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AUTOINSIDE Édition 5 – Mai 2020

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PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Interview de Claudio Binder<br />

« Le contact humain reste un<br />

élément clé du succès »<br />

Passionné d’automobile :<br />

Claudio Binder dans son<br />

Plymouth Satellite Cabriolet<br />

de 1965. (photo : dream-cars.ch)<br />

Une grande fête était prévue. <strong>Mai</strong>s en raison de la pandémie de coronavirus, ce fut un départ discret. Après<br />

40 ans dans la branche automobile, Claudio Binder (bientôt 64 ans), directeur de Technomag pendant des années<br />

puis de Derendinger, prend une retraite bien méritée. Sandro Compagno<br />

Monsieur Binder, que ressentez-vous en quittant la branche<br />

automobile après plus de 20 ans chez Bosal et près de 20 ans chez<br />

Métraux Services et au sein du Swiss Automotive Group ?<br />

Claudio Binder : C’est une sensation étrange. En mars, j’ai beaucoup<br />

travaillé depuis mon domicile et me suis rendu au bureau les 30 et<br />

31 mars : je devais transmettre divers documents et les derniers dossiers<br />

en cours. Il fallait également que je libère définitivement le bureau.<br />

Les locaux étaient quasi déserts en raison du coronavirus. Tout<br />

se passait à distance. Et la fête de départ est tombée à l’eau. J’espère<br />

vraiment qu’elle pourra être organisée ultérieurement afin que je puisse<br />

faire mes adieux comme il se doit à mes chers collègues.<br />

Qu’est-ce qui va vous manquer ?<br />

J’ai rencontré beaucoup de personnes formidables et j’ai eu la chance<br />

de travailler dans un domaine que j’adore. J’ai par ailleurs pu entretenir<br />

beaucoup de contacts, un aspect très agréable pour moi qui aime communiquer.<br />

C’est sans doute cela qui me manquera le plus.<br />

Vous verra-t-on encore lors des événements de la branche ou tout<br />

cela est-il désormais derrière vous ?<br />

La branche automobile ne sera jamais derrière moi. C’est une véritable<br />

passion. Différentes entreprises m’ont par ailleurs déjà demandé de<br />

mettre mon expérience et mon réseau de contacts à leur disposition.<br />

J’ai ainsi fondé une entreprise individuelle et assumerai des tâches<br />

passionnantes sur la base de mandats. <strong>Mai</strong>s une chose est sûre : je ne<br />

veux plus travailler à 100 %. On me verra également de temps en temps<br />

lors de rassemblements de voitures anciennes. Je possède un Plymouth<br />

Satellite Cabriolet de 1965 et une Jaguar XJ6, 4.2 série 2 de 1975, un<br />

très beau modèle de collection.<br />

Lorsque vous vous remémorez votre carrière, qu’est-ce qui a le<br />

plus changé, selon vous, au cours des 40 dernières années ?<br />

Je ne m’en tiendrai pas à un seul aspect. Je dirais, d’une part, les efforts<br />

consentis par les constructeurs automobiles pour conserver, même<br />

après leur achat, les propriétaires de véhicules par le biais de garanties<br />

à long terme et de services dits gratuits. Il en résulte une pression<br />

accrue sur les ateliers indépendants. D’autre part, l’accès aux données<br />

techniques de diagnostic, de service et de maintenance ainsi qu’aux<br />

portails des constructeurs devient de plus en plus difficile. La fusion<br />

de Métraux Services avec le groupe Derendinger en 2009 a par ailleurs<br />

représenté une étape majeure.<br />

Et qu’est-ce qui n’a pas changé ?<br />

De nombreuses activités restent une affaire de relations humaines.<br />

Le contact est toujours un élément clé du succès, y compris dans le<br />

monde du numérique.<br />

Choisiriez-vous aujourd’hui encore la branche automobile ?<br />

Oui, sans aucun doute. La mobilité est un besoin fondamental de la<br />

société actuelle. Lorsque l’on voit tout ce qui est conçu, on imagine<br />

facilement que quelques nouvelles professions vont connaître un fort<br />

développement dans la branche automobile. Les nouvelles technologies<br />

ont elles aussi besoin de maintenance, et les futurs modèles de<br />

mobilité doivent être développés, organisés et coordonnés.<br />

Y a-t-il un conseil que vous aimeriez donner aux garagistes suisses ?<br />

Restez dans la course. Continuez à vous former, intégrez les changements<br />

et adaptez-vous aux nouvelles réalités du marché. La mobilité est<br />

un secteur d’avenir. Les garagistes qui abordent activement les changements<br />

et font face aux nouveaux défis feront partie des gagnants. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Mai</strong> <strong>2020</strong>63

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