Revue Lespwisavann N°0
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe." SOMMAIRE : - Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe - Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe - Entrevue avec Raymond B. GAMA
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe."
SOMMAIRE :
- Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe
- Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe
- Entrevue avec Raymond B. GAMA
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1990, et donc précisément à partir du 3 ème congrès de l’U.P.L.G –
comment il fallait agir.
Alors, cela signifie quoi ? Cela signifie qu’à l’occasion de ce 3 ème
congrès – il s’est produit un certain nombre d’évènements que je
considère comme une prise illicite de pouvoir - presque un coup
d’état qui a eu lieu dans cette organisation - dans le sens où il
s’agissait d’imposer une ligne de conduite notamment vis à vis de
la question électorale sans provoquer un véritable débat à l’intérieur
voire en dehors de l’ensemble de l’organisation et donc au
sein du peuple… Personnellement, j’étais pour l’alternative d’un
débat démocratique et non pour ce coup de force, cette prise de
pouvoir un peu à la manière dictatoriale comme cela c’est fait lors
du 3 ème congrès, coup de force conduite par une certaine tendance
de l’organisation U.P.L.G qui s’est appuuyé sur le rapport du
Comité de Port - Louis. Et depuis cela, j’avais pris la résolution…
de rester fidèle à mon point de vue et à ma façon de concevoir
les choses : d’abord, ce n’est qu’à partir des actions de masse
que l’on peut déclencher du mouvement dans le peuple et du
sentiment que l’action entamée peut déployer au niveau de l’ensemble
du peuple que l’on peut faire avancer, justement, la
cause politique ; c’est-à-dire faire prendre conscience de la réalité
coloniale et impérialiste que nous vivons au moyen de l’action de
masse. Donc, cela demande dans un pays comme le nôtre, où
justement l’aliénation et l’assimilation sont extrêmement développées,
énormément, disons, de sérénité. Il ne faut pas non plus
être trop pressé, même si le déploiement rapide de la déchéance
des esprits peut effrayer. Il faut garder son calme et travailler
patiemment, tranquillement, sereinement.
Donc, j’ai préféré continuer à travailler de cette façon avec un
petit groupe de militants du nord, au point qu’à la fin des années
90, cela nous a permis de rencontrer d’autres groupes de personnes...
Et, vers 1998 - 99, j’ai rencontré d’autres groupes de militants
qui travaillent en Guadeloupe sur d’autres terrains, notamment
sur le terrain social. Et là, nous nous sommes appliqués à
essayer de comprendre comment nous pouvions transformer la
situation de notre pays. Et c’est ce que nous faisons. C’est - à -
dire que c’est, d’ailleurs, connu de ceux qui sont avertis des affaires
politiques en Guadeloupe.... Je veux dire par là que nous
réalisons un travail ouvert, public… Lorsque j’ai dit " serein, tranquille
", ce n’est pas un travail clando, fermé sur nous - mêmes,
c’est ouvert, c’est dans la rue. L’une de ses expressions, en mai
2001, est la création du " Mouvman Nonm ", qui depuis multiplie
un certain nombre d’initiatives, dont un journal…" Pawôl a Nonm
", etc, etc…
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