30.09.2019 Views

The Red Bulletin Octobre 2019 (FR)

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

« Pour les Japonais,<br />

le sumo, c’est simple :<br />

peu importe la nationalité<br />

du vainqueur. »<br />

US Open en 2001. Selon lui, la moitié des concurrents sont généralement<br />

Américains. Les autres sont étrangers. Et 90 % du<br />

temps, ce sont les concurrents étrangers qui terminent sur le<br />

podium. « Les États-Unis sont un peu à la traîne dans le domaine<br />

du sumo amateur international », dit-il avec nonchalance.<br />

D’après Andrew Freund, la dichotomie entre le sumo japonais<br />

et le sumo non japonais n’est pas le plus grand élément de division<br />

dans ce sport. Le plus grand contraste se situe en effet entre<br />

le monde professionnel et le monde amateur. « Le sumo professionnel<br />

au Japon est une entité à part entière, ajoute-t-il. Lorsque<br />

vous entrez dans le monde du sumo professionnel, vous n’avez<br />

pas de métier, vous n’avez pas de vacances, et vous n’avez pas<br />

votre chez-vous. Vous voulez aller quelque part pour la journée ?<br />

Vous devez en parler à vos entraîneurs. La plupart de ces gars<br />

s’entraînent 365 jours par an. Ce n’est pas comme le football<br />

américain où vous jouez pendant trois ou quatre mois, puis<br />

profitez d’une saison de liberté. »<br />

Il explique que Byambajav Ulambayar a été lutteur de sumo<br />

pro pendant cinq ans. Tout du long, il n’a vu sa famille qu’une<br />

seule fois. « Lorsque vous devenez pro, vous ne faites plus rien<br />

d’autre. Et quand vous prenez votre retraite, vous ne pouvez plus<br />

revenir en arrière. » Mais toutes les personnes qui pratiquent le<br />

sumo au Japon ne le font pas selon les règles strictes des temps<br />

anciens. « Des dizaines de milliers de personnes pratiquent, précise<br />

Andrew, mais entre 600 et 700 seulement sont pros. »<br />

Les autres pratiquent le sumo comme vous joueriez au foot.<br />

Il y a des équipes scolaires, régionales ou d’entreprise qui s’affrontent<br />

après les heures de cours ou de bureau. Vous pourrez<br />

par exemple voir l’équipe Nissan défier l’équipe Toyota. « Ce n’est<br />

pas une question de pratique au Japon ou en dehors du Japon»,<br />

précise Andrew Freund. C’est une question de standards professionnels<br />

et amateurs au Japon et dans le reste du monde. »<br />

Concernant l’attitude des Japonais vis-à-vis de la compétition<br />

étrangère, Andrew Freund reconnaît que les réactions sont miti-<br />

Dans la catégorie poids<br />

moyens, Takeshi Amitani<br />

expédie son adversaire.<br />

78 THE RED BULLETIN

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!