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Mustang Bullit (meilleure admission, meilleure lubrification,<br />
meilleur refroidissement), qui développe<br />
donc 0 chevaux au lieu des de la classique.<br />
La cartographie est par ailleurs modifiée, pour que<br />
puissance et couple arrivent à assez haut régime. En<br />
clair, il faut « aller chercher » ce moteur : essorer<br />
le compte-tours jusqu’à plus de 7.000 pour en tirer<br />
le meilleur nectar. La boîte auto 10 rapports a été<br />
retravaillée pour être plus « percutante » mais, ô<br />
joie, une bote manuelle est aussi proposée. Elle<br />
est spécifique à la ach 1, fournie par les spécialistes<br />
de Tremec, et développée… en Belgique ! Toute l’aérodynamique<br />
de la voiture (bouclier avant, spoiler<br />
arrière, sous-bassements) a été revue pour générer<br />
plus d’appui et redistribuer l’équilibre. Les suspensions<br />
ont été recalibrées et reçoivent des éléments<br />
provenant des 30 et 00. Les amortisseurs et<br />
les barre antiroulis sont plus raides, la direction est<br />
plus directe, et tout cela est arrêté par de nouveaux<br />
freins Brembo, dont les étriers avant comptent six<br />
pistons. Non, vraiment, ça rigole pas !<br />
Et si ce n’est pas assez pour vous mettre en<br />
confiance, nous vous rappelons que les ustang, les<br />
versions européennes en particulier, sont mises au<br />
point à Lommel, dans le Limbourg, par des techniciens<br />
bien de che nous. Les mêmes qui finalisent<br />
les réglages de petites merveilles comme les Focus<br />
et iesta . ’est bon ? os clichés sur la sportive<br />
américaine sont eacés !?<br />
SPORT DE GLISSE<br />
’est fin mai, le tout dernier jour de pluie avant l’arrivée<br />
tant attendue de l’été, que nous découvrons la<br />
Mach 1 là où elle a achevé sa gestation : à Lommel.<br />
Plus précisément sur le gigantesque terrain de<br />
béton, très glissant quand il est humide. Et c’est là<br />
qu’on nous a tracé un parcours sinueux avec des<br />
cônes. Dès que nous prenons le volant, le technicien<br />
Ford qui nous accompagne passe tout en mode<br />
rack, et désactive l’E. onfiant, le mec. En même<br />
temps, il n’y a pas un obstacle à 10 mètres à la<br />
ronde. Mais avant ce parcours, le premier exercice<br />
est un départ arrêté. Trois, deux, un… Patate ! Sur ce<br />
béton mouillé, les pneus commencent évidemment<br />
par cirer. Mais quand ils commencent à accrocher,<br />
on est surpris par la très honorable stabilité du train<br />
arrière. Il louvoie, légèrement, et la Mustang prend<br />
de la vitesse, fonce tout droit avec seulement des<br />
corrections minimes du volant. Et le son, aaaaah,<br />
le son. n made in merica, pas muselé pour<br />
un sou ! La vitesse monte et monte, et on sent que<br />
l’aéro fait son travail. Les roues restent en contact<br />
avec le sol sur un terrain pourtant très propice à<br />
l’aquaplaning. Premier exercice convaincant.<br />
Ensuite seulement vient le circuit sinueux. Les<br />
vitesses étant forcément plus réduites, on profite<br />
moins – voire pas – de l’aérodynamique. Mais c’est<br />
tout aussi riche en enseignements. D’abord, difficile<br />
d’affirmer que la direction est franchement<br />
mieux que dans une Mustang normale, mais le fait<br />
est qu’elle est très précise et plutôt communicative.<br />
Ensuite, le grip du train avant dépasse de loin nos<br />
espérances. Enfin, puisque c’est clairement le but<br />
du jeu, on fait ce qu’il faut pour faire décrocher l’arrière<br />
dans les courbes. Et là, il est indiscutable que<br />
c’est un truc dont les Américains sont fans, et qu’ils<br />
ont passé des décennies à travailler le sujet. Car la<br />
Mustang décroche assez fort pour que ce soit sensationnel,<br />
mais assez progressivement pour que même<br />
un profane ait le temps de comprendre, de réagir et<br />
de contrôler. Un coup à gauche, on récupère, un coup<br />
à droite, on récupère… Bien sûr, c’est d’autant plus<br />
facile qu’on roule sur une sorte de patinoire. Sur<br />
sec, il faudrait y aller bien plus fort, et les réactions<br />
seraient plus… viriles. Mais n’empêche, quel bel équilibre<br />
elle a, cette auto ! C’est un vrai jouet, avec ce<br />
petit goût de mécanique « old school » qui a pratiquement<br />
disparu partout ailleurs.<br />
RÉFLÉCHISSEZ…<br />
Nous serions curieux de l’essayer sur une jolie<br />
route sinueuse et sèche, mais notre petit doigt nous<br />
dit que la ustang ach 1 a en eet la rapidité et<br />
l’agilité qu’on aime chez nous. Ça va peut-être vous<br />
étonner, mais par sa pureté et ses performances,<br />
nous la rapprochons d’une Porsche 911 Carrera S et<br />
d’une BMW M3/M4 (pas la Performance, la version<br />
base, 480ch et boîte manuelle). Ah bien sûr, ça pose<br />
plus de dire qu’on a une Porsche ou une Béhemme,<br />
il y a comme un snobisme. Allez, retirons même la<br />
Porsche de la liste. Sincèrement, la M4 que nous<br />
vous avons présentée récemment n’est pas terriblement<br />
plus remarquable que la Mustang Mach 1. Elle<br />
serait même un peu trop technologique, d’un point<br />
de vue puriste. Et surtout, quand vous achetez la<br />
Mustang et que vous payez la TMC, vous n’êtes pas<br />
encore au prix de base de la M4. La Mach 1 démarre<br />
en eet à 1.10, et il y a très, très peu d’options. a<br />
mérite réflexion, non ?<br />
CONCLUSION<br />
Il y a urgence. On nous dit partout que la voiture<br />
sera électrique ou ne sera plus. Alors tant qu’il<br />
existe des folies politiquement incorrectes comme<br />
celleci, il est impérati den profiter. t pas seulement<br />
par principe. Aussi parce que la Mach 1 est<br />
véritablement une sportive digne de ce nom ! •<br />
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