Revue Lespwisavann N°0
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe." SOMMAIRE : - Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe - Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe - Entrevue avec Raymond B. GAMA
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe."
SOMMAIRE :
- Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe
- Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe
- Entrevue avec Raymond B. GAMA
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1964 jusque vers 1966, dans le C.P.N.J.G (Comité populaire et
national de la jeunesse guadeloupéenne). Celui - ci était, en fait,
une émanation du G.O.N.G qu’un certain nombre d’étudiants avait
constitué à Paris ; et tout particulièrement, le docteur Jean
Barfleur, qui était rentré au pays après quelques années en
France, était chargé de constituer ce Comité. Ce mouvement se
dissoud dans le groupe " La Vérité " qui provient d’un " déchirement
" survenu au sein du P.C en décembre 1966, après qu’un
certain nombre de responsables aient diffusé un tract qui s’intitulait
alors " Nous prenons position… " Ce tract signifiait que des
militants comme Monrose, Zamia, Plumasseau, etc, prennaient
donc position face à leur parti (le parti communiste) parce que
celui - ci n’avait pas suivi, à Cuba lors de la " Tricontinentale ", le
mot d’ordre du dernier congrès du P.C.G qui préconisait " l’autonomie
". Car, Guy Daninthe qui représentait le parti communiste à
Cuba, avait signé une résolution pour l’indépendance de la
Guadeloupe. Alors ces personnes prennent position dans un tract
qui s’intitule donc " Nous prenons position, la vérité seule est
révolutionnaire. " En fin de compte, avec celles du C.P.N.J.G,
notamment autour de Barfleur, Monrose, elles créent le groupe
" La Vérité. "
Donc, nous jeunes qui étions au C.P.N.J.G principalement dirigé
par Jean Barfleur, nous nous retrouvons versé dans ce groupe
politique. On peut dire que mai 67 fait voler en éclats tout ces
désidératas parce qu’on emprisonnera les gens à tout va. C’est -
à - dire qu’en prétextant que tous ces gens faisaient partie du
G.O.N.G, les services judiciaires emprisonnent de nombreuses
personnes sauf celles qui avaient un sentiment plutôt proche du
parti communiste qui s’était positionné résolument contre les
mouvements de mai 67. Donc, après les journées des 26 et 27
mai 1967, en dehors de ceux qui auront été arrêtés prétenduement
en flagrant - délit dans les rues puis enfermés à Pointe - à -
Pitre et à Basse - Terre, la plupart de ceux qui étaient membres
du G.O.N.G ou affiliés, du Progrès Social, de la Vérité ou du
C.P.N.J.G, pour une grande partie, seront aussi emprisonnés,
notamment en France…
Je suis donc un militant qui a été produit pendant tous ces
mouvements.
Alors, vous demandiez pourquoi, aujourd’hui, je ne me fais pas
entendre ou je ne joue aucun rôle…
C’est tout simplement, que dans les années 80 et 90, quand je
me suis retrouvé dans des organisations de type nationaliste, du
genre l’U.P.L.G ou de type patriotique révolutionnaire…, et bien
cela m’a amené à mieux comprendre – en tout cas à partir de
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