1PREMIÈRE PARTIE
PREMIÈRE PARTIE : quelques définitions, le genre contre l’idée de « complémentarité »1. L’origine du termeAlexandre Dumas fils fut le premier à parler de féminisme lorsqu’il qualifiait les hommes « quivoient leur virilité leur échapper » 7 . Le terme fut « repris par la suite, avec une valeur positive,par ceux et par celles qu’il était censé ridiculiser. » Ainsi, en 1882, Hubertine Auclert l’utilisepour la première fois de telle sorte qu’il devient, alors, « l’emblème des femmes, le porte-drapeaude l’égalité » 8 .2. Les féminismes« Il y a autant de féminismes que de féministes. », disait Madeleine Pelletier, figure-phare du féminismefrançais de la première vague. « Nébuleuse dont on ne saisit pas toujours les limites » 9 ,pour Ute Gerhard 10 , « la définition du féminisme demeure un sujet très controversé. » Ainsi, sion parle habituellement « du féminisme », il parait plus juste de parler de « féminismes » au pluriel,tant« les formes d’expression, de mobilisation varient d’un courant à l’autre, d’une époqueà l’autre, d’un pays à l’autre. » 11Pour aborder ce thème, nous avons choisi de nous appuyer sur la définition qu’en donne UteGerhard 12 , sociologue allemande, qui propose deux « niveaux de signification » : d’une part, leféminisme désignerait le mouvement des femmes, et, d’autre part, il désignerait « une théorieou une conception de la société, qui fonde une perspective critique sur le monde (…) qui alancé et porté les mouvements sociaux des femmes ».3. Des mouvements sociauxSelon l’écrivaine Florence Montreynaud 13 , « le mouvement des femmes a enclenché l’une desplus grandes révolutions que l’humanité ait connue. » Ainsi, le féminisme désigne les mouvementssociaux, les luttes collectives pour les droits des femmes. Depuis la Révolution française,l’avènement des idées des Lumières, dont les mots d’ordre étaient « liberté, égalité, fraternité »,les femmes n’ont jamais cessé de revendiquer et de se mobiliser pour l’acquisition des mêmesdroits que les hommes. On fait généralement état de trois « vagues » féministes distinctes quireflètent, comme l’explique l’historienne belge Eliane Gubin 14 , « une métaphore à laquelle correspondentchaque fois une aspiration, des objectifs nouveaux et des pratiques spécifiques ».Aujourd’hui, ces vagues ont laissé leur héritage. Les victoires de la première vague, qui débute àla fin du XIX e siècle pour finir « avec la crise, les totalitarismes et la Seconde Guerre mondiale »,s’appréhendent dans le « réformisme politique des féminismes institutionnels », grâce au combatdes féministes de la première vague pour l’égalité de droit. Lors de cette première phased’émancipation, axée principalement sur la transformation des lois, les femmes ont investi l’espacepublic, modifiant profondément « la démarcation des sphères privées et publiques dévoluesaux femmes et aux hommes » 15 .La seconde vague des années 1960-1980, a laissé des marques dans « l’autonomisation de la7 Nicole VAN ENIS, Les Termes du débat féministe, Etude Barricade, 2010, p. 13.8 Ibidem.9 Le Siècle des féminismes, op.cit., p. 13.10 Idem. p. 48.11 Idem, p. 13.12 Idem, p. 48.13e siècles, Nathan, 2006.Florence MONTREYNAUD, L’Aventure des femmes, XX-XXI14 Professeure d’Histoire contemporaine à l’Université Libre de Bruxelles, spécialiste d’histoire politique et sociale.15 Le Siècle des féminismes, op.cit., p. 49.13
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