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précision de ses gestes, l’élégance presque gracieuse avec laquelle il

s’accroupit près de mon lit pour approcher son visage racé du mien.

– Écoutez-moi attentivement, Prairie Sauvage. Et s’il vous plaît, n’essayez

pas de vous rebeller avant de m’avoir laissé finir. OK ?

J’acquiesce en sentant sa main libérer mon visage. Et mon cœur battre

toujours plus vite.

– Je ne suis pas un égoïste, souffle-t-il à mon oreille. Juste un vrai

solitaire, et vous n’avez pas besoin de savoir pourquoi. Mais je vais faire une

exception pour vous. Parce que mon père m’a appris à me conduire en

gentleman et ma mère à respecter les femmes. Parce que même mes

conquêtes d’un soir, même celles dont j’ignore le prénom ou que je ne

souhaite pas revoir, je les raccompagne toujours chez elles. Et enfin parce

qu’après vous être fait quitter en direct sur un plateau télé par un pauvre type

en manque de célébrité, vous ne méritez pas d’être abandonnée au fin fond la

cambrousse en croyant dur comme fer que tous les hommes sont des salauds.

Depuis le tout début, il savait qui j’étais…

– Que les choses soient claires, reprend sa voix profonde, je ne le fais pas

pour vous. Juste pour pouvoir me regarder dans une glace en rentrant chez

moi. Et pour le bien de la gent masculine qui a bien trop mauvaise réputation,

ces temps-ci. Alors oui, je vais vous emmener avec moi. Mais après, on sera

quittes. Vous rentrez chez vous à Londres, moi dans mon manoir, et on ne se

revoit plus jamais.

– Vous m’avez reconnue et vous n’avez rien dit… ? balbutié-je en tentant

d’intégrer toutes ces informations et ces émotions qui se mélangent.

– Vous êtes toujours censée vous taire, Pippa Jones. On peut partir

ensemble, là, tout de suite, mais à trois conditions : vous courez vite, vous ne

vous arrêtez pas, vous ne vous plaignez jamais !

– Mais… ?

– C’est oui ou c’est non ? grogne-t-il en saisissant à nouveau mon visage

pour le tourner vers lui.

Je meurs de chaud sous sa main. Et pourtant, je frissonne. Des souvenirs

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