terminé la formation continue. Fredy<br />

Lienhard, leur hôte, a félicité les huit diplômés présents à Romanshorn<br />

à double titre : « Premièrement pour avoir terminé la formation, deuxièmement<br />

pour la branche que vous avez choisie. Elle a de l’avenir. »<br />

Cet événement festif ne se tenait que pour la seconde fois, la formation<br />

continue de restaurateur/trice automobile étant la plus récente de<br />

celles proposées par l’UPSA. L’association des garagistes s’est associée à<br />

l’Union suisse des carrossiers (USIC) et à la communauté d’intérêt suisse<br />

des restaurateurs de véhicules (IgFS) pour proposer ce cursus. Alors que<br />

seuls des spécialistes de la technique automobile avaient reçu leur diplôme<br />

il y a un an, deux restaurateurs automobiles avec l’orientation<br />

carrossier-tôlier figuraient pour la première fois parmi les diplômés à<br />

Romanshorn vendredi : Bruno Buchwalder et Christian Zbinden.<br />

« Il y a du potentiel sur le marché », a déclaré Christian Ackermann,<br />

le président de l’IgFS, « le nombre de voitures âgées de 30 et<br />

40 ans augmente continuellement. » Cette affirmation s’appuie sur<br />

des chiffres : en 1991, 20 000 voitures avaient plus de 30 ans alors<br />

que ce chiffre est estimé à 80 000 actuellement.<br />

54<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Spécialistes en véhicules anciens (v.l.) : Thomas Jäggi (UPSA),<br />

Christian Zbinden, Bruno Buchwalder (tous deux en Carrosserie-tôlerie),<br />

Luca Dosch, Roger von Allmen, Livio Arquint, Dominik<br />

Kocher, Kevin Frey, Angelo Tenore (tous en Technique automobile)<br />

et Bruno Sinzig, président de la commission d’examen.<br />

FORMATION<br />

en tête du classement avec une note de 5,1. Le président de la commission<br />

d’examen, Bruno Sinzig, qui a remis leurs brevets fédéraux à<br />

B. Buchwald et à ses collègues ayant réussi, a exhorté les candidats<br />

ayant échoué à reprendre le départ dans un an.<br />

« De la vieille tôle qui a de l’avenir »<br />

« Bien que nous parlions de vieille technologie et de vieille tôle,<br />

cette formation continue a de l’avenir », a confirmé O. Maeder en évoquant<br />

les efforts importants que consentent les garagistes suisses pour<br />

trouver des spécialistes qui font l’affaire sur le plan qualitatif et quantitatif<br />

: « Nous sommes ravis de constater que le nombre de nouveaux<br />

apprentis est stable dans notre secteur ces dernières années. Mais<br />

nous faisons chaque année un peu plus pour atteindre cet objectif. »<br />

Cette stabilité est également importante pour les restaurateurs automobiles,<br />

d’après O. Maeder. « Les jeunes qui commencent aujourd’hui<br />

leur formation professionnelle initiale seront en effet les restaurateurs<br />

automobiles de demain. » La branche a grand besoin d’une offre de<br />

formation continue large et attrayante : « Et ce cursus complète parfaitement<br />

le programme. Ironiquement, c’est notre cursus le plus récent<br />

qui s’occupe des véhicules les plus anciens. » <<br />

Note 5,1 : Bruno Sinzig félicite Kevin Frey...<br />

De nombreux diplômés travaillent dans de petits ateliers spécialisés<br />

dans les voitures anciennes. « La branche vit également grâce à<br />

des entreprises individuelles », a indiquée Fredy Lienhard. Il a encouragé<br />

les restaurateurs automobiles fraîchement diplômés à envisager<br />

de travailler à leur compte. « Le marché des voitures anciennes et des<br />

youngtimers est en expansion », a ajouté Olivier Maeder, le responsable<br />

de la formation à l’UPSA. « Nous avons besoin de restaurateurs<br />

automobiles. » De nombreux mécaniciens plus âgés qui maîtrisent les<br />

véhicules anciens sont sur le point de prendre leur retraite. Il importe<br />

de conserver leur savoir.<br />

La formation et l’examen étaient donc délicats. Alors que huit participants<br />

de l’orientation Technique automobile sur onze ont pu décrocher<br />

leur brevet fédéral, le taux de réussite a été largement inférieur<br />

chez les carrossiers-tôliers : huit avaient entamé la formation il y a<br />

deux ans, trois l’ont quittée en cours de route et parmi les cinq candidats<br />

à l’examen, seuls deux l’ont réussi. La difficulté ? Une note suffisante<br />

dans chaque discipline a été exigée des candidats. « C’était dur »,<br />

a expliqué Bruno Buchwalder, « j’ai manqué de temps à l’examen. Je<br />

n’ai pas réussi à atteindre mon objectif en termes de qualité. »<br />

La meilleure note de la formation a été attribuée à un carrossier-tôlier<br />

: Christian Zbinden de Schwarzenburg (BE) a obtenu l’excellente<br />

moyenne de 5,5. Dans l’orientation Technique automobile, Kevin<br />

Frey de Rickenbach (LU) et Angelo Tenore d’Emmen (LU) ont caracolé<br />

... et Angelo Tenore pour leur diplôme.<br />

Les restaurateurs automobiles diplômés<br />

Orientation Technique automobile :<br />

Kevin Frey, Rickenbach LU<br />

Roger von Allmen, Gwatt BE<br />

Andreas Jäger, Balgach SO<br />

Livio Arquint, Schwyz<br />

Dominik Kocher, Selzach<br />

Sandro Schäpper, Mühlehorn GL<br />

Luca Dosch, Masein GR<br />

Angelo Tenore, Emmen<br />

Orientation Carrosserie-tôlerie :<br />

Bruno Buchwalder, Wolfwil SO<br />

Christian Zbinden, Schwarzenburg<br />

BE<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>55


FORMATION<br />

Damian Schmid avant les WorldSkills<br />

Près pour Kazan<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> a observé Damian Schmid, le jeune mécatronicien d’automobiles de 19 ans, qui se prépare au<br />

championnat du monde des métiers de Kazan. Jürg A. Stettler<br />

Damian Schmid, sélectionné aux WorldSkills, travaille en ce moment au garage de Flavio Helfenstein situé à Hildisrieden (LU), où il peaufine ses derniers préparatifs pour Kazan.<br />

Le championnat du monde des métiers approche. Damian Schmid (19<br />

ans), originaire de Nesslau (SG), participera aux WorldSkills de Kazan,<br />

en Russie, du 22 au 27 août. Le jeune mécatronicien d’automobiles fait<br />

partie de la centaine de personnes que compte la délégation suisse<br />

pour ce 45 e championnat du monde des métiers. Au cours des derniers<br />

mois, il s’est préparé méticuleusement à l’événement, notamment dans<br />

l’entreprise de Flavio Helfenstein, le champion du monde 2011, située<br />

dans le charmant village de Hildisrieden (LU). Combien d’heures par<br />

semaine a-t-il consacré à sa préparation ? « Difficile de quantifier », explique<br />

le jeune technicien, tout en serrant une vis, « car chaque heure<br />

que je passe ici est réellement du temps investi dans la préparation ».<br />

Son coach, Flavio Helfenstein, approuve : « En fait, toute l’année précédant<br />

les WordSkills est vouée à la préparation, 24 heures sur 24.<br />

Le mental est tout aussi important. Si l’on se contente simplement<br />

d’effectuer ses tâches selon les consignes, on ne va pas aussi loin que<br />

Damian aujourd’hui. » Flavio Helfenstein sait de quoi il parle : il avait<br />

décroché la médaille d’or à Londres il y a près de dix ans, dans la catégorie<br />

technique automobile. Il ajoute : « Dans notre métier, on ne peut<br />

pas simplement consacrer x heures pour atteindre un niveau précis. »<br />

Les défis sont très complexes et englobent de nombreux aspects psychologiques.<br />

Dans la technique automobile, il s’agit de rechercher les<br />

erreurs, il faut avoir la personnalité qui convient.<br />

Damian Schmid a le profil idéal pour Kazan. Il apprécie d’ailleurs<br />

énormément la préparation avec l’ancien champion du monde. « L’avantage,<br />

c’est que lorsque j’ai une question, il me donne une réponse qui<br />

correspond exactement aux spécificités des WordSkills », analyse<br />

le jeune homme de 19 ans. « Et si nous avons un peu de temps, nous<br />

pouvons aborder le problème en profondeur. Ce ne serait pas possible<br />

autrement. » Comment le coach estime-t-il les chances de réussite de son<br />

protégé ? « C’est une question délicate. On ne connaît pas le niveau des<br />

concurrents », déclare F. Helfenstein. « Je crois cependant que Damian<br />

a toutes ses chances. Ses connaissances sont très solides, il possède<br />

une bonne stratégie pour rechercher les erreurs. Mais c’est difficile de<br />

savoir combien de bons mécatroniciens concourront cette année à Kazan.<br />

Notre objectif est de nous hisser parmi les meilleurs du monde,<br />

d’atteindre le top dix et de décrocher la meilleure place possible. »<br />

Tels sont les objectifs ambitieux du coach, qu’en est-il de Damian<br />

Schmid ? Le jeune homme du Toggenburg montre la médaille d’or de<br />

Flavio, exposée dans le showroom, et déclare avec assurance : « Mon<br />

objectif est d’accrocher ici une deuxième médaille d’or. Par contre, je<br />

ne la mettrais pas dans ce showroom, mais chez moi ! » Pour parvenir<br />

à ses fins, Damian a repoussé la maturité professionnelle après les<br />

SwissSkills. Il explique posément : « Il fallait remettre à plus tard la<br />

maturité professionnelle, sinon je n’aurais jamais pu être ici. »<br />

Il a déjà beaucoup appris<br />

Lors des SwissSkills de Berne, le jeune mécatronicien d’automobiles,<br />

issu du domaine des véhicules utilitaires, avait eu du mal avec<br />

la capote électrique d’un cabriolet, sur le poste électronique du véhicule.<br />

Une épreuve aujourd’hui surmontée. « À l’époque, pendant<br />

mon apprentissage chez Altherr Nutzfahrzeuge AG à Nesslau, j’étais<br />

rarement confronté à des voitures de tourisme. Cette capote était une<br />

nouveauté », explique Damian Schmid. « Depuis, j’ai beaucoup appris,<br />

en matière de mesures, mais aussi de recherche d’erreurs. Je dois tou-<br />

56<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

tefois encore beaucoup m’entraîner sur les mesures et les tâches mécaniques.<br />

» Quels sont les grands défis qui restent à relever avant les<br />

WorldSkills du mois d’août ? Apprendre le russe ? Le jeune technicien<br />

répond en riant : « Heureusement, non ! Le défi majeur, c’est plutôt de<br />

répondre aux attentes de Flavio ! » A-t-il une discipline favorite ? La<br />

réponse fuse : « Oui, rechercher les dysfonctionnements électriques<br />

du moteur. C’est dans ce domaine que je suis le plus sûr de moi. C’est<br />

ce que je préfère. Travailler sur un moteur est toujours passionnant.<br />

Et aucune voiture ne fonctionne sans lui ! » Cette année, les World-<br />

Skills mettront l’accent sur le thème du moteur essence et hybride.<br />

Damian devra également détecter et réparer, dans un délai imparti,<br />

des dysfonctionnements électriques et mécaniques de motorisation,<br />

de châssis et d’électricité de la carrosserie.<br />

S’exercer sous la pression de la compétition<br />

Comment Damian se prépare-t-il à affronter la pression de la compétition<br />

à Kazan ? Flavio Helfenstein se tient-il à ses côtés avec un<br />

chronomètre, en lui donnant dix minutes pour détecter trois erreurs ?<br />

Avant que le jeune technicien ne réponde, son coach lance en riant :<br />

« Ça viendra plus tard ! La pression en tant que telle ne peut être simulée<br />

que dans une certaine mesure, car elle dépend de nombreux<br />

facteurs extérieurs. » Flavio poursuit : « On est alors dans un autre<br />

pays, la nourriture est différente, les gens sont différents. Tout cela est<br />

très exigeant pour le mental. En tant qu’expert et coach de Damian, je<br />

peux lui indiquer les aspects délicats, mais ce sera à lui de surmonter<br />

les obstacles. » La participation de Damian Schmid aux WorldSkills<br />

est-elle importante pour la réputation de la formation professionnelle<br />

suisse et de la formation au sein de l’UPSA ? « Décrocher une bonne<br />

place représente certainement un baromètre international, qui indique<br />

où la formation suisse se situe. C’est en outre un facteur de motivation<br />

pour les jeunes qui les incite à faire plus et à s’engager à fond dans<br />

l’apprentissage », ajoute Flavio Helfenstein. Plus largement, il considère<br />

le championnat du monde des métiers comme une promotion<br />

des talents.<br />

Des projets post-championnat<br />

Damian Schmid a-t-il des projets à son retour de Kazan ? « Je travaillerai<br />

pendant six mois, puis je rejoindrai le service militaire. En<br />

septembre 2020, je souhaite aller à Bienne pour démarrer une formation<br />

d’ingénieur automobile », ajoute le jeune homme qui sait ce qu’il<br />

veut. Le garage de son coach abrite un banc d’essai de performances,<br />

ainsi que des voitures et des motos destinées aux sports motorisés.<br />

Peut-être qu’un détour par la course automobile pourrait être envisagé...<br />

Les yeux du jeune apprenti brillent aussitôt : « C’est sûr que tous les<br />

mécanos rêvent de sport automobile ! Pour les voitures de tourisme,<br />

de nombreuses tâches sont dictées par les constructeurs. Tandis que<br />

dans le sport automobile, on a davantage les mains libres. On élabore<br />

un moteur, il faut bien connaître tout le système. Il n’y a pas de manuel<br />

ni de dossier à consulter, c’est ce qui est passionnant. » Avec une<br />

belle médaille autour du cou obtenue à Kazan, les bonnes portes vont<br />

s’ouvrir, ou bien est-ce une idée reçue ? L’ancien champion du monde se<br />

souvient : « Il est certain que mon titre m’a ouvert des portes. Mais ce<br />

n’est pas parce qu’on est champion du monde qu’on va, du jour au lendemain,<br />

voir toutes les portes grandes ouvertes. » Il jette un regard explicite<br />

sur son protégé avant d’ajouter : « une participation aux World-<br />

Skills est certainement un atout, encore faut-il savoir l’utiliser ! ». <<br />

WorldSkills <strong>2019</strong> à Kazan<br />

La délégation suisse, composée d’une centaine de<br />

personnes, se rendra du 22 au 27 août à Kazan, au 45 e<br />

championnat du monde des métiers. Outre les 42 participant(e)s,<br />

43 spécialistes effectueront les 3500 kilomètres qui séparent<br />

la Suisse de la capitale de la République russe du Tatarstan pour se rendre<br />

aux WorldSkills. Les jeunes professionnels suisses se mesureront à 1500<br />

participants venus de 60 pays, dans 40 métiers différents. Damian Schmid,<br />

technicien d’automobiles, s’est préparé intensivement au cours des derniers<br />

mois grâce à ses partenaires de formation : Renault Suisse, Toyota<br />

Schweiz, Kia Schweiz, la STFW de Winterthour, le centre de formation de<br />

l’UPSA de Saint-Gall, ainsi que l’UPSA Suisse et Mobilcity de Berne. Le<br />

jeune homme de 19 ans brûle d’impatience d’aller à Kazan et de montrer<br />

son savoir-faire.<br />

Plus d’informations sur :<br />

www.worldskills.org<br />

Damian Schmid montre la médaille d’or de son coach Flavio Helfenstein, que ce dernier<br />

avait décrochée au championnat du monde des métiers en 2011 à Londres.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>57


FORMATION<br />

Cours de gestionnaire d’entreprise dans la branche automobile<br />

Une base solide pour l’avenir<br />

En tant que gestionnaire d’entreprise, on possède le savoir-faire idéal pour diriger une entreprise. Mais les cursus dédiés<br />

à la branche automobile, qui présentent différents avantages pour les futurs gérants de garages, font face à une demande<br />

étonnamment limitée. <strong>AUTOINSIDE</strong> vous explique pourquoi. Jürg A. Stettler<br />

En tant que gestionnaire d’entreprise diplômé dans la branche automobile,<br />

on remplit parfaitement les conditions nécessaires pour diriger<br />

un garage, ou certains départements d’un garage, avec toutes les prestations<br />

que cela implique. Un défi extrêmement intéressant et diversifié.<br />

Au cours de cette formation de 2 ans, les diplômés acquièrent les outils<br />

nécessaires pour définir les stratégies d’entreprise, gérer les finances et<br />

le contrôle de leur garage, positionner les produits et services, analyser<br />

les besoins en infrastructure (y compris informatique), rédiger les spécifications<br />

internes, gérer les processus dans l’entreprise et effectuer des<br />

revues de performance. Étonnamment, l’intérêt pour cette formation de<br />

gestionnaire d’entreprise diplômé dans la branche automobile reste toutefois<br />

limité. « De très nombreuses personnes participent aux soirées<br />

d’information parce qu’elles s’intéressent à cette formation. Mais en fin<br />

de compte, très peu d’entre elles s’inscrivent effectivement à un cours »,<br />

concède Beat Geissbühler, responsable de la technique automobile à<br />

l’école technique suisse de Winterthour (STFW).<br />

Une pléthore d’offres de cours<br />

La demande portant sur le cursus de gestionnaire d’entreprise diplômé<br />

dans la branche automobile est faible à l’échelle suisse, et ce, dans<br />

toutes les écoles. À l’heure où la branche automobile est en pleine mutation<br />

et traverse un phénomène de numérisation galopante, les élèves<br />

auraient-ils perdu tout intérêt à se hisser à la pointe du progrès ? Beat<br />

Geissbühler rejette cette hypothèse et explique : « L’un de nos plus gros<br />

problèmes est que la STFW n’est plus, depuis longtemps, la seule école<br />

à proposer des cursus de gestionnaire d’entreprise. Si l’on cherche sur<br />

Internet, on trouve une pléthore d’offres. » Pour la STFW, parvenir à se<br />

distinguer dans cette multitude infinie n’est pas chose aisée, malgré<br />

des efforts de communication accrus. « En outre, nombreux sont les<br />

élèves qui optent pour une formation de gestionnaire d’entreprise non<br />

rattachée à une branche. Et là, l’offre est encore plus variée ! » Pourquoi ?<br />

Beat Geissbühler le devine : « Nombreux sont ceux qui se disent qu’ils<br />

ne savent pas encore ce qu’ils feront dans cinq à dix ans et qui portent<br />

donc de préférence leur choix sur un cours non rattaché à une branche.<br />

Pour nous qui nous concentrons sur le secteur automobile, c’est très<br />

regrettable, car nous avons adapté et modernisé depuis longtemps l’aspect<br />

autrefois très technique du cursus. »<br />

Le prix fait-il peur ?<br />

Le prix de la formation, qui s’élève à près de 13 000 francs, peut-il faire<br />

peur ? « Non, je ne le pense pas », répond Beat Geissbühler. « La STFW<br />

n’est pas une école plus chère que les autres, et le prix de notre formation<br />

continue se situe tout à fait dans la moyenne. » En revanche, il arrive<br />

souvent que les personnes intéressées ne sachent pas ou ne prennent pas<br />

en considération le fait que la Confédération accorde un soutien financier<br />

substantiel à la formation continue. Si la demande est déposée après<br />

l’obtention du brevet fédéral, 50 % des frais du cours sont remboursés<br />

(informations à ce sujet sur www.sbfi.admin.ch). Tout aussi injustifiée<br />

est la crainte de se retrouver sans rien en cas d’échec au brevet fédéral,<br />

après deux ans de formation continue et près de 630 leçons : « Notre offre<br />

comprend désormais un cours de rattrapage pour les personnes qui ne<br />

réussissent pas du premier coup », souligne Beat Geissbühler. « Et puis<br />

nous avons plusieurs exemples d’élèves qui ont réussi, et qui occupent à<br />

présent des postes à responsabilités au sein de leur entreprise. »<br />

Des expériences positives<br />

L’un d’entre eux est Corsin Rietiker, qui a achevé le cursus de gestionnaire<br />

d’entreprise diplômé dans la branche automobile en 2018.<br />

58<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Aujourd’hui propriétaire et directeur de l’entreprise Industriegarage AG<br />

à Winterthour, il confirme : « Pour tous ceux qui obtiennent un poste<br />

comme le mien, ou souhaitent en obtenir un, ce cursus représente une<br />

base solide et un bon tremplin vers un avenir plein de succès. » Pourquoi<br />

le jeune homme a-t-il opté pour une formation dans la branche automobile,<br />

et non pour un diplôme de gestionnaire<br />

généraliste ? « Premièrement, j’ai assuré toute<br />

ma carrière professionnelle grâce à des cours<br />

de la STFW », explique Corsin Rietiker. « Deuxièmement,<br />

l’école travaille essentiellement<br />

avec des experts qui enseignent leur matière<br />

en s’appuyant sur des aspects concrets pour la<br />

branche automobile, et en adoptant le point de<br />

vue de la branche. J’ai trouvé cela très positif. »<br />

Et d’ajouter : « J’ai effectué ma formation<br />

Corsin Rietiker, gestionnaire<br />

d’entreprise<br />

diplômé.<br />

continue tout en reprenant les rênes de mon entreprise en parallèle.<br />

Ainsi, j’ai tout de suite pu mettre en pratique et appliquer de nombreux<br />

éléments théoriques que j’apprenais à l’école. Ce fut très utile et passionnant.<br />

» Pour Corsin Rietiker, l’un des grands avantages du cursus de la<br />

STFW est qu’il lui a permis d’acquérir non seulement de vastes connaissances,<br />

mais aussi une nouvelle manière de voir les choses. Le jeune<br />

homme saisit à présent des enjeux économiques qu’il ne percevait pas<br />

auparavant. « Je sais maintenant interpréter un bilan et soupeser des aspects<br />

économiques décisifs pour la survie d’une entreprise », explique-t-il.<br />

C’est dans les locaux modernes de l’école technique suisse de Winterthour que<br />

sont formés les garagistes de demain.<br />

La charge de travail de la formation est-elle lourde lorsqu’on<br />

a un emploi à côté ? « Il ne faut certainement pas la sousestimer.<br />

J’avais l’avantage de ne pas encore avoir de<br />

famille et d’enfants. Il nous est arrivé de devoir<br />

bûcher tout le week-end sur certains examens<br />

modulaires, il y a donc une certaine pression<br />

à prendre en compte », enchaîne Corsin Rietiker,<br />

qui n’hésiterait toutefois pas une seconde<br />

à recommencer cette formation aujourd’hui. <<br />

Offres, débuts des cours et soirée d’information<br />

Le prochain cursus de gestionnaire d’entreprise diplômé dans la branche<br />

automobile de l’école technique suisse de Winterthour (STFW) débutera<br />

à l’automne prochain. Les personnes intéressées par cette formation<br />

d’un peu plus de deux ans, commençant le 21 août <strong>2019</strong>, peuvent obtenir<br />

des renseignements plus précis sur www.stfw.ch ou à la prochaine<br />

soirée d’information qui se tiendra le 12 juin <strong>2019</strong>. Le cursus de gestionnaire<br />

d’entreprise dans la branche automobile est également proposé<br />

par l’école professionnelle technique de Zurich (www.tbz.ch <strong>–</strong> le<br />

début des cours : le 23 août <strong>2019</strong>), l’école professionnelle du commerce<br />

et de l’industrie de Berne (www.gibb.ch <strong>–</strong> le début des cours : le<br />

16 août <strong>2019</strong>) et le Centre Patronal de Paudex (www.centrepatronal.ch <strong>–</strong><br />

la prochaine soirée d’information se tiendra le 26 juin <strong>2019</strong> et le début des<br />

cours : le 5 septembre <strong>2019</strong>).<br />

Beat Geissbühler, responsable<br />

de la technique automobile à<br />

la STFW, a hâte de recevoir de<br />

nouvelles inscriptions.<br />

Ce qui nous anime<br />

La moBiLité<br />

Quand il s’agit de l’avenir<br />

des garages, Bosch est le<br />

bon partenaire.<br />

boschcarservice.ch<br />

Nous émeut, ce qui vous touche.


FORMATION<br />

Avec l’UPSA et Yokohama au FC Chelsea<br />

Envoyez-nous vos photos d’atelier !<br />

Qu’il s’agisse de problèmes épineux ou de tâches ordinaires, il se passe toujours quelque chose au garage. Envoyez-nous les<br />

clichés de votre quotidien professionnel et, avec un peu de chance, assistez en direct à un match du FC Chelsea.<br />

sco. Les quelque 4000 entreprises affiliées à l’UPSA emploient 39 000<br />

collaboratrices et collaborateurs. Leur quotidien, parfois frénétique<br />

et souvent stressant, est toujours marqué par le respect mutuel, la<br />

résolution commune des problèmes et bien sûr aussi des moments<br />

drôles. As-tu été témoin dans ton atelier d’un événement que tu souhaiterais<br />

partager avec tes collègues de toute la Suisse ? Il peut s’agir<br />

d’un fait tout à fait banal ou d’un événement sortant de l’ordinaire.<br />

Te trouvais-tu au bon endroit au bon moment, téléphone portable en<br />

main, pour immortaliser cet instant ?<br />

Si oui, envoie tes photos dès maintenant à l’adresse<br />

myfuture@agvs-upsa.ch, accompagnées d’une brève description des<br />

personnes et des circonstances. Les meilleurs clichés seront publiés<br />

dans les médias de l’UPSA.<br />

Nous effectuerons un tirage au sort parmi toutes les photos envoyées<br />

d’ici fin juin <strong>2019</strong> et remettrons un prix exceptionnel en<br />

collaboration avec Yokohama : 2 billets pour un match de première<br />

ligue de la saison <strong>2019</strong>/20 du FC Chelsea au stade Stamford Bridge,<br />

à Londres !<br />

Alors, prends des clichés, envoie-les et va supporter les<br />

« Blues » en direct ! Participe ! <<br />

Droits à l’image et droits d’auteur<br />

En envoyant sa photo, chaque participant transmet le droit d’auteur intégral à l’Union<br />

professionnelle suisse de l’automobile (UPSA). Il autorise l’UPSA à utiliser son nom et<br />

son image, et lui cède expressément le droit de première publication dans ses médias ou<br />

d’autres. Le participant accepte en particulier l’utilisation suivante de son image : téléchargement<br />

sur les canaux des réseaux sociaux de l’UPSA et sur le site Internet www.<br />

upsa-agvs.ch avec mention du prénom, du nom et de la localité. Le participant confirme<br />

qu’il possède la totalité des droits sur les images envoyées. Il assure expressément que<br />

toute personne apparaissant sur les photos a été informée avant le téléchargement de<br />

l’ampleur de l’utilisation stipulée dans les présentes conditions de participation et l’a<br />

acceptée de manière explicite. Le participant confirme que la photo téléchargée ne viole<br />

pas les droits de tiers, en particulier le droit des marques, le droit d’auteur ou le droit<br />

de la personnalité, et qu’elle ne présente aucun contenu représentant un danger pour la<br />

jeunesse, pornographique, raciste ou incitant à la violence ni d’autres contenus illicites<br />

ou offensants. Si le matériel photographique devait tout de même enfreindre les droits de<br />

tiers, infligeant ainsi un préjudice à l’UPSA, cette dernière peut faire valoir des prétentions<br />

récursoires à l’égard du participant. Si le participant apprenait ultérieurement que<br />

la photo pourrait éventuellement enfreindre les dispositions précédentes, il en informe<br />

l’UPSA sans délai par e-mail à l’adresse scompagno@viva.ch. L’UPSA se réserve le droit<br />

de vérifier si les conditions de participation ont bien été respectées et, le cas échéant, de<br />

refuser ou de supprimer l’image téléchargée sans avis préalable ni justification.<br />

60<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Travail personnel d’approfondissement<br />

Une moto unique au monde<br />

L’apprentie mécatronicienne d’automobiles Sabrina Gisler, de Spiringen (UR), possède une moto unique au monde. La jeune<br />

femme de 19 ans a en effet converti sa Honda dans le cadre de son travail de fin d’apprentissage. André Bissegger<br />

« Vom 08/15-Töff zum Unikat » (La moto 08/15<br />

devient une pièce unique) : tel est le titre du<br />

travail de fin d’apprentissage de Sabrina Gisler.<br />

Son idée de base était simple : « Je voulais modifier<br />

ma Honda XRF 450 Supermoto pour<br />

qu’elle me plaise davantage. Je la trouvais trop<br />

blanche », précise l’apprentie. L’idée lui est venue<br />

alors qu’elle regardait par la fenêtre de sa<br />

cuisine la moto acquise l’été précédent.<br />

La jeune Uranaise de la vallée de Schächen<br />

devait réaliser ce travail d’approfondissement<br />

dans le cadre de son examen de fin d’apprentissage.<br />

Sa formation de quatre années pour<br />

devenir mécatronicienne d’automobiles arrivait<br />

gentiment à terme. Durant quatre mois,<br />

elle a bricolé sa moto pendant son temps libre.<br />

Son entreprise formatrice, le Klausengarage<br />

de Kilian Lagnaz à Spiringen, a mis ses locaux<br />

et ses outils à sa disposition. « Mes collègues<br />

m’ont parfois aidée lorsque quatre mains<br />

valaient mieux que deux, par exemple pour<br />

changer une roue ou démonter le réservoir. Sinon,<br />

j’ai tout fait moi-même », souligne-t-elle.<br />

Grâce à sa formation, les travaux mécaniques<br />

comme le démontage du réservoir ou la peinture<br />

des pièces se sont révélés faciles, souligne<br />

la jeune femme de 19 ans. « Je connais ces travaux<br />

grâce au garage. »<br />

Sa Honda convertie est désormais à peine<br />

reconnaissable. Tous les films sont neufs.<br />

Quant aux jantes, elles ont été modifiées et<br />

thermolaquées en deux couleurs. Diverses<br />

pièces telles que le réservoir ou la béquille<br />

brillent dans de nouvelles couleurs. En outre,<br />

l’engin est surbaissé et dispose de rétroviseurs.<br />

« J’ai conçu moi-même la déco avant de<br />

la commander », explique Sabrina Gisler. « Ma<br />

moto est donc unique au monde. »<br />

Les travaux de conversion ne sont pas allés<br />

sans problèmes. « Au départ, certaines pièces<br />

ne convenaient pas, par exemple. » Mais sa<br />

Honda est désormais splendide et elle en est<br />

très contente. Sans doute plus important encore<br />

: « Mes enseignants sont eux aussi satisfaits<br />

», précise-t-elle en riant. Tous les autres<br />

retours sont également positifs.<br />

« Je veux rester dans le métier »<br />

La jeune femme inscrite à l’école professionnelle<br />

d’Altdorf entamera bientôt une nouvelle<br />

étape de sa vie. Elle ne sait pas encore très bien<br />

comment et où elle travaillera par la suite. « Mais<br />

je veux rester dans le métier », affirme-t-elle.<br />

L’apprentie mécatronicienne d’automobiles<br />

aime surtout les travaux mécaniques qui nécessitent<br />

aussi la participation de son cerveau,<br />

par exemple pour démonter une boîte de vitesses<br />

ou un embrayage.<br />

Elle sait depuis belle lurette qu’elle n’est pas<br />

faite pour travailler dans un bureau. Son choix<br />

de carrière ne doit rien au hasard : « J’avais fait<br />

un stage dans un garage et cela m’avait plu. »<br />

Elle opta sans attendre pour une formation de<br />

quatre ans de mécatronicienne d’automobiles.<br />

« Je n’ai jamais regretté mon choix. Si c’était à<br />

refaire, je rempilerais. » La formation, exigeante<br />

sur le plan scolaire, est en outre physiquement<br />

astreignante pendant les deux premières années.<br />

« Mais en se donnant de la peine, ça va »,<br />

souligne Sabrina. <<br />

Sabrina Gisler entourée de Kilian Lagnaz (à g.) et de Beat Müller<br />

du Klausengarage.<br />

Avant et après : Sabrina Gisler a transformé sa<br />

Honda en pièce unique dans le cadre de son travail<br />

personnel d’approfondissement.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>61


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responsables de la formation des<br />

employé(e)s de commerce.<br />

> > 24 septembre <strong>2019</strong>, Yverdon<br />

> > 27 septembre <strong>2019</strong>, Yverdon<br />

Videotraining im Autoverkauf<br />

> > 24. September <strong>2019</strong>, Horw<br />

> > 12. November <strong>2019</strong>, Winterthur<br />

OKTOBER<br />

Berufs- und Praxisbildnerschulung<br />

Kaufmann/-frau EFZ (BiVo 2012)<br />

Einführung in die Umsetzung der kaufmännischen<br />

Grundbildung im Automobil-<br />

Gewerbe.<br />

> > 10. Oktober <strong>2019</strong>, Bern<br />

> > 15. und 22. Oktober <strong>2019</strong>, Winterthur<br />

NOVEMBER<br />

Finanzielle Führung in Garagenbetrieben<br />

Kennen Sie die Finanzzahlen in Ihrem<br />

Unternehmen und wissen Sie, wie Sie diese<br />

beurteilen müssen ? Dieser Kurs richtet sich<br />

an Inhaber, Geschäftsführer und Finanzverantwortliche<br />

von Garagenbetrieben, welche<br />

ihre Kompetenz in Finanz- und Controlling-<br />

Fragen auffrischen oder vertiefen wollen.<br />

Sie lernen wichtige Finanzentscheide im<br />

Betrieb zu beurteilen, vorzubereiten und<br />

durchzuführen.<br />

> > 5. November <strong>2019</strong>, Bern<br />

> > 6. November <strong>2019</strong>, St. Gallen<br />

Séminaire de gestion des occasions<br />

Les participants apprennent comment<br />

bien gérer leurs véhicules d’occasion.<br />

La présentation, le processus de reprise<br />

et la stratégie dynamique de prix en font<br />

partie.<br />

> > 7 novembre <strong>2019</strong> à Paudex<br />

Direction financière de garages <strong>–</strong> ce qu’il<br />

faut savoir<br />

> > 19 novembre <strong>2019</strong>, Paudex<br />

AGVS DIDAKTIKMODULE<br />

Der Besuch dieser Weiterbildung ist für<br />

alle Berufsbildner der technischen Grundbildungen<br />

in den Betrieben, die über keinen<br />

tertiären Abschluss verfügen, bis Ende 2020<br />

obligatorisch.<br />

Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />

Les cours sont proposés dans la langue<br />

correspondante. D’autres cours seront proposés<br />

ultérieurement. Mise à jour sur agvs-upsa.ch.<br />

« Die Instrumente der BiVo 2018<br />

kompetent einsetzen »<br />

> > 8. Oktober <strong>2019</strong>, Mülenen<br />

> > 4. Dezember <strong>2019</strong>, Horw<br />

> > 10. Dezember <strong>2019</strong>, Goldau<br />

> > 12. Dezember <strong>2019</strong>, Bern<br />

« Lernende selektieren »<br />

> > 4. Juni <strong>2019</strong>, Winterthur<br />

> > 10. September <strong>2019</strong>, Sissach<br />

> > 19. November <strong>2019</strong>, Bern<br />

> > 10. Dezember <strong>2019</strong> St. Gallen<br />

> > 9. Januar 2020, Goldau<br />

Weitere Daten und Orte jeweils online.<br />

MODULES DIDACTIQUES DE L’UPSA<br />

Jusqu’à fin 2020, la participation à cette<br />

formation est obligatoire pour tous les<br />

formateurs professionnels des formations<br />

techniques de base en entreprise qui<br />

ne disposent pas d’un diplôme du degré<br />

tertiaire.<br />

« Utiliser avec compétence les<br />

instruments des nouvelles ordonnances<br />

de formation »<br />

> > 12 septembre <strong>2019</strong>, Yverdon<br />

« Sélectionner les personnes en<br />

formation »<br />

> > 26 septembre <strong>2019</strong>, Yverdon<br />

Diese und weitere interessante Themen<br />

finden Sie online in der Business Academy.<br />

Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />

dans la Business Academy en ligne.<br />

agvs-upsa.ch, Rubrik :<br />

Berufsbildung/AGVS Business Academy<br />

6 et 7 septembre <strong>2019</strong><br />

à Forum Fribourg<br />

www.swiss-automotive-show.ch


FORMATION<br />

UPSA Business Academy<br />

JUNI<br />

MwSt.-Grundkurs<br />

> > 11. Juni <strong>2019</strong>, Horw<br />

> > 18. September <strong>2019</strong>, Bern<br />

Lehrgang DAB+<br />

UKW wird in nächster Zeit von DAB+<br />

abgelöst. Der Radioempfang im Auto<br />

wird nur noch über DAB+ möglich sein.<br />

Alle Fahrzeuge, die noch keinen DAB+-<br />

Radio installiert haben, müssen auf DAB+<br />

umrüsten. In Zusammenarbeit mit der<br />

Schweizer-Radiobranche, DAB+-Experten<br />

der SRG sowie DAB+-Fahrzeug-Spezialisten<br />

wurde ein DAB+-Lehrgang mit AGVS<br />

Kompetenzausweis entwickelt. Das Marktpotenzial<br />

ist erheblich. Die Schätzungen<br />

gehen von rund 3,5 Millionen Fahrzeugen<br />

aus, die in absehbarer Zeit umgerüstet<br />

werden müssen.<br />

> > 13. Juni <strong>2019</strong>, Horw<br />

> > 1. Oktober <strong>2019</strong>, St. Gallen<br />

Occasionsmanagement<br />

Die Teilnehmer lernen, wie sie ihre<br />

Occasionsfahrzeuge richtig bewirtschaften.<br />

Dazu gehören unter anderem<br />

die Präsentation, der Eintauschprozess<br />

und die dynamische Preisstrategie.<br />

> > 6. Juni <strong>2019</strong>, St. Gallen<br />

> > 6. November <strong>2019</strong>, Bern<br />

MwSt.-Fortsetzungs- und Vertiefungskurs<br />

Der Fortsetzungs- und Vertiefungskurs<br />

MwSt. soll bei den Teilnehmenden die<br />

korrekte Anwendung der MwSt. fördern.<br />

Anhand von kurzen praxisbezogenen Fallbeispielen<br />

und im Dialog mit dem Referenten<br />

kann das Wissen vertieft werden. Voraussetzung<br />

: Grundkurs.<br />

> > 18. Juni <strong>2019</strong>, Horw<br />

> > 25. September <strong>2019</strong>, Bern<br />

Formation vidéo dans la vente automobile<br />

mise en œuvre pratique et simple<br />

Cet atelier est spécialement conçu pour<br />

la branche automobile. L’accent est mis<br />

sur les points suivants : les idées, la<br />

production et l’utilisation de vidéos dans<br />

la vente automobile.<br />

> > 24 juin <strong>2019</strong> à Yverdon<br />

JULI<br />

Das Google Basics Training<br />

für den Autohandel<br />

In diesem Training erfahren Sie, wie Sie<br />

Google MyBusiness, Google SEO und<br />

Google SEA zielgerichtet und erfolgreich<br />

für Ihr Autohaus einsetzen. Der Google<br />

Basics Einsteigerkurs gibt einen Einblick<br />

in die wichtigsten Werkzeuge und Massnahmen<br />

für eine verbesserte Sichtbarkeit in<br />

Google. Sie lernen, wie Sie Ihr Unternehmen<br />

dort optimal präsentieren und mögliche<br />

Marketingangebote wie Google Adwords<br />

selbst steuern können.<br />

> > 22. Juli <strong>2019</strong>, Bern<br />

> > 2. September <strong>2019</strong>, Horw<br />

AUGUST<br />

Basisseminar für<br />

Automobil-Verkaufsberater<br />

Während zehn Tagen werden die jungen<br />

oder angehenden Automobil-Verkaufsberater/innen<br />

im Detail mit den eigentlichen<br />

Verkaufsbelangen (Verkaufspsychologie,<br />

Kommunikation, Verkaufsmethodik) auf ihre<br />

tägliche Arbeit vorbereitet.<br />

> > Start : 12. August <strong>2019</strong>, Bern<br />

Automobil-Verkaufsberater/in<br />

mit eidg. Fachausweis<br />

Verkaufsberater sind gefordert. Sie wirken<br />

als Mobilitäts- und Finanzberater in einer<br />

Person. Eine persönliche Weiterbildung<br />

ist deshalb unabdingbar. Diese branchenspezifische<br />

Weiterbildung unterstützt Sie<br />

dabei, in der täglichen Arbeit verkaufs-,<br />

marktorientiert und betriebswirtschaftlich<br />

zu denken und zu handeln. Der Lehrgang<br />

umfasst acht Module, die einzeln<br />

abgeschlossen werden. Sind alle Module<br />

erfolgreich bestanden, steht der Weg<br />

offen, den eidgenössischen Fachausweis<br />

zu erlangen.<br />

> > Start Lehrgang : 22. August <strong>2019</strong> in Bern,<br />

Dauer : drei Semester, berufsbegleitend<br />

SEPTEMBER<br />

Dialog <strong>–</strong> das neue Mitarbeitergespräch<br />

Für (zukünftige) Führungsverantwortliche,<br />

die ihre Mitarbeitergespräche effizienter<br />

und erfolgreicher gestalten wollen und<br />

bereit sind, sich intensiv mit der wirksamen<br />

Mitarbeiterentwicklung auseinander zu<br />

setzen.<br />

> > 11. September <strong>2019</strong>, Bern<br />

La formation continue est la route qui nous permet de<br />

rouler vers notre avenir<br />

L’offre de formations continues de l’UPSA est certifiée et de haute qualité. Profitez-en !<br />

www.agvs-upsa.ch, Rubrique : Formation/UPSA Business Academy<br />

62<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Formation initiale et continue dans la branche<br />

automobile : événements régionaux à venir<br />

LEHRGANG FAHRZEUGRESTAURATOR<br />

Fachrichtung Automobiltechnik<br />

Informationsabende :<br />

Donnerstag, 13. Juni <strong>2019</strong>, 18.30 Uhr<br />

Mittwoch, 4. September <strong>2019</strong>, 18.30 Uhr<br />

Ort : AGVS Ausbildungscenter Sektion<br />

Solothurn, Gerolag Center Olten, Industriestrasse<br />

78, Olten<br />

Start Lehrgang : Februar 2020<br />

> > fahrzeugrestaurator.ch<br />

AARGAU<br />

Automobildiagnostiker<br />

Informationsabend :<br />

Dienstag, 18. Juni <strong>2019</strong>, 18 Uhr<br />

Start Lehrgang : Mittwoch, 4. September <strong>2019</strong><br />

Ort : Weiterbildungszentrum, Lenzburg<br />

> > wbzlenzburg.ch<br />

Betriebswirt im Automobilgewerbe<br />

Ort : Handelsschule KV Aarau<br />

> > hkvaarau.ch<br />

BERN<br />

Automobil-Verkaufsberater/in<br />

Informationsabend :<br />

Donnerstag, 6. Juni <strong>2019</strong>, 18 Uhr<br />

Start Lehrgang : August <strong>2019</strong><br />

Ort : Mobilcity, Bern<br />

> > agvs-upsa.ch<br />

Automobildiagnostiker/in BP<br />

Start Lehrgang : Mittwoch, 14. August <strong>2019</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Betriebswirt/in im Automobilgewerbe HFP<br />

Start Lehrgang : Freitag, 16. August <strong>2019</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Werkstattkoordinator/in im<br />

Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang : Freitag, 16. August <strong>2019</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Informationsabend :<br />

Donnerstag, 6. Juni <strong>2019</strong>, 19 Uhr,<br />

Berufsschulareal 1, Ziegelbrücke<br />

Start Lehrgang : August 2020<br />

ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />

> > ibw.ch<br />

HORW<br />

Automobildiagnostiker/in und<br />

Automobil-Werkstattkoordinator<br />

Start Vorbereitungskurs : August <strong>2019</strong><br />

Ort : AGVS Ausbildungszentrum, Horw<br />

> > agvs-zs.ch<br />

ST. GALLEN<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Neu mit Einführungstagen<br />

Start Lehrgang : August <strong>2019</strong><br />

Ort : AGVS Ausbildungszentrum, St. Gallen<br />

> > agvs-abz.ch<br />

THURGAU<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Start Lehrgang : 13. August <strong>2019</strong><br />

Ort : Gewerbliches Bildungszentrum,<br />

Weinfelden<br />

> > gbw.ch<br />

WINTERTHUR<br />

Informationsanlass Weiterbildungen<br />

im Automobilgewerbe<br />

Mittwoch, 12. Juni <strong>2019</strong>, 19 Uhr<br />

Montag, 21. Oktober <strong>2019</strong>, 19 Uhr<br />

Ort : Schweizerische Technische Fachschule<br />

Winterthur (STFW)<br />

> > stfw.ch/info<br />

Kundendienstberater im Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang : Januar 2020<br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/akb<br />

Automobil-Verkaufsberater<br />

Start Lehrgang : 20. August <strong>2019</strong><br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/aavb<br />

Betriebswirt im Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang : 21. August <strong>2019</strong><br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/abwa<br />

Automobildiagnostiker<br />

Automobil-Werkstattkoordinator<br />

Start Lehrgang : 2./3. September <strong>2019</strong><br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/ad und stfw.ch/adwo<br />

Moins de tracas pour<br />

les indépendants.<br />

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financière unique en son genre aux personnes exerçant une activité<br />

lucrative indépendante en cas de maladies professionnelles<br />

et d’accidents du travail ou durant les loisirs. Les membres de<br />

la famille travaillant dans l’entreprise sans percevoir de salaire soumis<br />

à l’AVS peuvent également en bénéficier. Infos complémentaires:<br />

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64<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

ZÜRICH<br />

Betriebswirt im Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang : 23. August <strong>2019</strong>,<br />

berufsbegleitend, jeweils freitags<br />

Ort : TBZ<br />

> > tbz.ch<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/in BP<br />

und mit Zertifikat AGVS<br />

Start : 16. September <strong>2019</strong>, berufsbegleitend<br />

(montags ganztägig oder dienstag- und<br />

donnerstagabends)<br />

Ort : TBZ, Zürich<br />

> > tbz.ch<br />

SUISSE ROMANDE<br />

Restaurateur automobile<br />

Séance d’information : 18 juin <strong>2019</strong>, 18 h 30<br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > www.fahrzeugrestaurator.ch<br />

Diplôme fédéral de gestionnaire<br />

d’entreprise de la branche automobile<br />

Prochaine session : septembre <strong>2019</strong><br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

Coordinateur d’atelier automobile<br />

Prochaine session : septembre <strong>2019</strong><br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

Diagnosticien d’automobiles<br />

Prochaine session : novembre <strong>2019</strong><br />

Lieu : Centre de formation UPSA, Genève<br />

> > formation-upsa-ge.ch<br />

Diagnosticien d’automobiles<br />

Prochaine session : janvier 2020<br />

Lieu : Centre de formation UPSA-VAUD,<br />

Yverdon-les-Bains<br />

> > formation.upsa-vd.ch<br />

VALAIS<br />

Diagnosticien d’automobiles<br />

Prochaine session : automne <strong>2019</strong><br />

Lieu : EPTM, Sion<br />

> > formationcontinuevalais.ch<br />

Coordinateur d’atelier automobile<br />

Prochain session : automne <strong>2019</strong><br />

Lieu : EPTM, Sion<br />

> > formationcontinuevalais.ch<br />

Les sections nous informent<br />

Pour une publication dans <strong>AUTOINSIDE</strong>,<br />

envoyez-nous vos informations sur les<br />

événements et formations à venir<br />

dans la branche automobile à l’adresse<br />

myfuture@agvs-upsa.ch. Vous trouverez les<br />

informations relatives à toutes les formations<br />

continues sur agvs-upsa.ch/fr/<br />

formation/formation-professionnelle-superieure<br />

La CP MOBIL est la caisse de pensions des associations professionnelles UPSA ASTAG 2roues Suisse USIC<br />

Pleins feux sur la branche<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>65


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Jubilé <strong>–</strong> Interview de Pierre Daniel Senn<br />

« De pionniers, ils sont<br />

devenus entrepreneurs »<br />

Le vice-président Pierre Daniel Senn siège au comité central de l’UPSA depuis 25 ans. Le Neuchâtelois considère que l’association<br />

permet d’ouvrir des portes. Il s’est entretenu avec <strong>AUTOINSIDE</strong> à propos de la mutation qui fait passer le garagiste<br />

du statut de pionnier à celui d’entrepreneur et à propos de son engagement en faveur de l’UPSA. Jürg A.Stettler<br />

Vous êtes maintenant au comité central de l’UPSA depuis 25 ans.<br />

Comment vos collègues vous décriraient-ils ?<br />

(Rires) J’espère qu’ils auraient des choses positives à dire sur moi.<br />

Lors du petit apéritif de jubilé, Urs Wernli a dit qu’il appréciait mon<br />

humour et notre bonne collaboration. J’ai bien sûr eu beaucoup de collègues<br />

en 25 ans. J’ai même connu tous les présidents centraux de l’UPSA.<br />

Ce n’est que lorsque je le raconte que je me rends compte du temps que<br />

j’ai investi dans l’UPSA.<br />

Avez-vous ressenti de la fatigue vis-à-vis de votre mandat ?<br />

Non, jamais. Pour moi, l’UPSA a toujours été une porte qui s’ouvre<br />

sur d’autres domaines. Mon père et mon grand-père étaient garagistes,<br />

mon arrière-grand-père s’était aussi penché sur les besoins<br />

de mobilité des gens en tant que maréchal-ferrant. Jeune homme, je<br />

voyais le monde au travers de mes yeux. Grâce à l’UPSA, je me suis<br />

fait une autre perspective. Cette abondance d’expériences est très<br />

enrichissante et c’est précisément ce qui me fascine encore depuis<br />

25 ans. Le monde autour de nous, y compris celui des garages, a en<br />

outre été complètement bouleversé.<br />

Quels ont été les principaux changements ?<br />

Jusqu’en 2000, le marché était en expansion, chaque nouveau garage<br />

qui s’ouvrait marchait bien, la demande de voitures était énorme. À<br />

partir de 2000, le marché a été saturé et notre travail a changé du tout<br />

au tout. En tant que garagistes, nous sommes passés de pionniers à<br />

entrepreneurs. Une mutation complète a été engendrée par de nouvelles<br />

technologies, de nouveaux systèmes, de nouvelles idées de management,<br />

mais aussi par l’informatique. L’informatique était parcellaire<br />

lorsque je suis entré à l’UPSA il y a 25 ans. Internet était à peine connu,<br />

c’est inimaginable de nos jours.<br />

L’activité est-elle devenue plus difficile pour les garages ces 25<br />

dernières années ?<br />

Elle a changé. Dans les petits garages disposant de compétences<br />

professionnelles directes, d’un excellent mécanicien ou vendeur, ça<br />

peut toujours parfaitement fonctionner ; comme dans les grands<br />

garages où ils se comportent en entrepreneurs et proposent un excellent<br />

service grâce à un contact parfait avec la clientèle et de<br />

bons vendeurs et mécaniciens. Si votre garage se situe entre les<br />

deux, vous aurez des difficultés actuellement. Il y a 20 ans, c’était<br />

justement ce type de garage qui était le plus répandu. Vous deviez<br />

décider si vous vouliez devenir plus petits et plus spécialisés ou<br />

plus grands. Si vous avez manqué cette transition, il est trop tard.<br />

Pierre Daniel Senn s’engage pour défendre les intérêts des garagistes depuis 25 ans déjà.<br />

À quelles spécialisations pensez-vous ?<br />

Il existe diverses possibilités, parfois très originales. Je connais par<br />

exemple un confrère qui s’est spécialisé dans le démontage de l’électronique<br />

d’anciennes voitures d’export destinées à l’Afrique. Il y a aussi de<br />

nouveaux modèles commerciaux dans les voitures anciennes grâce à la<br />

législation suisse très libérale. Toute une branche de garages qui restaurent<br />

et réparent des voitures anciennes est née. Au milieu, il y a déjà<br />

des Youngtimers qui nécessitent aussi des spécialistes. Le marché de<br />

l’occasion et les prestations de services recèlent diverses opportunités<br />

pour des garagistes futés, selon moi.<br />

Qu’est-ce qui a changé à l’UPSA et au comité central en 25 ans ?<br />

(Rires) Il y a eu trois présidents ! Leurs styles étaient différents et<br />

chacun a fait avancer l’association d’une autre manière.<br />

Et en faisant abstraction de cela ?<br />

Il y a 25 ans, nous étions un club de garagistes qui se réunissaient.<br />

Nous pensions tous que nous étions des pionniers, notre modèle commercial<br />

était connu et était vivant. Puis, la transition est arrivée. Nous<br />

étions devenus des entrepreneurs et le comité central devait alors se<br />

composer de spécialistes et d’experts pour les différentes questions qui<br />

préoccupaient notre branche. En tant qu’avocat, je me suis fréquem-<br />

66<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

ment penché sur des problèmes juridiques et sur des questions d’organisation<br />

et de finance. Et depuis environ dix ans, ce sont les questions<br />

politiques. Je représente notre branche à l’Union suisse des arts et métiers<br />

(usam), l’organisation faîtière des PME suisses. L’UPSA y siège et<br />

peut donc négocier avec des décideurs politiques à un tout autre niveau<br />

grâce à un poids démultiplié.<br />

Les relations avec les politiciens sont-elles tendues ?<br />

Tout dépend du conseiller fédéral. Moritz Leuenberger n’avait<br />

qu’une idée en tête, le tunnel de base du Saint-Gotthard pour les<br />

trains. Il ne s’intéressait pas à la voiture et la collaboration avec lui<br />

était difficile. Puis est arrivée Doris Leuthard. Avec elle, nous avons<br />

eu des résultats et avons pu mettre en œuvre le fonds d’infrastructures<br />

routières et le deuxième tube du Saint-Gotthard. La collaboration<br />

s’est améliorée. Je ne sais pas encore comment la collaboration<br />

avec Simonetta Sommaruga va se dérouler.<br />

conditions au cœur de la relation entre l’État, les fournisseurs (tels que<br />

banques, assureurs ou importateurs), les collaborateurs et les clients.<br />

Y a-t-il des projets que vous souhaitez encore lancer à l’UPSA ?<br />

La bureaucratie s’est énormément développée et continue de le faire.<br />

Nous devons améliorer davantage la position des garagistes. De plus,<br />

la Suisse est souvent perçue comme un élément d’un marché bien plus<br />

grand et non pas comme un pays autonome. Cela complique la tâche<br />

de l’UPSA qui consiste à mettre en place de bonnes conditions et de<br />

bonnes relations. Nous avons en outre un immense potentiel dans la<br />

formation et dans le choix de carrière. Nous avons besoin de jeunes apprentis<br />

motivés et qui aiment notre métier. Nous devons montrer à quel<br />

point notre branche est variée et mettre en lumière les opportunités de<br />

progression qu’elle recèle. Il est dommage que peu de filles considèrent<br />

la branche automobile comme une option viable pour leur carrière. Je<br />

n’ai pas encore trouvé de réponse à ce point… <<br />

Y a-t-il des premières tendances ?<br />

Elle se dirigera vers des plafonds de CO 2<br />

plus bas. Nous devons lui<br />

faire comprendre qu’il faut que le client puisse avoir le libre arbitre<br />

et que ce n’est pas au garagiste de le convaincre d’acheter une voiture<br />

essence, diesel, électrique, hybride ou au gaz. J’estime que le biogaz est<br />

l’alternative la plus intéressante actuellement. Le biogaz est entièrement<br />

renouvelable et ne produit pas de CO 2<br />

. C’est une technologie d’actualité<br />

qui fonctionne et la production de biogaz constituerait même une nouvelle<br />

source de revenus pour les agriculteurs suisses.<br />

Quel a été le principal acquis pendant votre activité associative ?<br />

La formation de restaurateur automobile sanctionnée par un diplôme<br />

fédéral a été un projet que j’ai mis sur les rails. À l’UPSA, tout se<br />

fait en équipe. Il n’y a pas de performances individuelles. C’est aussi le<br />

cas à l’usam. Je suis aussi satisfait des études que nous avons confiées à<br />

BAK. Ces prédictions, statistiques et reflets de la branche sont d’importants<br />

outils décisionnels pour les garagistes. Car il reste le seul responsable<br />

de son entreprise. À l’UPSA, nous souhaitons sans cesse renforcer<br />

la position des garagistes en tant qu’entrepreneurs indépendants. Et<br />

nous voulons veiller à ce qu’ils continuent de bénéficier des meilleures<br />

La vie de Pierre Daniel Senn (56 ans)…<br />

Votre première voiture était…<br />

…probablement une VW Polo. Elle était dans un piteux état, invendable.<br />

Avec son petit moteur de 0,9 litre, elle n’était pas assez puissante pour<br />

monter dans le quartier du haut de Neuchâtel. Je me souviens mieux de<br />

la manière dont j’ai appris à conduire et à me garer. Pour une exposition<br />

de mon père, je devais garer 40 à 50 voitures et les placer sur une belle<br />

rangée peu après mon examen de conduite. Cela m’a beaucoup appris !<br />

Quelle est la voiture de vos rêves ?<br />

J’apprécie les belles voitures et leur technologie mûre, mais je n’ai<br />

pas de voiture de rêve en particulier.<br />

Avez-vous un itinéraire de rêve que vous aimez parcourir ?<br />

En été, c’est très agréable de sillonner le Jura en décapotable, de<br />

profiter de la beauté de la nature avant de manger un plateau de saucisses<br />

et de fromage dans une maison d’hôte simple. Je le fais bien trop<br />

rarement.<br />

En cas de panne, seriez-vous capable de changer une<br />

roue ou de réparer quelque chose ?<br />

(Rires) Pas du tout ! J’appelle le garage ou la dépanneuse ! Mon père<br />

était ingénieur automobile. Un jour, il a montré une astuce à ma femme,<br />

alors que sa VW Golf II ne démarrait plus. Elle a pu impressionner ultérieurement<br />

ses collègues lorsqu’ils avaient le même problème. Ce que<br />

ma femme a réussi à faire en quelques manipulations reste une affaire<br />

très abstraite pour moi.<br />

depuis<br />

1964<br />

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dans le showroom de son entreprise à Neuchâtel.<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>67


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Jubilé<br />

« L’UPSA s’est ouverte »<br />

CEA, tuttobene ou Quality1 : René Degen siège au comité central de l’UPSA depuis 20 ans et a participé directement à de<br />

nombreux services destinés aux garagistes. À l’occasion du jubilé, le propriétaire du garage Gorenmatt à Binningen (BL)<br />

retrace cette période. André Bissegger<br />

Tout début est difficile. Cela valait aussi pour<br />

René Degen, bientôt âgé de 63 ans, lorsqu’il<br />

avait été élu au comité central. « Se familiariser<br />

avec le travail associatif et mettre en place<br />

le réseau correspondant n’ont pas été des<br />

tâches faciles, mais j’avais donné le change<br />

et mis les gaz. » Il avait pu profiter en fin de<br />

compte de cette persévérance : « Je prenais de<br />

plus en plus de plaisir à m’acquitter de ma<br />

mission et j’ai beaucoup appris, par exemple<br />

MIDLAND.CH<br />

en politique, mais aussi des choses qui me<br />

sont utiles pour gérer mon entreprise. » C’est<br />

l’une des raisons pour lesquelles il continue<br />

de siéger au comité central (CC).<br />

Les rencontres avec ses collègues du comité<br />

en sont une autre. « Je suis toujours motivé<br />

lorsque je ressors d’une réunion », affirme-t-il.<br />

Il peut également encourager les membres de<br />

la section UPSA des deux Bâle et en tirer du<br />

plaisir pour son quotidien au travail.<br />

Lorsque le passionné de plaisance a besoin<br />

d’un élan de motivation supplémentaire,<br />

il se retire dans sa « chambre de navigation »<br />

dans son garage. La pièce confortable est remplie<br />

de photos de bateaux, de coupures de<br />

journaux et de modèles de bateaux à voiles.<br />

Son bateau à voiles sur le lac de Thoune et sa<br />

famille, sont d’autres points d’ancrage qui lui<br />

permettent de recharger ses batteries et de retrouver<br />

de la motivation. « Ce n’est que grâce au<br />

soutien de ma famille et à des collaborateurs<br />

fantastiques tels que Michel Froehlich, le chef<br />

de l’atelier, que je peux trouver du temps libre<br />

pour le travail associatif. »<br />

L’ancien enseignant en école professionnelle<br />

puise aussi ses forces dans la formation<br />

de ses apprentis. « Cela me plaît et les jeunes<br />

vous le rendent bien », souligne-t-il. « Je ne<br />

peux qu’encourager mes collègues à former<br />

eux-mêmes des apprentis. » Son entreprise<br />

en emploie actuellement trois, un mécanicien<br />

en maintenance d’automobiles et deux assistants<br />

en maintenance d’automobiles. M. Degen<br />

a formé environ 40 jeunes en tout.<br />

Une importante relation avec la<br />

centrale<br />

Il est arrivé au CC « comme la vierge<br />

à l’enfant », indique M. Degen, qui a passé<br />

toute sa carrière dans l’automobile. Pendant<br />

longtemps, il ne connaissait pas vraiment<br />

l’UPSA. « Ce n’est qu’à l’âge de 27 ans, lorsque<br />

je suis devenu expert aux examens, que j’ai<br />

entendu parler de l’UPSA. » Le hasard fait<br />

68<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

bien les choses lorsque la section des deux Bâle recherche un nouveau<br />

représentant pour Berne : Daniel Riedo, son professeur, mentor et accompagnateur<br />

à l’école professionnelle à l’époque, propose son nom<br />

pour le mandat au comité central. « Notre section voulait de nouveau<br />

avoir quelqu’un au CC. La relation avec la centrale est en effet très<br />

importante. » M. Degen avait été élu au comité de la section, puis au<br />

comité central en juin 1999.<br />

Il y présidait la commission « Service, technique, environnement<br />

» (CSTE). « J’ai ajouté < environnement > au nom. Il y a dix ans,<br />

j’avais prédit que cela deviendrait un sujet brûlant », affirme-t-il non<br />

sans fierté. M. Degen est un visionnaire. C’est à ce titre qu’il a participé<br />

au développement de nombreux services au sein de la commission :<br />

le CEA, tuttobene ou la garantie UPSA by Quality1 AG, sont autant de<br />

jalons pour l’UPSA. « Notre commission est efficace, nous jouissons<br />

d’une excellente collégialité et nous avons sans cesse de nouvelles<br />

idées. » Les membres de la commission sont soutenus par les conseillers<br />

clientèle de l’UPSA qui les informent des préoccupations des garagistes<br />

et qui leur fournissent des retours, d’ailleurs largement positifs,<br />

notamment parce que la commission se montre critique lorsque des<br />

propositions de nouveaux services se manifestent. « Nous sommes<br />

solides, car nous sommes des bêtes de somme et car nous savons ce<br />

qui est nécessaire », déclare-t-il. « Il nous arrive aussi de rejeter une<br />

proposition si elle ne nous séduit pas. »<br />

La commission planche actuellement sur des services tels que la<br />

numérisation, à laquelle les membres devraient être davantage sensibilisés.<br />

« Voici un exemple de question à laquelle nous devons répondre<br />

: que devront faire les garagistes lorsque de plus en plus de<br />

voitures électriques déferleront sur le marché ? », indique-t-il. « Cela<br />

arrivera vite. Nous devons être prêts pour cette mutation et nous familiariser<br />

avec la situation. » M. Degen sait de quoi il parle. En tant<br />

que concessionnaire Nissan, il est représenté depuis longtemps sur le<br />

marché des véhicules électriques avec la Leaf.<br />

Plus proche des garagistes et des clients<br />

Beaucoup de choses ont changé à la commission, mais aussi à l’UP-<br />

SA, ces 20 dernières années. « L’association s’est ouverte et modernisée<br />

», affirme M. Degen, qui ne ressent encore aucune fatigue vis-à-vis<br />

de son mandat. « Les milieux politiques tiennent compte de l’avis de<br />

l’UPSA. » Elle est aussi plus proche des garagistes et des clients. « Bien<br />

qu’elle ne fasse l’objet d’aucune publicité, les clients prennent les garagistes<br />

UPSA plus au sérieux. Pour les clients, l’UPSA est garante de<br />

l’honnêteté et de la qualité du travail. »<br />

Il ne discerne aucun problème pour l’UPSA, bien au contraire.<br />

« L’association revêt une grande importance, aussi bien pour la formation<br />

professionnelle que pour ses membres », affirme-t-il avec conviction.<br />

« Plus les choses deviennent difficiles, plus nous resserrons les<br />

rangs. » Le recrutement réussi de nouveaux membres en témoigne.<br />

Pour lui, une chose est claire : « L’association répond à un besoin. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

gorenmatt.ch<br />

René Degen avec son équipe du garage Gorenmatt de Binningen.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>69


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Les écoliers ont pu tester leurs connaissances<br />

au stand de l’UPSA.<br />

Swatch Rocket Air<br />

Des cascades à couper le<br />

souffle et des écoliers curieux<br />

Le Swatch Rocket Air s’est tenu cette année pour la dixième fois les 3 et 4 mai à la patinoire de Grabengut, à Thoune.<br />

Les meilleurs athlètes de la scène du VTT freestyle se sont mesurés pour la gloire, les honneurs et le prix, réalisant des<br />

cascades à couper le souffle dans la patinoire où le spectacle se déroulait à guichets fermés. Arjeta Berisha, UPSA<br />

Avec son stand, la section bernoise de l’UPSA<br />

était elle aussi présente à cet événement de<br />

premier ordre. Le vendredi après-midi, des<br />

écolières et écoliers accompagnés de leurs enseignants<br />

ont assisté au spectacle sur les pistes<br />

et ont pu mettre à l’épreuve leurs connaissances<br />

et leur habileté pour les métiers automobiles.<br />

Ils ont d’abord dû former des groupes et trouver<br />

un nom adapté pour chacun d’eux. Cette tâche<br />

représentait le premier défi de la journée pour<br />

certains écoliers, surtout pour ceux qui devaient<br />

écrire et faire preuve d’aptitudes grammaticales.<br />

Deux groupes se sont affrontés. Les élèves<br />

ont été chargés de résoudre le puzzle géant<br />

« Les métiers de l’automobile ont de l’avenir »<br />

lors d’une épreuve contre la montre. Certains<br />

d’entre eux semblaient déjà bien connaître<br />

le logo et sont venus à bout du puzzle en<br />

quelques minutes à peine.<br />

Quiz interactif<br />

Quel est le rôle d’un régulateur de vitesse<br />

dans une voiture ? Ah oui, il maintient la vitesse<br />

constante. Pour le deuxième exercice, les élèves<br />

ont pu tester leurs connaissances lors d’un quiz<br />

interactif. En groupe, ils ont répondu à des questions<br />

sur Thoune, sur la théorie des couleurs et<br />

sur des sujets liés à l’automobile. L’équipe de<br />

l’UPSA a été agréablement surprise par la capacité<br />

des jeunes à répondre aux questions.<br />

Le défi suivant faisait appel à la force et<br />

à la condition physique. Les équipes se sont<br />

affrontées lors d’une course sur circuit Carrera.<br />

Les écoliers devaient recourir à leurs muscles<br />

pour faire avancer les voitures de course, qui<br />

ne se déplaçaient qu’en fonction de leur ardeur<br />

à pédaler. L’exercice était à la fois difficile et<br />

amusant.<br />

Bien estimer les poids<br />

À la dernière station, les équipes ont dû déterminer<br />

le poids d’un démarreur, d’un turbo,<br />

d’une jante en aluminium, d’un alternateur et<br />

d’un roulement de roue de camion. Cet exercice<br />

s’est révélé ardu, les estimations accusant<br />

de fortes disparités.<br />

L’après-midi, dès le début de la vente de<br />

billets, les élèves âgés de 12 à 15 ans ont pu se<br />

mesurer les uns aux autres au stand de l’UPSA<br />

lors d’un quiz Kahoot. metiersauto.ch a remis<br />

au gagnant un billet ardemment convoité pour<br />

le Rocket Air. Le personnel du stand était<br />

complété par des apprentis issus d’entreprises<br />

UPSA de la région. <<br />

70<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

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ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Evelyne Binsack a enthousiasmé les garagistes<br />

> AG de la section Argovie de l’UPSA à Meisterschwanden<br />

crc. Suite aux transactions ordinaires de la 93 e AG, les membres et<br />

les invités de la section UPSA Argovie se sont inspirés du parcours<br />

de la sportive de l’extrême Evelyne Binsack.<br />

Plus de 130 personnes ont participé à l’AG le jeudi 9 mai au Seehotel<br />

Delphin à Meisterschwanden Dans sa rétrospective de l’année,<br />

Martin Sollberger, le président de la section UPSA Argovie, a évoqué<br />

les hauts et les bas qu’ont connus les garagistes alors qu’ils voulaient<br />

atteindre les chiffres de vente imposés par les importateurs : « Ceux<br />

qui atteignent les objectifs se réjouissent comme Evelyne Binsack<br />

lorsqu’elle est venue à bout d’un sommet de 8000 mètres. »<br />

D’après M. Sollberger, « le nombre de voitures vendues l’année<br />

dernière était légèrement en deçà des attentes, mais il ne fallait pas<br />

s’attendre à de meilleurs résultats, compte tenu de la conjoncture. »<br />

La tendance menant à une part de marché plus élevée des véhicules<br />

électriques a été moins perceptible que prévu en 2018. Le président<br />

a indiqué que plus de voitures équipées d’une propulsion alternative,<br />

véhicules électriques inclus, ont été vendues que jamais auparavant :<br />

« Les constructeurs, les importateurs et les garagistes qui ne se sont<br />

pas encore préparés à ces évolutions doivent agir. Si la météo évolue,<br />

un alpiniste doit aussi changer de comportement pour qu’il puisse<br />

arriver à bon port. »<br />

André Hoffmann, le responsable de la formation, a informé l’assistance<br />

de cette thématique : « Nous formons 653 apprentis au centre<br />

CI de Lenzburg. Il s’agit d’une mission centrale de notre association,<br />

ces jeunes étant vos collaborateurs de demain. » Les comptes 2018<br />

et le budget <strong>2019</strong> ont été présentés par Thomas Kaiser, le secrétaire,<br />

et approuvés à l’unanimité par les membres.<br />

Élections : la continuité au comité<br />

Le président de séance Walter Hasler a dirigé les élections. L’assemblée<br />

a confirmé la totalité du comité : Martin Sollberger (président), Hansueli<br />

Bächli (vice-président), André Hoffmann (responsable de la formation),<br />

Jörg Geissmann (membre), Marco Emmenegger (membre), André<br />

Tinner (membre), Heinz Frei (membre) et Toni Mancino (membre).<br />

Incursions passionnantes avec Evelyne Binsack<br />

Pendant son exposé de motivation, Evelyne Binsack a abordé la<br />

joie, la liberté et la responsabilité en tant que sportive de l’extrême<br />

et entrepreneuse. Elle a raconté ses expériences lors de ses expéditions<br />

à deux endroits de premier plan sur la planète : au point le plus<br />

Toni Mancino, André Tinner, Heinz Frei, Jörg Geissmann, Marco Emmenegger,<br />

Martin Sollberger, André Hoffmann et Thomas Kaiser (de g. à dr.) ont pris la pose<br />

avec la sportive de l’extrême Evelyne Binsack.<br />

haut sur terre, le sommet du Mont Everest, et pendant les 105 jours<br />

d’expédition qui l’ont menée au Pôle Nord, le point le plus septentrional.<br />

Madame Binsack a expliqué à l’assistance à quel point il importe<br />

d’identifier les dangers : « Même si le but est proche, il faut parfois<br />

battre en retraite le cœur lourd. Il va de soi qu’il s’agit alors d’une<br />

décision difficile, mais nécessaire pour garantir sa propre survie. »<br />

La soirée s’est terminée par une croisière, agrémentée d’un apéritif<br />

sur le lac de Hallwil et par un succulent dîner au Seehotel Delphin,<br />

au cours duquel les impressions de l’exposé d’Evelyne Binsack et les<br />

changements au sein de la branche automobile ont été débattus. <<br />

Honneurs<br />

Les entreprises suivantes ont été honorées pour leur adhésion de<br />

longue date :<br />

25 ans :<br />

Schoren-Garage, Schafisheim<br />

Südwestgarage Lenzburg AG, Lenzburg<br />

Caprez-Motorsport, Bremgarten (AG)<br />

Garage Hagenbuch AG, Oberlunkhofen<br />

Garage K. Trottmann, Rudolfstetten<br />

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40 ans :<br />

Mercedes-Benz Automobil AG, Aarau Rohr<br />

50 ans :<br />

Epper Zofingen, Zofingen<br />

Garage Küng AG, Gebenstorf<br />

Garage Matter AG, Neuenhof<br />

Hube Automobile AG, Mellingen<br />

75 ans :<br />

Garage Hess AG, Ennetbaden<br />

Autocenter Baschnagel AG, Wettingen<br />

Autohaus AG Sarmenstorf, Sarmenstorf<br />

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<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Une section bien-portante, pas seulement dans la formation<br />

> 26 e assemblée des membres de la section UPSA Oberland bernois<br />

bsi. Lors de l’assemblée générale de la<br />

sous-section Oberland bernois de l’union<br />

professionnelle bernoise de l’automobile, qui<br />

s’est tenue pour la première fois au restaurant<br />

d’excursion « Chemihütte » à Aeschiried,<br />

le président Martin Wildhaber a pu faire la<br />

rétrospective d’une année riche en succès<br />

pour la branche. Dans son rapport annuel, il<br />

a rappelé aux nombreux membres et invités<br />

que, selon l’étude automobile de Tamedia,<br />

70 % des automobilistes se font conseiller<br />

en priorité par des garagistes avant l’achat<br />

d’un nouveau véhicule et que 95 % d’entre<br />

eux achètent ensuite leur voiture auprès de<br />

ces mêmes garagistes. La conclusion du président<br />

de la section : nous autres garagistes<br />

faisons de l’excellent travail. Nous pouvons<br />

être fiers de nous-mêmes, de nos collaborateurs<br />

et de nos clients.<br />

Présents à l’assemblée générale : les gestionnaires d’entreprise de la branche automobile, diagnosticiens d’automobiles<br />

et coordinateurs d’atelier automobile fraîchement diplômés ainsi que les participants aux SwissSkills,<br />

encadrés par le président Martin Wildhaber (à g.) et Urs Dubach (à d.).<br />

Résolution sans heurt des points à<br />

l’ordre du jour<br />

La section de l’Oberland bernois se porte<br />

comme un charme à tous les égards, et cela<br />

se reflète notamment dans le fait que toutes<br />

les affaires relatives aux statuts ont pu être<br />

traitées, comme d’ordinaire, en un temps record.<br />

Comme il n’y a pas eu de démissions, le<br />

président et le reste du comité ont été réélus<br />

pour un nouveau mandat sous les acclamations<br />

des membres.<br />

En l’absence de Stefan Gasser, responsable<br />

de la commission de la formation professionnelle,<br />

Urs Dubach, responsable du centre de<br />

formation de Mülenen, a félicité onze jeunes<br />

professionnels pour la réussite de leur formation<br />

continue et leur a offert un cadeau (voir<br />

encadré). Il par ailleurs souligné avec fierté que<br />

trois des quatre candidats bernois ayant participé<br />

aux SwissSkills dans le domaine « mécatronicien(ne)<br />

d’automobiles CFC » ont été formés<br />

dans la section UPSA Oberland bernois. Sina<br />

Bolognesi, seule femme parmi les quinze participants<br />

aux SwissSkills, Benjamin Goerler et<br />

Luca Lüthi ont aussi reçu un présent.<br />

Christof Müller s’est lui aussi vu remettre<br />

un cadeau pour ses quinze années d’activité au<br />

poste d’instructeur dans le CF Mülenen. <<br />

Diplômés<br />

Ils ont terminé avec succès leur formation<br />

continue de…<br />

Gestionnaire d’entreprise de la branche<br />

automobile :<br />

Nicolas Hauswirth, Thomas Kaufmann et<br />

Marco Peverelli<br />

Diagnosticien d’automobiles :<br />

Marco Gurtner, Daniel Hofer, Tomislav<br />

Patjak, Reto Thierstein et Dennis Wolf<br />

Coordinateur d’atelier automobile :<br />

Stefan Schmid et Manuel Wenger


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Salon professionnel : Carbesa à Moudon<br />

« La relation avec la clientèle<br />

par excellence »<br />

La société Carbesa, fournisseur leader de produits consommables de marque destinés au secteur de la carrosserie, a présenté ses<br />

produits, ses nouveautés et les dernières tendances des marques lors d’un salon professionnel organisé à Moudon. Carbesa ciblait<br />

en priorité ses clients de Suisse romande ainsi que les membres de la Fédération des Carrossiers Romands (FCR). Bruno Sinzig<br />

Avec l’accroche « Rendez-nous visite, ça en<br />

vaut la peine ! », Carbesa a invité les spécialistes<br />

de la carrosserie de Suisse romande à<br />

découvrir (ou redécouvrir) sa large gamme,<br />

dans une ambiance conviviale. Les locaux du<br />

Prochain salon professionnel :<br />

Winterthour<br />

Un autre salon professionnel se tiendra<br />

le 8 novembre <strong>2019</strong> (de 16 h 00 à 21 h 30)<br />

à l’École technique suisse de Winterthour<br />

(STFW). Une date à noter dans son agenda.<br />

Les inscriptions sont ouvertes sur www.<br />

carbesa.ch/fr/foiredesprofessionnels.<br />

Centre de formation des carrossiers vaudois<br />

offraient aux responsables de Carbesa, une<br />

entreprise de Glas Trösch SA, les conditions<br />

idéales pour cet événement. Outre les produits<br />

de la société sœur Trösch Autoglas, le<br />

salon mettait en vedette les machines, appareils,<br />

outils, techniques de soudure, systèmes<br />

de réparation, systèmes de peinture, cabines<br />

de peinture et de séchage, ainsi qu’une multitude<br />

de consommables et de petits matériels.<br />

Plus que des fournisseurs<br />

De nombreux partenaires de Carbesa (Matthias<br />

Dufaux, directeur adjoint, insiste sur le<br />

fait qu’il s’agit de partenaires et pas seulement<br />

de fournisseurs) étaient ravis que leurs propres<br />

spécialistes présentent leurs produits.<br />

Dans un contexte d’évolution permanente<br />

des techniques de réparation, outre les biens<br />

d’équipement et les consommables déjà connus,<br />

quelques nouveautés ont pu être dévoilées.<br />

Côté contact avec la clientèle, aussi indispensable<br />

que précieux, le public professionnel<br />

a été accueilli à la perfection par les<br />

spécialistes de Carbesa. En guise d’incitation<br />

supplémentaire, toute vente conclue bénéficiait<br />

d’une réduction salon.<br />

Les responsables de Carbesa sont très<br />

engagés dans le domaine de la formation,<br />

comme l’a prouvé la présentation de travaux<br />

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PRESCRIPTIONS LÉGALES RELATIVES<br />

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74<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Réparer au lieu de monter de nouvelles pièces : démonstration sur le stand Carbesa.<br />

Concentration maximale pour Aurélie Fawer.<br />

réalisés par des apprentis. Le public pouvait<br />

en outre observer directement les démonstrations<br />

de jeunes en formation.<br />

Aurélie Fawer, de Chavannes-le-Chêne, a<br />

également fait sensation. La jeune peintre<br />

en carrosserie, qui a effectué son apprentissage<br />

à la Carrosserie Baudat d’Yvonand,<br />

gagnante au championnat régional de Romandie,<br />

a également décroché la première<br />

place au championnat suisse des peintres en<br />

carrosserie, qui s’est déroulé à Langenthal.<br />

Fin août, la jeune championne représentera<br />

la Suisse à Kazan, en Russie, dans la catégorie<br />

« Car Painting ». Elle a donné un aperçu<br />

de son savoir-faire à Moudon en utilisant les<br />

peintures du fabricant DeBeer, distribuées<br />

par Carbesa. Grâce à la haute qualité des<br />

peintures et des outils utilisés, ainsi qu’à<br />

l’habileté de la championne, chacun a pu<br />

admirer le résultat.<br />

Réseautage et restauration<br />

L’un des objectifs du salon visait à ce que<br />

tous les participants puissent nouer de nouveaux<br />

contacts ou resserrer les liens existants,<br />

au cours de discussions passionnantes et autour<br />

d’une bonne table. <<br />

Votre manifestation<br />

fait encore<br />

plus bouger les<br />

choses au centre<br />

de compétences<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>75


GARAGES<br />

André Koch SA<br />

andrekoch.ch<br />

> Sus au manque de main-d’œuvre qualifiée !<br />

pd. Ce n’est un secret pour<br />

Le but de cette action était<br />

personne : les entreprises de de récompenser de bons collaborateurs<br />

carrosserie et de peinture<br />

pour leur investisse-<br />

manquent de plus en plus de ment et de renforcer leur loyauté<br />

main-d’œuvre qualifiée. Le<br />

vis-à-vis de l’entreprise. Les<br />

nombre de postulants diminue, réactions ont été favorables.<br />

le personnel bien formé rejoignant<br />

Laura Sitte, de l’entreprise Ebert<br />

souvent l’industrie dans à Bebra, spécialisée dans la<br />

les régions économiquement peinture sur véhicules, a indiqué<br />

fortes. Fidéliser son personnel qu’il s’agissait de la première<br />

s’avère par conséquent de plus fois qu’elle remportait un prix,<br />

en plus crucial. Conscient de ce et à plus forte raison encore une<br />

problème, Standox a lancé, en voiture. La jeune femme utilise<br />

collaboration avec l’Innovation ce modèle cinq portes surtout à<br />

Group, une action de promotion des fins privées : « J’ai déjà reçu<br />

de la relève dans les entreprises de nombreux compliments de<br />

de carrosserie et de peinture. ma famille et de mes amis pour<br />

Dans le cadre de la soirée de cette petite citadine », rapportet-elle<br />

gala du « Autohaus-Schadenforum<br />

fièrement.<br />

», 20 jeunes professionnels Cette action de promotion de<br />

ont chacun reçu un véhicule la relève dans les entreprises<br />

électro-hybride de Toyota pour de carrosserie et de peinture<br />

un an, tous frais payés. Ils ne n’est, du reste, pas la seule mesure<br />

devront s’occuper que de la<br />

que Standox a prise pour<br />

recharge.<br />

fidéliser son personnel. Son programme<br />

« Next Generation », qui<br />

existe depuis plusieurs années<br />

déjà, s’est emparé du thème<br />

de la transmission des entreprises<br />

et prépare activement<br />

de potentiels successeurs à<br />

reprendre la main. La quatrième<br />

saison du programme débutera<br />

à l’été <strong>2019</strong>. De plus amples<br />

informations sur « Next Generation<br />

» sont consultables dans le<br />

Service-Center de Repanet sur<br />

repanet.de. <<br />

Laura Sitte, de l’entreprise Georg Ebert KG Fachbetrieb Fahrzeuglackierung, à Bebra,<br />

est fière de sa petite citadine.<br />

Audatex Suisse Sàrl<br />

audatex.ch<br />

> La saisie numérique apporte des avantages dans toute la gestion des sinistres<br />

Pd. Que le client annonce le sinistre<br />

auprès de son assurance<br />

ou de son garage de confiance,<br />

la première saisie du sinistre se<br />

fait par voie numérique. Audatex<br />

propose à cet effet un portefeuille<br />

de produits pouvant être<br />

utilisés par les clients finaux, les<br />

garages ou les assurances. Pour<br />

augmenter son acceptation par<br />

les clients finaux, la saisie des<br />

sinistres s’effectue sans devoir<br />

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sur une structure de données<br />

homogène, peuvent être agrémentés<br />

de photos, de questions<br />

sur les dégâts ou d’informations<br />

manuelles, et permettent d’établir<br />

une estimation du sinistre.<br />

Lorsque les données sont<br />

disponibles sous une forme<br />

numérique, l’assurance, comme<br />

le garage, peut les transmettre<br />

à l’entreprise de carrosserie<br />

mandatée. Là, les informations<br />

peuvent être affinées avec le<br />

logiciel de saisie des sinistres. À<br />

la fin, on dispose des moyens et<br />

des méthodes de réparation et<br />

du panier de marchandises pour<br />

les pièces de rechange.<br />

L’outil de gestion des<br />

sinistres d’Audatex, Qapter, est<br />

relié à Global InPart, une plateforme<br />

de commande unique en<br />

son genre pour les carrossiers.<br />

À l’issue du calcul des dommages,<br />

les données sont<br />

transférées vers la<br />

plate-forme, le système<br />

sélectionne<br />

de manière<br />

réglementée le<br />

fournisseur adéquat<br />

et présente<br />

la disponibilité<br />

des pièces et le<br />

prix. Tout cela en temps réel. La<br />

commande peut être passée au<br />

moyen d’un clic de souris.<br />

Lorsqu’un garagiste souhaite<br />

commander les pièces lui-même<br />

(ce qui est compréhensible) afin<br />

de pouvoir mieux négocier leur<br />

prix avec l’importateur, doit-il<br />

saisir ces pièces lui-même ?<br />

Inutile, répond Autodatex ! Le<br />

carrossier passe sa commande<br />

sur mandat du garage, qui<br />

profite lui aussi des recettes de<br />

la vente. Et ceci, en n’ayant rien<br />

à faire.<br />

La numérisation de la<br />

gestion des sinistres apporte<br />

des avantages considérables<br />

à presque toutes les étapes du<br />

processus. <<br />

76<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GARAGES<br />

Motiondata Vector Schweiz GmbH<br />

motiondata-vector.ch<br />

> Le DMS Motiondata, bien plus qu’un simple logiciel !<br />

pd. Le système de gestion<br />

des documents (DMS) Motiondata<br />

est une solution logicielle<br />

complète proposant, de surcroît,<br />

des produits de pointe compatibles.<br />

Motiondata, un DMS du<br />

groupe Motiondata Vector, offre<br />

aux clients de la branche des<br />

garages une solution logicielle<br />

efficace et économiquement<br />

avantageuse, qui facilite le travail<br />

quotidien et le workflow des<br />

garages. Doté de nombreuses<br />

interfaces et de nouvelles fonctionnalités,<br />

ce DMS s’adapte de<br />

façon simple et individuelle aux<br />

besoins de chaque garage.<br />

Les applications sont l’avenir<br />

de tout garage moderne : elles<br />

permettent d’augmenter l’efficacité<br />

dans de nombreux processus<br />

de travail et favorisent, en<br />

outre, un service à la clientèle<br />

innovant. Leur utilisation conviviale,<br />

possible en tout temps, en<br />

tout lieu et sur tous les appareils,<br />

par exemple un smartphone<br />

ou une tablette, fait qu’elles<br />

complètent à merveille le DMS<br />

Motiondata.<br />

Avec le portefeuille web<br />

de Motiondata, les garagistes<br />

ont la certitude qu’ils utilisent<br />

des produits à la pointe de la<br />

technique : le « Sales Manager »,<br />

avec son utilisation intuitive et<br />

ses masques modernes, suscite<br />

l’enthousiasme des utilisateurs<br />

et constitue un soutien dans<br />

tous les processus de vente<br />

et de marketing importants.<br />

Avec le module de gestion des<br />

véhicules, on possède toujours<br />

une vue d’ensemble de ses<br />

véhicules. Cette solution permet<br />

d’établir des offres et des<br />

contrats de vente, de gérer des<br />

données de base ou son propre<br />

système de prix. Le module de<br />

course d’essai permet d’organiser<br />

très simplement des essais<br />

sur route et d’établir tous les<br />

contrats et documents nécessaires<br />

pour cela.<br />

Avec ces applications, les garagistes<br />

atteignent leurs clients<br />

là où ils se trouvent la plupart du<br />

temps : sur leur smartphone !<br />

L’application photo permet<br />

d’enregistrer en trois simples<br />

étapes toutes les photos dans<br />

le fichier client ou le<br />

mandat. L’application<br />

mobile (dont la<br />

commercialisation<br />

est prévue dès le second<br />

semestre <strong>2019</strong>)<br />

constituera un autre<br />

atout de cet univers.<br />

Grâce à son utilisation<br />

possible 24 h/24<br />

et 7 j/7, la fidélisation<br />

de la clientèle,<br />

les volumes de travail<br />

et les ventes pourront être<br />

optimisés. L’offre de véhicules<br />

au grand complet sera visible<br />

dans une application, et les<br />

garagistes pourront consulter à<br />

leur guise toutes les données et<br />

les documents relatifs aux véhicules.<br />

La communication avec le<br />

client est modernisée grâce aux<br />

news, au chat et aux outils de<br />

messagerie. <<br />

Mewa Service AG<br />

mewa.ch<br />

> Lavettes à louer : douces à robustes<br />

pd. L’idée d’avoir « toujours la nombreuses petites et moyennes<br />

lavette qu’il faut à portée de entreprises artisanales et industrielles.<br />

main » est particulièrement<br />

C’est une lavette polyva-<br />

judicieuse dans le contexte de lente, parfaite pour tous les cas<br />

la production industrielle. Cette de figure, car elle est robuste et<br />

idée, tout comme le souhait des résistante. Elle permet de nettoyer<br />

clients de ne pas devoir acheter huiles, graisses, peintures, solvants<br />

de produits jetables, ont poussé<br />

et même copeaux, soit à peu<br />

un entrepreneur astucieux à développer,<br />

près tout ce qui doit être nettoyé<br />

il y a 111 ans déjà, une au sein d’un atelier. Mewatex Plus<br />

lavette industrielle réutilisable. est une « solution forte pour les<br />

Aujourd’hui comme hier, questions sensibles »: cette lavette<br />

Mewa propose une lavette est idéale lorsqu’il s’agit de nettoyer<br />

sophistiquée en quatre qualités<br />

des salissures tenaces sur<br />

textiles différentes, adaptées des surfaces délicates, notamment<br />

aux besoins spécifiques des dans le secteur de l’imprimerie<br />

différentes branches. La lavette ou de la mécanique de précision.<br />

Mewatex fait partie de l’équipement<br />

Le modèle Mewa Protex, qui<br />

incontournable de<br />

satisfait aux exigences les<br />

plus<br />

élevées, s’avère judicieux pour<br />

nettoyer et polir les surfaces<br />

sensibles. Il peut s’utiliser à sec<br />

ou humide, et se distingue par<br />

son temps de séchage très court.<br />

Mewatex Ultra est une lavette<br />

douce pour tout ce qui est sensible.<br />

Elle est fabriquée en coton<br />

de haute qualité et s’emploie partout<br />

où des surfaces exemptes<br />

de poussière sont nécessaires,<br />

par exemple pour le finish des<br />

surfaces dans le secteur électronique,<br />

dans l’aéronautique, lors<br />

du travail sur des installations<br />

pneumatiques ou encore dans le<br />

domaine automobile.<br />

Grâce à son système de<br />

récupération sur mesure, Mewa<br />

s’occupe de toute la chaîne de processus<br />

: l’entreprise récupère, lave,<br />

entretient et remplace les lavettes.<br />

Les processus de production et de<br />

qualité sont ainsi affinés, ce qui entraîne<br />

un gain systémique profitant<br />

tant à l’entreprise qu’à l’environnement.<br />

Le système de lavettes<br />

Mewa est rentable ne serait-ce<br />

que parce que des lavettes textiles<br />

permettent de réduire la quantité<br />

de déchets et la consommation<br />

d’eau par rapport à des lavettes<br />

en cellulose. L’offre de services<br />

est bien conçue jusque dans<br />

ses moindres détails, et s’avère<br />

avantageuse même pour les plus<br />

petites entreprises. Parmi les<br />

autres avantages pratiques du système<br />

de lavettes Mewa figurent<br />

une acquisition, un stockage et une<br />

logistique moins chronophages,<br />

mais surtout une réelle transparence<br />

des coûts et aucune<br />

immobilisation de capital. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>77


SONDAGE DU MOIS<br />

COURT ? LONG ? LES DEUX ?<br />

En 2020, la halle 7 accueillera le GIMS-Tech. ESA a<br />

annoncé lors de son AG qu’elle serait présente durant<br />

tout le Salon de l’auto. <strong>AUTOINSIDE</strong> a demandé aux<br />

lectrices et aux lecteurs d’indiquer quelle serait selon<br />

eux la durée idéale du salon des fournisseurs. Le<br />

lectorat est partagé : 42 % ont déclaré que le GIMS-<br />

Tech devrait être un salon de courte durée.<br />

42 % aussi estiment qu’il devrait se tenir durant tout<br />

le Salon de l’auto. Et les 16 % restants sont favorables à<br />

un mélange entre salon de courte et de longue durée.<br />

(État au 17 mai <strong>2019</strong>)<br />

16%<br />

Mélange<br />

42%<br />

Long<br />

42%<br />

Court<br />

HALLE<br />

APERÇU DE L’ÉDITION 7/8 D’<strong>AUTOINSIDE</strong> <strong>–</strong> JUILLET/AOÛT <strong>2019</strong><br />

Le prochain numéro paraîtra le 3 juillet <strong>2019</strong> et abordera les thèmes suivants :<br />

Une installation de lavage<br />

pour fidéliser le client<br />

Les installations de lavage peuvent contribuer de<br />

manière significative au succès des garagistes.<br />

Nous en retraçons l’évolution et présentons les<br />

possibilités actuelles.<br />

Les petits dégâts, un complément<br />

d’activité intéressant<br />

Rayures, bosses ou éraflures : les petits dégâts de<br />

carrosserie peuvent représenter un complément<br />

d’activité intéressant pour les garagistes. Tout sur<br />

ce thème dans le prochain <strong>AUTOINSIDE</strong>.<br />

L’élimination<br />

en toute simplicité<br />

Qu’il s’agisse d’huile, de vieux métaux ou de<br />

chiffons, <strong>AUTOINSIDE</strong> jette un coup d’œil aux<br />

concepts d’élimination et dévoile les règles<br />

d’or de l’élimination pour les garages.<br />

Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />

91 e année, 11 numéros en allemand et en français<br />

Tirage septembre 2018 certifié REMP : 12 725 exemplaires dont 9548 en allemand et 3117 en français<br />

Éditeur<br />

Union professionelle suisse de<br />

l’automobile (UPSA)<br />

agvs-upsa.ch<br />

Éditions<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong><br />

Wölflistrasse 5, Case postale 64<br />

CH-3000 Berne 22<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 15<br />

verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch<br />

Administration et gestion des abonnements<br />

Abonnement annuel<br />

CHF 110.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Numéro à l’unité<br />

CHF 11.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Contact : Anina Zimmerli<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 43<br />

anina.zimmerli@agvs-upsa.ch, agvs-upsa.ch<br />

S’abonner maintenant !<br />

agvs-upsa.ch/fr/abo<br />

Rédaction<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />

newsdesk@agvs-upsa.ch<br />

Rédaction : Sandro Compagno (sco, responsable<br />

Gestion du contenu), Reinhard Kronenberg<br />

(kro, responsable Journalisme), Jürg A.<br />

Stettler (jas, rédacteur mobilité en chef),<br />

Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),<br />

André Bissegger (abi, rédacteur mobilité),<br />

Jean-Philippe Pressl-Wenger (jppw, correspondant<br />

Suisse romande), Andreas Senger<br />

(se, domaine technique), Bruno Sinzig (si,<br />

domaine spécial Formation), Raoul Studer<br />

(rst, domaine spécial Politique)<br />

Autres articles de : Chris Regez, Arjeta<br />

Berisha<br />

Conception : Robert Knopf, Christoph Pfister,<br />

Fatma Bindal<br />

Commercialisation<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Contact : Erich Schlup, Key Account Manager<br />

Téléphone : +41 (0) 43 499 19 83<br />

Portable : +41 (0) 79 256 29 23<br />

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Rédaction et commercialisation<br />

Georg Gasser<br />

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Impression / envoi<br />

Galledia Print AG<br />

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galledia.ch<br />

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michael.rottmeier@galledia.ch<br />

Réimpression ou reproduction d’articles,<br />

même partielle, uniquement avec l’accord<br />

des médias de l’UPSA. Nous déclinons toute<br />

responsabilité pour les manuscrits et les<br />

photos envoyés spontanément. L’administrateur<br />

des pages auxquelles renvoient les liens<br />

est seul responsable de leur contenu.<br />

78<br />

<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Maintenant en ligne:<br />

cng-mobility.ch<br />

Le GNC est-il le<br />

nouveau diesel?<br />

La mobilité GNC est propre, financièrement avantageuse et respectueuse de<br />

l’environnement. Le moteur GNC repose sur la technique du moteur à essence.<br />

Il est sûr, éprouvé et bien connu des garagistes depuis plus d’un siècle.<br />

Le seul souci est que trop peu d’automobilistes sont au courant des nombreux<br />

avantages de cette technologie de propulsion alternative. En tant que garagiste,<br />

vous pouvez contribuer à diffuser l’information.<br />

Le nouveau portail de la mobilité GNC vous y aide.<br />

cng-mobility.ch


MOBILE<br />

ET ÉPROUVÉ<br />

Preis-Leistungsqualité<br />

Sieger / prix<br />

Vainqueur du rapport<br />

Autel<br />

MaxySys MaxiSys 908<br />

Diagnosegeräte-Test<br />

des appareils<br />

de Heft diagnostic 3 / 2018<br />

Numéro 3 / 2018<br />

www.auto-wissen.ch<br />

AUTEL-MaxiSys ® MS908S<br />

Le successeur du gagnant du test le MS908<br />

Deux fois plus rapide et avec un disque dur deux fois plus grande, le successeur du légendaire<br />

MS908 est bien préparé pour l‘avenir. Avec suffisamment d‘espace pour le progiciel ADAS et les<br />

quantités de données toujours plus croissante pour les mises à jour avec une couverture et des<br />

fonctionnalités de plus en plus étendues, vous êtes sûr de l‘avenir du MS908S.<br />

Les avantages apprécié, tels que l‘extrême facilité d‘utilisation ou les diagnostics puissants,<br />

restent les mêmes que dans la famille MaxiSys éprouvée. La nouvelle génération S offre nettement<br />

plus de vitesse que les produits concurrents et avec le écran tactile capacitif à DEL de 9,7 pouces<br />

avec une résolution de 1024 x 768, le système d’exploitation multitâches AndroidTM 4.4.2, KitKat,<br />

et avec un logiciel de diagnostic le plus complets, le MaxiSys MS908S est la solution de diagnostic<br />

idéale pour les garages et les techniciens, et ça pour la prochaine décennie!<br />

Une année inclue:<br />

Exclusive Swiss<br />

Partner<br />

Langwiesenstrasse 2 | CH-8108 Dällikon | autel@baumgartnerag.ch | www.baumgartnerag.ch

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