Revue Lespwisavann N°0
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe." SOMMAIRE : - Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe - Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe - Entrevue avec Raymond B. GAMA
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe."
SOMMAIRE :
- Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe
- Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe
- Entrevue avec Raymond B. GAMA
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pourrait dire complètement négatives - au sens où la personnalité
est incapable de s’épanouir, c’est - à - dire qu ‘elle n’arrive pas à
s’en sortir, certains d’entre - nous deviennent fous, perdent la
tête, ne se déploient pas, et ne peuvent pas devenir des "
Hommes " dignes. Mais, il y a aussi ceux qui peuvent fleurir
comme des bourgeons qui laissent s’épandre des pétales, c’est -
à - dire que la vie fleurie en eux. En tous les cas, ce que je comprends
c’est que là où de tels parcours historiques permettent de
produire des fleurs il faut les arroser, il faut y mettre de la substance,
il faut s’en occuper. Chez un certain nombre d’entre nous,
je considère que c’est cela qui se produit : des fleurs poussent…
Ces fleurs prennent la forme de la conscience. Comme les gens
l’indiquent de façon habituelle, on dit que " untel est conscient de
telle chose ", " vous voyez ", " vous comprenez ", " vous ressentez
", vous vivez bien ce qui se passe autour de vous et donc
vous pouvez mieux savoir comment combattre la déchéance que
le système veut pour vous ; ainsi, combattre la destruction que
le système peut proposer à la vie en vous. Donc en retour à cela,
il ne s’agit pas de se mettre dans une position qui consiste seulement
à défaire les choses, mais il s’agit de créer en prenant un
appui sur la vie que l’on a en soi et qui sert la création…
Ainsi, je crois qu’à partir du moment où l’on a expliqué le point
de départ de cette façon, par rapport à un parcours historique, on
peut adapter cette compréhension à l’environnement où l’on se
trouve. Et là, je rejoins ce que vous appelez la mondialisation :
nous sommes la mondialisation ! Et c’est ce qu’il y a à comprendre.
Nous sommes nés, NOU, au XVII - XVIII ème siècle – je prends
1656 - 1802, par exemple – quand des aventuriers Français,
Hollandais, Anglais sont venus, en Amérique, contrarier les
Espagnols et les Portugais… Et bien que c’est - il passé ? Ils ont
réussi à avoir des miettes dans ce qui restait des territoires du "
Nouveau Monde. " C’est ainsi que la Guadeloupe a été prise aux
mains des Caraïbes. En fait, tout le processus de la mondialisation,
c’est là qu’il commence. C’est - à - dire que, ce que l’Europe
appelle " la découverte du nouveau monde " (je le dis bien entre
guillemêts car c’est une expression à laquelle j’attache une valeur
singulière) convient parfaitement pour que nous puissions saisir
et comprendre ce que l’on entend aujourd’hui par " mondialisation.
" C’est - à - dire que c’est en fait un processus qui est dans
son achèvement. Considérons la durée 1492 à disons 2003, et
arrêtons - nous au moment, par exemple, où en Irak les Etat-
Unis peuvent bombarder un pays, pratiquement, sans avoir, à la
limite, à déplacer aucun homme, je veux dire en n’utilisant que
des missiles " Tomahawks " ou je ne sais quoi… Ce qu’il faut com-
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