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The Red Bulletin Octobre 2019 (FR)

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L’Américain Jose Galindo<br />

se fait sortir en finale de<br />

la catégorie poids lourds.<br />

sionnel, vous connaissez tous les mouvements. Eux viennent de<br />

sports différents, comme le judo, et vous ne savez pas comment<br />

ils vont bouger. » Il hausse les épaules. « Mais je m’y ferai. »<br />

Reborn in the USA<br />

Si les anciens pros se sentent au top, il y a toute une flopée de<br />

lutteurs américains désireux de se faire un nom. Originaire de<br />

Californie, le poids léger Andrew McKnight est un gars nerveux<br />

qui ne tient pas en place. « J’ai toujours fait de la lutte, et le sumo<br />

est venu naturellement, raconte-t-il. Je pense que beaucoup de<br />

gars espèrent devenir boxeurs professionnel ou combattants de<br />

MMA, mais une fois que vous avez accepté le fait que cela n’arrivera<br />

jamais, c’est un bon compromis. »<br />

Ayant trouvé l’inspiration il y a environ un an, McKnight a<br />

construit son propre ring dans son jardin et pratique le sumo<br />

avec ses colocataires. Ce sera sa première compétition. « J’adore<br />

le côté traditionnel de ce sport, ajoute-t-il. Le sumo, c’est un peu<br />

comme la lutte professionnelle américaine : un vrai spectacle.<br />

C’est bon de voir un endroit où les traditions sont respectées,<br />

même si elles n’ont plus tellement de sens aujourd’hui. »<br />

Luttant dans la catégorie poids lourds, Jose Galindo a découvert<br />

le sumo en regardant une vidéo YouTube de Byambajav<br />

Ulambayar qui balayait son adversaire.<br />

Né et ayant grandi dans l’Utah et à Los Angeles, Jose Galindo<br />

était joueur de football semi-pro. Il exerce à présent le métier de<br />

chiropracteur et fait son apparition pour la pesée avec des traces<br />

rouges de ventouses sur tout le corps.<br />

Comme Andrew McKnight, ce sera sa première compétition.<br />

« J’ai commencé il y a un mois et demi », explique-t-il. Il a rempli<br />

le formulaire d’inscription et payé les 30 dollars de frais. Et<br />

voilà ! « C’est un baptême du feu », reconnaît Jose Galindo.<br />

Cependant, les concurrents américains ne sont pas tous des<br />

débutants. Le poids lourd Kelly Gneiting est une légende dans ce<br />

sport : il a remporté cinq fois le championnat des États-Unis.<br />

Avec ses 197 kg, il est arrivé dans cette discipline après avoir<br />

dépassé le poids de compétition maximal autorisé pour la lutte<br />

gréco-romaine. Âgé de 48 ans, il est le seul concurrent à avoir<br />

participé au tout premier US Sumo Open en 2001.<br />

« Les plus grandes vérités sont cachées, philosophe-t-il. Le<br />

sumo est le sport le plus dur au monde. C’est de la brutalité à<br />

l’état pur. » Pendant l’un de ses combats à Tokyo en 2004, il a pris<br />

une main dans l’œil. « Vous ne faites pas ça au sumo, dit-il.<br />

C’était comme si l’évier de la cuisine m’était tombé sur la tête.<br />

Des choses qu’on ne tolérerait pas aux États-Unis ou au<br />

Royaume-Uni sont parfaitement normales au Japon. » Selon lui,<br />

l’équipe japonaise adverse ne voulait pas d’un étranger dans son<br />

sport. Une attitude courante dans l’univers du sumo professionnel<br />

à cette époque, d’après lui. Il pense cependant que les Japonais<br />

ont appris à lâcher du lest au fil des ans.<br />

Andrew Freund est le fondateur et l’organisateur de l’US<br />

Sumo Open, et on voit en lui l’énergie frénétique des personnes<br />

privées de sommeil. Après avoir vécu au Japon au début des<br />

années 1990, Andrew Freund a commencé à organiser des tournois<br />

de sumo en Californie pour le fun, puis il a créé le premier<br />

THE RED BULLETIN 77

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